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dimanche 15 septembre

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TREIZIEME ANNEE. N° 65S SO CENT. ? <strong>15</strong> SEPTEMBRE 193S<br />

UNE AMUSANTE ATTRACTION<br />

Cet appareil, qui se trouve à la foire de<br />

San Diego, en Californie, obtient un vif<br />

succès. C'est une , tour métallique à laquelle<br />

sont suspendus deux parachutes.<br />

Le public peut ainsi connaître, sans courir<br />

aucun danger, les émotions toujours<br />

- violentes d'une descente en parachute.<br />

VESTIGE D'UN LOINTAIN PASSÉ<br />

Située dans la banlieue de Kingston Lisle, en Angleterre,<br />

cette pierre creuse servait autrefois à Alfred le Grand,<br />

premier roi d'Angleterre, lorsqu'il désirait assembler ses<br />

troupes. En soufflant dans cette pierre, on produit un son<br />

puissant, semblable à celui de cent clairons, et qui<br />

est perçu à une distance de plusieurs kilomètres.<br />

DES CONCURRENTS DE QUALITÉ<br />

Ces trois beaux chiens « chow » ont participé, avec le succès qu'on devine, à l'exposition canine<br />

qui a eu lieu récemment dans un important centre de Londres. Mais, outre la vive admiration, bien<br />

légitime du reste, qu'ils ont suscité parmi les nombreux visiteurs, de belles récompenses furent<br />

attribuées, dont une médaille d'or, à ces beaux spécimens d'une race rare et des plus en vogue.<br />

MODERNISME<br />

Ce policeman est en service sur une des<br />

places de Brighton. Il porte à l'oreille<br />

l'écouteur d'un poste de T. S. F. mobile,<br />

au moyen duquel ses chefs lui transmettent<br />

des ordres, l'informent d'accidents<br />

ou lui communiquent des numéros<br />

de voitures qui viennent d'être volées...<br />

ÉCOLE DE TIR<br />

Les futurs nemrods d'Allemagne subissent<br />

un examen au cours duquel ils sont<br />

invités à tirer sur diverses cibles. Celle<br />

qu'on voit ici est celle d'un braconnier»


Minuit DIMAN C HE-ILLUSTRÉ liiuiiiiiiiiiiiiiii"iiiiiitnniuiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiniiiii«iniiiiiniiiiiiiiiiiiitni' 2 iiiiimiiimiiiiiiimi LE <strong>15</strong> SEPTEMBRE 1935 tint tint m<br />

VENTE AU NUMÉRO<br />

France, Colonies 0.50<br />

Pelgique 1 fï. belge<br />

Énanger. .. ........ .. .. .. 1 fr.<br />

Les Vers...<br />

il<br />

...invisibles<br />

Vous pouvez croire que votre enfant n'a pas<br />

de Vers, parce qu'il existe des Vers qu'on ne<br />

peut voir qu'au microscope. Le succès du<br />

Vermifuge Lune est dû à ce fait qu'il tue tous<br />

les Vers, même les microscopiques. Lies Vers<br />

eont dangereux, car ils empêchent l'enfant de<br />

ee développer normalement. Dans tous les cas<br />

de nervosité, manque d'appétit, constipation,<br />

cauchemars, salivation exagérée la nuit, pensez<br />

aux Vers et administrez une cure de<br />

Vermifuge Lune. C'est le plus puissant des<br />

r<br />

Vermifuges connus et le plus doux des laxatifs<br />

»ur les enfants. La cure complète coûte<br />

francs chez votre pharmacien.<br />

LLE BON<br />

VERMIFUGE<br />

UNE<br />

Ccûte moins cher que la maladie<br />

Cr&tuit : un échantillon Je Lait Sucré ou Farine LacteV<br />

«a l'utile brochure du D'Vidal : Comci/, aux JeancJ Maman<br />

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DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

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LE <strong>15</strong> SEPTEMBRE 1935 lltlllllllllllllllllllllllllllllllllllflllltlllllllllll UIIIHIIIIIHIHIIIIIlIMUIIMJUUJinillIMMIHIII* JIUnNl.nillHIHIllliniilÉllllHIIHI!MIUilMillW^rtMIMPIMMIHIMIUMinillHinili, JTREIZIEME ANNÉE : N° 655 MIIIWHUl<br />

