PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise
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traditionnelles participent à concurrence de 68,5% de la production totale, 71% de la valeur<br />
ajoutéetotaleetplusde84%del’emploi 84 .<br />
Cette situation de concentration de l’activité économique traduit le problème de la faible<br />
diversification du tissu productif et se déroule dans un contexte ou se pose avec acuité et le<br />
chômage et le problème de qualification du capital humain. L’examen des contributions directes<br />
des autres branches d’activité fait ressortir l’émergence de secteurs se distinguant par une bonne<br />
contribution en termes de valeur ajoutée (Télécom, hôtels et restaurants, activités financières et<br />
assurances…).<br />
Sur le même plan d’estimation des effets directs sur la croissance, l’analyse de la part des<br />
exportations par branche dans le total des exportations indique que la règle de la concentration<br />
gouverne : l’essentiel des exportations est le lot de 6 branches. Quelques 83% des exportations<br />
proviennent par ordre d’importance du secteur Textile et Cuir (35%), des autres industries<br />
manufacturières (11%), de l’industrie chimique (11%), industrie alimentaire (10%), industrie<br />
d’extraction (7%) et agriculture (7%). C’est donc une concentration sur des produits peu porteurs<br />
sur le marché international d’une part et à faible contenance en progrès technique et donc en<br />
qualifications et compétences à teneure élevée, de l’autre.<br />
Quant à la structure de la FBCF par branche d’activité économique, elle révèle, en plus de la<br />
concentration sur les variantes du secteur de l’infrastructure (50%) la faible contribution des<br />
secteurs modernes à l’investissement. Pour une bonne part, ces secteurs sont tournés vers la<br />
satisfaction de la demande intérieure et utilisent moins de consommation intermédiaire. La<br />
structure des coûts directs des entrées primaires par branche d’activité montre que 57% de la<br />
production est de la valeur ajoutée. Les branches à forte valeur ajoutée sont l’immobilier (93%),<br />
les Télécom (89%), le secteur financier et assurances (80%), le Commerce (75%) et l’Electricité<br />
(68%).Celles à faible valeur ajoutée sont les composantes traditionnelles du tissu productif :<br />
industrie alimentaire (21%), industrie du raffinage (24%), industrie chimique (30%) et autres<br />
industries manufacturières (32%). En outre, le processus de production se base davantage sur des<br />
consommations intermédiaires importées à proportion de 20% en moyenne.<br />
Dans un contexte d’ouverture et de compétition exacerbée, le partage de la valeur ajoutée entre<br />
facteurs de production se pose. Il se pose au Maroc compte tenu du fait que les secteurs à forte<br />
croissance demeurent des secteurs à faible poids dans l’économie et donc à impact réduit en<br />
termes d’emploi et de contribution à la répartition du pouvoir d’achat.<br />
Les conclusions qu’on peut induire d’une analyse basée sur une représentation des seules<br />
contributions directes resteront tronquées si on omet d’intégrer la demande qu’une branche<br />
adresse aux autres branches d’activité. Le fait d’intégrer les iuterrelations en termes de<br />
consommation intermédiaire et d’effets d’entraînement, d’accompagnement et de modernisation,<br />
change la perception de la contribution des branches et autorise un autre reclassement de la<br />
contribution à la croissance. <strong>Mo</strong>yennant la prise en compte de l’effet indirect, l’opération de<br />
reclassement débouche la fois sur la revalorisation et la rétrodégradation avec des implications<br />
fortes en termes de choix possibles des secteurs activement et/ou potentiellement générateurs de<br />
croissance durable et riches en emplois. La prise en compte de l’impact de la production indirecte<br />
change la donne sur la base du critère de la part de la consommation intermédiaire intérieure.<br />
L’industrie alimentaire passe du 3 ème au 1 er rang, les BTP du 6 ème au 3ème et l’agriculture du<br />
second au 4 ème . 85 Il ressort ainsi que les branches pêche, hôtels-restaurants, et contrairement à<br />
celles de l’IMME et des activités financières et d’assurances, ont les plus grands effets<br />
d’entraînement puisqu’ils utilisent plus de consommation intermédiaire intérieure.<br />
84 Selon la nomenclature de la comptabilité nationale les contributions respectives en Pt, VA et Emploi en% sont<br />
pour A00 (14,2 ; 18 ; 23,2) ; LM0 (13,1 ; 18,3 ; 21,2) ; D01 (11,9 ; 4,3 ; 1,8) ; G00 (9,9 ; 13 ; 24,4) ; D02 (7,1 ;<br />
4,2 ; 7,4) ; F45 (6,7 ; 4,1 ; 5) ; K00 (5,5 ; 9 ; 1,4).<br />
85 Nous nous basons ici sur les données de la Direction des Etudes et des Prévisions Financières, Juin 2006<br />
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