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PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

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l’instar des calculs effectués au sein du ministère des Finances, que les multiplicateurs de la<br />

production, de la VA et de l’emploi par composante de la demande finale (Consommation des<br />

ménages, de l’Administration, FBCF et Exportations) et au niveau global, sont au même niveau.<br />

IL importe de relever ici un certain nombre de biais qui déterminent ou influencent la structure<br />

des coûts directs et indirects des entrées primaires par branche d’activité. Le premier et le plus<br />

important se résume dans la relation à la fiscalité. Au Maroc les branches qui paient moins<br />

d’impôts sur les produits sont exactement celles qui réalisent les excédents bruts d’exploitation les<br />

plus importants. C’est le cas de l’agriculture légalement exonérée, de l’Immobilier qui bénéficie de<br />

dépenses fiscales mais aussi de du commerce, hôtellerie et restauration et Télécom. En revanche,<br />

les branches (Industrie chimique, Industrie Textile, Autres industries manufacturières, IMEE…)<br />

dont les résultats bruts d’exploitation sont moindres ou modestes apparaissent en tête des plus<br />

exposées à la pression fiscale et aux charges de la masse salariale comme à celles d’une<br />

consommation intermédiaire importée.<br />

3-3-2 IL va de soi que les enseignements à tirer ou à retenir du contexte de l’économie<br />

marocaine ou l’activité demeure peu diversifiée, la propension à l’investissement concentrée et ou<br />

la structure des exportations n’est que de faible portée au niveau international, demeurent<br />

problématiques si l’on omet le fait que la compétitivité recherchée reste tributaire de la résolution<br />

de l’équation générale de la productivité des facteurs. Or au Maroc, celle-ci a beaucoup pâti des<br />

négligences et des retards en matière de développement humain en général et des déficits<br />

structurels dans les divers domaines de l’alphabétisation, l’éducation de base, la formation<br />

professionnelle, la production culturelle et la diffusion des connaissances de la modernité<br />

créatrice, la recherche scientifique et l’innovation.<br />

Le propre des derniers grands plans sectoriels c’est qu ils ont été conçus avec un volet ou une<br />

composante formation, diversifiée et ciblée dès le départ. Comme nous allons l’exposer, la<br />

traduction des ambitions des nouvelles stratégies sectorielles en matière d’emploi a reçu une<br />

attention particulière. Elle est venue épauler l’effort d’identification des besoins de formation<br />

pour les secteurs porteurs.<br />

Plan AZUR et Perspectives de développement intégré de la formation hôtelière et<br />

touristique<br />

Si l’option pour le tourisme est une option prise depuis le début des années soixante, une<br />

stratégie proprement dite ne s’est affirmée qu’à l’aube du 3 ème millénaire. Il est à constater<br />

l’étroite connexion entre l’évolution de l’ouverture du Royaume du Maroc sur le monde, le<br />

contenu et les nouvelles dimensions du plan Azur. Celui-ci traduit l’élargissement des marges de<br />

l’activité touristique dans un contexte d’économie plus ouverte et de mode de modernisation du<br />

pays dynamisé par une logique d’ouverture sur les mutations mondiales.<br />

Le plan Azur a été structuré avec un horizon chiffré extrêmement séduisant : 10 millions de<br />

touristes en 2010. L’évolution de l’activité touristique devrait générer une offre d’emplois directs<br />

estimée à 72 000. En constatant que le dispositif de formation en place est dans l’incapacité de<br />

répondre aux besoins en cadres et main d’œuvre spécialisée, un plan de développement intégré<br />

de la formation hôtelière et touristique (PDI) a été mis en place 88 . Les modes de formation<br />

prévalentes étaient peu diversifiés en raison de l’insuffisance ou du caractère formel du<br />

partenariat entre les établissements de formation et l’entreprise touristique, de l’état embryonnaire<br />

de la formation par apprentissage, du peu d’efficacité de la formation alternée et de l’extrême<br />

rareté des occasions de la formation continue.<br />

Devant cette situation, l’accord d’application de l’accord cadre entre l’Etat et les opérateurs du<br />

secteur, souligne l’urgence de parer au faible vécu professionnel des formateurs et à<br />

88 Outre les 72 .000 lauréats à préparer entre 2002 et 2010, la mise à niveau des ressources humaines des<br />

entreprises du secteur devrait toucher 156.000 travailleurs. Voir Rapport d’activité du Ministère de la FP, 2003,<br />

p. 5.<br />

88

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