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proposée par Mourji (1995). Le modèle utilisé – MOSAPE – est dérivé d’un tableau entrées-sorties (TES). Il diffère des MCEG par l'absence d'une matrice de comptes sociaux qui aurait permis de modéliser les flux inter-agents. Concernant le degré d’agrégation, la majorité de ces travaux sont d’ordre macroéconomique. Ils essaient de mesure un impact global, un impact sectoriel ainsi qu’un impact sur certains agrégats (PIB, emploi, taux de change,…etc.). Au niveau microéconomique, on notera le travail intéressant de P.Augier et al (2004) sur la variation de la profitabilité des entreprises marocaines suite à l’entrée en vigueur de l’accord d’association UE-Maroc. Avant d’aborder les résultats de ces études 8 , il est utile d’attirer l’attention sur le fait que ces simulations ne sont pas directement comparables. Comme, on le verra par la suite, la structure des modèles et les hypothèses sur les droits de douanes sont différentes. En utilisant un MCEG avec l’Union Européenne comme reste du monde, H.H.Salem (2004) trouve – pour la Tunisie - que l'abaissement de 1/12 du taux de droit de douane à l'importation des produits industriels entraînera une baisse des prix des produits de 0,08% et de 0,74% pour les produits agricoles et industriels respectivement. L'indice général des prix diminuera de 0,40%. Pour le Maroc, Hamdouch. B et Chater.M (2001) simulent une annulation des droits de douane appliqués aux biens et services originaires de la Communauté Européenne. Le résultat est une baisse généralisée des prix sur le marché domestique qui profite à la consommation privée compensant le déclin du produit national disponible. Les diminutions les plus importantes viennent du secteur de production des biens d’équipements 9 (-11,4%) et celui des banques (-8,4%). Le secteur agricole bénéficie des baisses les moins importantes avec respectivement -0,6% pour l’élevage, les forêts et la pêche et -0,2% pour les cultures. La céréaliculture n’est pas concernée par le démantèlement tarifaire. Il est important de faire remarquer que cette simulation n’est pas conforme à l’accord d’association puisque cette dernière suppose une ouverture totale et immédiate. L’objectif des auteurs est de montrer l’avantage d’une progressivité d’un démantèlement tarifaire sur une longue période (12 ans) par rapport à une libéralisation brutale. 8 Nous avons repris que les résultats concernant l’évolution supposée des prix domestiques. 9 L’industrie métallique, métallurgique et électrique. 13

A un niveau microéconomique, P.Augier et al (2004) ont simulé l’effet de la libéralisation sur la profitabilité d’un échantillon de 6500 entreprises. Cet échantillon est tiré de l’enquête annuelle de 1999 réalisé par le Ministère (marocain) de l’industrie et du commerce. Cette libéralisation est entendue au sens de la première étape du démantèlement tarifaire prévue dans l'accord d'association, à savoir l'élimination des droits de douane sur les consommations intermédiaires importées de l'Union Européenne. Ces simulations montrent que dans le cas où les firmes maintiennent un comportement de marge (c'est- à- dire lorsqu'elles ne répercutent pas, ou peu, une baisse du coût moyen sur le prix de vente), la profitabilité passe seulement de 0% à 2%, « ce qui n'est certainement pas suffisant pour financer "la mise à niveau" ». Dans le cas où les entreprises répercutent la baisse du coût moyen sur les prix de vente, la profitabilité passe de 0% à 1%. La profitabilité est calculé comme étant le rapport entre le résultat courant au chiffres d’affaires. 2.2. Structure du commerce extérieur. L’Algérie est une petite économie ouverte. Le taux d’ouverture (somme des importations et des exportations / PIB) oscille autour de entre 40 et 50%. Naturellement ce taux est influencé par les fluctuations du prix du pétrole sachant que les exportations sont dominées par les hydrocarbures à raison de 98%. La structure des importations ne semble pas avoir connu de grands changements depuis longtemps. Elle reste dominée par les biens d’équipement et les produits semi-finis. La part des premiers a évolué entre 33 et 38% da ns l’intervalle 1997/ 2003 et celle des seconds entre 18 et 22% durant la même période. Tableau n°9 : Structure des importations en % 1997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2003 Alimentation 29,3 26,90 27,21 25,30 24,70 22,70 19.91 Energie 1.52 1.36 1.34 1.12 1.02 1.16 0.31 Matières premières 5.73 5.75 5.49 5.30 4.69 4.33 4.82 Produits semi- finis 18.00 18.32 17.38 18.08 18.42 19.32 21.84 Equipements agricoles 0.25 0.45 0.86 0.90 1.62 1.22 0.96 Equipement industriel 32,6 33,20 32,91 29,70 34,75 36,70 36.72 Biens de consommation 12,6 14,02 14.81 19,70 14,80 14,57 15.54 Total 100 100 100 100 100 100 100 Source : Banque d’Algérie et douanes algériennes La part des exportations hors hydrocarbures est négligeable. Le prix du baril n’influence pas ce résultat puisqu’en valeur absolue, ces exportations éprouvent des difficultés à rester au dessus du demi milliard de dollars. Les exportations hors hydrocarbures sont dominées par les demi produits à hauteur de plus de 75%. Les biens d’équipement industriel et agricole n’interviennent qu’à raison de 9% dans ces exportations. Par le passé, l’Algérie a eu à subir les conséquences de cette concentration de ses exportations en faisant face notamment à la volatilité des termes de l’échange qui résultent de celle du prix du pétrole mais aussi des fluctuations des taux de change des monnaies intervenant dans ses recettes et ses paiements. Actuellement, par exemple, une part du supplément des recettes faisant suite à l’envolée du prix du baril est absorbée par l’appréciation de l’euro (principale monnaie de paiement) par rapport au dollar (monnaie quasi exclusive des recettes). 14

