(1973) n°3 - Royal Academy for Overseas Sciences
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s’entassent contre les grilles des prises d’eau. La végétation en<br />
contact avec le barrage est éliminée vers l’aval à l’aide d’un<br />
dispositif mécanique. Cet état des choses a, avec raison, inquiété<br />
les responsables qui ont eu recours à l’application d’herbicides<br />
par avion. Les résultats des ces opérations ont été décevants<br />
jusqu’à présent.<br />
L ittle (1965), en octobre 1964 et à quelques kilomètres<br />
en amont de Kinshasa, a récolté un Salvinia qu’il a déterminé<br />
comme S. auriculata; il en a observé de grandes quantités,<br />
dispersées en petits îlots, issus sans doute des tapis flottants<br />
descendus de l’amont. Le S. auriculata se trouvait souvent<br />
imbriqué dans les masses compactes d'Eichhornia crassipes. Le<br />
matériel observé se trouvait au stade tertiaire de son évolution,<br />
caractérisé par le repliement des feuilles sur elles-mêmes et la<br />
présence de nombreux sporocarpes.<br />
Selon L ittle (1965) la présence de S. auriculata au Zaïre<br />
serait de date relativement récente, étant donné que les récoltes<br />
effectuées en 1957, par Le b r u n , ont été déterminées<br />
comme S. rotundifolia, une espèce jusqu’à présent non dangereuse.<br />
Deux autres collections rassemblées en 1958, par W a g e-<br />
m a n s, ont également été identifiées par C o m pere et par<br />
Jar ret à Kew comme S. rotundifolia, espèce originaire d’Amérique<br />
méridionale. D ’après C. Ev r a r d (1), les premiers<br />
specimens du Salvinia de L it t l e, récoltés au Zaïre, sont probablement<br />
ceux de H u lst a e r t à Boende (1961) et ceux récoltés<br />
par lui-même au Stanley Pool (1961).<br />
Q u e lq u e s e x e m p le s d ’e n v a h is s e m e n t p a r l e salvinia<br />
Plusieurs cas d’invasions explosives par le Salvinia auriculata<br />
sont connus. Les plus graves sont localisés à Ceylan, au lac<br />
Kariba sur le Zambèze, dans l’Etat de Kérala aux Indes et<br />
dans certaines régions du Sud-Est asiatique. Quelques foyers<br />
localisés existent encore au Botswana, en Afrique du Sud et au<br />
Kénya.<br />
A la demande de l’Université de Colombo, quelques exemplaires<br />
de Salvinia auriculata avaient été envoyés à Ceylan en<br />
(1) Communication verbale.