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PDF, FR, 219 p., 3,1 Mo - Femise

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1. Introduction : Quels modèles de formation pour un<br />

développement durable ?<br />

L’un des handicaps soulignés par les résultats internationaux quant à l’intégration des pays en<br />

développement dans l’économie mondiale est lié au manque de qualifications intermédiaires<br />

susceptibles de maximiser les effets d’entraînement ou encore les « Spillovers » à partir des<br />

investissements directs étrangers (IDE). En effet, la qualité des systèmes éducatifs et de<br />

formation devient l’une des conditions sine qua non pour faciliter les processus d’accumulation<br />

du capital humain, des apprentissages et donc du développement.<br />

L’étude de la relation entre les IDE et la croissance économique est devenue d’actualité. Ceci<br />

est dû à au moins deux raisons : d’une part l’évolution sans précédent des flux des IDE dans<br />

le monde ; et d’autre part, le renouvellement de la théorie de la croissance depuis le milieu des<br />

années 80. Sur un plan pratique, il paraît difficile d’établir un lien clair entre la croissance et<br />

les IDE. Il a été établi qu’un minimum de capital humain est nécessaire pour que cette relation<br />

soit effective (Borensztein et al. 1998, entre autres). Ceci renvoie à la déficience des systèmes<br />

nationaux de formation étatiques fondés sur une politique d’offres excluant de façon<br />

mécanique une implication active des entreprises et des confédérations salariales dans le<br />

pilotage des politiques publiques de formation.<br />

La question réside alors dans le lien entre système de formation et système éducatif. Sur ce point,<br />

jusqu’au début des années quatre-vingt le Maroc connaît une explosion du nombre d’élèves<br />

scolarisés. Cette massification considérable ne doit cependant pas faire oublier la décélération des<br />

années 1980, suite aux effets des plans d’ajustement structurel et de restriction des budgets<br />

publics. Contrairement à l’Algérie et à la Tunisie, ces restrictions n’ont pas permis de généraliser<br />

la scolarisation au premier niveau dans le cas du Maroc (Unesco 2003). De même, et le taux de<br />

déperdition au niveau de l’enseignement fondamental y est par exemple de l’ordre de 40%. Plus<br />

généralement la baisse de la part consacrée jusque là aux dépenses éducatives dans le PIB a<br />

entraîné un affaiblissement de la capacité de l’Etat à financer la croissance démographique<br />

scolaire, et conjointement une détérioration de la qualité des conditions d’enseignement.<br />

Cette doctrine de l’effet bénéfique de la libéralisation du commerce international sur les<br />

économies en développement a amené la Banque <strong>Mo</strong>ndiale à insister sur des réformes de leurs<br />

systèmes éducatifs afin qu’ils puissent tirer profit des IDE et de la mondialisation de façon<br />

générale et parvenir à un développement durable. En effet, dès 1988 la Banque <strong>Mo</strong>ndiale<br />

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