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) L’industrie manufacturière<br />
Les droits de douane initiaux manifestent une grande dispersion. De 9,9% pour la chimie,<br />
le caoutchouc et le plastique (NAPR 44 à 52), les taux passent à 23% pour les industries<br />
diverses. Les nouveaux taux accroissent la dispersion. Les filières chimie, caoutchouc et<br />
plastique vont connaître une baisse de 52% de leur taux moyen pondéré. Le bois, liège,<br />
papier et imprimerie (NAPR 68, 69,71 à73) vont connaître une plus forte baisse (72%). Ce<br />
sont les filières de transformation des matières premières qui ont été relativement les plus<br />
ouvertes à la concurrence. C’est le cas, par exemple, de la filière menuiserie générale et<br />
bois intermédiaire dont le taux moyen pondéré passe de 15,4 à 0,8%.<br />
L’industrie agroalimentaire semble bénéficier d’une attention particulière. La baisse du taux<br />
moyen pondéré pour l’ensemble du secteur est de 5,7% seulement. Exception faite du<br />
travail de grain (NAPR 55), la fabrication des boissons non alcoolisées (NAPR 58) et dans<br />
une moindre mesure la fabrication des biens de consommation NCA, les taux sont<br />
quasiment reconduits pour toute la branche agroalimentaire. C’est le cas, par exemple, de<br />
l’industrie du tabac, des corps gras, de l’industrie du sucre et la conserverie des viandes et<br />
poissons dont les taux ont faiblement changé.<br />
Les industries du textiles, confection et bonneterie (NAPR 64 et 65) et celles des<br />
cuirs et chaussures (NAPR 66 et 67) restent relativement plus protégées par rapport à la<br />
moyenne. Elles connaissent des baisses de 26% et 23% respectivement. Les baissent sont<br />
plus importantes pour les semi produits.<br />
Ce schéma de démantèlement continue et renforce les tendances affirmées par la<br />
structure de l’économie et de l’industrie en particulier. Des segments importants de<br />
l’industrie manufacturière qui ont déjà souffert de la concurrence étrangère seront tout<br />
simplement déprotégés à l’horizon 2008. Le secteur des hydrocarbures connaît une baisse<br />
de 20,33% du droit de douane initial qui le frappait. Le pétrole brut, le gaz naturel et les<br />
produits continueront à connaître un droit de douane relativement élevé.<br />
2.6.2 Evaluation de l'incidence sur les prix à la production et à la consommation<br />
L’impact de l’ouverture sur les prix de production est important à mesurer. Il traduit la<br />
baisse des coûts de production. Les résultats sont fonction du taux d’importation et de la baisse<br />
des droits de douane. Le résultat est très trivial. Les filières les plus ouvertes, toutes choses<br />
égales par ailleurs, sont celles qui enregistrent les gains les plus importants en termes de prix<br />
de production.<br />
Ce gain sur les prix de production se décompose en deux chocs : a) un choc initial<br />
traduisant directement la baisse des droits de douane dont bénéficient les secteurs, la filières et<br />
les produit et b) un choc secondaire résultant des échanges avec d’autres branches et filières<br />
ayant elles mêmes bénéficié d’une baisse de droit de douane. Au total, la baisse des prix de<br />
production est un effet cumulé.<br />
La baisse des prix à la production par branche est très variable. Elle dépend du choc<br />
initial et du taux d’importation. La baisse finale laisse apparaître une grande disparité entre<br />
les 72 branches. Pour une lecture synthétique des chiffres, nous avons recalculé (tableau n°<br />
22) ces baisses par secteur d’activité économique ( NSA).<br />
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