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écupérer l'exclusivité des appellations (voir liste des produits en annexe VII). Les appellations que<br />

l'Union Européenne entend protéger représentent des marchés économiques importants. On y trouve<br />

des Vins et Spiritueux comme le Chablis, le Champagne ou le Beaujolais, ainsi que des produits tels<br />

que le Roquefort, la Feta ou le Jambon de Parme. Le fait qu'une marque canadienne existe force les<br />

producteurs italiens de jambon de Parme à ré étiqueter leur produit comme « jambon n°1 ». Le<br />

manque à gagner côté italien, s'élèverait à 3 millions d'euros par an 33 . Ces appellations liées au terroir<br />

et au savoir-faire local devraient être protégés sous peine de perdre de la valeur et d'être usurpés. Les<br />

règlements communautaires disposent qu’une indication géographique ne peut devenir générique.<br />

Cependant ces garanties n’ont d’effet que dans les pays concernés de l’UE 34 et il s’agit aujourd’hui de<br />

dénoncer les « errements du passé » afin de garantir l'accès au marché pour les produits<br />

communautaires portant une indication géographique. L’UE demande aux membres de l'OMC de<br />

supprimer de marques de commerce existantes afin que les produits UE qui portent une indication<br />

géographique puissent obtenir l'accès au marché.<br />

Tous ces points de négociation sont en suspens. Les positions opposent les défenseurs d’une protection<br />

renforcée des indications géographiques (UE, Chine, Thaïlande, Inde etc.) et les défenseurs des<br />

marques (USA, Australie etc.). Chaque groupe de pays campe sur sa position.<br />

L'UE poursuit ouvertement trois objectifs dans les négociations relatives aux indications<br />

géographiques qui sont menées dans le cadre du programme de Doha pour le développement:<br />

La création d'un registre multilatéral des indications géographiques (ADPIC): l'UE<br />

envisage un système simple et économique d'enregistrement des indications géographiques au niveau<br />

mondial;<br />

L'extension de la protection additionnelle des indications géographiques (ADPIC): il<br />

s'agit d'étendre aux fromages, aux riz et aux thés la protection accordée aux vins et spiritueux afin<br />

d'empêcher leur imitation par des producteurs d'autres pays, grâce à la simple apposition de la mention<br />

"fabriqué aux Etats-Unis" ou "type Roquefort”;<br />

Garanti de l'accès au marché pour les produits de l'UE portant une indication<br />

géographique : il s'agit de demander aux membres de l'OMC de supprimer les marques existantes sur<br />

un nombre restreint d'indications géographiques qui ont une valeur économique et commerciale<br />

significative et, si nécessaire, de protéger les indications géographiques communautaires qui étaient<br />

utilisées précédemment ou sont devenues des noms génériques<br />

Cette volonté politique est affichée et aucune souplesse ne semble venir dénouer les conflits. Il s’agit<br />

pour l’UE d’obtenir une protection plus efficace par les indications géographiques afin de se prémunir<br />

de nouveaux emplois abusifs d’IG. et afin de se positionner toujours sur les marchés de produits de<br />

qualité dans les échanges internationaux.<br />

Arguments du panel « Indications géographiques » 35<br />

33<br />

Consulter les documents de l'Union Européenne sur les enjeux commerciaux<br />

http://europa.eu.int/trade/issues/sectoral/intell_property<br />

34<br />

Règlement communautaire n°2081/92, art.13, par.3 : « Les dénominations protégées ne peuvent<br />

devenir générique ».<br />

35 Le terme « panel » se réfère aux procédures des règlements des différends de l’Organisation<br />

<strong>Mo</strong>ndiale du Commerce. Il s’agit de fait des rapports établis par les Groupes Spéciaux selon les règles<br />

de l’organe du règlement des différends de l’OMC (articles 4:7 et 6 du Mémorandum d'accord, à<br />

l'article XXIII:2 du GATT de 1994, à l'article <strong>64</strong> de l'Accord sur les ADPIC et à l'article 14 de<br />

l'Accord OTC).<br />

25<br />

CIHEAM-IAMM<br />

Juin 2005

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