A un niveau microéconomique, P.Augier et al (2004) ont simulé l’effet de la libéralisation<br />

sur la profitabilité d’un échantillon de 6500 entreprises. Cet échantillon est tiré de l’enquête<br />

annuelle de 1999 réalisé par le Ministère (marocain) de l’industrie et du commerce. Cette<br />

libéralisation est entendue au sens de la première étape du démantèlement tarifaire prévue<br />

dans l'accord d'association, à savoir l'élimination des droits de douane sur les<br />

consommations intermédiaires importées de l'Union Européenne. Ces simulations montrent<br />

que dans le cas où les firmes maintiennent un comportement de marge (c'est- à- dire<br />

lorsqu'elles ne répercutent pas, ou peu, une baisse du coût moyen sur le prix de vente), la<br />

profitabilité passe seulement de 0% à 2%, « ce qui n'est certainement pas suffisant pour<br />

financer "la mise à niveau" ». Dans le cas où les entreprises répercutent la baisse du coût<br />

moyen sur les prix de vente, la profitabilité passe de 0% à 1%. La profitabilité est calculé<br />

comme étant le rapport entre le résultat courant au chiffres d’affaires.<br />

2.2. Structure du commerce extérieur.<br />

L’Algérie est une petite économie ouverte. Le taux d’ouverture (somme des<br />

importations et des exportations / PIB) oscille autour de entre 40 et 50%. Naturellement ce<br />

taux est influencé par les fluctuations du prix du pétrole sachant que les exportations sont<br />

dominées par les hydrocarbures à raison de 98%.<br />

La structure des importations ne semble pas avoir connu de grands changements<br />

depuis longtemps. Elle reste dominée par les biens d’équipement et les produits semi-finis.<br />

La part des premiers a évolué entre 33 et 38% da ns l’intervalle 1997/ 2003 et celle des<br />

seconds entre 18 et 22% durant la même période.<br />

Tableau n°9 : Structure des importations en %<br />

1997 1 998 1 999 2 000 2 001 2 002 2003<br />

Alimentation 29,3 26,90 27,21 25,30 24,70 22,70 19.91<br />

Energie 1.52 1.36 1.34 1.12 1.02 1.16 0.31<br />

Matières premières 5.73 5.75 5.49 5.30 4.69 4.33 4.82<br />

Produits semi- finis 18.00 18.32 17.38 18.08 18.42 19.32 21.84<br />

Equipements agricoles 0.25 0.45 0.86 0.90 1.62 1.22 0.96<br />

Equipement industriel 32,6 33,20 32,91 29,70 34,75 36,70 36.72<br />

Biens de consommation 12,6 14,02 14.81 19,70 14,80 14,57 15.54<br />

Total 100 100 100 100 100 100 100<br />

Source : Banque d’Algérie et douanes algériennes<br />

La part des exportations hors hydrocarbures est négligeable. Le prix du baril<br />

n’influence pas ce résultat puisqu’en valeur absolue, ces exportations éprouvent des<br />

difficultés à rester au dessus du demi milliard de dollars. Les exportations hors<br />

hydrocarbures sont dominées par les demi produits à hauteur de plus de 75%. Les biens<br />

d’équipement industriel et agricole n’interviennent qu’à raison de 9% dans ces<br />

exportations. Par le passé, l’Algérie a eu à subir les conséquences de cette concentration de<br />

ses exportations en faisant face notamment à la volatilité des termes de l’échange qui<br />

résultent de celle du prix du pétrole mais aussi des fluctuations des taux de change des<br />

monnaies intervenant dans ses recettes et ses paiements. Actuellement, par exemple, une<br />

part du supplément des recettes faisant suite à l’envolée du prix du baril est absorbée par<br />

l’appréciation de l’euro (principale monnaie de paiement) par rapport au dollar (monnaie<br />

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