27.09.2013 Views

(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 570 —<br />

La note de M. W o l a n s k y s’attachant d’abord à ce premier<br />

aspect hydrogéologique du problème de pollution des ressources<br />

aquifères par la salure, considère un modèle mathématique<br />

de base pour l’étude de l’écoulement et des échanges entre<br />

fluides miscibles à stratification de densité en milieu poreux.<br />

Elle passe au crible diverses théories analytiques de l’écoulement<br />

selon qu’il s’agit de milieux homogènes et non homogènes et<br />

compare la validité des équations proposées. Le cas des nappes<br />

côtières fait l’objet de la suite de l’étude.<br />

A [’encontre des cas précités où l’on se trouve en présence<br />

d’une contamination par des eaux de faible salinité (quelques<br />

grammes/litre) ou simplement saumâtre, le phénomène de salure<br />

en zone littorale se caractérise par de hautes teneurs de<br />

l’ordre de 30 grammes/litre ou davantage, correspondant à la<br />

salure intrinsèque de la mer. Il se rencontre dans toutes les<br />

zones côtières plus ou moins plates ou de faible déclivité, en<br />

régions de dunes telles le delta hollandais et la côte belge.<br />

C’est donc un phénomène très général, classique en bordure des<br />

plate<strong>for</strong>mes sablolimoneuses qui constituent la frange de la<br />

zone néritique.<br />

En Belgique l’incidence de l’intrusion marine dans les lentilles<br />

d’eau douce demeure très limitée dans la région côtière. Il<br />

n’en est pas de même dans l’hinterland du pays où le sous-sol<br />

subit une invasion progressive de la salure au sein des nappes<br />

profondes comme l’ont lumineusement démontré les belles études<br />

hydrogéologiques de feu Jules D eleco u r t sur le processus<br />

de pénétration et d’extension de la salure dans les eaux artésiennes<br />

du littoral, ainsi que de la Basse et Moyenne Belgique,<br />

notamment à la suite de pompages intensifs rabattant les équilibres<br />

hydrostatiques et dynamiques. D e leco u r t attribuait cette<br />

salure d’une part à une avancée d’eau de la mer et d’autre<br />

part à un apport de gîtes salins avec échange de bases concomitant<br />

et addition dans tous les cas de chlorure sodique.<br />

L’on sait que les eaux souterraines surmontées d’eau douce<br />

et présentant une stratification de salinité sont miscibles et<br />

par suite le siège de diffusion moléculaire et de convection,<br />

abstraction faite d’interaction chimique entre fluide et milieu<br />

poreux ambiant. Ce qui différencie essentiellement le cas des<br />

nappes côtières superficielles de celui des nappes profondes

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!