DIMANCHE<br />

ENTRE NOUS<br />

LE prince dè Galles vient de<br />

faire un assez. long séjour à<br />

Cannes où son grand, sinon son<br />

seul souci, a été de se mettre à<br />

l'abri de l'indiscrétion des photographes.<br />

L'an dernier, après avoir<br />

passé l'été à Biarritz, le prince disait<br />

:<br />

— Tous les Français sont photographes...<br />

Sans ça, la France serait<br />

le pays le plus charmant du<br />

monde. Après le royaume de mon<br />

père, bien entendu !<br />

Son Altesse exagérait un peu :<br />

la photographie compte même<br />

bien moins d'amateurs en France<br />

qu'en Angleterre. Toutes les «miss»<br />

n'ont-elles pas un kodak ? Et le<br />

prince de Galles est-il bien certain<br />

que les mitrailleurs et mitrailleuses<br />

dont il redoute le feu sont<br />

Français ? Il est probable que nombre<br />

de ceux ou de celles qui, à<br />

Cannes, à Biarritz et ailleurs, braquent<br />

vers lui leurs obsédants objectifs<br />

deviendront quelque jour<br />

ses sujets et ses sujettes...<br />

On comprend d'ailleurs que l'héritier<br />

présomptif du trône anglais<br />

soit aqacé par tous ces déclics.<br />

D'autant plus qu'il lui arrive assez<br />

fréquemment de ne pas être dans<br />

un costume très... officiel : peu<br />

soucieux d'étiquette, de décorum,<br />

le prince s'habille ou se déshabille<br />

comme les baiqneurs qui en prennent<br />

le plus à leur aise... Et, dame,<br />

il ne tient pas trop à être photographié<br />

dans Cette tenue désinvolte.<br />

D'autant plus que tous les indiscrets<br />

ne sont pas de simples<br />

amateurs. Nombre d'entre eux sont<br />

des reporters de lobjectif et leurs<br />

photos — où Son Altesse apparaît<br />

parfois sous un aspect assez... inattendu<br />

—■ sont publiées dans des<br />

journaux, des magazines répandus<br />

partout.<br />

■ — Et puis, dirait le prince de<br />

Galles, n'ai-je pas le droit de vivre<br />

en simple particulier ? Tout le<br />

monde demande la paix... Est-ce<br />

• qu'on ne pourrait pas me l'accorder<br />

?<br />

Avoir son portrait dans les gazettes,<br />

être « assailli par les reporters<br />

», c'est le rêve de bien des<br />

qens, stars « en herbe », écrivains<br />

las d'être méconnus, sportifs qui<br />

voudraient être olympiques et prennent<br />

déjà des airs olympiens, politiciens,<br />

chirurgiens, peintres, etc.,<br />

avides d'une réclame somme toute<br />

commerciale. ><br />

Et il y a l'assassin qui finit par<br />

avouer :<br />

— J'ai fait ce que i ai pu pour<br />

qu'on parle de moi dans les journaux<br />

!<br />

Aussi est-il enchante de poser<br />

devant les photographes qui le<br />

quettent dans les couloirs du Palais.<br />

Et son avocat ne se fait pas<br />

prier pour entrer «dans le champ»...<br />

Seulement, on se lasse, à la longue,<br />

d'être ainsi placé sous le projecteur<br />

de l'actualité. C'est que<br />

certaines personnalités sont vraiment<br />

les victimes de leur situation<br />

sociale, de leur vedette, de leur<br />

gloire... Elles ne s'appartiennent<br />

plus ; perpétuellement observées,<br />

entourées, importunées, elles aspirent<br />

à une liberté que ne peut leur<br />

procurer un incognito toujours très<br />

approximatif.<br />

C'est le cas des monarques, des<br />

princes, des princesses que notre<br />

démocratie contemple avec une obsédante<br />

admiration. Leur sourire<br />

est tout professionnel et on comprend<br />

que, parfois, ces Majestés,<br />

ces Altesses soient excédées de leur<br />

rôle : Ah ! ne plus être en représentation,<br />

aller, venir, flâner à sa<br />

guise, comme une personne naturelle...<br />

Encore les rois d aujourd'hui<br />

peuvent se soustraire de temps en<br />

temps à cette tyrannie... Mais songez<br />

à l'existence de Louis XIV vivant<br />

en public, ne pouvant même<br />

pas changer de chemise dans l'intimité<br />

!<br />

C'est pourquoi le prince de Galles<br />

n'a pas trop à se plaindre...<br />

Les « dauphins » d'autrefois<br />

n'avaient pas à redouter les photographes,<br />

mais ils étaient tout de<br />

même bien moins libres que lui !<br />

CLÉMENT V AUTEL.<br />

a<br />

i ta us les eenos... ick<br />

LE CROIRIEZ-VOUS 7<br />

VEZ-VOUS lu la dernière œuvre : « Food of the<br />

A Gods » (la Nourriture des Dieux), récemment traduite<br />

en France, du romancier anglais Wells ? Non.<br />

Èh bien ! sachez que dans cet ouvrage, qui est une anticipation<br />

scientifique, l'auteur imagine qu'un savant a<br />

découvert un produit particulier, évidemment mystérieux,<br />

qui a la propriété de faire un géant de celui<br />

qui le consomme. Anticipation, ai-je dit ! Pas tant<br />

que cela, à beaucoup près, puisque le docteur Owntree<br />

et ses assistants de l'Institut médical de Philadelphie<br />

seraient en train d'en faire une réalité, à la<br />

suite des recherches méthodiques qu'ils poursuivent<br />

depuis deux ans. Quel est le produit mystérieux ?<br />

demandez-vous aussitôt. Des extraits de la glande<br />

close appelée thymus et que votre boucher appelle<br />

tout simplement ris. Ce sont des rats qui servent,<br />

comme souvent, d'animaux d'expériences. L'action<br />

des extraits de thymus est telle qu'il suffit de deux<br />

jours aux rats de la dixième génération — les précédentes<br />

ayant été soumises au traitement — pour<br />

développer totalement leur pelage et leur dentition,<br />

tandis que le temps normal est d'environ quinze<br />

jours. Les rats de cette dixième génération sont trois<br />

fois plus forts et plus gros que les rats ordinaires<br />

du même âge. Alors que ces derniers sont encore<br />

sous la tutelle de leurs parents, les rats traités ce<br />

suffisent à eux-mêmes. Imaginez ce qu'on va obtenir<br />

