(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
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rement des Spirochètes, qu’il avait étudiés avec B r e i n l , Sa l v i n -<br />
M o o r e et surtout avec N u t a l l .<br />
La commission fièvre jaune de la fondation Rockefeller venait<br />
de prouver en 1927, que la fièvre jaune pouvait être<br />
transmise à des singes (Macaca mulatta et sinica), par l’injection<br />
de sang ou de tissus infectés ou par la piqûre d ’Aedes<br />
aegypti.<br />
De ce fait l’étude de la fièvre jaune n’était plus limitée aux<br />
cas humains. Malheureusement, le Dr. St o k e s , chef de la mission<br />
Rockefeller, s’infecta au cours de ces expériences, et devait<br />
payer de la mort cet important résultat scientifique.<br />
Edwards H i n d l e et son collaborateur A. Se l l a r d s mirent immédiatement<br />
les nouvelles connaissances à profit.<br />
Ils parvenaient à infecter à Londres un singe Rhesus avec<br />
du tissu hépatique congelé, qu’ils avaient reçu de Dakar.<br />
Pour la première fois, on réalisait une infection fièvre jaune<br />
en dehors de la zone de distribution de la fièvre jaune. Les avantages<br />
résultant de la protection contre les transmissions par<br />
Aedes et des facilités de travail dans des laboratoires bien<br />
outillés, permettaient une progression rapide dans les recherches.<br />
La souche de fièvre jaune obtenue par H i n d l e fut envoyée<br />
à différents laboratoires en Europe et aux Etats-Unis. Elle y<br />
est connue sous la dénomination de « Souche Dakar ».<br />
La même année, H i n d l e démontra que les tissus infectés<br />
conservaient leur pouvoir pathogène après congélation et même<br />
après lyophilisation, ce qui facilita grandement la conservation<br />
et le transport du virus. La voie était ouverte à tous les laboratoires<br />
de recherche du monde entier.<br />
L ’é tu d e e t la m ise au p o in t d ’u n v a ccin sem b la ie n t s ’im p o ser<br />
à l’e sp rit. H i n d l e e x tra y a le viru s du fo ie e t d e la ra te de<br />
sin ges in fe cté s, le so u m it à l ’a ctio n du fo rm o l d ilu é , o u du<br />
p h é n o l-g ly cerin é e t d é m o n tra q u e c e v a ccin p ro té g e a it les sin g es.<br />
C’est le vaccin de H in d l e qui a servi à maîtriser les épidémies<br />
de fièvre jaune à Matadi et à Rio de Janeiro.<br />
Bien que les vaccins fièvre jaune, utilisés actuellement, soient<br />
préparés d’un façon différente: vaccin cerveau de souris ou<br />
vaccin cultivé sur embryon de poulet, il n ’en reste pas moins<br />
que les recherches de H in d l e ont permis depuis 1930 d’en