PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

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Tous les indicateurs indiquent une amélioration substantielle, sauf le taux d’activité qui a connu une diminution de 13 points (régression du taux de réponse). Insertion en fonction du diplôme Il serait aussi intéressant d’analyser les performances des lauréats en fonction du niveau de formation. Tableau formation A4 : Taux d’insertion en fonction du niveau de Niveaux de formation Taux d’insertion (%) Technicien Spécialisé 59 Technicien 58 Qualification 66 Spécialisation 69 Taux national 62 Source : OFPPT, Enquête de l’insertion professionnelle des lauréats de la promotion 2003 La remarque qui vient à l’esprit en observant ce tableau est que le taux d’insertion est inversement corrélé au niveau de diplôme. Or, en comparant à l’année 2002, on trouve que c’est le contraire. Autrement dit, il n’est pas possible d’aboutir à des résultats concluants concernant la corrélation entre le niveau de diplôme et le taux d’insertion. Secteurs porteurs Les secteurs porteurs sont les secteurs traductionnels tels que le cuir, la confection, le bâtiment, l’hôtellerie… Il est évident que depuis 2003 la donne a changé avec l’apparition et la montée en puissance des secteurs de l’outsoursing et l’offshoring, en particulier les centres d’appel. C’est pour cette raison que la notion même d’insertion dans la FP est discutable dans la mesure où au-delà des métiers traditionnels, bien connus au Maroc, où un vrai besoin existe, la FP doit s’adapter continuellement aux nouveaux métiers, où la demande est forte et l’insertion peut avoisiner les 100%. L’insertion dépend aussi de l’environnement économique, en particulier de la région dans laquelle le lauréat a obtenu son diplôme (direction régionale ou site de formation). Car on peut aussi supposer que la mobilité (entre le site de formation et le lieu du travail) est réduite dans ce cas, car les coûts de transaction doivent être importants. 185

La véritable question qui se pose est celle relative à la qualité de la formation. Et c’est là où des mécanismes nouveaux doivent être mobilisés pour juger de la qualité de la formation. Par exemple, les enquêtes d’insertion doivent être effectuées par des organismes indépendants et non par l’OFPPT qui est dans ce cas juge et partie. D’ailleurs, on peut lire les commentaires du rapport d’enquêtes de l’insertion professionnelles des lauréats de la promotion 2003 qui reconnaît que « une première lecture fait apparaître que l’enquête n’a pas été conduite convenablement dans les régions du Grand Casablanca et de Nord Ouest I » 118 . Nature de l’emploi La plupart des emplois occupés (54% en 2003 contre 64% en 2002) sont temporaires. On peut aussi affirmer que globalement, plus le niveau de formation est bas, plus l’emploi est précaire. Par ailleurs, une des questions importantes qui se pose à tout chercheur dans le domaine des sciences de l’éducation est l’adéquation entre la formation et l’emploi. Intuitivement, on peut s’attendre à une forte adéquation dans ce cas entre les métiers proposés et les qualifications acquises, parce ce que justement, la FP est venue pallier aux insuffisances du système éducatif général. Car si l’enseignement général était parfait, ou du moins, attentif aux applications pratiques et proche des préoccupations des entreprises, s’il était moins lourd à gérer, moins abstrait, il n’y aurait pas eu de recours justement à la FP. Ce sont justement les carences du système d’enseignement général qui justifient l’existence même d’un enseignement professionnel à part entière. Les résultats de l’enquête confirment ce postulat : 84% des lauréats enquêtés (contre 86% en 2002) déclarent que le poste occupé est en adéquation avec leur formation. Et ce, quelque soit le niveau de formation. Salaires des lauréats Comme on déjà précisé, les résultats concernant l’insertion des lauréats dans le système productif sont plus que satisfaisants. Il en est de même pour ceux relatifs à l’adéquation emploi/formation. Cependant, il ne faudrait pas passer sous silence la question relative au salaire perçu par ces lauréats. Cette question est importante car elle renvoie à la notion du rendement du capital humain. Il est à signaler que les salaires perçus par les diplômés de la FP sont dans la plupart des cas en deçà du salaire minimum (dans 61% des cas, ils touchent un 118 Il a été aussi mentionné dans cette enquête (p. 6) que des difficultés matérielles ont été rencontrées lors de l’enquête, à cause de la non indemnisation des enquêteurs comme prévu depuis la mise en place de ce type d’enquête et du manque de personnel dédié à cette activité au niveau des établissements de la FP et des Directions régionales. 186

La véritable question qui se pose est celle relative à la qualité de la formation. Et c’est là où des<br />

mécanismes nouveaux doivent être mobilisés pour juger de la qualité de la formation. Par<br />

exemple, les enquêtes d’insertion doivent être effectuées par des organismes indépendants et<br />

non par l’OFPPT qui est dans ce cas juge et partie. D’ailleurs, on peut lire les commentaires<br />

du rapport d’enquêtes de l’insertion professionnelles des lauréats de la promotion 2003 qui<br />

reconnaît que « une première lecture fait apparaître que l’enquête n’a pas été conduite convenablement dans<br />

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Nature de l’emploi<br />

La plupart des emplois occupés (54% en 2003 contre 64% en 2002) sont temporaires. On peut<br />

aussi affirmer que globalement, plus le niveau de formation est bas, plus l’emploi est précaire.<br />

Par ailleurs, une des questions importantes qui se pose à tout chercheur dans le domaine des<br />

sciences de l’éducation est l’adéquation entre la formation et l’emploi. Intuitivement, on peut<br />

s’attendre à une forte adéquation dans ce cas entre les métiers proposés et les qualifications<br />

acquises, parce ce que justement, la FP est venue pallier aux insuffisances du système éducatif<br />

général. Car si l’enseignement général était parfait, ou du moins, attentif aux applications<br />

pratiques et proche des préoccupations des entreprises, s’il était moins lourd à gérer, moins<br />

abstrait, il n’y aurait pas eu de recours justement à la FP. Ce sont justement les carences du<br />

système d’enseignement général qui justifient l’existence même d’un enseignement<br />

professionnel à part entière.<br />

Les résultats de l’enquête confirment ce postulat : 84% des lauréats enquêtés (contre 86% en<br />

2002) déclarent que le poste occupé est en adéquation avec leur formation. Et ce, quelque soit<br />

le niveau de formation.<br />

Salaires des lauréats<br />

Comme on déjà précisé, les résultats concernant l’insertion des lauréats dans le système<br />

productif sont plus que satisfaisants. Il en est de même pour ceux relatifs à l’adéquation<br />

emploi/formation. Cependant, il ne faudrait pas passer sous silence la question relative au<br />

salaire perçu par ces lauréats. Cette question est importante car elle renvoie à la notion du<br />

rendement du capital humain. Il est à signaler que les salaires perçus par les diplômés de la FP<br />

sont dans la plupart des cas en deçà du salaire minimum (dans 61% des cas, ils touchent un<br />

118 Il a été aussi mentionné dans cette enquête (p. 6) que des difficultés matérielles ont été rencontrées lors de<br />

l’enquête, à cause de la non indemnisation des enquêteurs comme prévu depuis la mise en place de ce type d’enquête<br />

et du manque de personnel dédié à cette activité au niveau des établissements de la FP et des Directions régionales.<br />

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