lorsqu'on va appliquer, comme on en a l'intention,<br />

la méthode aux enfants ! Des pygmées, on fera<br />

des géants.<br />

L'AMATEUR D'AUTOGRAPHES<br />

LES illustres hommes d'Etat groupés à Genève, soit<br />

pour la session soit pour l'assemblée des nations,<br />

sont « veillés », comme on dit en Suisse, par la police<br />

helvétique et par des contingents d'agents en uniforme.<br />

La police locale genevoise est toujours renforcée,<br />

dans ces périodes d'affluence, par de braves gardes<br />

ruraux en provenance des localités campagnardes<br />

aVoisinantes. Ceux-ci sont fiers de leur mission et très<br />

« bon enfant ».<br />

L'un d'eux, bien connu, qu'on rencontre de faction<br />

devant le secrétariat de la Société des nations, a la<br />

manie de collectionner les autographes et son carnet<br />

contient notamment une pensée de Briand et un quatrain<br />

de Barthou ; on y voit les signatures d'Austen<br />

Chamberlain et de Stresemann.<br />

Invité par le garde à mettre quelques mots sur son<br />

carnet, M. Laval traça de sa menue écriture ces<br />

quelques mots :<br />

« Après tant d'illustres devanciers, je me sens<br />

devenir ici un personnage historique ! »<br />

Le brave garde rural a un carnet, désormais, qui<br />

vaut cher !<br />

LE COQ DE NOTRE-DAME<br />

PARIS profite de l'été pour terminer sa toilette. Et<br />

certains points de la capitale sont transformés<br />

en chantiers.<br />

Mais on travaille aussi en l'air... et très haut.<br />

C'est le cas des ouvriers qui travaillent à la réfection<br />

de la flèche de Notre-Dame et à la réparation du<br />

coq qui la termine.<br />

Ce coq se trouve à 85 m. 60 du niveau du parvis<br />

et il a fallu monter un échafaudage de conte des Mille<br />

et Une Nuits pour assurer la sécurité de ceux qui vont<br />

le « réramer ». Car le coq de Notre-Dame est en<br />

cuivre repoussé.<br />

Sait-on quelle coq de Notre-Dame n'avait pas eu<br />

de toilette depuis... 1858 ?<br />

A soixante-dix-sept ans, un peu de rajeunissement<br />

ne lui fera pas de mal!<br />

GRANDES MANŒUVRES<br />

PENDANT les dernières grandes manoeuvres de Champagne,<br />

les membres de la commission de l'armée<br />

de la Chambre, conduits par leur président, M. Sénac,<br />

ont survolé à plusieurs reprises, à bord d'avions, le<br />

théâtre des hostilités fictives entre les deux partis en<br />

présence.<br />

M. Sénac et ses collègues se sont convaincus de la<br />

nécessité d'augmenter la puissance de feu de nos<br />

grandes unités, au combat.<br />

Et l'on vit, au cantonnement, M. Sénac et ses<br />

collègues goûter démocratiquement au rata des « bleu<br />

horizon ».<br />

— Cela nous change, dit l'un d'eux en faisant<br />

honneur au repas improvisé, de la cuisine... électorale 1<br />

LE DERNIER MOT<br />

L'AUTRE jeudi, sans vaine publicité, l'Académie française<br />

a mis le point final à la huitième édition de<br />

son Dictionnaire.<br />

On sait qu'une seule question se posait : à la<br />

lettre z, celle de savoir si l'on admettrait le mot zut.<br />

jusqu'ici ce vocable, énergique et impertinent, avait<br />

été ignoré par les Immortels.<br />

Pour le faire admettre, son « parrain », M. Louis<br />

Bertrand, se réclama de l'opinion d'un ancien académicien,<br />

Jean Richepin. L'illustre auteur de la Chanson<br />

des gueux disait que zut était le plus français de tous<br />

les mots... et un des plus utilisés.<br />

Et zut, ainsi soutenu, ne pouvait qu'avoir... le<br />

dernier mot l<br />

SOUVENIRS RAMBOLITAINS<br />

D 'IMPORTANTES<br />

restaurations ont été effectuées, à<br />

l'intérieur du château de Rambouillet, où résident<br />

actuellement M. Albert Lebrun et sa famille.<br />

Cest ainsi que l'on doit à l'érudition et à la technique<br />

de l'architecte du château, M. André japy, le<br />

« réaménagement » de la salle de bains de Napoléon<br />

I" ; d'habiles artistes ont pu, sous sa direction,<br />

restituer aux peintures décoratives tout leur éclat.<br />

On sait que, suivant la légende. Napoléon détestait<br />

l'eau... et les bains.<br />

— C'est bon pour les malades, disait-il...<br />

L'HOMME AUX OISEAUX<br />

SIR MALCOLM CAMPBELL, qui a réalisé récemment,<br />

non loin du Lac Salé, aux Etats-Unis, l'étonnante<br />

et formidable moyenne horaire de 482 kilomètres, est<br />

un passionné de mécanique.<br />

Mais c'est aussi un ami, un grand ami des oiseaux.<br />

Il adore tes canaris et il demeure souvent des heures<br />

en contemplation devant ses volières.<br />

Un jour, un de ses amis le surprit dans cet état :<br />

— Voyez-vous, fit Campbell, l'homme serait parfait<br />

s'il avait des ailes, comme les oiseaux...<br />

Et c'est sans doute pour lui en procurer qu'il s'intéresse<br />

tant à la vitesse, qui en donne !<br />

LE PROBLÈME DES MOTS CROISÉS<br />

HORIZONTALEMENT 2. Telle est souvent la mu-<br />

'■' ■ Bique dite moderne.<br />

X. Brutale et violente ma- 3. Martela ; isolés,<br />

nifestation. 4. Neptune en était muni ;<br />

i n M IT y TI vi m R K XI XI<br />

■■<br />

■<br />

■ m<br />

■<br />

•<br />

■ 1<br />

■<br />

1 ■ ■ _<br />

|<br />

• ■ ■<br />

■ H<br />

■ _<br />

■<br />

.<br />

on ae félicite sans réserve de<br />

ses débordements.<br />

5. Peintre italien de la<br />

Renaissance ; a partir d'un<br />

certain chiffre elles peuvent<br />

assurer une oisiveté dorée.<br />

6. Ancienne arme défensive<br />

; hasard.<br />

7. Absorbé ; espace de<br />

temps ; arbrisseaux méditerranéens.<br />

8. U a le tort de bâtir dans<br />

la lune ; pronom.<br />

9. Exercice d'adresse ; panorama<br />

; désert d'Asie.<br />

10. Fleuve d'Asie ; la<br />

chanson en prête à la boulangère.<br />

; préfixe pour novateurs.<br />

11. Respecter ; article.<br />

12. Crochets ; qui proviennent<br />

des gralne3 qu'on a<br />

semées.<br />

