(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

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l’auteur de la note pour la Mésopotamie, la plaine de l’Indus,
le Pakistan et le Punjab, s’est présenté dans la plaine alluviale
de la Ruzizi, aux confins du Zaïre et du Rwanda-Burundi. La
Société Su c r a f y pratique l’irrigation sur quelque 170 0 0 0 hectares
de plantations de cannes à sucre, en dérivant l’eau de la
Ruzizi et de ses tributaires entre les lacs Kivu et Tanganika.
Il s’est avéré que les biefs supérieurs de la rivière, en raison de
la salinité de l’eau, ne convenaient pas à une utilisation continue.
Par contre, l’important débit en provenance des affluents
devait permettre d’améliorer dans une large mesure la qualité
de l’eau prélevée dans le cours inférieur de la rivière. Mais cet
effet bénéfique est en partie contrecarré par une infiltration
d’eau souterraine de médiocre qualité, interdisent une irrigation
prolongée d’après les expériences tentées par l’Américain John
L o g a n .
Depuis I96I, année d’interruption temporaire des activités
agricoles, a été observée une lente remontée de la nappe phréatique
saline, phénomène d’origine complexe en corrélation avec
la remontée du niveau du lac Tanganika, soulevant un difficile
problème de drainage. Conjointement, s’est manifestée une pénurie
d’eau douce ou de faible salinité utilisable pour procéder à
une lixiviation des surfaces de culture, afin d’en éliminer le
sel incorporé. Après abandon des premières recherches de L o g a n ,
de nouvelles études seront entreprises par le professeur L a u d e -
l o u t , de l’Université de Louvain.
Dans l’entre-temps le drainage a été amélioré et la réaction
ionique du sol (pH ) régulièrement contrôlée. Le drainage, à
condition d’être puissant et donc coûteux permet de maîtriser
le problème de la salure. La nappe superficielle hébergée dans
les strates alluvionnaires du dépôt de la Ruzizi et de ses affluents
est chargée de sels magnésiens, à l’instar de l’eau des lacs
Kivu et Tanganika. D ’autre part, l’irrigation par aspersion au
moyen de l’eau de la Ruzizi a pour résultat un véritable saupoudrage
du sol par le sel.
Le Gouvernement de l’ex-Congo avait construit un barrage
sur la Kiluba pour l’irrigation de quelques milliers d’hectares
à partir d’eaux exemptes de salinité. L’érection d’un barrage
sur la Katobo a été abandonnée en I 96I après réalisation aux
trois-quarts. L’achèvement de cet ouvrage est envisagé.