PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise
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Pour faire le tour de la problématique des contributions directes et indirectes, il s’avère édifiant de mentionner aussi la contribution des composantes de la demande finale à la production, à la valeur ajoutée et à l’emploi. 86 L’essentiel de la production, de la valeur ajoutée et de l’emploi est destiné à satisfaire la demande intérieure. Ce qui en dit long sur la structure du commerce extérieur et sur le chemin parcouru pour développer la capacité à l’échange international de l’appareil productif du Maroc en ce début du millénaire. C’est ainsi que les exportations contribuent à presque 15% de la production et à plus de 13% de la valeur ajoutée et de l’emploi. Les parts de l’investissement sont de 17% pour la production, 14,7% pour la valeur ajoutée et 14,6% pour l’emploi. C’est dire ainsi que près de 30% de l’activité économique est généré par l’investissement et les exportations et que la consommation finale mobilise 70% de l’activité économique. Au Maroc de 2005, et grâce à ses effets directs et indirects, c’est l’industrie Textile et Cuir qui demeure à l’origine de l’essentiel des exportations générées avec plus de 28%, suivie du commerce (11%) de l’agriculture (9%) et de l’industrie alimentaire (8%). Sous l’angle de la FBCF, l’analyse des effets directs et indirects pousse à des conclusions différentes de celles mentionnées lorsqu’on ne prend en considération que la contribution directe mais elle ne déclasse pas les BTP et l’industrie chimique. Ces deux secteurs, aux intensités capitalistiques différentes, restent les principaux espaces de l’acte d’investissement national entendu au sens de la part de la production nationale réservée à la FBCF nette des impôts sur les produits et nette également des marges de commerce et de transport. L’implantation de nouvelles activités industrielles au Maroc est amplement traduite par l’émergence de la FBCF avec le passage de l’industrie mécanique de la 5 ème àla3 ème place. Les autres pendants du raisonnement en termes de conjonction des effets directs et indirects s’analysent en termes de reclassementdéclassement. C’est ainsi que la branche de l’administration publique rétrograde du rang 8 au 15 ème , celle l’agriculture du 4 ème au 6 ème et l’Immobilier du 3 ème au 5 ème . Pour mener à terme une analyse en termes d’effets directs et indirects, la synthèse la plus consacrée consiste à raisonner en termes d’effets multiplicateurs. Le multiplicateur est ici entendu au sens conventionnel de mesure des effets directs et indirects d’une unité additionnelle de la demande finale adressée à l’économie. Nous l’entendrons dans cette acception des conséquences d’un processus de variation qui a la capacité de produire en perspective une variation positive amplifiée. Les données disponibles en la matière permettent de relever quatre enseignements forts significatifs : * la faiblesse des effets multiplicateurs du secteur ‘’administration’’, en dépit de la place sociétalement importante qu’elle occupe au niveau de la production comptable et de l’emploi; ** le positionnement au-delà de le moyenne nationale de ’industrie Textile et des BTP; *** l’émergence de branches disposant d’un multiplicateur partiellement significatif, en emploi et/ou en valeur ajoutée 87 ; **** l’unicité de la branche capable de combiner la promotion de l’emploi, de la VA et de la production, au niveau national. Si donc, mondialisation oblige, les exportations s’affirment comme le meilleur moyen pour promouvoir l’activité économique du Maroc en termes de valeur ajoutée, d’emploi et de production, il pourrait être intéressant d’aller au-delà d’une analyse en termes stricts de multiplicateurs par branche d’activité. Ceux-ci ne permettent pas de trancher lorsqu’on constate, à 86 Les parts en production, VA et Emploi sont respectivement de53,8- 53,4et 51,5% pour la consommation finale des ménages ; de 12,5-16,8 et18% pour la consommation finale des administrations publiques ; de 14,7- 13,3 et13,6% pour les exportations des biens et services ; 17- 14,7 et 14,6% pour la FBCF. 87 Selon les estimations de l’étude de la DEPF, l’effet multiplicateur en emploi des »autres industries manufacturières » est évalué à 3,33 et celui de l’industrie chimique à 1,94. L’industrie du raffinage est réputée combiner d’effet VA et emploi à concurrence de 2,44 et 2,01. 87
