PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise
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opérationnel. Les conditions nécessaires à l’accompagnement de ce projet ont été réunies et ont<br />
été érigées en valeur d’exemple. Outre les guides ou référentiels, les actions matérialisant les<br />
structures d’accueil de la nouvelle démarche ont enrichi le tableau de bord de la gouvernance de<br />
la formation professionnelle au Maroc par la finalisation ou le lancement d’études sectorielle et<br />
de schémas directeurs régionaux de la formation professionnelle Etudes sectorielles et schémas<br />
régionaux ont chacun contribué a raffermir les bases de l’évaluation des besoins en formation,<br />
incité à la remise en cause des filières et établissements de formation professionnelle et jeté les<br />
fondements d’une promotion des nouvelles orientations de la formation professionnelle et de ses<br />
variantes.<br />
La nature des secteurs touchés par l’opérationnalisation de l’APC a également aidé dans<br />
l’obtention de résultats qui semblent positifs et en tous cas supérieurs. La panoplie des secteurs<br />
retenus (Tourisme-Hôtellerie, Tertiaire-NTIC, Textile-Habillement, IMMEE, Artisanat de<br />
production..) reflète les secteurs de base de l’articulation de l’économie marocaine à l’économie<br />
mondiale et renferme des créneaux porteurs parmi de ce qui va être officiellement adopté<br />
comme « métiers mondiaux du Maroc ». Certainement et par ce que ce genre de secteurs offre<br />
une visibilité économique à suffisamment moyen-long terme qu’il a été délibérément choisi pour<br />
mettre toutes les chances du côté du nouveau système de prévision- satisfaction des besoins en<br />
compétences. Dans ce sens, le rôle et les modalités d’organisation de la formation professionnelle<br />
vont se trouver légèrement modifiés en attendant de voir le degré d’ancrage de la nouvelle<br />
démarche et sa capacité à déclencher les mécanismes de remise en cause, voire du dépassement<br />
du modèle d’inspiration du système de l’enseignement professionnel du Maroc depuis son<br />
indépendance politique.<br />
La mise en place d’une démarche d’anticipation sur l’évolution des emplois constitue un moyen<br />
de rattrapage du système de formation professionnelle au Maroc mais non encore un véritable<br />
accélérateur de sa mise sur l’orbite de la performance et de la garantie de réussite. Il faudrait bien<br />
que les entreprises et les associations professionnelles du Maroc qui s’attendent à des évolutions<br />
perturbantes, structurelles et concurrentielles, deviennent convaincues de l’urgence de se<br />
déclarer, voire de s’imposer et de se faire reconnaître le statut de partenaires dans tout ce qui<br />
impacte bénéfiquement la mise en qualification, initiale et continue, de leurs salariés et<br />
d’assumer les charges et le suivi de la mise à niveau des compétences qui sont à la source de la<br />
production de leurs valeurs ajoutées.<br />
3-2-5 Compte tenu du contexte de mise en application de la démarche consistant à inscrire le<br />
système de formation professionnelle au cœur des démarches de conception et de gestion par<br />
les compétences, il y a lieu de souligner le besoin d’émergence de politiques de formation plus<br />
« actives ». La situation du Maroc, nouveau pays en espoir d’émergence, appelait à la mise en<br />
place d’un levier approprié d’encouragement et de développement, quantitatif puis qualitatif, de<br />
savoir-faire validés pour anticiper l’évolution des potentialités d’employabilité.<br />
Parce que les modes en cours de reconnaissance des compétences s’avèrent lourds, coûteux et<br />
inadaptés, le Maroc a besoin d’alternatives aux dispositifs et pratiques qui n’aboutissent qu’à une<br />
validation formelle des acquis de la formation adossée au port d’un diplôme dit « national » par ce<br />
que délivré par l’autorité de tutelle sur le système d’éducation et de formation. L’ampleur que<br />
prend le chômage des diplômés -formation professionnelle comprise- démontre que le diplôme<br />
n’est que formellement un outil de promotion sociale et une garantie contre le non emploi de<br />
plus ou moins longue durée. Le passeport pour l’emploi devient plus complexe et ne se suffit que<br />
partiellement des petits diplômes. Les tentatives visant la validation des acquis académiques et la<br />
teneur des bagages théoriques ou techniques ont échoué, non parce que les concernés ont subi<br />
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