PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise
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a connu une progression substantielle, passant de 20,8%( 1987-1997) à 29,1% du PIB au cours de<br />
la période 1998-2006. L’amélioration des transferts des MRE et de l’épargne publique étant. Pour<br />
ce qui de l’investissement, son taux est passé de 22% à 27,4% entre les deux périodes témoignant<br />
ainsi d’une reprise portée par la dynamique globale du pays. Celle-ci s’est aussi répercutée sur les<br />
conditions de financement de l’économie et sur les facteurs qui ont conduit à la maîtrise de<br />
l’inflation, autour de 1,8% en moyenne contre 4,9% entre 1989 et 1997.<br />
L’évolution positive du cadre macroéconomique transparaît aussi au plan de l’évolution des<br />
échanges extérieurs et de la dette. Dans ce contexte d’ouverture, la reprise entraîne la hausse de<br />
l’importation de demi-produits et des biens d’équipement d’où l’aggravation du déficit<br />
commercial. Ce sont des recettes touristiques croissantes et des transferts des MRE en<br />
progression significative et soutenue et non les recettes d’exportation qui ont permis d’avoir un<br />
compte courant de la balance des paiements excédentaire depuis 2001 et pendant six années<br />
consécutives. Grâce à la confiance dont bénéficie le climat des affaires, les IDE ont marqué une<br />
progression attestant de l’attractivité du Maroc. En moyenne, les investissements directs étrangers<br />
et de portefeuille ont progressé de prés de 25%.<br />
1-5- 4 Durant cette période, une certaine aisance a marqué le niveau des avoirs extérieurs. Le<br />
Maroc est passé d’un taux de couverture des importations de 4,7 mois en 1998 à plus de 9 mois<br />
en 2006 lors d’une conjoncture mondiale différente de celle de la flambée des prix du pétrole et<br />
des matières premières. Les finances publiques ont été marquées par l’effort d’assainissement et<br />
de maîtrise des dépenses ordinaires. Mais c’est le comportement des recettes fiscales qui reflète le<br />
mieux l’atmosphère de relance et le dynamisme des activités. Le ratio des recettes fiscales par<br />
rapport au PIB s’est amélioré de 2,3 points et ce en dépit des répercussions du démantèlement<br />
tarifaire sur les recettes douanières, jadis poste important dans la structure des recettes fiscales. Le<br />
bon comportement des recettes fiscales (+6,7% en moyenne annuelle) accuse un caractère<br />
général puisque les trois principaux impôts-IS, IR et TVA- ont progressé respectivement de<br />
16,5%,11% et 9,3%. 56 L’évolution de la structure de la fiscalité fût également affectée en ce sens<br />
qu’à partir de 2004, les impôts directs prennent le dessus sur les indirects. Comme conséquence<br />
ultime, il est à noter qu’avec le processus de consolidation de la position budgétaire, la tendance à<br />
la réduction du déficit des finances publiques s’est confirmée malgré la prise en charge de<br />
dépenses exceptionnelles liées aux arriérés et aux nombreux dossiers en attente d’assainissement.<br />
Enfin la restitution des indicateurs de l’amélioration du cadre macroéconomique ne peut laisser<br />
sous silence la dette du Trésor Les performances précitées ont favorablement rejailli sur les<br />
indicateurs de la dette. Mesuré par le ratio de son stock rapporté au PIB, le poids de la dette du<br />
Trésor est passé de 67% à 57,4%.Cette amélioration de plus d’un point de PIB par an intègre<br />
des opérations d’envergure qui ont pesé sur l’endettement public général. 57 Cependant, le revers<br />
de la médaille c’est ce changement dans la structure de la dette. D’extérieure et internationale, elle<br />
devient principalement intérieure. C’est l’arbitrage entre conditions et coûts d’endettement<br />
interne et externe qui a fait pencher vers la mobilisation des ressources internes lors d’une<br />
conjoncture d’explosion des surliquidités. Le penchant en faveur de la mobilisation des sources<br />
de financement intérieur trouve argument du côté de la limitation du risque de change d’une part,<br />
et de la volonté de développer un marché domestique des valeurs du Trésor comme référence à<br />
la diversification du marché financier. 58<br />
En pourcentage du PIB, le stock de la dette extérieure est ainsi passé de 47% en 1998 à 32%(<br />
2002) puis à 20% en 2006. Relativement aux recettes budgétaires, les proportions sont passées de<br />
56 Voir , Bilan, op. cit, p. 5.<br />
57 Il s’agit de la fameuse opération de départ volontaire (13,4 milliards DH) et de l’apurement des arriérés de<br />
l’Etat à l’égard de la Caisse Marocaine des Retraites ( 11 milliards) mais sans compter le coût direct et financier<br />
de la compensation des produits pétroliers.<br />
58 Voir les réponses du ministère des Finances aux reproches formulés au nom de l’ampleur de l’effet d’éviction<br />
qu’exercerait le Trésor public sur des ressources nécessaires au financement de l’entreprise, in les Conférences<br />
de presse de Mr Le Ministre des Finances, Publications de la Direction du Trésor, 2002-2006.<br />
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