l’instar des calculs effectués au sein du ministère des Finances, que les multiplicateurs de la production, de la VA et de l’emploi par composante de la demande finale (Consommation des ménages, de l’Administration, FBCF et Exportations) et au niveau global, sont au même niveau. IL importe de relever ici un certain nombre de biais qui déterminent ou influencent la structure des coûts directs et indirects des entrées primaires par branche d’activité. Le premier et le plus important se résume dans la relation à la fiscalité. Au Maroc les branches qui paient moins d’impôts sur les produits sont exactement celles qui réalisent les excédents bruts d’exploitation les plus importants. C’est le cas de l’agriculture légalement exonérée, de l’Immobilier qui bénéficie de dépenses fiscales mais aussi de du commerce, hôtellerie et restauration et Télécom. En revanche, les branches (Industrie chimique, Industrie Textile, Autres industries manufacturières, IMEE…) dont les résultats bruts d’exploitation sont moindres ou modestes apparaissent en tête des plus exposées à la pression fiscale et aux charges de la masse salariale comme à celles d’une consommation intermédiaire importée. 3-3-2 IL va de soi que les enseignements à tirer ou à retenir du contexte de l’économie marocaine ou l’activité demeure peu diversifiée, la propension à l’investissement concentrée et ou la structure des exportations n’est que de faible portée au niveau international, demeurent problématiques si l’on omet le fait que la compétitivité recherchée reste tributaire de la résolution de l’équation générale de la productivité des facteurs. Or au Maroc, celle-ci a beaucoup pâti des négligences et des retards en matière de développement humain en général et des déficits structurels dans les divers domaines de l’alphabétisation, l’éducation de base, la formation professionnelle, la production culturelle et la diffusion des connaissances de la modernité créatrice, la recherche scientifique et l’innovation. Le propre des derniers grands plans sectoriels c’est qu ils ont été conçus avec un volet ou une composante formation, diversifiée et ciblée dès le départ. Comme nous allons l’exposer, la traduction des ambitions des nouvelles stratégies sectorielles en matière d’emploi a reçu une attention particulière. Elle est venue épauler l’effort d’identification des besoins de formation pour les secteurs porteurs. Plan AZUR et Perspectives de développement intégré de la formation hôtelière et touristique Si l’option pour le tourisme est une option prise depuis le début des années soixante, une stratégie proprement dite ne s’est affirmée qu’à l’aube du 3 ème millénaire. Il est à constater l’étroite connexion entre l’évolution de l’ouverture du Royaume du Maroc sur le monde, le contenu et les nouvelles dimensions du plan Azur. Celui-ci traduit l’élargissement des marges de l’activité touristique dans un contexte d’économie plus ouverte et de mode de modernisation du pays dynamisé par une logique d’ouverture sur les mutations mondiales. Le plan Azur a été structuré avec un horizon chiffré extrêmement séduisant : 10 millions de touristes en 2010. L’évolution de l’activité touristique devrait générer une offre d’emplois directs estimée à 72 000. En constatant que le dispositif de formation en place est dans l’incapacité de répondre aux besoins en cadres et main d’œuvre spécialisée, un plan de développement intégré de la formation hôtelière et touristique (PDI) a été mis en place 88 . Les modes de formation prévalentes étaient peu diversifiés en raison de l’insuffisance ou du caractère formel du partenariat entre les établissements de formation et l’entreprise touristique, de l’état embryonnaire de la formation par apprentissage, du peu d’efficacité de la formation alternée et de l’extrême rareté des occasions de la formation continue. Devant cette situation, l’accord d’application de l’accord cadre entre l’Etat et les opérateurs du secteur, souligne l’urgence de parer au faible vécu professionnel des formateurs et à 88 Outre les 72 .000 lauréats à préparer entre 2002 et 2010, la mise à niveau des ressources humaines des entreprises du secteur devrait toucher 156.000 travailleurs. Voir Rapport d’activité du Ministère de la FP, 2003, p. 5. 88
