Impact de la libéralisation commerciale sur le marché du ... - Femise

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12.10.2013 Views

la part des entreprises ainsi que sur la formation des salaires. Les données émanant des comptes nationaux montrent à ce propos une nette accélération du processus d’ouverture commerciale au Maroc ces dernières années comme l’illustre l’évolution aussi bien de la part des importations dans l’offre des biens et services que le taux moyen des prélèvements au titre des droits sur les importations. S’agissant du premier indicateur, le tableau 1 suivant montre une nette progression du taux de pénétration dans le secteur industriel comme conséquence de la baisse progressive des tarifs douaniers particulièrement depuis la fin de la décennie quatre-vingt-dix. La part des importations dans l’offre globale des produits industriels a en effet gagné près de trois points en pourcentage selon les données des tableaux des ressources et des emplois des comptes nationaux entre 1998 et 2003. Variable d’un secteur à l’autre, cette tendance a été relativement plus marquée pour les industries du textile, pour les autres industries manufacturières ainsi que pour les activités de raffinage. Libéralisation commerciale et marché du travail au Maroc et en Tunisie sept 2010 Page 54 sur 113

4.2- BASE DE DONNEES DU MODELE ET APPROCHE D’ESTIMATION Les estimations des équations de demande de travail et des salaires par niveau de qualification sont effectuées sur la base des données obtenues à partir des enquêtes FACS et ICA réalisées respectivement en 2000 et en 2004 par le Ministère du commerce et de l’industrie. Les données fournies par ces deux enquêtes qui constituent l’essentiel des informations sur les différents aspects des activités industrielles (production, emploi, salaires, immobilisations, exportations, etc.) sont complétées par des données à caractère macroéconomiques ayant rait en particulier aux indicateurs des échanges et de l’ouverture commerciale. Nous donnons dans ce qui suit un aperçu sur les principales caractéristiques des deux enquêtes de base pour ce travail ainsi que sur l’approche retenue pour les estimations économétriques. 4.2.1- Enquête FACS Initié par le Ministère du commerce et de l’industrie en partenariat avec la Banque Mondiale, le projet FACS (Firm Analysis and Competitiveness Survey) s’est fixé comme objectif l’évaluation de la position compétitive des entreprises du secteur industriel au Maroc tant au plan interne qu’externe. Les facteurs de compétitivité retenus dans cette investigation empirique portent notamment sur l’environnement de l’investissement, l’accès au financement, les coûts des facteurs, la santé financière des entreprises, la qualification de la main-d’œuvre et la productivité du travail. L’évaluation de la compétitivité de l’industrie marocaine à travers cette enquête est effectuée par comparaison aux entreprises des pays concurrents ayant intégré le projet FACS qui s’inscrit dans le cadre de l’ouverture économique. Le but d’une telle évaluation est de mettre en évidence les forces et les faiblesses de l’industrie marocaine face à la concurrence et d’en tirer les enseignements quant aux possibilités d’amélioration qui s’offrent au tissu industriel marocain dans la dynamique d’ouverture. Les données de l’enquête FACS pour l’analyse de la compétitivité des entreprises ont été collectées auprès de 859 entreprises industrielles formelles (du secteur moderne) et de près de 8600 employés. L’échantillon de base de cette enquête est constitué de 1000 entreprises tirées selon une procédure aléatoire dans la base de l’enquête annuelle du secteur manufacturier de 10 salariés et plus. L’un des objectifs de l’enquête FACS-Maroc est d’établir des comparaisons internationales des performances du secteur industriel avec d’autres pays où l’enquête FACS a été menée. Dans ces pays, les échantillons ont été tirés parmi les entreprises de 20 salariés et plus. Or au Maroc, les entreprises ayant un effectif entre 10 et 20 salariés ont un poids important (18% des entreprises industrielles de 10 salariés et plus). Libéralisation commerciale et marché du travail au Maroc et en Tunisie sept 2010 Page 55 sur 113

<strong>la</strong> part <strong>de</strong>s entreprises ainsi que <strong>sur</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires. Les données émanant <strong>de</strong>s<br />

comptes nationaux montrent à ce propos une nette accélération <strong>du</strong> processus d’ouverture<br />

<strong>commercia<strong>le</strong></strong> au Maroc ces <strong>de</strong>rnières années comme l’illustre l’évolution aussi bien <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

part <strong>de</strong>s importations dans l’offre <strong>de</strong>s biens et services que <strong>le</strong> taux moyen <strong>de</strong>s<br />

prélèvements au titre <strong>de</strong>s droits <strong>sur</strong> <strong>le</strong>s importations. S’agissant <strong>du</strong> premier indicateur, <strong>le</strong><br />

tab<strong>le</strong>au 1 suivant montre une nette progression <strong>du</strong> taux <strong>de</strong> pénétration dans <strong>le</strong> secteur<br />

in<strong>du</strong>striel comme conséquence <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse progressive <strong>de</strong>s tarifs douaniers<br />

particulièrement <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> décennie quatre-vingt-dix. La part <strong>de</strong>s importations<br />

dans l’offre globa<strong>le</strong> <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its in<strong>du</strong>striels a en effet gagné près <strong>de</strong> trois points en<br />

pourcentage selon <strong>le</strong>s données <strong>de</strong>s tab<strong>le</strong>aux <strong>de</strong>s ressources et <strong>de</strong>s emplois <strong>de</strong>s comptes<br />

nationaux entre 1998 et 2003. Variab<strong>le</strong> d’un secteur à l’autre, cette tendance a été<br />

re<strong>la</strong>tivement plus marquée pour <strong>le</strong>s in<strong>du</strong>stries <strong>du</strong> texti<strong>le</strong>, pour <strong>le</strong>s autres in<strong>du</strong>stries<br />

manufacturières ainsi que pour <strong>le</strong>s activités <strong>de</strong> raffinage.<br />

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