PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

* la régularité du sentier de croissance, signe de la fluidité des structures et de l'endogenéité de la
politique économique, reste à maîtriser ; tout retournement de la conjoncture internationale constitue
un risque et une menace d’assèchement des ressources externes devenues cruciales ( MRE et
tourisme) ;
* le transfert au profit des branches motrices ne se produit que lentement. Le profil structurel de
l'économie nationale ne s'est pas profondément modifié pour permettre l’émergence d’un modèle
de développement industriel. Au niveau d'agrégation le plus élevé, on constate que la part de
l'agriculture fluctue autour des 20%, celle de l'industrie se maintient dans les 18%, tandis que celle
des services (56,7%) voit son importance se renforcer ;
* la persistante fragilité des grands équilibres financiers. Subissant les effets de la lente progression
des ressources ordinaires et du poids de remboursement de la dette extérieure, la politique budgétaire
est astreinte à un contrôle strict des dépenses de capital. Ce régime de gestion est par ailleurs
(involontairement et agréablement) régulé par une utilisation par le Trésor de l'épargne privée
alimentant à moyen terme la charge de la dette intérieure dans un contexte particulier de manque
apparente d’opportunités et/ ou d’hésitations de l’initiative privée et donc de surliquidités imposées à
l’autorité monétaire ;
* le poids de la contrainte externe pour une économie nationale, fort sensible et perméable aux aléas
de l'environnement international et donc l'instabilité de la balance des opérations courantes induite
par les risques de perturbation des flux des biens et des services et de redistribution des parts de
marché ;
Selon d’autres appréciations, cette phase est celle d’une dynamique entravée de la société
marocaine.Les équilibres financiers n'expriment pas nécessairement un retour aux équilibres réels.
Le poids du chômage et les manifestations de la pression de la demande sociale (éducation, santé
logement) traduisent le hiatus entre nature des équilibres recherchés et des déséquilibres à éviter et à
juguler. Même si le Maroc a orienté convenablement sa politique économique et a bénéficié de
conditions macro-économiques stables, les équilibres demeurent précaires, et des retours en
arrière sont toujours à craindre. Certes, la réforme des finances publiques nécessaire à la
consolidation de la stabilité requiert du temps et le programme de leur assainissement risque de
s’étaler sur des années sinon sur tout l’espace d’une génération. Le Maroc resterait pour
longtemps appelé à maîtriser son déficit budgétaire pour ne pas avoir à recourir à des formules de
financement inflationniste, aux arriérés cumulatifs et autres subterfuges de l’orientation laxiste et
résolument opportuniste…
1-5-7 En guise d'analyse des perspectives d'avenir - des pressions qui risquent de s'exercer sur
l’économie marocaine et des transformations qu'elle devrait entreprendre pour s'en accommoder- il
est important de souligner que cinq défis devraient être relevés:
- Dompter le chemin d'une croissance forte, stable et soutenue au cours du début du millénaire
dans un environnement assaini sans perdre de vue les transformations structurelles, institutionnelles
et politiques, économiques et financières, qui doivent nécessairement accompagner le processus de
transformation et d’édification du projet de société moderne et démocratique du Royaume
- La mise en place de capacités de création d'emplois et de redistribution des revenus: le nombre de
personnes d'âge actif dépassera les vingt millions en l'an 2020. Les demandes additionnelles d'emploi
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