PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

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Tableau 15 : Estimation qui inclut les variables de l’enquête Variables expliquée Log (CA) Log (CA) par tête Log (production) Log (production) part tête Estimation effet aléatoire 18,52 13,98 Aucun effet Aucun effet Estimation en deux étapes Aucun effet Aucun effet Aucun effet Aucun effet Estimation en deux étapes robuste à l’hétéroscédasticité Aucun effet Aucun effet Aucun effet Aucun effet Si le modèle est mal spécifié, cet effet résiste puisque lorsque nous introduisons dans toutes les variables de l’enquête, nous parvenons à deux effets certes plus faibles, ce qui n'est pas surprenant, mais toutefois significatifs puisqu’ils sont de l’ordre de 18.52% sur le chiffre d’affaires et de 13.98% sur le chiffre d’affaires par tête (tableau 15). Cet effet n’est plus significatif lorsque l’estimation en deux étapes est utilisée. Est-ce pour autant légitime d’avancer que la mise en œuvre des CSF n’est pas une politique publique crédible ? Au vu des résultats que nous allons détailler par la suite, nous pouvons répondre que la négative. En effet, lorsque toutes les caractéristiques de technologie et de ressources humaines sont introduites dans le modèle, l’effet absolu du passage par les CSF disparaît, non pas parce que cette politique publique n’est ni efficace ni crédible, mais parce que, comme pour tout dispositif d’intervention publique, son succès repose sur l’implication des différents acteurs concernés et notamment les bénéficiaires directs que sont les entreprises. Le simple fait de contrôler des caractéristiques, et en particulier les caractéristiques observées au travers de l'enquête (cf. liste dans la présentation des tableaux qui suivent), qui sont d’une façon ou d’une autre corrélées avec la manière dont la formation est gérée dans l’entreprise, relativise considérablement l’effet mesuré. Le comportement des entreprises « opportunistes » est ainsi différencié de celui des entreprises qui inscrivent la formation dans une stratégie de développement. En conclusion, les contrats spéciaux de formation s'avèrent être une mesure efficace et pertinente de la politique publique en matière de formation tout au long de la vie; ils améliorent la compétitivité et la performance des entreprises. De plus, il semble que ce résultat dépend néanmoins de la manière dont les fonds publics mis à disposition par les CSF sont diversement utilisés. 167

6.2.2. L’engagement de l’entreprise versus l’opportunisme des entreprises comme condition d’efficacité Le meilleur moyen d’évaluer une politique publique est d’utiliser les critères du donneur d’ordre, ici l’Etat par l’intermédiaire du Ministère de la formation professionnelle. Les critères que l’on peut tirer des textes officiels expliquant et détaillant l’usage des CSF sont ceux que nous avons introduits dans l’enquête et sont le suivants : intégrer la formation dans un projet de développement de l’entreprise et aider à identifier ses besoins ; favoriser l’émergence de la demande de formation de l’entreprise, d’aider à mieux planifier les besoins en formation de l’entreprise, ou bien les actions CSF sont vus comme une simple opportunité de financement pour réduire les charges de l’entreprise en matière de formation. Ces variables permettent ainsi d’évaluer l’efficacité de la politique publique en prenant en considération le contexte dans lequel les actions de CSF s’inscrivent. En toute évidence, nos résultats exposés dans les tableaux qui suivent, montrent que les entreprises qui utilisent la formation dans le but de l’intégrer dans un projet de développement et d’identification de leurs besoins en compétences, sont généreusement récompensées. Si nous prenons les modèles en deux étapes, les modèle les plus robustes, on évalue cet effet à 14.50% sur le chiffre d’affaires, à 14.92% sur le chiffre d’affaires par tête, à 11.44% sur la valeur de la production et à 11.86% sur la valeur de la production par tête (tableau 15). Il est inutile d’insister sur le fait que si le modèle à effet aléatoire identifie cet effet à 28.11% sur le chiffre d’affaires, valeur très proche du différentiel moyen calculé en faisant l’hypothèse que la formation et ses contextes sont distribuées de façon aléatoire (29%, cf calculs précédents), c’est parce que ce modèle repose sur une hypothèse tout aussi restrictive et fondamentalement la même : celle de l’indépendance entre les termes de l’hétérogénéité non observée et les explicatives. Autrement dit dans le cadre de ce modèle on pose que le passage par les actions CSF via ce critère d’intégration dans le projet de développement est parfaitement aléatoire. . Tableau 16 : Effet de la variable : Intégrer la formation dans le projet de développement de l’entreprise et aider à identifier ses besoins Variables expliquée Log (CA) Log (CA) par tête Log (production) Estimation effet aléatoire 28,11 18,31 26,47 17,73 Estimation en deux étapes 14,50 14,92 11,44 11,86 Log (production) part tête 168

6.2.2. L’engagement de l’entreprise versus l’opportunisme des entreprises comme<br />

condition d’efficacité<br />

Le meilleur moyen d’évaluer une politique publique est d’utiliser les critères du donneur d’ordre,<br />

ici l’Etat par l’intermédiaire du Ministère de la formation professionnelle. Les critères que l’on<br />

peut tirer des textes officiels expliquant et détaillant l’usage des CSF sont ceux que nous avons<br />

introduits dans l’enquête et sont le suivants : intégrer la formation dans un projet de<br />

développement de l’entreprise et aider à identifier ses besoins ; favoriser l’émergence de la<br />

demande de formation de l’entreprise, d’aider à mieux planifier les besoins en formation de<br />

l’entreprise, ou bien les actions CSF sont vus comme une simple opportunité de financement<br />

pour réduire les charges de l’entreprise en matière de formation. Ces variables permettent ainsi<br />

d’évaluer l’efficacité de la politique publique en prenant en considération le contexte dans lequel<br />

les actions de CSF s’inscrivent.<br />

En toute évidence, nos résultats exposés dans les tableaux qui suivent, montrent que les<br />

entreprises qui utilisent la formation dans le but de l’intégrer dans un projet de développement et<br />

d’identification de leurs besoins en compétences, sont généreusement récompensées. Si nous<br />

prenons les modèles en deux étapes, les modèle les plus robustes, on évalue cet effet à 14.50%<br />

sur le chiffre d’affaires, à 14.92% sur le chiffre d’affaires par tête, à 11.44% sur la valeur de la<br />

production et à 11.86% sur la valeur de la production par tête (tableau 15).<br />

Il est inutile d’insister sur le fait que si le modèle à effet aléatoire identifie cet effet à 28.11% sur le<br />

chiffre d’affaires, valeur très proche du différentiel moyen calculé en faisant l’hypothèse que la<br />

formation et ses contextes sont distribuées de façon aléatoire (29%, cf calculs précédents), c’est<br />

parce que ce modèle repose sur une hypothèse tout aussi restrictive et fondamentalement la<br />

même : celle de l’indépendance entre les termes de l’hétérogénéité non observée et les<br />

explicatives. Autrement dit dans le cadre de ce modèle on pose que le passage par les actions CSF<br />

via ce critère d’intégration dans le projet de développement est parfaitement aléatoire.<br />

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Tableau 16 : Effet de la variable : Intégrer la formation dans le projet de développement<br />

de l’entreprise et aider à identifier ses besoins<br />

Variables expliquée Log (CA)<br />

Log (CA) par<br />

tête<br />

Log<br />

(production)<br />

Estimation effet aléatoire 28,11 18,31 26,47 17,73<br />

Estimation en deux étapes 14,50 14,92 11,44 11,86<br />

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