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destiné à satisfaire la demande intérieure. Ce qui en dit long sur la structure du commerce<br />
extérieur et sur le chemin parcouru pour développer la capacité à l’échange international de<br />
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contribuent à presque 15% de la production et à plus de 13% de la valeur ajoutée et de l’emploi.<br />
Les parts de l’investissement sont de 17% pour la production, 14,7% pour la valeur ajoutée et<br />
14,6% pour l’emploi. C’est dire ainsi que près de 30% de l’activité économique est généré par<br />
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économique. Au Maroc de 2005, et grâce à ses effets directs et indirects, c’est l’industrie Textile<br />
et Cuir qui demeure à l’origine de l’essentiel des exportations générées avec plus de 28%, suivie<br />
du commerce (11%) de l’agriculture (9%) et de l’industrie alimentaire (8%).<br />
Sous l’angle de la FBCF, l’analyse des effets directs et indirects pousse à des conclusions<br />
différentes de celles mentionnées lorsqu’on ne prend en considération que la contribution directe<br />
mais elle ne déclasse pas les BTP et l’industrie chimique. Ces deux secteurs, aux intensités<br />
capitalistiques différentes, restent les principaux espaces de l’acte d’investissement national<br />
entendu au sens de la part de la production nationale réservée à la FBCF nette des impôts sur les<br />
produits et nette également des marges de commerce et de transport. L’implantation de nouvelles<br />
activités industrielles au Maroc est amplement traduite par l’émergence de la FBCF avec le<br />
passage de l’industrie mécanique de la 5 ème àla3 ème place. Les autres pendants du raisonnement<br />
en termes de conjonction des effets directs et indirects s’analysent en termes de reclassementdéclassement.<br />
C’est ainsi que la branche de l’administration publique rétrograde du rang 8 au<br />
15 ème , celle l’agriculture du 4 ème au 6 ème et l’Immobilier du 3 ème au 5 ème .<br />
Pour mener à terme une analyse en termes d’effets directs et indirects, la synthèse la plus<br />
consacrée consiste à raisonner en termes d’effets multiplicateurs. Le multiplicateur est ici entendu<br />
au sens conventionnel de mesure des effets directs et indirects d’une unité additionnelle de la<br />
demande finale adressée à l’économie. Nous l’entendrons dans cette acception des<br />
conséquences d’un processus de variation qui a la capacité de produire en perspective une<br />
variation positive amplifiée. Les données disponibles en la matière permettent de relever quatre<br />
enseignements forts significatifs :<br />
* la faiblesse des effets multiplicateurs du secteur ‘’administration’’, en dépit de la place<br />
sociétalement importante qu’elle occupe au niveau de la production comptable et de l’emploi;<br />
** le positionnement au-delà de le moyenne nationale de ’industrie Textile et des BTP;<br />
*** l’émergence de branches disposant d’un multiplicateur partiellement significatif, en emploi<br />
et/ou en valeur ajoutée 87 ;<br />
**** l’unicité de la branche capable de combiner la promotion de l’emploi, de la VA et de la<br />
production, au niveau national.<br />
Si donc, mondialisation oblige, les exportations s’affirment comme le meilleur moyen pour<br />
promouvoir l’activité économique du Maroc en termes de valeur ajoutée, d’emploi et de<br />
production, il pourrait être intéressant d’aller au-delà d’une analyse en termes stricts de<br />
multiplicateurs par branche d’activité. Ceux-ci ne permettent pas de trancher lorsqu’on constate, à<br />
86 Les parts en production, VA et Emploi sont respectivement de53,8- 53,4et 51,5% pour la consommation finale<br />
des ménages ; de 12,5-16,8 et18% pour la consommation finale des administrations publiques ; de 14,7- 13,3<br />
et13,6% pour les exportations des biens et services ; 17- 14,7 et 14,6% pour la FBCF.<br />
87 Selon les estimations de l’étude de la DEPF, l’effet multiplicateur en emploi des »autres industries<br />
manufacturières » est évalué à 3,33 et celui de l’industrie chimique à 1,94. L’industrie du raffinage est réputée<br />
combiner d’effet VA et emploi à concurrence de 2,44 et 2,01.<br />
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