(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
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de projets d’assistance technique. Or, notre A.G.C.D. (Administration<br />
Générale de la Coopération au Développement) ne se<br />
lance que très timidement dans le domaine des « projets » et<br />
l’appel à des bureaux d’études et d’engineering est resté extrêmement<br />
limité (alors que l’Allemagne p. ex., dont ce n’était<br />
guère une spécialité, s’est créée une expérience enviable en irrigation)<br />
.<br />
En conclusion et dans une vue prospective des relations du<br />
monde des « possédants » et du monde en développement, on<br />
peut dire que les préoccupations de ces deux mondes se rejoignent<br />
dans la nécessité de maintenir ou de créer une politique<br />
de plein emploi. Ce résultat ne pourra plus être obtenu par le<br />
maintien des échanges commerciaux traditionnels.<br />
Un dispositif plus efficace et plus élaboré doit être mis en<br />
place, dont l’équilibre se réalisera par des transferts de technique<br />
et de technologie. Le moteur premier de ce transfert étant<br />
le bureau d’études et d’engineering, sa croissance constituera<br />
un exutoire particulièrement intéressant pour les jeunes élites<br />
<strong>for</strong>mées au sein d’un enseignement supérieur technique pour<br />
lequel la Belgique a consenti des ef<strong>for</strong>ts exceptionnels.<br />
D ’autre part, la création d’infrastructures et d’unités de production<br />
industrielles dans les pays en voie de développement<br />
y amorcera sans aucun doute une lutte efficace contre le sous-<br />
emploi.<br />
Nous exprimons donc l’espoir que nos gouvernants puissent<br />
réaliser ces inéluctables exigences de demain, prennent conscience<br />
de l’esprit d’infériorité dans lequel les bureaux belges<br />
se retrouvent comparativement à leurs concurrents étrangers,<br />
lesquels d’emblée ont bénéficié d’encouragements officiels. Nos<br />
administrations et nos instances officielles compétentes: O.B.C.E.,<br />
A.G.C.D., Office National du Ducroire, etc..., devraient être<br />
sensibilisées à ce problème, faute de quoi la présence d’un<br />
« fer de lance belge » dans la coopération économique et technique<br />
internationale risque de faire cruellement défaut.<br />
29 juin <strong>1973</strong>