CIRQUE - Fedec

Des engagements qui font Doublement sens.
L’engagement corporel extrême de l’artiste circassien génère des émotions singulières d’une grande richesse
à exploiter artistiquement. Pour trouver la justesse de l’engagement artistique il est nécessaire de cultiver
la dimension importante des liens entre l’organisme et l’environnement comme moteurs de notre manière
d’être. D’une façon plus générale, le spectacle vivant ne peut «être» qu’au travers de la relation aux autres et
au milieu dans lequel l’artiste évolue. Le vrai se situe dans la perception concrète des éléments constituant un
simple mouvement et des résonances de ce dernier. L’espace, les appuis sur l’air et l’intention directionnelle
du mouvement renforceront la conscience que l’artiste a de lui-même et de l’environnement dans lequel
il évolue. C’est la recherche d’un corps fluide et intelligent qui se meut en trois dimensions dans un souci
d’économie musculaire. Situer l’étudiant dans le temps et l’espace passera par l’analyse du tempo, de la
musicalité et de la durée objective et subjective partagés par l’artiste et son public. Mais comme le développement
psychomoteur du jeune enfant qui se fait par la découverte du terrain du jeu, la créativité de l’artiste
circassien est également très liée au concret et à l’exploration d’un «terrain de jeu» sous la forme d’agrès
ou de scénographie.
J’aimerais également souligner la richesse du bassin bruxellois en matière d’enseignement artistique. Nos
collègues français nous envient tant notre proximité géographique que notre fonctionnement institutionnel.
En effet, nous côtoyer entre autres au sein d’instances comme le Conseil supérieur de l’enseignement supérieur
artistique, permet également des rencontres pédagogiques et artistiques riches et variées retentissant
sur l’image de notre région. En arrivant à Bruxelles, j’ai donc naturellement investi ce terrain favorable au
métissage des arts et à la recherche artistique. L’ESAC collabore étroitement depuis quelques années avec
La Cambre, le 75, l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (ARBA) et l’INSAS.
L’insertion professionnelle de nos étudiants dépend de l’originalité et de la créativité de leurs propositions.
L’ESAC dote ses étudiants d’un petit pécule pour les aider à finaliser leur projet personnel (numéro de sortie
d’école). Cet investissement, malheureusement, ne suffit pas à être dans l’investigation et la prospection sur
les agrès de cirque.
Cette deuxième rencontre entre l’ESAC et La Cambre via l’option Design industriel est fort prometteuse.
En attendant de trouver un financement par des entreprises professionnelles et de nous lancer dans des projets
de recherche et de fabrication d’agrès plus conséquents, le soutien de la Commission communautaire
française de la Région bruxelloise nous a permis de financer la réalisation de prototypes et de garder
la mémoire de leur expérimentation à travers un petit dépliant et une captation vidéo.
Gérard Fasoli, directeur de l’Esac
La cuLture, c’est La diversité
La diversité est une richesse
ensembLe, enrichissons bruxeLLes
Avec le soutien de la Commission Communautaire Française,
votre partenaraire institutionnel francophone en Région de Bruxelles-Capitale
La Commission Communautaire Française encourage vos initiatives en :
Action et cohésion sociale • Culture et audiovisuel • Education permanente • Enseignement et
Formation professionnelle • Insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées
Santé • Sport et jeunesse • Tourisme • Transport scolaire • Relations internationales.
Administration : rue des Palais 42 - 1030 Bruxelles
Tél. : 02/800.80.00 - Fax : 02/800.80.01 - www.cocof.irisnet.be
demainle
cirque
Demain, une plate-forme transDisciplinaire
D’enseignement artistique...
La formation du designer industriel à La Cambre s’appuie sur un certain nombre d’exercices qui plongent
d’emblée les étudiants dans la réalité d’une véritable commande –avec toutes ses contraintes et la nécessité,
aussi, d’apporter une réponse qui dépasse, tout en y répondant, les attentes initiales. La proposition formulée
par l’Ecole supérieure des arts du cirque rencontrait parfaitement cette exigence pédagogique et artistique.
La Cambre et l’Esac n’en sont pas à leur coup d’essai. Avant cette (heureuse) collaboration de l’option Design
industriel avec les artistes circassiens, les étudiants de l’option Communication graphique avaient réfléchi à
l’identité visuelle de l’Esac : c’est à un étudiant de 2e année que l’Ecole du cirque doit son logo avec le «é»
renversé qui joue l’acrobate …
Ces collaborations, qui élargissent le champ d’intérêt et d’action des étudiants de La Cambre à d’autres champs
de création, illustrent bien la volonté d’ouverture de l’école à de nouvelles formes de partenariats et son projet
d’associer plus étroitement les écoles supérieures d’art de Bruxelles au sein d’une plate-forme transdisciplinaire
dont La Cambre, le Conservatoire et l’INSAS ont jeté les bases avec la création de la plate-forme ARTes.
Caroline Mierop, directrice
équilibre, Déséquilibre(s).
Un designer n’attend pas de posséder un savoir exhaustif pour se projeter dans de nouveaux usages ; il doit
anticiper avec imagination. C’est ce qui s’est vérifié tout au long de cette collaboration où les étudiants, d’abord
étrangers aux performances et à l’esthétique du cirque contemporain, se sont saisis des problématiques
de leurs collègues circassiens avec un enthousiasme et une rapidité significatifs. Le corps extra-ordinaire
de l’artiste circassien a cristallisé ici de manière spectaculaire la démarche poursuivie en design industriel :
comprendre de nouveaux usages et les traduire dans le langage rationnel d’un objet.
