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Depuis 2000, l’excédent primaire est systématiquement supérieur aux intérêts sur la dette publique exprimés dans la même base. Les années antérieures à 1996 et celles de 1997 et 1998 nous rappellent la volatilité des chiffres et qu’il faut se garder de tirer des conclusions pour le très long terme. Sur le moyen terme, plusieurs facteurs militent, cependant, en faveur de conditions favorables à la dette extérieure et aux finances publiques. Les perspectives de croissance de l’économie mondiale semblent indiquer que la demande en hydrocarbures restera à un niveau important dans le court et moyen terme. La croissance de la Chine, de l’Inde et des Etats Unis alimentera pour l’essentiel cette demande. Un deuxième facteur jouant en faveur d’un prix qui ne détériorerait pas la macroéconomie de l’Algérie est le mécanisme OPEP qui régule en principe l’offre afin de garder le prix du baril dans une fourchette de 22 à 28 dollars. Enfin, on peut noter la possibilité pour l’Etat de mobiliser des recettes importantes sur l’économie hors hydrocarbures dans la mesure où il y aura une reprise de la croissance et d’élargir l’assiette fiscale en luttant notamment contre l’économie informelle. Cette dernière possibilité reste purement théorique compte tenu de la complexité des phénomènes dont elle dépend. Tableau n° 4 : Evolution des soldes du Trésor en milliards Graphique n° 1 de DA et en % du PIB Solde global Mds DA En % PIB Solde primaire Mds DA en % PIB Int DP % PIB 1993 -101 -8,7 -74 -6,4 2,3 1994 -65 -4,7 -24 -1,6 2,8 1995 -28 -1,4 34 1,7 3,2 1996 -75 -2,5 164 2,2 3,5 1997 66,1 2,37 175 ,5 6,31 4 1998 -108,2 -3,23 2,5 0,09 4 1999 -16,5 -0,5 110 3,4 4 2000 398,8 9,72 561,1 13,9 4 2001 171 4,03 318,6 7,5 3,47 2002 27 0,6 147,8 3,3 3,07 2003 262,9 5 ,11 381,2 7 ,44 2 ,3 7 15 10 5 0 -5 -10 Evolution du profil de la dette publique 1993 1994 1995 1996 Source : différents rapports de la La Banque d’Algérie et du FMI 1997 1998 1999 2000 SP/PIB int DP/PIB Etant conscients de la vulnérabilité des finances publiques au prix du pétrole, les pouvoirs publics ont entrepris de lisser la tendance en termes de recettes grâce à la mise en place d’un fonds de régulation destiné à recevoir les excédents de recettes sur la base d’une référence de 19 dollars. Cette mesure garantit dans le court et moyen terme une stabilité budgétaire sans quoi il sera difficile pour la politique des pouvoirs publics de rester en phase avec les dispositions et objectifs de la politique monétaire qui vise à lutter contre les tendances inflationnistes grâce à un contrôle de la croissance de la masse monétaire. En tenant compte de la trajectoire historique du prix du pétrole, on soustrait la dynamique de la dette aux phénomènes de conjoncture. Autrement dit les risques d’insoutenabilité sont mieux mis en évidence. L’intérêt de la présentation du tableau n° 5 est de comparer le solde primaire obtenu avec un prix de référence de 19 dollars au montant des intérêts dus au titre de la dette publique. 2001 2002 2003

