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(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

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dans la correspondance de ce dernier, Edouard (décédé sans<br />

enfants) et Henri, lequel eut notamment deux fils, dont l’un,<br />

Hippolyte est encore en vie et a lui-même un fils, Jean (3).<br />

Philippe D e w o l fs, père de notre pionnier, a joué, tout au<br />

long de sa vie, un rôle actif dans la politique locale sous la<br />

bannière libérale. Entré au Conseil communal à l’âge de trente-<br />

trois ans, il devait être réélu régulièrement jusqu’à sa mort,<br />

assumer de manière quasi ininterrompue des fonctions échevina-<br />

les diverses depuis 1888 et représenter le canton d’Ixelles au<br />

Conseil provincial du Brabant pendant près de vingt ans. Personnalité<br />

politique et philanthropique de sa commune, Philippe<br />

D ew o l fs était aussi connu (notamment de L e o po l d II) pour ses<br />

talents d’horticulteur et, plus particulièrement, comme un spécialiste<br />

averti du chrysanthème (4). Sans doute pourrait-on voir<br />

dans cet intérêt de son père pour l’horticulture et, peut-être aussi,<br />

dans le fait que ce dernier était connu du Roi-Souverain (et<br />

partageait avec lui son intérêt pour les fleurs), des sources<br />

possibles de la vocation professionnelle et africaine de Jean.<br />

Diplômé ingénieur agricole de l’institut agricole de Gembloux<br />

le 18 août 1901, Jean D e w o l f s est engagé par l’Etat indépendant<br />

du Congo moins de huit mois plus tard alors qu’il, comme il<br />

l’écrira lui-même, « vient de terminer ses études » et décide de<br />

se lancer dans l’entreprise coloniale. A ce moment les réalisations<br />

de l’Etat indépendant sont bien connues en Belgique que ce soit<br />

par les nombreux récits de voyageurs, par les articles des journaux<br />

publiés à l’occasion de l’inauguration du chemin de fer<br />

Matadi-Léopoldville ou par les expositions coloniales comme<br />

celle d’Anvers. Comme il était de tradition, l’engagement de<br />

D e w o l f s prend cours à la date de son embarquement à Anvers<br />

sur le Stanleyville, le 6 mars 1902; il relève du Département<br />

de l’intérieur en qualité de chef de cultures de 3ème classe et<br />

son salaire annuel est fixé à 3 500 francs (soit environ 210 000<br />

de nos francs) (5). Jean D e w o l f s commence donc sa carrière<br />

à un niveau intermédiaire, mais déjà élevé de la hiérarchie. Ceci<br />

est vraisemblablement dû à son titre universitaire, celui-ci le<br />

plaçant d’emblée au-dessus des surveillants et sous-chef de culture<br />

dans la hiérarchie de l’époque (6). Avant son départ il a eu<br />

l’occasion de suivre les conseils que prodiguaient à l’époque des<br />

ouvrages comme celui de A. C h a p a u x o u le Manuel du voyageur

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