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l’insuffisance des places pédagogiques. Il entend aussi initier des formules de coordination entre les différents opérateurs de la formation et y impliquer le secteur privé. Le plan de mise en œuvre du volet formation de la nouvelle stratégie de développement du tourisme est décliné en 6 axes stratégiques qui traduisent la volonté de changer de logique de conception et d’organisation de la formation. Le passage d’une logique d’opérateur à une logique de secteur constitue l’innovation majeure et la plus difficile à mettre en pratique. Cet objectif d’ordre qualitatif ne pouvait facilement s’affirmer devant le poids quantitatif des besoins puisque l’urgence de parer au quantitatif transparaît d’au moins 4 axes parmi les 6 stratégies opérationnelles. C’est une démarche de compétence qui oriente les choix du PDI et décrit les contraintes auquel est soumise la problématique de la formation hôtelière et touristique. Le problème réside dans les ressources nécessaires pour accompagner la consolidation du dispositif en place, public et privé, en adoptant une approche par les compétences (axe2) mais aussi pour garantir son extension optimale et diversifiée (axe 1). Toutefois, des difficultés étaient attendues au niveau de la dynamisation de la formation continue (axe 3), du développement des formations en entreprise (apprentissage/alternance/en milieu de travail) et de la formation qualifiante (axes5 et 6). La raison tient bien entendu aux aléas qui entourent la connaissance et la maîtrise du marché de l’emploi (axe 4) 89 . Sur le plan opérationnel, 9 grands chantiers ont été lancés avec plus ou moins de fortune. Certains chantiers sont d’ordre conceptuel et leur issue relève de la dextérité déployée pour mener des enquêtes et des études de diagnostic et de faisabilité en vue de la création de nouveaux établissements ou de la mise à niveau du dispositif public de formation ou encore de la production d’un système de référentiels ou d’un répertoire sectoriel des métiers et emplois. D’autres revêtent un caractère foncièrement pédagogique et vont être confrontés aux séquelles et habitudes ancrées. C’est le cas du chantier visant le développement de l’apprentissage ou celui de la promotion de la formation alternée. Mais c’est surtout la gestion du système de formation selon l’APC qui court le risque de susciter certaines résistances. Parce qu’elle entend modifier le rôle et les modalités de formation professionnelle, l’APC va certainement buter sur des réflexes de crainte, nourrir des inquiétudes et se voir imposer des éléments de continuité. Pour actionner le PDI, le chantier de la mise à niveau des ressources humaines des entreprises s’avère déterminant. C’est à partir d’une promotion et d’une modernisation de la fonction RH au sein des entreprises des principales filières du secteur du tourisme que pourrait s’initier une gestion prévisionnelle des compétences et avoir des retombées sur le système de formation professionnelle. C’est là une des manifestations du problème du partenariat dont les difficultés de montage ne sont pas toujours faciles à débloquer. Il y va de la capacité à élaborer et à réaliser dans la durée des plans de formation dans le cadre des contrats spéciaux de formation (CSF). La responsabilité de l’offre et de la mise en oeuvre aussi de ce type de formules de mise à jour des compétences resteront dévolues et dans une large mesure à l’offre publique. L’offre privée de formation des compétences pour le secteur du tourisme au Maroc a réellement besoin d’une tutelle plus active pour imposer une mise à niveau conséquente en matière de refonte des programmes, de certification-qualification, pédagogique et technique, des formateurs. Compte tenu de l’élargissement des horizons de la dynamique créée par le lancement du plan Azur, les besoins en formation des compétences exigent la recherche constante d’outils de visibilité prenant en compte l’ampleur des mutations de la demande sur le tourisme au Maroc. De nouveaux modes d’hébergement, d’accueil et de séjour se créent et se généralisent et méritent une 89 Cf. Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale, Plan de développement intégré de la formation hôtelière et touristique, Octobre 2006. 89

préparation- formation pour leur accompagnement dans chaque région ou espace touristique spécifique. Les Besoins en Compétences du Plan Emergence. Le plan Emergence de développement de l’industrie au Maroc fait partie de l’ambition d’un Maroc aux transitions multiples de se doter de politiques volontaristes orientées sur la croissance durable. Il traduit l’un des volets sectoriels de ce volontarisme par la définition et la mise en œuvre de mesures de fructification des atouts du Maroc dans sept secteurs, à caractère industriel, passibles d’être érigés en métiers mondiaux du pays sans négliger les impératifs de la modernisation compétitive du tissu industriel existant. Ce plan déclare ressortir d’une vision stratégique : celle de la réorientation raisonnée et soutenue du tissu industriel marocain sur la base de ses atouts et intérêts naturels. Il se donne des objectifs chiffrés pour 2013 et se décline en 2 axes stratégiques et un axe transversal. C’est au sein de ce dernier que se trouvent intégrées les prises en compte des aspects impérieux de la formation des compétences. Pour ce qui est du contenu des axes stratégiques, soulignons brièvement ses deux grandes orientations : un essai de ciblage de moteurs de la croissance et la traduction d’une préoccupation relative à la gestion du tissu industriel existant. Ce tissu devait faire l’objet d’une attention particulière ou d’une œuvre de restructuration/consolidation préparant les conditions de sa modernisation compétitive. Quant au ciblage innovateur, il a débouché sur le repérage des principaux piliers d’émulation de la croissance et de sa relance. C’est sur cette base qu’ont été définis les Métiers mondiaux du Maroc. La stratégie est donc une stratégie orientée export et fondée sur 7 secteurs prioritaires. Le tableau suivant met en valeur les créations d’emplois escomptées et les caractéristiques de la formation des compétences : Métiers Mondiaux Ambitions Caractéristiques Formation du Maroc Emploi Offshoring 100.000 Plan national de F. de 22000entre 2006et 2009. Dispositif d’aide à la F. post embauche : jusqu’à Automobile 70-80.000 65000DH/employé. Plan national de F focalisé sur les métiers. Centre de F dédié. Dispositif d’aide et de prise en charge adaptée. Aéronautique 17.000 Electronique 10.000 Formation ciblée selon besoins Textile 32.000 Restructuration des programmes : Généralisation de l’APC. Développement de l’Apprentissage et l’alphabétisation Mode fonctionnelle. Ecole Supérieure de Cuir 930 Programme de F. qualifiante. F initiale résidentielle et par apprentissage Agroalimentaire 6000 Transformation Produits de la Mer des 35.000 Source : Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies : Le Plan EMERGENCE. Bilan et Perspectives, Avril 2008- Au sein de cette kyrielle des métiers mondiaux, la problématique des compétences se pose différemment. 90

