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PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

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savoirs et des savoir-faire en situation résidentielle et peu orientée vers une véritable pédagogie<br />

d’alternance entre le centre de formation et l’entreprise 13 .<br />

Quant au développement de la formation continue, principale motivation de la création de<br />

l’OFPPT et de la Taxe de la Formation Professionnelle en 1974, il est resté embryonnaire<br />

jusqu’en 1996 et ne touchait annuellement que 3 à 4 % des salariés déclarés à la CNSS.<br />

La mise en place depuis 1996 des mécanismes de développement de ce mode de formation et<br />

l’affectation à partir de 2002, de 20 % du produit de la taxe de formation professionnelle au<br />

développement de cette formation ont permis, certes, un accroissement de la formation dans les<br />

entreprises et une dynamisation du marché de la formation. Cependant le retard pris pour<br />

l’adoption d’un cadre juridique pour l’institution et l’organisation de la formation continue et<br />

pour la mise en place d’un dispositif d’évaluation de l’impact sur la productivité et la compétitivité<br />

des entreprises fragilisent le dispositif actuel.<br />

2.3 L’articulation avec le système éducatif<br />

Les dysfonctionnements liés à la gestion des relations de la formation professionnelle avec les<br />

autres composantes du système d’éducation-formation se sont cristallisés essentiellement autour<br />

des problématiques de la carte scolaire et professionnelle ; de l’orientation / sélection pour l’accès<br />

à la formation et des passerelles entre les niveaux d’éducation et de formation.<br />

L’articulation entre la formation professionnelle et l’enseignement général a constamment<br />

constitué un des objectifs des politiques et des réformes qui se sont succédé. Mais la gestion<br />

opérationnelle des champs de cette articulation n’a jamais permis d’atteindre cet objectif, même<br />

lorsque le dispositif de formation était géré par le même ministère qui a la charge de l’éducation<br />

nationale. Des questions qui relèvent du champ commun telles que la gestion des flux des<br />

déscolarisés, la définition des pré-requis pour l’accès à la formation et la mobilité à l’intérieur du<br />

système d’éducation et de formation ont été appréhendées différemment en fonction des<br />

objectifs et des logiques qui sont propres à chaque sous-système.<br />

Ainsi, du point de vue de la formation professionnelle, l’accès à la formation se posait en termes<br />

de pré requis nécessaires à l’acquisition d’une qualification professionnelle, alors que pour<br />

l’enseignement général, l’orientation vers la formation était dictée davantage par l’impératif de la<br />

carte scolaire qui consistait à diriger une proportion importante de ses effectifs vers le système de<br />

la formation. L’échec des expériences d’orientation directe de l’enseignement général vers la<br />

formation professionnelle, menées conjointement par les départements chargés de l’éducation et<br />

de la formation illustrent parfaitement ce décalage, qui concerne au-delà de la gestion des flux, le<br />

contenu de l’enseignement et de la formation.<br />

L’impact négatif de ce mode de gestion est évident sur la cohérence et le rendement global du<br />

système.<br />

Les flux des sortants du système sans diplômes ni qualification représentent les 3/4 de l’ensemble<br />

de la production du système. Seuls 5,3 % sortent avec un diplôme universitaire, 9,5 % avec un<br />

diplôme de formation professionnelle et 10,2 % sont titulaires d’un Baccalauréat 14 . À ces<br />

dysfonctionnements liés aux dispositifs d’orientation et de planification des flux s’ajoute le<br />

problème des passerelles entre la formation professionnelle et les autres cycles d’éducation et<br />

d’enseignement, longtemps recherchées mais jamais mises en oeuvre. Les seules possibilités qui<br />

s’offrent actuellement aux bénéficiaires de la formation professionnelle résident dans la mobilité à<br />

l’intérieur du système (Passerelles internes) à l’exception de l’École Supérieure de l’Industrie du<br />

13 Cf. l’implication des entreprises dans la formation professionnelle au Maroc, Institut Allemand de développement. Bonn 2001<br />

14 Données relatives à l’année 1996/97, citées dans Regards sur le système d’éducation-formation-COSEF, P. 77<br />

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