(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

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organismes plus spécialement consacrés à l’étude de leurs projets
d’investissements.
Mais il y a plus: l’exportation est, d’une part, une nécessité
économique vitale pour la plupart des pays évolués, le transfert
de nos techniques et technologies devenant, d’autre part, un
devoir moral d’aide au décollage économique du Tiers Monde,
de nombreux pays industrialisés ont réalisé que leur « image de
marque » se valorisait d’être représentée par l’élite intellectuelle
concentrée dans leurs bureaux d’études et d’engineering.
Ils ont donc entamé une politique efficace de soutien de présence
de ces bureaux d’études sur les marchés extérieurs, soit
en les associant directement à leurs opérations d’assistance technique,
soit en les associant aux crédits fournisseurs ou d’état
qu’ils octroient. Les résultats d’une telle politique se sont révélés
positifs à ce point que l’on peut dire qu’en de nombreux
cas, les bureaux d’études et d’engineering sont devenus le « fer
de lance » de la coopération économique et technique avec
l’étranger. Un pays, qui fait apprécier ses « cerveaux », fait
ipso facto apprécier ses produits.
Il faut aussi noter que les grands organismes internationaux
d’aide au développement (P.N.U.D., la B.I.R.D., la F.A.O., le
F.E.D.) et les banques régionales de développement font appel
aux bureaux d’études et d’engineering indépendants mais sous la
condition drastique de fournir des références importantes et valables
dans le domaine du projet considéré. Or, il est certain qu’à
l’heure actuelle, seuls des bureaux ayant pu se créer de pareilles
références grâce à la collaboration de leurs gouvernements
respectifs, sont pris en considération et finissent par jouir d’un
quasi monopole.
Quelle est la position des grands bureaux d’études et d’engineering
belges devant une telle évolution ?
Créés par l’initiative privée et souvent parallèlement aux
grands développements industriels du pays, ils ont effectué un
effort de reconversion particulièrement important pour se maintenir
à l’avant-pointe du progrès dans des domaines techniques
en constante évolution et révolution. En fait, du point de vue
(1) Ce qui permet, au lieu de l’éparpillement clairsemé d'experts, une action
concentrée dans l'étude de projets intégrés, susceptibles de réalisations plus efficaces.