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L’agriculture biologique fait face à des contraintes d’ordre structurel, institutionnel, réglementaire et<br />

commercial.<br />

Contraintes structurelles<br />

La petitesse des exploitations agricoles dans les zones de production de l’agriculture organique.<br />

La faiblesse des moyens financiers des petits agriculteurs limite les possibilités d’investissement.<br />

Les coûts élevés de la majorité des inputs (semences, bio-pesticides, engrais organique, ect …).<br />

Les coûts élevés de le contrôle et la certification faite par des organismes étrangers.<br />

Les charges élevées pendant la période de conversion de l’agriculture conventionnelle vers l’agriculture<br />

organique.<br />

Manque d’une stratégie nationale pour l’incitation des agriculteurs à s’investir dans l’agriculture organique.<br />

L’absence de subvention lors de la période de conversion constitue un sérieux handicape.<br />

L’adaptation de la période de conversion est un impératif pour assurer une évolution de l’agriculture<br />

biologique.<br />

Pour sa réglementation, le Maroc s’inspire essentiellement de celle de la communauté européenne, ce qui<br />

risque de pénaliser les échanges avec d’autres pays qui peuvent avoir des exigences diférentes.<br />

Contraintes institutionnelles et réglementaires<br />

La directive de 1992 de la DPVCTRF n’a jamais été modifiée ou complétée. Elle manque<br />

d’approfondissement. Cette directive n’aborde nullement le problème du contrôle de la transformation et<br />

l’étiquetage des produits bios car la transformation et l’étiquetage sont du sort de l’EACCE qui se charge des<br />

exportations. Une législation nationale ne doit pas élaborée exclusivement pour des fins d’exportation. Une<br />

telle loi exclue l’éventualité d’un marché bio marocain dans le futur.<br />

La législation nationale concernant l’agriculture biologique tarde de sortir. En effet, après plusieurs réunions<br />

regroupant toutes les instances intéressées sous la coordination de Direction de la Production des Végétaux<br />

du Contrôle et de la Répression des fraudes.<br />

Une telle législation est indispensable pour se doter de ses propres organismes certificateurs, ce qui<br />

contribuerait à réduire les coûts inhérents à la certification. La législation en matière de culture biologique<br />

doit être mise en place avant le 31 décembre 2005, date butoir imposée par la communauté européenne.<br />

Contraintes agronomiques<br />

Il y a un besoin énorme pour l’assistance technique et le transfert de technologie.<br />

Il y a un besoin à la formation et la recherche en matière d’agriculture biologique.<br />

Contraintes commerciales<br />

A l’intérieur du Maroc, les produits de l’agriculture organique sont écoulés dans les mêmes conditions que<br />

ceux de l’agriculture conventionnelle.<br />

Absence d’un LOGO identifiant les produits d’origine biologique.<br />

Les fruits et légumes de l’agriculture organique exportés vers l’Europe sont soumis à la loi des quotats en<br />

vigueur pour les produits conventionnels.<br />

Bio et Beldi<br />

Il est indéniable que les productions actuelles traditionnelles remplissent pour beaucoup les exigences du bio<br />

et cela sans intention délibérée. Par ailleurs, la consommation du bio n’est pas totalement étrangère aux<br />

habitudes marocaines. En effet, il existe des produits fermiers appelés « beldi » que le consommateur<br />

marocain recherche. Ces produits concernent tous les produits agricoles y compris ceux de l’élevage. Ces<br />

produits font l’objet d’une conduite très proche des produits de l’agriculture organique, mais sans cahiers de<br />

charges. Ces produits « beldi » sont plus préférés aux produits conventionnels du fait qu’ils présentent des<br />

goûts meilleurs et même une meilleure qualité sanitaire. La conduite des cultures « beldi » se rapproche de<br />

celles prônée par l’agriculture organique. Ne serait-il pas plus astucieux d’évoluer vers la certification des<br />

produits « beldi », concept déjà adopté par le consommateur marocain.<br />

CIHEAM-IAMM<br />

Juin 2005<br />

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