Impact de la libéralisation commerciale sur le marché du ... - Femise
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La baisse du rythme d’accroissement de la population ne semble pas encore se traduire dans la phase actuelle de la dynamique démographique par une atténuation de la pression sur le marché du travail. La population active qui constitue l’offre de main-d’œuvre continue d’évoluer à un rythme nettement plus élevé que celui de la population totale. Les données les plus récentes à ce sujet situent la population active âgée de 15 ans et plus à 3,6 millions de personnes en 2007 et font état d’un accroissement de cette population à un taux moyen de 2,5 % par an sur la période 2000-2007, soit un écart de plus d’un point et demi par rapport au rythme d’accroissement démographique. L’accroissement de la population active apparaît par ailleurs beaucoup plus élevé au niveau de la population féminine avec un taux moyen calculé sur la période 2000-2007 de 3,8 % contre 1,8 % pour les hommes. Les facteurs d’émancipation à travers la modernisation de la société, l’amélioration du niveau de vie, l’alphabétisation et la scolarisation ont favorisé un plus grand accès des femmes au marché du travail. La part des femmes dans l’offre de main-d’œuvre est ainsi passée de 25 % en 2000 à 27 % en 2007. A côté de la féminisation progressive de la main-d’œuvre, l’autre caractéristique importante des transformations en cours concerne l’amélioration du niveau d’instruction de la population active. La structure de l’offre de main-d’œuvre selon le niveau scolaire montre en effet une baisse significative de la part des actifs ayant un niveau scolaire inférieur ou égal au primaire avec une proportion qui s’est réduite à 48 % en 2007, soit 10 points en moins par rapport à 2001. Parallèlement, la part des actifs ayant un niveau secondaire ou supérieur s’est nettement renforcée durant la même période. Cette évolution ressort davantage à travers les statistiques sur les nouvelles entrées au marché du travail qui révèlent une restructuration plus marquée de l’offre de main-d’œuvre en faveur des actifs se prévalant d’une formation de niveau supérieur. Ces changements sont révélateurs d’une amélioration réelle du niveau de qualification de la population active dont la tendance s’est nettement renforcée depuis le début de la décennie. Libéralisation commerciale et marché du travail au Maroc et en Tunisie sept 2010 Page 84 sur 113
Graphique 7 : Demande additionnelle d’emplois par niveau d’instruction Si la tendance de l’offre de main-d’œuvre et sa structure selon les classes d’âge, le sexe ou encore le niveau d’instruction a reflété la dynamique démographique en Tunisie et les transformations de niveau de vie qu’elle a connues au cours des dernières décennies, l’évolution de la demande aussi bien que sa répartition selon les secteurs d’activité et les catégories socioprofessionnelles ont été dans une large mesure conditionnées par les performances économiques et la restructuration du système productif. Pour un effectif global dépassant 3,1 Millions d’actifs occupés en 2007, les statistiques de l’emploi font état d’un accroissement de la population active occupée de 2,7 % en moyenne par an depuis le début de la décennie. Ce rythme de progression qui dépasse largement celui du surcroît démographique durant la même période marque par ailleurs un léger avantage par rapport à la tendance de l’offre, ce qui a eu pour conséquence d’atténuer quelque peu le déséquilibre du marché du travail reflété en particulier par l’orientation à la baisse du taux de chômage global. La tendance à la hausse de l’emploi devenue assez régulière depuis le début de la décennie semble favoriser davantage la population active se prévalant d’un niveau de qualification moyen et/ou supérieur. La structure de l’emploi par niveau d’instruction fait apparaître en effet une progression beaucoup plus rapide des effectifs de la population active occupée ayant un niveau d’instruction supérieur avec une hausse au rythme moyen de 7,8 % par an sur la période 2000-2007, soit 5 points de plus que celui de l’emploi total. La même tendance est relevée aussi au niveau de la population active occupée se prévalant d’une qualification moyenne avec un taux d’accroissement annuel de 4,6 % sur la même période. A l’inverse, les emplois sans qualification semblent enregistrer un recul significatif avec un effectif en baisse de quelque 50 milliers de postes entre 2000 et 2007, soit 1,6 % en moyenne par an. L’amélioration du niveau de qualification des emplois s’est accompagnée par ailleurs par une transformation profonde de la structure de l’emploi par secteur d’activité. L’évolution au cours des deux dernières décennies fait apparaître en effet une nette tendance à la tertiarisation de l’emploi parallèlement au repli progressif des emplois dans les activités primaires. Le secteur des services offre désormais près de la moitié des emplois avec une Libéralisation commerciale et marché du travail au Maroc et en Tunisie sept 2010 Page 85 sur 113
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La baisse <strong>du</strong> rythme d’accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion ne semb<strong>le</strong> pas encore se tra<strong>du</strong>ire dans<br />
<strong>la</strong> phase actuel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique démographique par une atténuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>sur</strong> <strong>le</strong><br />
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d’évoluer à un rythme nettement plus é<strong>le</strong>vé que celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion tota<strong>le</strong>. Les données <strong>le</strong>s<br />
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personnes en 2007 et font état d’un accroissement <strong>de</strong> cette popu<strong>la</strong>tion à un taux moyen <strong>de</strong><br />
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<strong>sur</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2000-2007 <strong>de</strong> 3,8 % contre 1,8 % pour <strong>le</strong>s hommes. Les facteurs<br />
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2000 à 27 % en 2007.<br />
A côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> féminisation progressive <strong>de</strong> <strong>la</strong> main-d’œuvre, l’autre caractéristique importante <strong>de</strong>s<br />
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La structure <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> main-d’œuvre selon <strong>le</strong> niveau sco<strong>la</strong>ire montre en effet une baisse<br />
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Ces changements sont révé<strong>la</strong>teurs d’une amélioration réel<strong>le</strong> <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion active dont <strong>la</strong> tendance s’est nettement renforcée <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> début <strong>de</strong> <strong>la</strong> décennie.<br />
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