La notion d’équilibre, qui fut centrale, a en outre permis de rencontrer l’ergonomie sous un nouvel angle et
dans un contexte qui initialement se dérobait à elle. En effet, la singularité de ces corps échappe à toute règle
statistique, à la règle du plus grand nombre... Ces notions furent intégrées au programme d’un nouveau cours
d’ergonomie dédié à la 2 e année (B2) tout en sollicitant aussi les étudiants de 4 e année (Master 1) à générer
une approche personnelle et novatrice.
Grâce à l’aide et à la motivation de Gérard Fasoli, des étudiants et professeurs de l’Esac, l’atelier de design industriel
eut l’opportunité de rencontrer les arts de la scène et d’élargir en retour son propre champ d’expression.
Marion Beernaerts, Giampiero Pitisci, professeurs de design industriel à La Cambre
NoUvEAUx
AGRèS
PoUR
LE CIRqUE
ÉCoLE NATIoNALE
SUPÉRIEURE
DES ARTS vISUELS
DE LA CAMBRE oPTIoN
DE DESIGN INDUSTRIEL
& ÉCoLE SUPÉRIEURE
DES ARTS DU CIRqUE

étudiants de l’esac
Jesse Huygh
Pedro Sartori Do vale
Davide De Bardi
Daniele Contino
Giulio Lanfranco
Jonathan Moss
Claudia Franco
Aimé Morales
Jonathan Moss
Davide De Bardi
Maya Kesselman
Hugo Mega
Marianna Boldini
Jordi Serra I Baleri
Michaël Hottier
Nickolas van Corven
Fabian Krestel
valentin Duchamp
étudiants de la cambre
Pierre Collard
Thomas Billas
Laurent Bouquette
Thibault De Becdelièvre
Jeremie Denis
Claudio Depalmas
Rémi Esquelisse
Gilles Gardula
Camila Guzman Martini
Laure Hirschfeld
Audrey Ickx
Emilie Le Nivet
Jade Meneve
Pierre-Emmanuel vandeputte
Axel van Hoof
Thomas vancraeynest
Maxime vankrinkelveldt
Nicolas Watteijne
Benoît Watteyne
Eve Wolfs
Emmanuel xavier
empty Wall - Gilles Gardula
Multiplex et cornières métalliques • 200 x 100 x 30
Empty Wall a été développé en étroite collaboration avec deux artistes circassiens et conçu pour s’adapter
au plus près de leurs caractéristiques physiques. Une base plus étroite, une grande flexibilité et des bords
arrondis permettent aux deux partenaires, de gabarits différents, d’activer le cadre plus facilement.
L’objet peut être suspendu par une corde, créant un trapèze.
10° - Jade menève
Aluminium • 232 x 50
10° est une échelle libre mais légèrement inclinée qui a pour effet de rendre l’ensemble visuellement plus
instable qu’une échelle classique. L’inclinaison modifie le centre de gravité de l’artiste, l’obligeant à interagir
différemment avec son agrès.
arc - emilie Le nivet
Aluminium • 233 x 55
variation de l’échelle libre, Arc est légèrement incurvée, ce qui permetconsent à “l’échelliste” de dynamiser
la chute de l’échelle et de la faire rebondir pour la récupérer.
La Lison - thomas billas
Acier • 120 x 120 x 130
Inspirée du podium d’équilibre, La Lison ouvre de nouveaux espaces d’interaction avec le cadre, de nouvelles
possibilités de postures et de mouvements. Sa structure tubulaire peut être utilisée par une ou deux personnes
et basculée dans différentes positions.
tetra - Pierre emmanuel vandeputte
Acier inoxydable • 210 (400) x 210 (400) x 210 (400)
Basé sur la technique du mât chinois, ce mât tridimensionnel est articulé autour d’une pièce permettant
d’emboiter trois mâts, supprimant ainsi la fixation par câbles et offrant une mobilité à la structure entière.
ubik - Pierre collard
Aluminium • 260 x 58 x 58
Ubik est une échelle libre dédoublée, créant au coeur de celle-ci un nouveau volume d’interaction;
“l’échelliste” se meut librement non plus exclusivement sur le cadre mais à l’intérieur de celui-ci.
Luna -thibault de becdelièvre
Acier inoxydable • 200 x 52
objet à mi-chemin entre la roue allemande et la roue Cyr. Luna s’évase sur elle-même offrant une base
plus large pour le basculement, et s’interrompt pour laisser une section libre que le corps viendra compléter.
uo - Jérémie denis
Acier inoxydable • 200 x 230
Uo est un hybride mêlant l’échelle et la roue Cyr. Ses doubles arrondis en permettent une utilisation réversible;
il tourne sur lui-même dans les deux sens.
photographies :
Antoinette Chaudron
Vidéo (insas) :
Léo Lefèvre (Réalisation et prise de vue)
Son Doan (Prise de vue)
Thialy Sow (Montage)
Clément Salsky Jr (Musique originale)
REMERCIEMENTS à Antoinette Chaudron (photographe), Pascale Szonyi (graphiste), Marie Bartoux et valérie Dubourg (support ESAC) et le personnel de La Cambre.