PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise
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Première Partie : Processus d’édification du système de la formation<br />
Professionnelle<br />
1. Genèse et repère historique<br />
En tant qu’activité propre à l’entreprise, la formation professionnelle existait bien avant<br />
l’avènement du Protectorat. Elle était assurée dans les petites entreprises artisanales qui<br />
transmettaient les techniques et les normes de production au profit des apprentis. Ces unités<br />
étaient organisées dans des corporations professionnelles et chargées de l’organisation de<br />
l’apprentissage professionnel artisanal qui était le principal mode de formation.<br />
Au début du protectorat, cette activité de formation allait être désorganisée sous l’effet de<br />
l’introduction de nouveaux modes d’organisation des marchés pour les produits de la<br />
métropole. Et ce n’est qu’à partir des années 40 qu’il a été procédé à l’organisation de nouvelles<br />
structures visant la formation des ouvriers qualifiés ou semi-qualifiés pour les métiers du<br />
commerce, de l’industrie et de l’agriculture.<br />
Instituée depuis et définie alors comme une activité propre de l’entreprise, la formation<br />
professionnelle a connu des évolutions quantitatives, qualitatives et organisationnelles en rapport<br />
avec les besoins et contraintes découlant de l’évolution de la société et de l’économie marocaine.<br />
Avec l’avènement de l’indépendance, le Maroc allait assigner à l’éducation, en général, et à la<br />
formation professionnelle en particulier, un rôle prépondérant dans le développement social et<br />
économique du pays. Cette préoccupation est clairement soulignée dans le plan quinquennal<br />
1960-64 : « c’est dans le domaine de la science, de la technique que se fait sentir gravement<br />
l’insuffisance des moyens humains en vue du développement économique : c’est sans doute cette<br />
insuffisance qui nous fait ressentir, vivement, nos liens de dépendance économique » 1 .<br />
Depuis, tous les plans de développement ont mis l’accent sur l’importance de la formation<br />
professionnelle et lui ont fixé des objectifs de développement et d’extension pour remédier à la<br />
grande carence de l’offre de formation par rapport aux besoins de l’économie.<br />
Il faut, toutefois, signaler que si les quatre premiers plans (de 1960 à 1977) ont été placés dans<br />
l’optique de répondre prioritairement aux impératifs de marocanisation des postes tenus par les<br />
étrangers et de développement de l’emploi qualifié, dans un contexte marqué par une grande<br />
pénurie de main-d’oeuvre formée, les plans (de 1978 à 1985) avaient, par contre, été dominés par<br />
le souci d’introduire des réformes dans un contexte caractérisé beaucoup plus par l’abondance<br />
que par la pénurie.<br />
En effet, conformément aux orientations du plan 1973/77, des études ont été entreprises par les<br />
pouvoirs publics, pour servir de base à une réforme fondamentale de l’appareil d’éducation et de<br />
formation.<br />
L’organisation institutionnelle de la formation professionnelle au cours de cette période était<br />
marquée par la diversité et l’instabilité des organes de coordination et d’exécution des politiques<br />
et des plans de développement de la formation professionnelle.<br />
1 Volume II, développement social, chapitre 7<br />
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