PDF, 163 p, 1,3 Mo - Femise

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Annexe du rapport Femise (FEM 22-37) II. Méthodologie II.1. Confection d’un TES récent Il faudrait rappeler tout d’abord que le travail d’élaboration d’un TES est du ressort exclusif de l’organisme de conception de la statistique officielle ; en l’occurrence dans notre cas, l’Office National des Statistiques (ONS). Mais du fait que le dernier TES établi remonte d’une part à une période très lointaine – 1989 – et que d’autre part, depuis cette date, la structure productive de l’économie s’est considérablement modifiée, il serait illusoire d’aller vers des exercices de simulation de chocs externes en prenant comme matériau de base, le TES de l’année 1989. Indépendamment des données qu’on pourrait avoir accès, on aura besoin à certaines étapes de notre travail de recourir à des méthodes statistiques d’estimation de l’information manquante pour la constitution du TES final. Les Méthodes RAS et ASAM sont deux méthodes statistiques, qui permettent d’aboutir à ce genre d’objectifs. Leur rôle est d’estimer la structure d’une matrice A en fonction d’une part de données partielles relatives à cette matrice, et la structure complète d’une matrice voisine connue B. Cette méthode a été initialement développée pour estimer la matrice de Consommations Intermédiaires A d’une année connaissant la matrice des Consommations Intermédiaires par exemple de l’année précédente, B, et les marges ligne et colonne de A1. Mais, d’autres applications sont envisageables. La Méthode RAS est une méthode d’inférence statistique, développée initialement par Richard STONE, permettant d’estimer une matrice inconnue A en fonction d’une matrice connue B et des marges ligne et en colonne de la matrice A, de telle sorte que la structure de la matrice A soit aussi proche que possible de celle de la matrice B. Cette méthode consiste à minimiser une mesure de l’écart entre les matrices A et B, sous contraintes que les contraintes relatives aux marges soient satisfaites. La Méthode ASAM constitue une généralisation de la méthode RAS, dans le cas où les contraintes relatives à la matrice A portent non seulement sur les marges, mais aussi sur des blocs ou des coefficients de B. II.2. Mesure de la modification du prix des intrants sur les prix à la production et à la consommation Le TES qu’on aura conçu à la première étape de notre étude va nous servir de cadre de référence pour cerner et analyser les conséquences théoriques possibles d’une modification du prix des intrants sur les prix à la production, à la consommation et les salaires. II.2.1. Hypothèses et notations Le TES se présente comme une description des échanges de biens et services que se font, entre elles, les diverses branches de l’activité économique. Chaque colonne de ce tableau correspond à une activité distincte, retrace la valeur des flux achetés et décrit ainsi la structure productive de cette activité. Quant aux lignes, elles rendent compte des ventes aux autres activités. Cet ensemble de flux constitue un cadre cohérent de toutes les relations en amont et en aval qui lient les différentes activités entre elles et assure ainsi l’équilibre des ressources et emplois au niveau de chaque activité. Partant de la structure de production d’une branche donnée telle qu’elle ressort de la j ème colonne du TES, il est possible de décomposer la valeur de la production de cette activité en ses différents éléments constitutifs : P = CI + salaires + autres valeurs ajoutées (1) où : P : valeur de la production. CI : valeur des consommations intermédiaires incorporées. Page 4 sur 121

