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Les canaux de distribution<br />
Trois filières de commercialisations sont exploitées par la coopérative :<br />
La boucherie traditionnelle<br />
En 1992, après le travail réalisé sur l’amont (mise en place d’un cahier des charges pour la<br />
production : race, alimentation, poids, conformation, état, condition d’engraissement et âge), les<br />
producteurs ont constaté qu’il n’avait rien de fixé au niveau de la commercialisation. Soucieux de la<br />
notion de terroir, la profession a privilégié le commerce de proximité et d’artisanat par la vente en<br />
boucherie traditionnelle. La prospection en boucherie a débuté dans le secteur de Prades. La démarche<br />
n’a pas connu le succès dès le début : seul un boucher accepte les carcasses après un mois de<br />
prospection, et 7 au bout d’un an.<br />
En 1993, l’association rentre en contact avec un chevillard de Perpignan, les Etablissements Guasch<br />
(entreprise spécialisée dans la viande en gros, la charcuterie et les salaisons). Le patron estime que ce<br />
produit permet de valoriser la production et représente un ‘atout incontestable pour la boucherie<br />
traditionnelle face aux grandes surfaces’ 72 . Les veaux sont reçus à l’abattoir de Perpignan. Il sont<br />
ensuite débités en carcasses et en morceaux par les entreprises Guasch puis livrés aux bouchers.<br />
Selon un bilan de mi-campagne, en 2004, les ventes en boucherie traditionnelle (25) dans le<br />
département restent stables. Le manque de P.L.V. (pique prix, sac) et de communication sur le produit<br />
est souvent évoqué par les bouchers.<br />
La vente par correspondance<br />
La vente aux particuliers a toujours été pratiquée par quelques éleveurs à titre personnel. En 1996,<br />
l’association connaît des difficultés pour vendre la Rosée des Pyrénées et particulièrement en fin de<br />
saison (octobre-novembre). Elle établit un système de vente par correspondance (V.P.C.) de la<br />
Rosée des Pyrénées en caissettes de conditionnement de 10 ou 20 kg..<br />
La gestion de la vente par correspondance devenue trop lourde, l’association confie la<br />
commercialisation à une entreprise, dont l’association est actionnaire. A la fin de 1999 un fichier de<br />
2000 clients est en place.<br />
La vente par correspondance a été déléguée à une société de distribution indépendante. Les ventes à<br />
mi-campagne en 2004 ont chuté de 50 %. La difficulté majeure pour que la coopérative et l’association<br />
récupèrent ce secteur d’activité est de mettre en place une logistique de découpe.<br />
La vente au grossiste de produit surgelé pour distribution dans la France entière<br />
A partir de 2001, le problème des débouchés se refait sentir fortement, avec l’augmentation<br />
permanente du nombre de veaux Rosée des Pyrénées.<br />
L’association entre en contact avec ARGEL, chaîne de magasin de surgelés. Les prix y sont moins<br />
rémunérateurs (ils restent tout de même plus intéressants que la valorisation "broutard"). Cette<br />
stratégie assure un débouché certain à la production et des ventes régulières (environ la moitié de la<br />
production). Le prestataire propose d’acheter deux fois plus de veaux et demande un minimum de 500<br />
bêtes.<br />
72 Robert J.-C. 1996. Un veau pas comme les autres. In La tribune agricole.<br />
CIHEAM-IAMM<br />
Juin 2005<br />
97