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PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

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ménages d’agriculteurs en dessous du seuil de pauvreté se trouvent en zones bour, la réduction de<br />

la pauvreté dans les zones irriguées n’a eu qu’un impact très faible sur le pourcentage totale des<br />

ménages pauvres, de sorte que le nombre relatif de ménages pauvres atteignait 45% en 1977. La<br />

pauvreté rurale au Maroc cristallisait les formes les plus criantes de marginalité et d’exclusion des<br />

services sociaux de base.<br />

En milieu urbain, l’évolution du niveau de vie des ménages a été fort différente. Durant la<br />

période 1971-77, le taux de croissance de la production industrielle a connu une forte<br />

augmentation, dont ont profité les ménages urbains, le revenu de ces ménages a augmenté au<br />

taux voisin de 5% à prix constants. Le nombre de ménages pauvres en milieu urbain est tombé à<br />

28% en 1977. En dépit de la diminution de ce pourcentage, le nombre total de pauvres aurait<br />

cependant augmenté d’approximativement 1,3 million de 1960 à 1977 dont un million en zones<br />

rurales.<br />

1-2-4 Progressivement, l’effort public consenti en faveur développement social a connu une très<br />

forte augmentation. Durant cette période, environ 32% des dépenses budgétaires effectivement<br />

réalisées ont été ainsi consacrées à la mise en œuvre des politiques sociales. En dépit de cet<br />

important effort financier et des progrès notables déjà réalisés, le poids du passé joue souvent un<br />

rôle considérable. L'éducation et la santé en constituent le meilleur exemple à l'appui de cette<br />

observation: les indicateurs de scolarisation reflètent les conséquences d'un héritage historique,<br />

beaucoup plus que l'insuffisance des dépenses. Dans d'autres cas cependant, le poids historique<br />

du passé semble avoir été renforcé par une politique insuffisamment dynamique. C'est ainsi que<br />

les dépenses consacrées à la formation professionnelle et à la santé n'ont pas fait l'objet d'un<br />

effort accru. La politique sociale affichait là des lacunes fondamentales en l'absence de définition<br />

d'objectifs sociaux concordants avec les besoins du court et moyen terme. Comparés aux<br />

prévisions du quinquennat 1973-77, les effectifs formés, toutes catégories confondues,<br />

n’atteignaient que 74%. La proportion de personnel qualifié et spécialisé dépassait à peine les<br />

60%. La réalisation des projets de formation est mise en difficulté et retardée par des<br />

empêchements permanents. 41 D’où l’accent mis sur la réforme du système de formation<br />

professionnelle dans le plan 1978-1980.<br />

Cette réforme étaie dictée par les grandes carences constatées une autre fois au niveau des<br />

performances d’ensemble de la diversité des instances intervenant dans ce secteur. Les capacités<br />

de formation restaient inférieures au rythme élevé du nombre des inscrits dont l’effectif croissait<br />

au taux annuel de 10%. La nature des aspects négatifs du système de formation recensés par le<br />

plan 1981-1985 connotait encore le peu de progrès réalisés pendant deux décennies. 42 Pour la<br />

première fois, il est question dans un document de plan, le quinquennal 1981-85, d’attribution<br />

aux systèmes d’éducation et de formation d’une finalité de progrès technique définie , faut-il le<br />

souligner, comme consistant « à donner aux élèves de l’enseignement primaire et secondaire une<br />

préparation professionnelle, intégrée dans les programmes de l’enseignement général d’une part,<br />

et grâce à la rénovation et au développement des spécialités dispensées au niveau de la formation<br />

professionnelle, d’autre part ». 43 Cette nouvelle direction, qui s’inscrit dans l’orientation liant<br />

d’avantage la formation à l’emploi et l’élargissement des filières de formation selon le niveau<br />

technique requis pour le développement de l’économie, traduit la pression d’un contexte ou<br />

l’acquisition et mise à jour des connaissances et d’un savoir faire technique commençait à se faire<br />

sentir comme contrainte majeure. C’est l’époque ou la pénurie en qualification et en<br />

compétences techniques les plus élémentaires, d’une part, et le problème des carences de la<br />

41 Cf. le bilan de formation du plan 1973-77 déplore encore la non amélioration du taux d’encadrement, voire la<br />

pénurie des formateurs, vol. II le développement sectoriel, pp.31-37.<br />

42 Ce bilan ressassait à profusion les difficultés de passage de l’enseignement général à l’enseignement<br />

professionnel et l’inadaptation du contenu de la finalité de la formation professionnelle et des cadres. Voir<br />

volume II, le Développement sectoriel, première partie, les secteurs sociaux, pp.88-94.<br />

43 Ibid.p.90.<br />

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