PDF, 163 p, 1,3 Mo - Femise

More documents

Recommendations

Info

souligner que cette démarche est assez paradoxale dans l’ambiance de l’époque. L’Algérie réformait et allégeait quelque peu la protection alors qu’elle venait de refuser l’application des conditionnalités inscrites dans le deuxième stand by (1990/1991). Ces dispositions ont été prises par un gouvernement 14 acquis au nationalisme économique. L’étranglement des entreprises par la dette extérieure a probablement influencé ces nouvelles dispositions. Par rapport aux deux pays voisins, l’Algérie semble avoir pris le temps avant de signer l’accord bien que cette échéance était inéluctable. Alors que l’accord est entré en vigueur pour la Tunisie au lendemain de Barcelone, il n’interviendra que dix années après dans le cas de l’Algérie. A cette époque, les trois pays du Maghreb avaient un niveau de protection très similaire : 25% pour l ‘Algérie et le Maroc et 30% pour la Tunisie. L’effort strict en termes de démantèlement était similaire pour les trois pays. La différence provenait des structures industrielles et de la situation de l’Algérie qui entamait fraîchement une transition vers l’économie de marché dans une ambiance politico sécuritaire très difficile. Tableau n°14 : Taux moyens des droits de douanes non pondérés (1980-1999) Source : 80 -82 83 -85 88 -90 93 - 96 97 - 99 Algérie 44.4 21.7 23.8 24.8 24.2 Maroc 54.0 27.0 24.0 25.7 22.1 Tunisie 26.4 27.2 27.4 30.0 29.9 PTM 23.8 18.0 16.6 18.2 15.9 On a tendance à penser qu’au delà de ses difficultés réelles (politiques et économiques), l’Algérie a utilisé ce temps pour préparer son économie pour affronter la concurrence ou à répartir le choc sur une plus longue période. A la lecture du tableau n° 14, on s’aperçoit que « la transition tarifaire » a commencé avec les premières réformes du début des années quatre vingt. D’une moyenne non pondérée de plus de 44% en 1980/1982, le taux passe à une fourchette comprise entre 22 et 25 durant toute la période allant jusqu’à la fin des années quatre vingt dix. En 2001, la structure tarifaire a été réduite à trois taux. Le taux maximum a été ramené de 45 à 40% et à 30 seulement à la veille de la signature de l’accord d’association avec l’union européenne. En termes nominaux, ce démantèlement partiel a fait passer le moyenne simple non pondérée de 23.4% à 17.5 seulement. L’Algérie passe d’une situation très protégée à une situation de grande ouverture. L'indicateur de protection (trade restrictiveness) du FMI a été ramené d’un maximum de 10 à 7 en 2001 (tableau n° 15 ). 15 Le niveau du tarif est notamment plus bas par rapport à ceux en vigueur dans certains pays engagés dans un processus d’intégration régionale. A titre d’exemple, le Mexique et le Chili continuent à appliquer des de 33 et 27% respectivement. A l’inverse, les pays du PECO ont opéré un démantèlement bien plus important que celui des PTM. Le processus d’élargissement a amorti pour ces pays les chocs de l’ouverture en apportant d’importants moyens financiers et une assistance technique consistante pour la mise à niveau. 14 En août 1992, un Comité interministériel ad-hoc a été chargé de gérer le dossier du commerce extérieur. Toute importation d'une valeur excédent 100.000 $US et financée par des devises officielles devait obtenir une autorisation préalable de ce comité. La réglementation en vigueur classe les importations en trois catégories: les importations prioritaires, les importations réglementées et les importations prohibées. 15 FMI : rapport Algérie 2001 19
