(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
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1939 par le « <strong>Royal</strong> Botanical Garden » de Calcutta, qui l’avait<br />
introduit d’Allemagne en 1933; l’envoi comportait en outre<br />
S. cucullata et S. natans. En 1942 sa présence était signalée<br />
sur quelques rivières autour de Colombo. Mais douze années<br />
après le Salvinia auriculata était devenu un réel problème.<br />
Après une enquête réalisée en 1954, on estimait que le Salvinia<br />
avait infesté 8 900 ha de rizières et 800 ha du réseau hydraulique,<br />
dont une partie importante comporte des canaux d’irrigation<br />
et des canaux de drainage. Une rizière <strong>for</strong>tement infestée<br />
est pratiquement irrécupérable.<br />
En Afrique du Sud, le Salvinia auriculata a été observé dans<br />
les Cape Flats, Gouna et Ruigtevallei dans la région de Knysna,<br />
dans le Baakens River dans le District de Port Elisabeth et<br />
en Ottos Bluff, près de Pietersmaritzburg (Schelpe, 1961).<br />
Au Kénya, le Salvinia a pris de l’extension dans le lac Nai-<br />
vasha. En Rhodésie on l’a signalé dans la région de Umtali-<br />
Unyazura. Le problème est cependant le plus grave dans le Lac<br />
Kariba. Celui-ci, avec une longueur de 190 km et une largeur<br />
de 10 à 32 km, couvre environ 4 500 km2. En mai 1959, soit<br />
6 mois après la mise sous eau du réservoir, on signalait les<br />
premières nappes flottantes de Salvinia, lesquelles se sont dispersées<br />
sous l’action du vent. En avril I960, Schelpe (1961)<br />
estimait que la couverture par le Salvinia s’étendait sur approximativement<br />
180 km2, pour atteindre 420 km2 en 1961,<br />
soit 10 % de la surface totale; l’occupation a été maximale<br />
en 1962 (650 km2). L’infestation à légèrement régressé en<br />
1965 jusqu’à 8 % de la surface totale (H olm, W eldon,<br />
et Blackburn, 1970). Le lac de retenue a atteint son niveau<br />
maximal en 1963 et suite à l’élimination des arbres partiellement<br />
submergés, les tapis flottants ont été disloqués sous l’action<br />
du vent et des vagues. Le Salvinia a également régressé, suite<br />
à l ’appauvrissement du milieu en éléments nutritifs. Actuellement,<br />
le Salvinia ne se maintient que dans les endroits calmes du<br />
lac (W hite, 1969) et notamment sur les rives (3 200 km).<br />
La construction du barrage, en supprimant le courant, a<br />
favorisé l’installation et l’extension très rapide du Salvinia auriculata.<br />
Celui-ci était connu depuis 1949 sur la rivière Zam-<br />
bèze, jusqu’à 130 km en amont des Chutes Victoria (H a t-<br />
t in g h , 1961). La source primaire se situe probablement dans