VERTICALEMENT<br />

I. Qui traite chacun selon<br />

ses mérites.<br />

II. Liquide colorS ; o.ui<br />

servent.<br />

IIL Certains ne ! treeptent<br />

P''S mC-me dorée ; câbles de<br />

boutes.<br />

IV. D'autant plus considérable<br />

que les performances<br />

passées ont été meilleures ;<br />

terminaison de participe.<br />

V. Brûle ; monde.<br />

VI. Ministre d'une religion;<br />

aspire avec les lèvres.<br />

VII. Lac ; ont modernisé<br />

l'agriculture.<br />

VIII. Ville d'Autriche ; prophète.<br />

IX. Possessif ; note.<br />

X. Sport.<br />

XI. Sans valeur ; il s'y<br />

trouve des tissages renommés.<br />

XII. Possessif ; temps de<br />

siège.<br />

KC<br />

ON<br />

m\ B BE<br />

ON<br />

BE<br />

E E as; dm E<br />

GSKHHESKIia SO<br />

HfflHLlHHa Egp<br />

H HSiMESuESra<br />

aQKBfllEiS SKHE<br />

3Effi LUD HEfiHH<br />

a HŒEiauîjHgg E<br />

Solution du précédent<br />

RErLEXIONS<br />

P AR leur entêtement, leur esprit<br />

borné, certaines personnes méritent<br />

le rapprochement classique<br />

avec la mule.<br />

Sans être foncièrement têtus,<br />

nous savons tous, à l'occasion, nous<br />

montrer tels. La ligne de démarcation<br />

entre l'entêtement et la fermeté<br />

est parfois bien imprécise. Il arrive<br />

à leurs nuances de se fondre l'une<br />

dans l'autre.<br />

La différenciation entre la fermeté<br />

et l'entêtement dépend parfois<br />

du _point de vue où l'on se<br />

place. Ce que nous considérons<br />

comme du loyalisme, ce que nous<br />

proclamons fidélité à nos convictions<br />

est taxé souvent de pur entêtement<br />

par autrui. En pareil cas, ce<br />

n'est plus là qu'une question de<br />

vocabulaire.<br />

Il arrive aux personnes les plus<br />

certaines d'elles-même d'éprouver<br />

des doutes à leur propre endroit.<br />

L'entêté se demandera parfois si<br />

son attachement à ses idées n'est<br />

pas tout simplement de l'opiniâtreté.<br />

La présence en nous de certains<br />

défauts peut nous aider à<br />

établir une discrimination entre la<br />

fermeté et l'entêtement.<br />

L'égoïsme conduit presque fatalement<br />

à l'opiniâtreté. Tout ce qui<br />

est nous est sacré, comment en<br />

renier une parcelle ? Il en coûte à<br />

notre amour-propre d'abandonner<br />

aujourd'hui une position pour la<br />

seule raison que nous l'avons occupée<br />

hier. L'orgueil nous pousse<br />

dans le même sens. Il nous plaît de<br />

faire croire que nous avons du caractère<br />

plutôt que de chercher sincèrement<br />

la vérité.<br />

Nul ne devrait avoir honte de<br />

changer d'opinion. On montre parfois<br />

plus d honneur à « retourner<br />

sa veste » qu'à la maintenir sur sol<br />

quand elle vous brûle comme la<br />

tunique de Nessus. En passant au<br />

camp opposé, plus d'un homme<br />

droit a montré qu'il était conduit<br />

par la raison, qu'il était attaché aux<br />

réalités plutôt qu'aux satisfactions<br />

de l'amour-propre.<br />

Pourquoi seriez-vous contraint de<br />

penser samedi ce que vous pensiez<br />

lundi ? jeudi n'a-t-il pas son mot à<br />

dire dans l'affaire ? II y a autant de<br />

chances pour que vos premières<br />

convictions aient été erronées que<br />

les dernières en date.<br />

Pourtant nul ne niera qu'il n'y ait<br />

quelque chose de pénible dans le<br />

spectacle d'un homme qui va de<br />

gauche à droite, puis retourne à<br />

gauche, qui penche d'une religion à<br />

une autre. Il y a des principes auxquels<br />

on doit tenir coûte que coûte.<br />

Mais il y a de la marge entre l'oscillation<br />

perpétuelle et l'attitude du<br />

fossile enchâssé dans sa pierre. Il<br />

ne faut pas avoir peur de se demander<br />

si nous défendons nos principes<br />

parce que nous y croyons ou<br />

parce que nous y avons cru.<br />

L'esprit partisan nous mène<br />

aussi à l'entêtement. On se lance<br />

souvent dans un parti par paresse<br />

intellectuelle, timidité méfiante de<br />

soi. Un parti fournit la foule moutonnière<br />

de convictions artificielles,<br />

d'un programme d'idée tout fait.<br />

A des gens incapables de penser<br />

on présente une bannière. Ils la<br />

suivent sans se demander si elle les<br />

conduit là où ils veulent aller.<br />

Avec une bannière, on obtient de<br />

maints esprits une adhésion qu'on<br />

n'aura jamais avec d'excellents arguments.<br />

Et pourtant que de causes mesquines<br />

motivent bien souvent notre<br />

fidélité au drapeau, quel qu'il<br />

soit, que nous avons une fois<br />

adopté. La peur de se faire remarquer,<br />

railler, la crainte aussi de subir<br />

quelque dommage matériel,<br />

tiennent parfois les hommes attachés<br />

à des opinions auxquelles,<br />

dans le fond de leur cœur, ils ont<br />

depuis longtemps cessé de croire.<br />

La terreur de se singulariser est<br />

même généralement le plus fort<br />

des mobiles. On ne veut pas être<br />

traité d'original, comme s'il était<br />

ridicule de marquer quelque personnalité.<br />

Le jour où vous vous<br />

rendrez compte que la fermeté de<br />

vos principes dépend de raisons de<br />

cet ordre, prenez votre courage à<br />

deux mains et suivez votre véritable<br />

conviction.<br />

FRANK CRANS.


jamiiiiiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ Biunpiiimimiuiiiiiiii lit iiiiiiiiiiiliiminliiiiiiii lUiMiiiiiiMiiiiiiniiuiiiiiium


«liMiiMII< IJ7 <strong>15</strong> SEPTEMBRE 1935 iiHi


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•iniiiiiiiu LE <strong>15</strong> SEPTEMBRE 1935 iiiiuHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiniiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiHiiiiiiiuiiiiiiioiHiiiwininiiMiii.iiiiH ■lllllllllMIINIIIIIIIllllIllllllllllllItlItlIIIItttlHIttllIIlllllllIIIIItll DIMANCHE-ILLUSTRÉ ■ '«<br />

