(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences

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position ventrale, forme une feuille submergée très disséquée.
Le bourgeon terminal de la tige principale est protégé par
les deux feuilles aériennes développées au départ du nœud
le plus proche. La feuille la plus petite de chaque paire est
toujours du même côté que le bourgeon latéral formé par ce
nœud. Tous les nœuds forment un bourgeon latéral ou un rameau
latéral, lequel se trouve d’un nœud à l’autre, alternativement
à gauche et à droite de la tige (B o n n e t , 1955).
La feuille ventrale submergée a un pétiole court qui l’oriente
verticalement vers la profondeur; elle est finement divisée en
segments linéaires, 38 en moyenne, et dont la longueur varie
de 15 à 20 cm. Ces segments sont cylindriques et portent des
poils; ceux-ci sont brunâtres et ressemblent fortement à des
racines. D ’après Sc u l t h o r p e (1967) ces feuilles submergées
jouent, comme les racines, une fonction absorbante réglée par la
force transpiratoire exercée par les feuilles émergeantes. Selon
B o n n e t (1955), la feuille submergée n’est qu’un ensemble
d’axes; il l’appelle l’organe submergé.
Un à huit segments centraux de la feuille submergée de
S. auriculata sont fertiles et portent des sporocarpes, tandis
que S. cucullata ne possède qu’un segment fertile. Les sporocarpes,
en moyenne huit, sont disposés alternativement sur un
segment foliaire. Il y en a de deux types, les méga- et les micro-
sporocarpes, de dimensions quasi égales (2 mm), globulaires
et couverts de poils minuscules. Généralement, il n’y a qu’un
mégasporocarpe, à la base de chaque segment. Les microspo-
rocarpes se forment plus tard. En moyenne, le mégasporocarpe
contient 31 mégasporanges et le microsporocarpe 560 microsporanges;
ces chiffres sont très variables et on constate un degré
élevé d’avortement (S c u l t h o r p e, 1967).
Suivant les conditions écologiques, la plante montre des variations
dans son développement. On distingue trois phases: primaire,
secondaire et tertiaire. La phase primaire peut être observée
quand il y a suffissament d’espace disponible. Les entrenœuds
sont relativement longs. Les feuilles formées par paires
sont alors tendres, en position horizontale, munies d’un pétiole
court, et entièrement en contact avec la surface de l’eau. Le
limbe est entier, dépourvu de circination, même à l’état juvénile.
Ces feuilles juvéniles flottantes, de forme ovale et de couleur