(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

R. Sokal. — Problèmes des Bureaux d’études belges
à vocation internationale
Dans les pays à développement technologique et social très
évolué, le secteur économique tertiaire dit aussi « secteur des
services » acquiert une importance croissante par rapport aux
autres secteurs traditionnels et dans ce secteur de services, le
rôle des grands bureaux d’études et d’engineering est souvent
mal connu du grand public. C’est pourtant à eux qu’appartient
le privilège d’appliquer les acquisitions les plus récentes de la
science et de la technologie aux grandes réalisations que nécessite
la vie d’un état moderne; qu’il s’agisse de son infrastructure
économique et sociale, de la création et de l’amélioration de son
équipement industriel et depuis peu de la protection de son
environnement.
Les bureaux d’études et d’engineering constituent ainsi un
potentiel humain d’un niveau particulièrement élevé au point
de vue scientifique et expérience et se trouvent au titre d’« auteurs
de projet » à la base des grands investissements que réclame
la société moderne, notamment en ce qui concerne la permanence
du plein emploi et l’amélioration constante du bien-
être collectif et individuel.
Dans beaucoup de pays à évolution hautement avancée, une
collaboration fructueuse et systématique s’est établie entre les
grandes administrations et les bureaux d’études et d’engineering,
les premières tirant profit du dynamisme propre et de l’indépendance
des seconds pour la réalisation de leurs grandes options
d’investissement. L’administration peut ainsi mieux se consacrer
au rôle de gestionnaire du bien public qui lui est confié. Pour
ne citer que quelques exemples: nos grands partenaires de la
Communauté Economique Européenne (France, Allemagne et
Italie) ont établi ce dialogue de façon remarquable et même,
les pays à structure économique étatisée ont ressenti la nécessité
de créer à côté de leurs administrations traditionnelles de grands