(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

Marcel Walraet. — Un aspect scientifique
du développement : la médecine britannique
et l’Outre-Mer
L’assistance économique et financière au tiers monde constitue
certes un important facteur de développement, mais elle ne
permet pas, loin s’en faut, d’en résoudre les problèmes fondamentaux.
Comme le fit observer, voici plus de dix ans déjà, Robert
B u r o n , ministre de la Ve République, même si les investissements
devaient atteindre le taux optimum de 3 % du revenu
national des pays assistés, ils ne permettraient pas à eux seuls
une élévation suffisante de leur niveau de vie. Seule la recherche
scientifique et ses applications peuvent fournir aux pays en voie
de développement des solutions efficaces à leurs problèmes.
Elle permet en effet de découvrir les causes spécifiques du
sous-développement, d’agir sur elles et d’en modifier par là
ses effets. « Elle seule », déclarait en I960, à Abidjan, Félix
H o u p h o u ËT-B o i g n y , président de la Côte d’ivoire, « elle seule...
peut apporter une connaissance précise du milieu, connaissance
indispensable pour faire les choix qui s’imposent parmi les
étapes et les méthodes de ce développement. »
* * *
Comme d’autres pays d’Europe occidentale qui administrèrent,
plusieurs décennies durant, de vastes territoires outre-mer, la
Grande-Bretagne a toujours été consciente de la nécessité de
la recherche scientifique dons le tiers monde. Pendant la période
coloniale, la recherche britannique a été surtout orientée vers
l’amélioration de la santé publique et de Y agriculture, bases
essentielles du développement. Dans le présent article, nous
nous attacherons à décrire brièvement son action dans le domaine
médical, réservant la recherche agronomique pour une note ultérieure.