l’insuffisance des places pédagogiques. Il entend aussi initier des formules de coordination entre<br />

les différents opérateurs de la formation et y impliquer le secteur privé.<br />

Le plan de mise en œuvre du volet formation de la nouvelle stratégie de développement du<br />

tourisme est décliné en 6 axes stratégiques qui traduisent la volonté de changer de logique de<br />

conception et d’organisation de la formation. Le passage d’une logique d’opérateur à une logique<br />

de secteur constitue l’innovation majeure et la plus difficile à mettre en pratique. Cet objectif<br />

d’ordre qualitatif ne pouvait facilement s’affirmer devant le poids quantitatif des besoins puisque<br />

l’urgence de parer au quantitatif transparaît d’au moins 4 axes parmi les 6 stratégies<br />

opérationnelles.<br />

C’est une démarche de compétence qui oriente les choix du PDI et décrit les contraintes auquel<br />

est soumise la problématique de la formation hôtelière et touristique. Le problème réside dans les<br />

ressources nécessaires pour accompagner la consolidation du dispositif en place, public et privé,<br />

en adoptant une approche par les compétences (axe2) mais aussi pour garantir son extension<br />

optimale et diversifiée (axe 1). Toutefois, des difficultés étaient attendues au niveau de la<br />

dynamisation de la formation continue (axe 3), du développement des formations en entreprise<br />

(apprentissage/alternance/en milieu de travail) et de la formation qualifiante (axes5 et 6). La<br />

raison tient bien entendu aux aléas qui entourent la connaissance et la maîtrise du marché de<br />

l’emploi (axe 4) 89 .<br />

Sur le plan opérationnel, 9 grands chantiers ont été lancés avec plus ou moins de fortune.<br />

Certains chantiers sont d’ordre conceptuel et leur issue relève de la dextérité déployée pour mener<br />

des enquêtes et des études de diagnostic et de faisabilité en vue de la création de nouveaux<br />

établissements ou de la mise à niveau du dispositif public de formation ou encore de la<br />

production d’un système de référentiels ou d’un répertoire sectoriel des métiers et emplois.<br />

D’autres revêtent un caractère foncièrement pédagogique et vont être confrontés aux séquelles et<br />

habitudes ancrées. C’est le cas du chantier visant le développement de l’apprentissage ou celui de<br />

la promotion de la formation alternée. Mais c’est surtout la gestion du système de formation<br />

selon l’APC qui court le risque de susciter certaines résistances. Parce qu’elle entend modifier le<br />

rôle et les modalités de formation professionnelle, l’APC va certainement buter sur des réflexes<br />

de crainte, nourrir des inquiétudes et se voir imposer des éléments de continuité.<br />

Pour actionner le PDI, le chantier de la mise à niveau des ressources humaines des entreprises<br />

s’avère déterminant. C’est à partir d’une promotion et d’une modernisation de la fonction RH au<br />

sein des entreprises des principales filières du secteur du tourisme que pourrait s’initier une<br />

gestion prévisionnelle des compétences et avoir des retombées sur le système de formation<br />

professionnelle. C’est là une des manifestations du problème du partenariat dont les difficultés de<br />

montage ne sont pas toujours faciles à débloquer. Il y va de la capacité à élaborer et à réaliser<br />

dans la durée des plans de formation dans le cadre des contrats spéciaux de formation (CSF). La<br />

responsabilité de l’offre et de la mise en oeuvre aussi de ce type de formules de mise à jour des<br />

compétences resteront dévolues et dans une large mesure à l’offre publique. L’offre privée de<br />

formation des compétences pour le secteur du tourisme au Maroc a réellement besoin d’une<br />

tutelle plus active pour imposer une mise à niveau conséquente en matière de refonte des<br />

programmes, de certification-qualification, pédagogique et technique, des formateurs.<br />

Compte tenu de l’élargissement des horizons de la dynamique créée par le lancement du plan<br />

Azur, les besoins en formation des compétences exigent la recherche constante d’outils de<br />

visibilité prenant en compte l’ampleur des mutations de la demande sur le tourisme au Maroc. De<br />

nouveaux modes d’hébergement, d’accueil et de séjour se créent et se généralisent et méritent une<br />

89 Cf. Ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie Sociale, Plan de développement<br />

intégré de la formation hôtelière et touristique, Octobre 2006.<br />

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