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PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

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7. Conclusion<br />

Si les résultats concernant l’insertion des lauréats dans le système productif sont satisfaisants<br />

ainsi que ceux relatifs à l’adéquation emploi/formation, il n’en demeure pas moins que la<br />

question du salaire perçu par ces mêmes lauréats est capitale. Elle est capitale car elle renvoie<br />

à une notion importante chez les économistes; à savoir le rendement du capital humain. Cette<br />

question n’a pas été abordée dans le cadre de ce travail. Néanmoins, force est de constater que<br />

les salaires perçus par les lauréats sont très bas. Pis encore, pour l’année 2003 et dans 61%<br />

des cas (66% en 2002), ils touchent un salaire inférieur au SMIG (1500 dh / mois) 116 .<br />

Seulement 2% dépassent 4000 dh/mois. Le reste touche un salaire variant entre 1550 et 2500<br />

dh. Etant donné la pression de l’offre, et donc le chômage endémique que connaît le Maroc, le<br />

marché de l’emploi offre des rémunérations peu favorables aux lauréats de la formation<br />

professionnelle. La question du rendement du capital humain demeure évidement ouverte plus<br />

que jamais.<br />

En conclusion, on peut affirmer que les lauréats de la formation professionnelle se retrouvent<br />

pris dans une double tenaille avec d’un côté les difficultés inhérentes au marché du travail<br />

marocain qui fonctionne dans une logique qui lui est propre. Et d’un autre côté, un effet de<br />

réputation qui « colle » au système de la formation professionnelle. Cet effet de réputation se<br />

propage au-delà du grand public pour atteindre les entreprises. Et à ce niveau que les autorités<br />

marocaines doivent redoubler d’efforts pour atténuer ce phénomène, et même renverser cette<br />

tendance et effacer cette image négative qui a « la peau dure ». Car malgré les clichés, les<br />

taux d’insertion sont excellents ; les besoins en cadres intermédiaires sont immenses. Plus<br />

que ça, on a montré que le secteur de la formation professionnelle est parmi les rares secteurs<br />

éducatifs qui affectent positivement et significativement la croissance économique (chapitre 4,<br />

Bouoiyour et Hanchane, 2008).<br />

Dans le même ordre d’idées, l’Etat doit jouer pleinement son rôle en luttant contre les<br />

pratiques de cooptation et en encourageant le recrutement par des canaux institutionnels.<br />

L’Etat doit aussi aider à structurer les métiers en luttant contre l’anarchie ambiante qui<br />

permet à toute personne non qualifiée d’ouvrir un commerce ou un atelier. Ce qui forcément<br />

défavorise les lauréats et amoindri leur compétence. Du côté des entreprises, elles doivent<br />

aussi participer de manière active à l’élaboration des programmes de la FP et s’engager à<br />

recruter les lauréats avec des salaires décents.<br />

116 L’équivalent de 150 /mois.<br />

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