Annexe du rapport Femise (FEM 22-37) dans l’équation (1) , le 3 ème terme « autres valeurs ajoutées » peut être décomposé en amortissement, impôt direct sur le bénéfice et le résultat net d’exploitation. En notant P i et P j les prix de l’input i et de l’output j et par Q ij et Q j les quantités d’inputs consommés par l’activité j et la quantité produite par cette activité, l’égalité (1) s’écrit : En divisant par Q j , on obtient : n PQ = ∑ Q P (2) j j ij i i= 1 Q P P n j ij i= 1 Qj i = ∑ (3) Qij le rapport représente un coefficient technique physique dans la mesure où il indique la quantité Q j en produit i nécessaire pour produire une unité de produit j. Ce ratio est identique au coefficient technique en valeur tel qu’il ressort du TES dans le cas où on considère que tous les i P et P j sont égaux à l’unité. Dans ce cas, le prix P j est égal à : Qij QijPj Pj = ∑ P i i = ∑ = a i ∑ i ijPi (4) Q Q P j j j cette relation permet d’exprimer le prix d’un produit j en fonction des prix des différents inputs du produit j et du prix du facteur travail incorporé. La différentielle totale de cette équation ∆ Pj = ∑ a i ij∆Pi relie la variation du prix P j en fonction des variations de n’importe quel prix de ses inputs et également en fonction de la variation du taux de salaire en vigueur dans l’activité considérée. En isolant les inputs produits localement, les inputs importés et les salaires, le prix de l’output j devient : ∑ ∑ (5) P = a P + a P + Wω+ B l l m m j i ij ij i ij ij j j j où : a : coefficient technique des consommations intermédiaires en produits locaux. l ij m a ij : coefficient technique des consommations intermédiaires en produits importés. m P, P et ω sont les prix des inputs locaux , importés et de la main d’œuvre. i i j B j : autres éléments de la valeur ajoutée. La question qui se pose est de savoir comment évaluer l’impact d’une variation de prix d'un ou plusieurs inputs sur le prix à la production des produits fabriqués ainsi que sur le prix à la consommation et le pouvoir d’achat du consommateur. Il s’agit donc de mettre au point une méthode qui permette de mesurer les effets mécaniques aussi bien directs qu’indirects de toute modification des prix des produits importés. La modification s’entend Page 5 sur 121

Annexe du rapport <strong>Femise</strong> (FEM 22-37)<br />

dans l’équation (1) , le 3 ème terme « autres valeurs ajoutées » peut être décomposé en<br />

amortissement, impôt direct sur le bénéfice et le résultat net d’exploitation.<br />

En notant P i et P j les prix de l’input i et de l’output j et par Q ij et Q j les quantités d’inputs<br />

consommés par l’activité j et la quantité produite par cette activité, l’égalité (1) s’écrit :<br />

En divisant par Q j , on obtient :<br />

n<br />

PQ = ∑ Q P<br />

(2)<br />

j j ij i<br />

i=<br />

1<br />

Q<br />

P P<br />

n<br />

j<br />

ij<br />

i= 1 Qj<br />

i<br />

= ∑ (3)<br />

Qij<br />

le rapport représente un coefficient technique physique dans la mesure où il indique la quantité<br />

Q j<br />

en produit i nécessaire pour produire une unité de produit j. Ce ratio est identique au coefficient<br />

technique en valeur tel qu’il ressort du TES dans le cas où on considère que tous les i P et P j sont<br />

égaux à l’unité. Dans ce cas, le prix P j est égal à :<br />

Qij QijPj Pj = ∑ P<br />

i i = ∑ = a<br />

i ∑ i ijPi (4)<br />

Q Q P<br />

j j j<br />

cette relation permet d’exprimer le prix d’un produit j en fonction des prix des différents inputs du<br />

produit j et du prix du facteur travail incorporé.<br />

La différentielle totale de cette équation ∆ Pj = ∑ a<br />

i ij∆Pi relie la variation du prix P j en fonction des<br />

variations de n’importe quel prix de ses inputs et également en fonction de la variation du taux de<br />

salaire en vigueur dans l’activité considérée.<br />

En isolant les inputs produits localement, les inputs importés et les salaires, le prix de l’output j<br />

devient :<br />

∑ ∑ (5)<br />

P = a P + a P + Wω+ B<br />

l l m m<br />

j i ij ij i ij ij j j j<br />

où :<br />

a : coefficient technique des consommations intermédiaires en produits locaux.<br />

l<br />

ij<br />

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a ij : coefficient technique des consommations intermédiaires en produits importés.<br />

m<br />

P, P et ω sont les prix des inputs locaux , importés et de la main d’œuvre.<br />

i i j<br />

B j : autres éléments de la valeur ajoutée.<br />

La question qui se pose est de savoir comment évaluer l’impact d’une variation de prix d'un<br />

ou plusieurs inputs sur le prix à la production des produits fabriqués ainsi que sur le prix à la<br />

consommation et le pouvoir d’achat du consommateur.<br />

Il s’agit donc de mettre au point une méthode qui permette de mesurer les effets mécaniques aussi<br />

bien directs qu’indirects de toute modification des prix des produits importés. La modification s’entend<br />

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