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1.1.1. La soutenabilité de la dette
Il n’est pas exagéré d’avancer que la dette extérieure est tout simplement un
problème du passé pour l’Algérie. Une partie de la dette extérieure est détenue par l’Etat
depuis les rééchelonnements de 1994 et 1995. 3 Par ailleurs, les profils de la dette publique
(interne et externe) et de la dette extérieure dépendent fondamentalement du prix du baril et
des volumes exportés. En effet, les exportations sont constituées à hauteur de 98%
d’hydrocarbures et les recettes budgétaires sont le fait de la fiscalité sur les hydrocarbures à
hauteur de 65%.
L’Algérie est devenu un créancier net sur l’étranger puisque ses réserves de changes
sont plus importantes que sa dette extérieure depuis 2001. En 2004, le montant de ces
dernières passe à plus de 43 milliards de dollars alors que le stock de la dette extérieure est
à hauteur de 21,5 milliards de dollars seulement. Le ratio du service de la dette passe en
dessous de 17% à la même date. Il n’est pas inintéressant d’avoir en mémoire que le
service de la dette, au début des années 90, a dépassé 80% et que les réserves de change
couvraient à peine un mois d’importation.
Tableau n° 1 : Evolution de la dette extérieure
Source : différents rapports de la Banque d’Algérie et du FMI
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Compte courant en % PIB 7.21 1..92 0.04 16.8 13.3 12.5 13.3 nc
Dette extérieure en milliards de $ 31.2 30.5 28.3 25.5 22.5 22.6 23.3 21.5
Service de la dette /exportations en % 29.3 44.8 39.6 20.9 21.6 21 17.7 16.94
Réserves de change en milliards $ 8.27 6.99 4.72 11.91 17.91 23.1 32.9 43.11
Réserves de change / service de la dette en % 121 123 85 250 365 670 760 nc
Cette accumulation de réserves est nourrie par des excédents courants alimentés eux
mêmes par une balance commerciale très favorable. Les surplus courants sont très
importants depuis 1999. Après près de 1 milliard de déficit en 1998, la balance courante
dégage des soldes compris entre 04 et 10 milliards de dollars entre 2000 et 2004. En
pourcentage du PIB, ces excédents oscillent entre 12 et 17% sur la période 2000 /2004. En
2004, les recettes d’exportation ont atteint près de 33 milliards. Pour le seul premier
trimestre de 2005, ces recettes ont atteint plus de 10 milliards de dollars.
Cette situation est à lier naturellement avec l’épargne qui connaît d’importants excédents
ces dernières années.
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