Tableau n° 5 : Soldes du Trésor hors fonds de régulation en milliards de DA en en % du PIB 2000 2001 2002 2003 Solde primaire hors fonds de régulation Mds DA 107,9 203,4 121,3 88,3 Solde primaire hors fonds de régulation% PIB (1) 2,63 4,8 2,72 1,72 Intérêts sur la dette publique en % PIB (2) 3,95 3,47 3,07 2,31 (1) – (2) - 1,32 1,33 -0,35 - 0,59 Source : calculs à partir des rapports annuels de la Banque d’Algérie Les déficits primaires sont légèrement inférieurs à ce qui est requis pour le payement des intérêts sauf pour l’année 2001. Il ne faut pas oublier par ailleurs que le principal de la dette publique est payé sur le fonds de régulation. Autrement dit, son paiement n’influence ni le stock de la dette ni les paiements d’intérêts dus. Par ailleurs, on peut noter un certain effort, certes timide encore, de détacher la dynamique de la dette publique du prix du baril. Le déficit primaire hors hydrocarbures, rapporté au PIB hors hydrocarbures, bien que très élevé encore, montre une tendance à la baisse. Le programme de développement du secteur des hydrocarbures est une raison supplémentaire pour soutenir que l’Algérie n’aura pas, dans le court et moyen terme, de problèmes financiers liés à la balance des paiements et aux finances publiques. La quotepart OPEP de l’Algérie, de 1.2mb/j actuellement, devra passer à 1.5mb/j en 2005 et à 2mb/j en 2010. En effet, SONATRACH est entrain de réaliser un programme d’investissement de 21 milliards de dollars pour la période 2000-2005. En plus des contrats de recherche déjà signés avec des partenaires étrangers sur la base de la loi sur les hydrocarbures de 1986 et amendée en 1991, SONATRACH a signé de nombreux contrats, à partir de 2001, avec des compagnies étrangères. A cela, il faut ajouter les effets de la nouvelle loi qui vient de passer devant la première chambre du parlement. En assouplissant les modalités d’exploitation, de transport et de commercialisation, les pouvoirs publics espèrent augmenter les volumes exportés. 8

Tableau n° 5 : Soldes du Trésor hors fonds de régulation en milliards de DA en en % du PIB<br />

2000 2001 2002 2003<br />

Solde primaire hors fonds de régulation Mds DA 107,9 203,4 121,3 88,3<br />

Solde primaire hors fonds de régulation% PIB (1) 2,63 4,8 2,72 1,72<br />

Intérêts sur la dette publique en % PIB (2) 3,95 3,47 3,07 2,31<br />

(1) – (2) - 1,32 1,33 -0,35 - 0,59<br />

Source : calculs à partir des rapports annuels de la Banque d’Algérie<br />

Les déficits primaires sont légèrement inférieurs à ce qui est requis pour le<br />

payement des intérêts sauf pour l’année 2001. Il ne faut pas oublier par ailleurs que le<br />

principal de la dette publique est payé sur le fonds de régulation. Autrement dit, son<br />

paiement n’influence ni le stock de la dette ni les paiements d’intérêts dus. Par ailleurs, on<br />

peut noter un certain effort, certes timide encore, de détacher la dynamique de la dette<br />

publique du prix du baril. Le déficit primaire hors hydrocarbures, rapporté au PIB hors<br />

hydrocarbures, bien que très élevé encore, montre une tendance à la baisse.<br />

Le programme de développement du secteur des hydrocarbures est une raison<br />

supplémentaire pour soutenir que l’Algérie n’aura pas, dans le court et moyen terme, de<br />

problèmes financiers liés à la balance des paiements et aux finances publiques. La quotepart<br />

OPEP de l’Algérie, de 1.2mb/j actuellement, devra passer à 1.5mb/j en 2005 et à<br />

2mb/j en 2010. En effet, SONATRACH est entrain de réaliser un programme<br />

d’investissement de 21 milliards de dollars pour la période 2000-2005. En plus des contrats<br />

de recherche déjà signés avec des partenaires étrangers sur la base de la loi sur les<br />

hydrocarbures de 1986 et amendée en 1991, SONATRACH a signé de nombreux contrats,<br />

à partir de 2001, avec des compagnies étrangères. A cela, il faut ajouter les effets de la<br />

nouvelle loi qui vient de passer devant la première chambre du parlement. En assouplissant<br />

les modalités d’exploitation, de transport et de commercialisation, les pouvoirs publics<br />

espèrent augmenter les volumes exportés.<br />

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