version definitive-gestion integree du littoral et des bas - FFEM
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« La terre constitue un tout<br />
marqué par l’interdépendance »<br />
Déclaration de Rio, 1992, Article 1<br />
1. INTRODUCTION<br />
Les zones côtières sont à l’interface entre les<br />
continents <strong>et</strong> les océans. Outre les échanges entre<br />
terre <strong>et</strong> mer, la zone côtière est aussi caractérisée<br />
par les nombreuses interactions entre systèmes<br />
biotique <strong>et</strong> abiotique <strong>et</strong> leur exploitation par l’homme.<br />
Les systèmes côtiers dans le monde subissent en<br />
eff<strong>et</strong> <strong>des</strong> pressions humaines croissantes, sous<br />
forme de demande accrue d’espace <strong>et</strong> <strong>des</strong> autres<br />
ressources, de développement in<strong>du</strong>striel ou encore<br />
de développement <strong>du</strong> tourisme <strong>et</strong> <strong>des</strong> activités de<br />
transport. Ils sont de plus suj<strong>et</strong>s à <strong>des</strong> pressions<br />
naturelles résultant <strong>des</strong> systèmes d’échanges à<br />
grande échelle entre l’atmosphère, l’eau <strong>et</strong> les sols, y<br />
compris le changement climatique <strong>et</strong> l’élévation <strong>du</strong><br />
niveau de la mer.<br />
Les déviations <strong>des</strong> flux de matière <strong>et</strong> d’énergie dans<br />
la zone côtière résultent la plupart <strong>du</strong> temps <strong>des</strong><br />
activités de l’homme. Une partie importante de ces<br />
changements n’est pas générée dans la zone côtière<br />
elle-même mais plus en amont, au niveau <strong>des</strong><br />
<strong>bas</strong>sins versants. Les modifications <strong>du</strong> couvert de<br />
ces derniers (urbanisation, déforestation, mises en<br />
culture) <strong>et</strong> les aménagements liés aux usages de<br />
l’eau (stockage, prélèvements, rej<strong>et</strong>s), modifient<br />
considérablement la répartition <strong>et</strong> le régime <strong>des</strong><br />
écoulements, ainsi que la quantité <strong>et</strong> la nature <strong>des</strong><br />
matières soli<strong>des</strong> <strong>et</strong> dissoutes.<br />
Se préoccuper de la santé <strong>des</strong> écosystèmes côtiers<br />
nécessite donc de remonter de la mer vers la terre<br />
pour prendre en compte les activités <strong>et</strong> les<br />
changements intervenant au niveau <strong>des</strong> <strong>bas</strong>sins<br />
fluviaux qui leur correspondent.<br />
L’urbanisation galopante <strong>du</strong> <strong>littoral</strong> (15 méga-cités de<br />
plus de 9 millions d’habitants, sur les 25 existantes<br />
actuellement dans le monde, sont sur la côte)<br />
provoque également une utilisation accrue <strong>des</strong><br />
ressources en eau, tant pour l’alimentation en eau<br />
potable que pour l’irrigation. Dans de nombreuses<br />
régions, la distribution géographique de la<br />
consommation en eau potable correspond à la<br />
concentration territoriale <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>s, se tra<strong>du</strong>isant<br />
par <strong>des</strong> problèmes de pollution <strong>et</strong>/ou de salinisation<br />
<strong>des</strong> nappes phréatiques, <strong>et</strong> d’écoulement <strong>des</strong> eaux<br />
usées en mer.<br />
L’irrigation, premier consommateur de la ressource<br />
en eau, se développe préférentiellement à l’aval <strong>des</strong><br />
<strong>bas</strong>sins versants <strong>et</strong> dans les plaines côtières,<br />
favorisant ainsi les conflits entre usages. Au<br />
problème de la non-filtration <strong>et</strong> de l’accélération <strong>du</strong><br />
passage <strong>des</strong> flux de l’amont vers l’aval, va se<br />
juxtaposer le problème crucial de la rar<strong>et</strong>é de l’eau <strong>et</strong><br />
de ses conséquences particulièrement dramatiques<br />
pour les populations. Ces phénomènes pourraient<br />
encore s’accentuer dans certaines zones, sous le<br />
double eff<strong>et</strong> <strong>du</strong> changement climatique (élévation <strong>du</strong><br />
niveau de la mer) <strong>et</strong> <strong>des</strong> phénomènes de<br />
subsidence. Sur le <strong>littoral</strong>, le problème de la Gestion<br />
Intégrée <strong>des</strong> Ressources en Eau (GIRE) ne peut être<br />
ainsi dissocié de la <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> zones côtières.<br />
Si le principe de <strong>bas</strong>e d’une <strong>gestion</strong> intégrée <strong>des</strong><br />
ressources en eau <strong>et</strong> de l’environnement à l’échelle<br />
<strong>du</strong> <strong>bas</strong>sin versant est aujourd’hui largement<br />
recommandée, il reste encore à concevoir <strong>des</strong><br />
systèmes de <strong>gestion</strong> qui perm<strong>et</strong>traient de prendre en<br />
compte les relations physiques <strong>et</strong> socio-économiques<br />
entre <strong>bas</strong>sins versants <strong>et</strong> zones <strong>littoral</strong>es<br />
correspondantes aux diverses échelles de<br />
planification. Dans c<strong>et</strong>te perspective contemporaine<br />
d’intégration, <strong>et</strong> à l’issue de sa seconde période<br />
quadriennale, le <strong>FFEM</strong> a souhaité se doter d’un<br />
cadre conceptuel <strong>et</strong> <strong>des</strong> critères d’évaluation<br />
nécessaires à l’élargissement de son champ<br />
d’intervention à la contribution <strong>des</strong> <strong>bas</strong>sins versants<br />
dans la vaste thématique de la qualité <strong>des</strong> Eaux<br />
internationales.<br />
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