femme a bougé deux fois dans la<br />

nuit. Il se signa. « C'est la première<br />

fois que je fais le signe de la<br />

croix », ajouta-t-il d'une voix<br />

faible.<br />

— Virmoutiers, il faut jeter cette<br />

femme à la mer.<br />

— le ne mettrai pas la main<br />

stlr elle..., oui, je crois qu'il vaudrait<br />

mieux pour nous tous qu'elle<br />

fût jetée à la mer, mais moi je ne<br />

veux pas y toucher d'un doigt.<br />

— Elle ne bouge .pas ! dis-je<br />

encore après avoir longtemps regardé<br />

le visage exsangue de la<br />

morte.<br />

Et tout d'un coup, je me mis à<br />

frémir de la tête aux pieds. D'un<br />

commun accord, Virmoutiers et<br />

moi, nous nous enfuîmes vers l'arriére<br />

dans une course éperdue. La<br />

peur nous mordait à la nuque.<br />

Nous demeurâmes quelques<br />

minutes haletants, incapables<br />

de prononcer un mot,<br />

la bouche ouverte et les yeux affolés.<br />

Pain Noir et Tom Watson<br />

gisaient à terre et ronflaient<br />

comme des pourceaux.<br />

— Elle a bougé, haleta Virmoutiers,<br />

tu vois qu'elle a bougé. Sauvenous,<br />

mon petit Benic. La malédiction<br />

du Seiqneur est sur nous. .<br />

— Ses lèvres se sont entr'ouvertes...,<br />

je crois bien l'avoir vu.<br />

Que faut-il faire, Virmoutiers ?...<br />

Oh ! pourquoi suis-je venu perdre<br />

ici mon corps et mon âme ?<br />

— Toi seul peux nous sauver,<br />

Louis-Marie, car tu es le plus innocent...<br />

Tu n'as pas de sang innocent<br />

sur les mains... Si la Sainte<br />

Viergé protège cette jeune fille,<br />

toi seul ' peux implorer notre pardon.<br />

Mes lèvres tremblaient. Je balbutiais<br />

des prières confuses.<br />

— Peut-être avons-nous mal vu,<br />

pensai-je.<br />

De gros nuages livides et gonflés<br />

d'eau comme des outres couraient<br />

dans le ciel. La tempête apprêtait<br />

son artillerie. Les nuages<br />

nous cernaient de tous côtés. Il<br />

fallait agir et réveiller nos compagnons<br />

endormis. Je poussai du pied<br />

Tom Watson et Pain Noir. Ils<br />

grognaient leurs injures habituelles,<br />

car nul rêve enchanteur ne venait<br />

peupler leur sommeil.<br />

— Debout ! debout ! criai-je.<br />

Je les secouai violemment. Ils se<br />

levèrent sur leurs jambes mal assurées<br />

et me contemplèrent, cherchant<br />

à comprendre ce qui leur<br />

arrivait.<br />

— Du rhum ! demanda Pain<br />

Noir. - •'• '..}<br />

Il tâtonna autour de lui, trouva<br />

la cruche et but. Cela sembla le<br />

remettre d'aplomb.<br />

— Pain Noir et Watson, écoutez<br />

bien, leur dis-je... La tempête<br />

est au-dessus de nous. Et la morte<br />

a jeté sur nous le reqard de Dieu.<br />

— Nous sommes perdus, dit<br />

Pain Noir. Ce damné Anglais a<br />

attiré la malédiction du ciel sur nos<br />

têtes avec ses infernales manigances.<br />

Nous décidâmes Pain Noir et<br />

Watson à nous accompagner. La<br />

sécurité relative du gaillard d'arrière<br />

nous redonnait confiance et<br />

nous commencions à douter de la<br />

réalité de ce que nos yeux avaient<br />

vu.<br />

Nous demeurâmes tous trois immobiles,<br />

regardant intensément la<br />

jeune fille qui n'avait pas changé de<br />

place. Nos nerfs étaient tendus et<br />

nos bouches vides laissaient passer<br />

tin souffle rauque. Et cette fois<br />

nous vîmes nettement le miracle<br />

s'accomplir. La bouche pâle de la<br />

morte s entrouvrit, elle découvrit<br />

ses dents toutes petites, les paupières<br />

bleuies se levèrent lentement<br />

et un reqard aigu, surnaturel,<br />

nous pénétra le cœur comme un<br />

fer rouge. Nous ne pûmes que<br />

tomber à genoux, le visage enfoui<br />

dans nos mains.<br />

Alors la jeune fille se leva. Elle<br />

marchait comme une automate.<br />

Nous la vîmes gravir l'escalier du<br />

château de poupe. Elle s'appuya,<br />

comme si elle allait défaillir contre<br />

une balustre et regarda lentement<br />

autour d'elle. Nous la vîmes prendre<br />

le porte-voix de Mathieu<br />

Miles, et d'une voix ferme, qui<br />

sonnait clair, elle commanda :<br />

« Appelez l'équipage au poste de<br />

manœuvre ! »<br />

Nous ne pouvions en croire nos<br />

oreilles.<br />

— Cours prévenir Mil es, me<br />

murmura Virmoutiers.<br />

OUS sommes en 1756... Au<br />

N lendemain de la mort de<br />

son père, marin breton, mort<br />

en mer, le petit Louis-Marie<br />

Bénie, âgé de quatorze ans,<br />

quitte Kerninon, où son oncle<br />

tient une auberge assez mal<br />

fréquentée et dont l'enseigne<br />

porte ces mots : « Au. Bon<br />

Chien Jaune ». C'est dans ce<br />

milieu des plus troubles que<br />

Louis-Marie fera ses débuts.<br />

Il s'embarque ensuite clandes-<br />

Je descendis quatre à quatre<br />

pour m'acquitter de cette commission.<br />

J'entrai sans frapper dans la<br />

cabine du forban, tout en évitant<br />

fort à propos une lourde botte de<br />

mer qui salua mon entrée.<br />

— Que veux-tu, petit suppôt du<br />

Diable, hurla l'ivrogne.<br />

— Capitaine..., la morte... la...<br />

— Quoi, quoi ! bredouilla le<br />

RÉSUMÉ DES CHAPITRES PARUS<br />

tinement à bord d'un bateau<br />

dont la cargaison demeure<br />

mystérieuse. Le capitaine Mathieu<br />

Miles informe les<br />

hommes qu'ils auront à s'embarquer<br />

le lendemain, et Louis-<br />

Marie se trouve engagé dans<br />

une nouvelle aventure. Le<br />

bateau prendra en effet un nouvel<br />

aspect, celui d'un navire<br />

de pirates. Les hommes revêtent<br />

alors un sinistre déguisement,<br />

qui leur donnera la<br />

skipper Miles encore plus blafard<br />

qu'à son ordinaire.<br />

— Venez, capitaine. Mais nous<br />

sommes bien damnés.<br />

Il me suivit sur le pont et resta<br />

pétrifié en apercevant la jeune fille<br />

droite et calme à la place même<br />

qu'il occupait pour commander la<br />

manoeuvre du Hollandais-Volant.<br />

— Amenez cet épouvantail, fit<br />

silhouette d'un squelette. La<br />

bataille s'engage et aboutit au<br />

succès des pirates. Louis-Marie<br />

prépare son évasion et parvient<br />

à gagner la terre. Une<br />

petite maison est proche et le<br />

jeune homme, qui " espère y<br />

trouver asile et repos, s'achemine<br />

vers elle. Mais il est<br />

obligé de regagner son bord.<br />

(Voir le début de ce roman<br />

dans les numéros de Dimanche-<br />

Illustré depuis le 4 août).<br />

la voix mélodieuse, et du doigt la<br />

jeune demoiselle indiquait notre<br />

funèbre pavillon.<br />

Ce fut Virmoutiers qui déhala la<br />

drisse et amena nos couleurs.<br />

— Mon Dieu, madame la Sainte,<br />

fit le capitaine Miles, dont les idées<br />

combinées avec les fumées de<br />

l'alcool avaient du mal à se faire<br />

jour, madame la Vierge — car sans<br />

Amenez cet épouvantail. dit la jeune fille, et. du doigt, elle indiquait notre funèbre pavillon.<br />

