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La croissance algérienne reste très volatile car elle dépend du niveau des termes de
l’échange, contrainte structurelle qui a dominé l’économie algérienne depuis le début des
années soixante-dix. Une étude de la Banque mondiale 6 classe l’Algérie au neuvième rang
parmi les pays les plus vulnérables aux chocs des termes de l’échange.
En plus de sa propre croissance, il faut tenir compte de son poids dans le PIB qui
dépasse 35% et de la demande qu’il génère pour les autres secteurs. Le plus important
concerne probablement les effets qu’il exerce sur le reste de l’économie par l’intermédiaire
des financements qu’il apporte. La croissance dans les BTP, l ‘agriculture et la construction
est générée en grande partie par les soutiens que l’Etat a apporté à la croissance. Un premier
plan de plus de 7 milliards de dollars vient d’être achevé. Un autre est en voie de mise en
œuvre pour le prochain quinquennat. Son montant dépasse 55 milliards de dollars.
L’épargne budgétaire qui sert à financer ces plans est la forme par excellence de la rente
pétrolière. A titre d’exemple, le Trésor public a reçu au titre de la fiscalité des
hydrocarbures en 2003 l’équivalent de près de 27% du PIB. Un autre élément par lequel le
secteur des hydrocarbures influence le reste de l’économie est tout simplement la demande
issue du budget de fonctionnement. La fiscalité ordinaire (hors hydrocarbures) couvre
moins de 50% des dépenses de fonctionnement. Les autres 50% le sont par la fiscalité des
hydrocarbures. L’Etat reste le premier employeur en Algérie et donc distributeur de salaires
et traitements.
Section II : Le démantèlement tarifaire et ses effets sur les prix
2.1. Rappels des résultats de quelques travaux
Les travaux sur l’impact des accords d’association sur les économies de la région de la
méditerranée sont assez nombreux. Ces travaux ont été inspirés par les accords
d’association de la seconde génération qui diffèrent des anciens par l’effet de réciprocité
et de partenariat. Pour mesurer cet impact, la majorité de ces études s’appuient sur la
modélisation en équilibre général (MCEG). L’aire géographique couverte va d’un pays [
Hamdouch. B et Chater.M (2001) pour le Maroc et H.S.Chaker (2004) pour la Tunisie] à
l’ensemble des PPM 7 [Lorca. A et Vicens. J (2004)]. Une modélisation alternative a été
6 Banque mondiale : « Sustaining faster growth with economic and social stability », mai 2002
7 Pays partenaires de la méditerranée.
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