(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

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submergées, lesquelles atteignent alors souvent plus de 50 cm
de longueur. Les sporocarpes ne se forment qu’au stade tertiaire.
Les ramifications latérales se détachent facilement de la tige
principale fragile et ces fragments forment autant des plantes
indépendantes. Le temps qui s’écoule entre le stade primaire
et le stade tertiaire dépend de l’espace disponible, des conditions
climatiques et de l’état de l’eau en surface (calme ou non).
En conditions d’eau stagnante, le cycle complet du stade primaire
au stade tertiaire dure deux à trois semaines.
Ev o l u t io n d e l’in f e s t a t io n
Comme on l’a déjà signalé, le Salvinia se développe en eau
calme et il craint le vent et les vagues. C’est ainsi qu’il pose peu
de problèmes dans les grands lacs, sauf sur les bords, et dans
les rivières avec un courant normal.
Le Salvinia est par contre très mobile et se disperse facilement
sous l’action du vent. La possibilité de survivre dans
l’eau de mer est douteuse. Les oiseaux aquatiques peuvent
être des agents de dispersion.
Dès que le Salvinia a formé un tapis ininterrompu, il se développe
verticalement sur ses propres déchets immergés et forme
une couche de plus de 15 cm d’épaisseur. L’épaississement
progressif de la couche organique crée un nouveau milieu propice
à l’installation d’autres espèces.
C o lo n i s a t i o n d e s ta p is f l o t t a n t s d e Salvinia
Souvent on trouve Pistia stratiotes (laitue d’eau) en association
avec Salvinia auriculata (Lac Kariba). Cette espèce n’a
cependant pas la même capacité explosive de reproduction végétative;
elle ne constitue qu’un problème local.
Un tapis flottant stabilisé de Salvinia de plus de six mois est
progressivement envahi par des plantes herbacées, comme le
Scirpus cubensis (L.), Ludwiga adscendes (L.) Hara, L. lep-
tocarpa (Nutt. Hara) et Vossia cuspidata comme sur le lac
Kariba ( H a t t in g h , 1961). A côté des espèces citées, Sc h e l-
pe (1961) a encore observé dans l’estuaire de la rivière Chezia:
Panicum repens L., Echinocloa pyramidalis (Lam.) Hitch, et
Chase, Polygonum senegalense Meisn. et une espèce de Cype-