doute, comment dirai-je sans vous<br />

offenser, nous ne sommes que de<br />

pauvres mariniers et nous ferons<br />

brûler cent cierges à Sainte-Anne<br />

d'Auray, en Terre Sainte, afin<br />

d'apaiser votre âme.<br />

Mathieu Miles faisait peine à<br />

voir. Le colosse était devenu plus<br />

faible qu'un petit enfant. Pour être<br />

juste, notre attitude ne semblait<br />

guère plus résolue. Tous les hommes<br />

de l'équipage se trouvaient<br />

maintenant réunis sur le tillac. Leur<br />

âme abjecte mais d'une étonnante<br />

simplicité voyait dans cette résurrection<br />

miraculeuse le châtiment<br />

de leurs crimes et de leur impiété.<br />

Ils baissaient les épaules devant<br />

cette frêle jeune fille à leurs yeux<br />

divine et qui leur dictait la loi.<br />

Tout d'abord, celle que nous<br />

pensions une morte ressuscitée fit<br />

jeter à la mer tous nos oripeaux<br />

macabres : les masques à tête de<br />

mort et les maillots peints à la ressemblance<br />

d'un squelette.<br />

— Piétinez vos infamies ! disaitelle<br />

de sa voix douce, que nous<br />

pensions d'outre-tombe. Beaucoup<br />

d'entre nous n'avaient jamais, avant<br />

cette nuit, entendu la douceur d'une<br />

telle voix.<br />

Ensuite elle commanda la manœuvre.<br />

Et nous grimpâmes dans<br />

es haubans comme des anges,<br />

éperdus du devoir de bien faire et<br />

de sauver notre, âme.<br />

L<br />

{ tempête chargea sur nooa<br />

comme nous prenions de la<br />

toile. Il fallut se cramponner<br />

aux vergues pour ne pas être<br />

emportés par les lames énormes<br />

qui se cabraient devant nous<br />

comme de gigantesques coursiers<br />

couverts d'écume.<br />

Le ciel était noir tel de la poix.<br />

Ni les uns ni les autres ne savions<br />

où nous allions et quelle était la<br />

bonne route, nous étions perdus<br />

dans la tempête au large d'Ouessant,<br />

mais nous avions confiance<br />

dans la belle et angélique fille<br />

blonde dont la voix, claire dominait<br />

les hurlements du vent et nous<br />

réchauffait le cœur.<br />

Nous luttâmes toute la nuit contre<br />

la fureur des éléments déchaînés.<br />

Au petit jour la mer s'apaisa.<br />

Un faible soleil éclaira d'une lueur<br />

livide la réalité des choses et nous<br />

constatâmes avec surprise que notre<br />

navire naviguait entre deux<br />

rives bordées d'arbres et de petits<br />

villages encerclés de chemins<br />

| creux. Il nous fallut quelque temps<br />

|f avant de nous rendre à l'évidence<br />

de la situation.<br />

Le doute n'était cependant plus<br />

possible. Depuis plus d'une heure,<br />

ayant bon vent arrière, ce qui nous<br />

donnait de la vitesse, nous naviguions<br />

dans le goulet de Brest et<br />

devant nous s'arrondissait la rade<br />

rose et verte dans la lumière du<br />

petit matin.<br />

Alors la colère gonfla nos veines<br />

et le sang nous monta à la tête.<br />

Furieux d'avoir été dupés comme<br />

des enfants, nous nous précipitâmes<br />

sur l'étrange fille qui nous<br />

avait conduits vers cette disgrâce.<br />

C'est alors que la plupart des<br />

morts que nous avions toujours<br />

abandonnés sur le qaillard d'avant<br />

sans plus nous soucier de leur personne<br />

se levèrent et le mousquet à<br />

la main nous tinrent à distance respectueuse.<br />

Nous étions sans armes. Les<br />

morts, qui n'étaient que des soldats<br />

maquillés par ruse bien avant le<br />

combat, riaient entre eux du succès<br />

de leur entreprise. Un coup de canon<br />

tiré du château les avertit<br />

qu'ils étaient attendus.<br />

Quant à nous, mornes et abattus,<br />

nous ressemblions à des renards<br />

capturés par une poule.<br />

Les soldats qui s'étaient introduits<br />

à bord du Hollandais-Volant.<br />

grâce à leur propre ruse et arâce<br />

à notre propre sottise, nous firent<br />

ranger, Mathieu Miles en tête, à<br />

l'avant du navire.<br />

Ensuite de quoi, quelques-uns<br />

d'entre nous, sous la menace des<br />

fusils, furent employés à la manœuvre<br />

et rangèrent le vaisseau à<br />

quai à l'entrée de la Penfeld. Une<br />

compagnie de soldats et une foule<br />

de bourgeois nous attendaient sur<br />

la rive.<br />

On criait de partout : « Vive la<br />

Chevalière '. »<br />

La chevalière, debout à l'avant,<br />

saluait la foule et souriait.<br />

PIERRE MAC ORLAN.<br />

(Illustrations de M. SAUVAYRE.).<br />

{A suivre.)


