(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

F. Evens. — Présentation d’une note de M. Walraet:
« Un aspect scientifique du développement:
la médecine britannique et l’Outre-Mer »
Si le bref aperçu général des Institutions scientifiques bri-
taniques, qui ont initié et développé les recherches dans les
domaines de la médecine et de l’agriculture tropicales, mérite
d’être publié dans le Bulletin, ce n’est pas seulement, à mon
avis, à cause de l’information concise et claire que notre regretté
confrère M. W a l r a e t y a condensée, mais surtout à cause
de la conception nouvelle qu’il proclame avec force dans son
introduction.
Je me permettrai de la paraphraser.
Jusqu’à présent nous avons vu l’aide au tiers monde, dans
le cadre d’un prolongement de nos propres conceptions avec
les moyens et les techniques dont nous avons pu apprécier
l’efficacité dans notre milieu physique et notre communauté de
culture. Hélas, on s’aperçoit de plus en plus que l’assistance
ainsi conçue s’érige en façade plus ou moins fissurée.
Elle n’engendre pas l’élan généreux, ni la progression réelle
du niveau de vie des populations, parce qu’elle n’apporte pas
de solution aux problèmes fondamentaux. Si nous voulons vraiment
aider ces populations à s’intégrer dans le monde d’aujou-
d’hui et de demain, il faudra tenir compte et respecter, l’authenticité
de leur civilisation dans le cadre écologique de leur
environnement.
Seule la recherche scientifique peut apporter la connaissance
objective et précise du milieu, indispensable pour faire les choix
qui s’imposent parmi les étapes, et les méthodes de ce développement
comme le déclarait Felix H o u p h o u ë t -B o i g n y . Président
de la Côte d’ivoire.
C’est là me semble-t-il le message que notre regretté confrère
M. W a l r a e t nous a laissé et c’est le comportement de la grande
Bretagne, qu’il a voulu nous citer en exemple. Puisse son
appel être entendu. 16 avril 1973