Pays Tableau n° 15 : tarif moyen Tarif douanier moyenne simple 20 Indice de restriction FMI Algérie 24 7 Egypte 26 8 Maroc 26 8 Tunisie 25 8 Répu Tchèque 7 1 Estonie 0 1 Hongrie 14 5 Latevia 12 2 Lituanie 8 1 Pologne 12 2 Source : FMI, rapport 2001 La progressivité des taux est en adéquation avec l’encouragement donné à la production : 0%, 5% pour les matières premières, 15% pour les produits semis finis et intermédiaires et 30% pour les produits finis. Ce niveau de taux, auquel il faut ajouter les exonérations de droits en faveur de certains secteurs et de nouveaux investissements , fait de l’Algérie le pays le plus ouvert du bassin méditerranéen avant même l’entrée en vigueur de l’accord d’association. En 1995, d’après les calculs de Decaluwé, la moyenne pondérée des taux déclarés par les importateurs est à peine de 12.28%. Ce chiffre est à rapprocher des moyennes simple et pondérée se situant à 27% et 19% respectivement. 16 Toutefois, sur certains produits, un droit additionnel provisoire (DAP) est appliqué pour protéger les biens produits localement. De 60% au départ (2001), il sera dégressif (12% /an) jusqu’à disparaître totalement en 2006. Ces résultats mettent en évidence que la protection non tarifaire a joué un rôle important dans l’accès au marché algérien (interdiction, lourdeur des réglementations administratives, délai de dédouanement etc.). 17 2.3.4 Analyse sectorielle du tarif douanier avant le démantèlement. a) ISMME (NAPR 22- 35 ET 70) Une nette différence est établie entre les biens d’équipement et les intrants d’une part et les biens de consommation. Pour les premiers, la moyenne pondérée des taux est de 9% contre 21% pour les seconds. La discrimination joue à l’intérieur du premier groupe. La différence entre les biens d’équipement servant à produire d’autres biens d’équipement et ceux qui sont utilisés pour produire des biens de consommation. La différence peut aller du simple 16 Decaluwé B. Cockburn J. Vézina S. : « Etude ssur le système d’incitations et de protection effective de la production en Algérie », octobre 2001 17 Amiot F. Salama O. : “ Logistical Constraints on International Trade in the Maghreb”, policy research working paper 1598, Banque <strong>Mo</strong>ndiale, mai 1996.
Page 1 and 2: 2 F E M I S E R E S E A R C H P R O
Page 3 and 4: TABLE DES MATIERES Introduction ___
Page 5 and 6: a) au calcul du nouveau tarif douan
Page 7 and 8: Tableau n°2 : Epargne et investiss
Page 9 and 10: Tableau n° 5 : Soldes du Trésor h
Page 11 and 12: 1.2 L’économie réelle. 140,0 12
Page 13 and 14: La croissance algérienne reste tr
Page 15 and 16: A un niveau microéconomique, P.Aug
Page 17 and 18: produits considérées, les recette
Page 19: manifestations provenaient de natio
Page 23 and 24: Les produits industriels sont distr
Page 25 and 26: 4. ces premiers travaux ont permis
Page 27 and 28: Tableau n° 19 : Droits de douanes
Page 29 and 30: D’après les calculs, il faut s
Page 31 and 32: hydrocarbures. L’Algérie est-ell
Page 33 and 34: hydrocarbures a transféré ses rev
Page 35 and 36: Références bibliographiques. Amio
Page 37 and 38: Annexe 1 :Classement des pays de la
Page 39 and 40: 20 Minerais de phosphate 0,3 -2,66%
Page 41 and 42: NAPR Intitulé des NAPR Poids Choc
Page 43 and 44: Troisième Programme de Recherche F
Page 45 and 46: Annexe du rapport Femise (FEM 22-37
Page 71 and 72:
Annexe du rapport Femise (FEM 22-37
Page 73 and 74:
Page 75 and 76:
Page 77 and 78:
Page 79 and 80:
Page 81 and 82:
Page 83 and 84:
Page 85 and 86:
Page 87 and 88:
Page 89 and 90:
Page 91 and 92:
Page 93 and 94:
Page 95 and 96:
Page 97 and 98:
Page 99 and 100:
Page 101 and 102:
Page 103 and 104:
Page 105 and 106:
Page 107 and 108:
Page 109 and 110:
Page 111 and 112:
Page 113 and 114:
Page 115 and 116:
Page 117 and 118:
Page 119 and 120:
Page 121 and 122:
Page 123 and 124:
Page 125 and 126:
Page 127 and 128:
Page 129 and 130:
Page 131 and 132:
Page 133 and 134:
Page 135 and 136:
Page 137 and 138:
Page 139 and 140:
Page 141 and 142:
Page 143 and 144:
Page 145 and 146:
Page 147 and 148:
Page 149 and 150:
Page 151 and 152:
Page 153 and 154:
Page 155 and 156:
Page 157 and 158:
Page 159 and 160:
Page 161 and 162:
Page 163:
show all

PDF, 163 p, 1,3 Mo - Femise

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?