DIMANCHE-ILLUSTRÉ -.,„ " 8 "^<br />

BONNE PÂ _<br />

[PAR BRAN NE R<br />

IL NE FAUT PAS PUE NOUS<br />

LE LÂCHIONS 51 JE VEÙX<br />

IR M A "VESTE .<br />

Copyright par Dimaiicfte-niustré, Chicago Tribune.<br />

«Jjjl ^ ^<br />

A PRÉSENT<br />

C'EST MA VESTE<br />

QUI EST<br />

ACCROCHEE<br />

NE BRANCHE<br />

DŒ§)§)DN°§QJ[R[PLTI<br />

ÏCUS ARTISTES-<br />

[vec troi/ crâyon/de coukur/ R€U6E jÀLNEeKBLID<br />

compo/ez le ï&bleeuj ci-de//u/.<br />

METTEZ du BOUGE dan/ le/ ca/e/ ou ily&|e/iqne +<br />

» du JAUNE » u u ' -.r —<br />

" du BLEU « » " i- ./ X<br />

Dan/ le/ ca/e/ ou il y a plu/ieury /igné/, meHez en<br />

le/ m élan géant le/ couleur/ corre/pondant a ce//igne/<br />

Cii»a.gre - Crème<br />

le plus économique


Î^ï J^k> ' l5 ■■


M........ DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

L<br />

Commznt étaient velus les soldats<br />

de la Grèce antique ?<br />

E soldat du second plan est un soldat d'infanterie<br />

légère ou peltaste. Ce nom vient<br />

du nom de son bouclier léger (pelta). Il est<br />

vêtu d'une cotte d'étoffes croisées, ornée de<br />

dessins de couleurs vives. La ceinture est en<br />

bronze. Une tunique à plis réguliers dépasse<br />

les lambrequins de la cotte. Les garde-jambes<br />

ou cnémides sont en étain. La chaussure est<br />

faite de lanières de cuir. Le casque en bronze<br />

est muni d'un nasal. Son pourtour inférieur est<br />

en crin rouge, ainsi que la brosse du cimier<br />

et la crinière. Ses armes sont une courte épée<br />

suspendue à un baudrier et deux javelots dont<br />

les hampes sont garnies d'une boucle de cuir<br />

ou amentum.<br />

Le soldat du premier plan est un archer.<br />

Par-dessus sa tunique il porte une sorte de<br />

brigantine en cuir. La coiffure, la ceinture et<br />

son porte-hache, les garde-jambes, sont également<br />

en cuir. Le bras gauche est protégé de la<br />

vibration de la corde de l'arc par un brassard<br />

de bronze, en plus de son arc (sinuosus) et de<br />

son carquois, l'archer est armé d'une courte<br />

épée et d'une hachette.<br />

Le carquois se portait soit sur le dos l'ouverture<br />

du côté droit, soit à hauteur des reins<br />

l'ouverture à gauche, soit en travers du dos<br />

l'ouverture à droite.<br />

<br />

Quelles sont les conditions d'accès à remploi<br />

de sténo-dactylographe au minis-<br />

tère des Colonies ?<br />

OUR devenir sténo-dactylographe au minis-<br />

P tère des Colonies, il faut avoir dix-sept ans<br />

au moins et trente ans au plus, au 1" janvier<br />

de l'année du concours, aucun diplôme n'est<br />

requis, le concours comporte : une composition<br />

française, une épreuve d'arithmétique,<br />

une épreuve de sténographie et une épreuve<br />

de dactylographie, les traitements varient de<br />

9.500 francs à <strong>15</strong>.000 francs en première classe.<br />

^ <br />

Si une assurée sociale, âgée de cinquantequatre<br />

ans, veuve, ayant travaillé jusqu'à<br />

ce jour, mais ne devant plus travailler,<br />

allant habiter chez ses enfants,<br />

pout continuer ses versements comme<br />

assurée facultative ?<br />

'ASSURÉE qui cesse définitivement de tra-<br />

L vailler ne peut continuer ses versements,<br />

ni être admise à l'assurance facultative. Elle<br />

doit demander ea radiation de l'assurance<br />

obligatoire. La rente de cotisation reportée à<br />

son compte « Vieillesse » lui sera allouée à<br />

l'âge de soixante ans.<br />

^<br />

Quels sont les devoirs d'un conseiller municipal<br />

?<br />

ES obligations d'un conseiller municipal<br />

L sont les suivantes :<br />

1° L'assister aux délibérations du conseil ;<br />

2° De remplir les fonctions dévolues par<br />

la loi à certains conseillers. Par exemple :<br />

faire partie d'un conseil de revision ou d'un<br />

jury.<br />

La sanction, si le conseiller se soustrait à<br />

l'accomplissement de la fonction, ou ne répond<br />

pas à trois convocations successives- aux<br />

séances du conseil, le tout sans motif légitime,<br />

est la « démission » prononcée d'office<br />

par le préfet.<br />

»> ,<br />

Quelle est la recette du gâteau basque ?<br />

RÉPAREZ une pâte à foncer avec les pro-<br />

P portions suivantes :<br />

500 grammes de farine :<br />

250 grammes de beurre ;<br />

250 grammes de sucre en poudre ;<br />

. 2 œufs, entiers. 6 jaunes d'œuif ;<br />

Un zeste de citron râpé ;<br />

Un verre de rhum-<br />

Ayez la patience de travailler cette pâte<br />

pendant une demi-heure. Confectionnez, d'autre<br />

part, une crème pâtissière en employant :<br />

Un demi-litre de lait ;<br />

200 grammes de sucre en poudre :<br />

6 jaunes d'oeufs ;<br />

Un bâton de vanille ;<br />

Un verre de kirsch.<br />

Foncez le3 moules à tarte préalablement<br />

beurrés sur un bon centimètre d'épaisseur.<br />

Ajoutez votre crème refroidie.<br />

Rerorvrez le to»t soit avec des bandelettes<br />

de pâte, soit avec une couche complète de<br />

pâte d'un centimètre d'éDaifeeur.<br />

Faites cuire à four doux pendant une demiheure<br />

ou plus jusqu'à cuisson complète.<br />

Démoulez If-rsque votre gâteau est froid.<br />

je voudrais<br />

bien savoir...<br />

Quel est le nom du Français qui inventa<br />

le compas de Lindbergh ?<br />

E compas dont se servit Lindbergh lors de<br />

L sa victoire sur l'Atlantique et qui lui permit,<br />

ainsi qu'on s'en souvient, d'aborder l'Irlande<br />

avec une lieue d'écart seulement, était<br />

un compas à induction terrestre, dont le principe<br />

fut . dû au Français Dunover (1906),<br />

Voici d'ailleurs, d'après M. Edmond Blanc,<br />

ingénieur de l'aéronautique (dans son livre<br />

Toute l'aviation), le principe de cette invention<br />

:<br />

Prenez un induit de dynamo isolé avec son<br />

collecteur «et ses balais. Faites-le tourner :<br />

le champ magnétique terrestre (remplaçant<br />

celui des aimants de la dynamo) déterminera<br />

entre les balais un certain voltage. Modifiez<br />

l'orientation des balais, par rapport à la direction<br />

Nord-Sud ; l'induction magnétique variera,<br />

et, par suite, le voltage entre lej<br />

balais.<br />

Plaçons alors cet induit sur l'avion et assurons<br />

sa rotation par une génératrice à<br />

moulinet. L'induit tournant jouira des propriétés<br />

du gyroscope et restera vertical au<br />

cours des virages et oscillations.<br />

Un transmetteur de caps gradué est relié<br />

par cardan et vis sans fin à l'engrenage<br />

porte-balai3. On amène le cap voulu en face<br />

d'un index fixe. Les balais,_ déplacés, accusent<br />

un certain voltage révélé Dar le millivoltmètre<br />

de la planche de bord. Le pilote<br />

manœuvre alors l'avion pour amener au 0<br />

1 aiguille du millivoltmètre. A ce moment les<br />

balais sont dans la direction du Nord-Sud<br />

magnétique et l'avion prend le cap voulu.<br />

Le moindre écart par la suite déplacera l'aiguille<br />

du voltmètre.<br />

Quelles sont les grandes artistes qui ont<br />

brillé dans ta Phèdre de Racine ?<br />

A CHAMPMESLÉ, qui créa le rôle ; Clairon,<br />

L Rachel, -Sarah Bernhardt.<br />

<br />

Comment dorer des tranches de livres ?<br />

EDRESSER les cartons ; puis, serrer vigou-<br />

R sement les feuillets dans une presse à<br />

main, du type serre-joints de menuisier (ce<br />

