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(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

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— 580 —<br />

La zone de transition entre eau douce et eau salée, constituée<br />

d’eau saumâtre, aurait tendance à se développer en période de<br />

hautes marées plus propices à l’intrusion d’eau de mer. Toutefois,<br />

il faut tenir compte du phénomène de diffusion dont la<br />

lenteur s’oppose au mélange des deux fluides, de même que celle<br />

de la circulation interstitielle dans la roche. De surcroît, l’infiltration<br />

d’eau de pluie qui entretient la mise en charge de la nappe<br />

et son écoulement vers le rivage a pour effet de maintenir<br />

la frontière entre eaux douce et salée.<br />

De très nombreuses études théoriques ont déjà été consacrées<br />

à l’écoulement des eaux continentales vers l’océan, à leur équilibre<br />

avec l’eau salée et aux échanges dans la zone de transition.<br />

Les premières en date, devenues classiques, sont dues à deux<br />

chercheurs allemands B a d e n -G h y b e n (1889) et B a u r a t-H er-<br />

berg (1901) expérimentant à l’île de Norderney. Elles ont conduit<br />

à une loi qui porte leur nom, soit pour le cas de nappe libre:<br />

à une loi qui porte leur nom, soit pour le cas de nappe libre:<br />

Zs = ------------z = -------Z— — (fig. 2)<br />

ps — p ps — 1<br />

où zs = profondeur de la masse lenticulaire d’eau douce sous<br />

le niveau marin (égale à la projection verticale de l’interface),<br />

z = hauteur d’eau douce (cote piézométrique) au dessus du<br />

niveau marin ps et p ( = 1 ) les masses spécifiques de l’eau salée<br />

et de l’eau douce respectivement.<br />

On en déduit zs = 40z, relation exprimant que le niveau<br />

piézométrique conditionne l’intrusion saline sous l’aquifère et<br />

que l’interface entre eau douce et eau salée aurait une allure<br />

rectiligne.<br />

Dans la mer du Nord ps — 1,027 et zs = 37z, vérifié in situ<br />

avec une approximation suffisante.<br />

Mais cette relation est entachée à la base par l’hypothèse d’un<br />

état d’équilibre hydrostatique qui postule l’absence de tout écoulement<br />

de la nappe, ce qui s’exclut à priori. Cet écoulement<br />

provoque l’incurvation et l’abaissement de l’interface qui était<br />

censé rectiligne dans l’équation précédente.<br />

K e l e sc h w a k, parm i d ’autres chercheurs, ex p érim en ta n t sur des<br />

co lon n es à rem p lissage d e b ille s d e verre, a p résen té des abaques,

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