(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
— 581 —<br />
mais derechef elles apparaissent sujettes à caution faute de<br />
faire intervenir la miscibilité des fluides impliquant la présence<br />
d’une zone de transition. Todd a démontré sur modèle réduit<br />
la validité d’équations pour nappe captive.<br />
C’est encore l’observation in situ de la progression de la<br />
salure qui se prête le mieux à l’étude du phénomène par voie<br />
expérimentale. Une pléiade d’hydrologues et de praticiens ont<br />
tenté de trouver une solution expérimentale aux mathématiques<br />
cernant la réalité de plus près. Outre ceux cités en référence par<br />
M. W o l a n s k y dans sa note, il faudrait en mentionner un grand<br />
nombre de diverses nationalités dont l’énumération serait trop<br />
longue. Une mention spéciale doit être réservée au remarquable<br />
et très important travail du « Rijksinstituut voor Drinkwatervoorziening<br />
» de la Haye (1971).<br />
Il importe toutefois de mettre l’accent sur la déficience actuelle<br />
des méthodes de calcul en la matière, qu’il s’agisse de<br />
nappe libre ou captive, de plaines littorales ou d’îles en régions<br />
d’Outre-Mer, mais toujours en communication avec l’océan, d’une<br />
lentille d’eau douce alimentée ou non par sa surface, pourvue<br />
ou non d’écoulement, d’un milieu censé homogène ou d’un<br />
système non homogène. C’est qu’en effet l’approche mathématique<br />
des phénomènes d’écoulement de fluides et de transport de<br />
sels, sans parler des différenciations d’ordre hydrologique, se<br />
révèlent d’une extrême complexité et laissent planer le doute<br />
sur la validité des équations proposées. Les lois d’écoulement<br />
de deux fluides miscibles admises par les chercheurs et les<br />
coefficients de dispersion adoptés ne constituent en dernière<br />
analyse que des modèles analytiques de caractère très approximatif<br />
et d’application malaisée.<br />
Pour conclure:<br />
La note de M. W o l a n s k y projette un éclairage nouveau et<br />
instructif, d’autant plus qu’il s’agit d’un cas peu étudié en Belgique,<br />
sur l’étude des problèmes d’intrusion d’eau saline dans les<br />
nappes d’eau douce, tant au point de vue de leur analyse mathématique<br />
que de leur contrôle et leur prévention. Peut-être<br />
faut-il imputer certaines lacunes de notre in<strong>for</strong>mation à ce sujet<br />
dans une certaine mesure à la lenteur de la genèse du phénomène<br />
qui échappe à l’observation ou demeure peu perceptible<br />
aussi longtemps que sa nuisance ne se manifeste pas. Juin <strong>1973</strong>