qu'on appeile d'habitude un sergent) ; gratter,<br />

avec un grattoir particulier à lame<br />

d'acier, la surface de la tranche, de manière<br />

à faire disparaître les bavures du papier.<br />

Brunir, une première fois, avec un brunissoir<br />

d'agate. Badigeonner légèrement avec la<br />

mixture appelée assiette, formée de bol d'Arménie<br />

(argile rouge intense additionné de peroxyde<br />

de fer) mélangé à de l'eau à laquelle<br />

on a ajouté une solution de blanc d'oeuf. Ne<br />

pas la laisser sécher et brunir une deuxième<br />

fois. Appliquer, finalement, une feuille d'or<br />

et tamponner, avec beaucoup de précaution,<br />

avec du coton. C'est maintenant qu'il faut<br />

laisser sécher, pendant environ six heures.<br />

A ce moment, brunir définitivement ; lisser,<br />

d'abord légèrement, puis frictionner avec un<br />

linge fin recouvert d'une légère couche de<br />

cire blanche ; enfin,, brunir vigoureusement,<br />

ce qui-; ne. risque pl"s d'enlever la dorure,<br />

celle-ci adhérant suffisamment au papier<br />

pour ne plus s'en détacher.<br />

! T<br />

Quand fut construit F Arc de Triomphe de<br />

l'Etoile ?<br />

APOLÉON décida son érection le 12 février<br />

N 1806, sur les plans de l'architecte Chalgrin.<br />

Les travaux commencés aussitôt furent<br />

abandonnés sous la Restauration et repris<br />

soue Louis-Philippe. L'inauguration de l'Arc<br />

eut lieu le 29 juillet 1836.<br />

<br />

Quelle est l'origine du substantif : un supporter<br />

?<br />

E substantif est surtout employé dans le<br />

L langage sportif. Avec juste raison, d'ailleurs,<br />

puisqu'il a une origine sportive.<br />

Jadis, en Angleterre, les combats de boxe<br />

se disputaient a poings nus et généralement<br />

en plein air. Le ring était constitué par quatre<br />

piquets plantés à même le sol.<br />

Les boxeurs n'avaient pas de siège pour<br />

s'asseoir entre deux rounds.<br />

Pour permettre à un boxeur de se reposer,<br />

un de ses seconds était spécialement désigné.<br />

U . mettati un genou à terre et le<br />

boxeur prenait place sur ce genou.<br />

Ce second qui supportait le pugiliste était<br />

le... supporter.<br />

Le mot est resté tout en adoptant un sens<br />

plus général et plus figuré.<br />


LE <strong>15</strong> S.cPTn?tlBRE 1935 , ' ,|| » ,||,| »"»»»»»'''i">i""MHMitiiiiiiiiiiMtiiiui»iiiiniiiMiiiiiiitiiiHiitiiiiiiiiiiitiiiiw J J uiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiniiiitiiiiiHtiiitiiiiiiiiniiiiiriiutiiitiiitiiniiiiiiiiiiiiiiuiiiiiniiiiiiNtiJiiiMi DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

Histoire<br />

LTsÏÈGE DE SÉBASTOPQL<br />

LE 10 <strong>septembre</strong> était l'anniversaire du<br />

jour où les troupes françaises plantèrent<br />

le drapeau tricolore sur les ruines abandonnées<br />

et fumantes du sud de Sébastopol.<br />

La première tranchée des Alliés : Français,<br />

Anglais et Turcs, avait été ouverte le<br />

9 octobre 1854. Il avait fallu se mettre à<br />

faire la guerre de siège parce qu'on n'avait<br />

pas su utiliser la belle victoire de' l'Aima, le<br />

20 <strong>septembre</strong>. Chaque jour de retard avait<br />

été mis à profit par l'ingénieur russe Todt-<br />

LE MARÉCHAL PÉLISSIER<br />

leben pour improviser de3 défenses, tels les<br />

fameux « Mamelon Vert » et « Tour de<br />

Malakoff ». Et, sur ce champ de bataille, la<br />

guerre devint, suivant le mot du général<br />

Pélissier, venu ultérieurement d'Afrique<br />

pour commander en chef, « la lutte persistante<br />

de deux armées marchant l'une contre<br />

l'autre en remuant de la terre ». De fait, il<br />

fallut faire 80 kilomètres de tranchées pour<br />

approcher des premiers ouvrages russes.<br />

Le siège fut fécond en épisodes dramatiques<br />

: Balaklava (25 octobre), où, malgré<br />

son héroïsme, la brigade anglaise de cavalerie<br />

légère de Cardigan fut anéantie ;<br />

Inkermann (5 novembre), où la situation,<br />

un instant compromise, ne fut rétablie que<br />

grâce à l'arrivés des zouaves du général<br />

Bosquet ; les âpres luttes autour de la<br />

« Batterie de l'Abattoir », au surnom tragique,<br />

mais mérité. L'hiver, très rigoureux,<br />

et les fata'es contagions avaient peuplé de<br />

ma'.ades les hôpitaux de Constantinople.<br />

Le 23 janvier 1855, la France et l'Angleterre<br />

acceptaient l'envoi en Crimée de quinze<br />

mille Piémontais, qui devaient avoir une<br />

belle tenue sur la Tchernaïa, à la bataille<br />

du pont de Traktir.<br />

Après de longs travaux d'approche organisés<br />

par le général Niel, le bombardement<br />

général commença le 6 juin. Le 7 juin, le<br />

général Pélissier ordonnait l'assaut général :<br />

le Mamelon Vert fut pris, mais la Tour de<br />

Malakoff ne tomba que le 18 juin, à la suite<br />

d'une affreuse mêlée, pour être aussitôt<br />

reprise par les Russes. L'émotion fut très<br />

vive à Paris. C'était au moment de l'Empire<br />

autoritaire ; l'acteur comique Grassot fut<br />

appréhendé pour avoir dit, dans un café où<br />

on lui faisait quelque peu attendre la<br />

consommation qu'il avait commandée :<br />

« C'est ici comme à Sébastopol, on ne peut<br />

rien prendre. » L'empereur songea un instant<br />

à destituer Pélissier.<br />

Mais les assiégés étaient épuisés ; Kornilof,<br />

Nakhimof avaient été tués ; Todtleben,<br />

l'âme de la défense, était grièvement blessé.<br />

Deux violents bombardements de plusieurs<br />

Jours de durée, mettant en œuvre huit cents<br />

pièces, du 17 au 21 août, puis du 5 au 8 <strong>septembre</strong>,<br />

incendiant plusieurs quartiers, faisant<br />

sauter bâtiments en rade et casemates<br />

de poudre, précédèrent l'assaut final. La<br />

mêlée fut longtemps indécise, tant on y<br />

mettait de part et d'autre d'ardeur, mais<br />

Gortschakof et Olten Sacken, sentant la<br />

poursuite de la lutte impossible, se retirèrent<br />

dans la partie nord de la ville, sans capituler<br />

et sans subir de nouvelles attaques.<br />

Quelques jours plus tard, Pélissier, qui<br />

avait failli être cassé aux gages, recevait<br />

de fempereur le bâton de maréchal de<br />

France et le titre de duc de Malakoff... A<br />

quoi tient une carrière !<br />

Chimie<br />

TË GAZ BUTANE<br />

E gaz butane, dont l'emploi est si plein<br />

L d'intérêt pour les personnes qui échappent,<br />

soit de manière permanente, soit<br />

temporairement, au service du gaz d'éclairage,<br />

est un hydrocarbure saturé (Cn H2n+2)<br />

de formule C4 H10, qui existe dans les pétroles<br />

d'Amérique en même temps que l'éthane.<br />

Ainsi se trouve-t-il dans les gaz naturels,<br />

longtemps perdus, qui s'échappent des gisements<br />

de pétrole d'outre-Atlantique.<br />

Dès qu'on s'est aperçu de la valeur de ces<br />

gaz, on les a, soit canalisés et distribués<br />

directement (Pittsburg, en Pensylvanie, n'eut<br />

pendant longtemps pas d'autre gaz public),<br />

profitons de nos<br />

loisirs pour nous<br />

instruire un peu<br />

soit traités pour l'extraction des gazolines<br />

naturelles et du butane (préféré au profane<br />

C3 H8, soit par compression, soit par absorption<br />

ou adsorption.<br />

D'une densité de 0,576, le butane est un<br />

gaz essentiellement liquéfiable. A 20°C sa<br />

tension de vapeur est d'environ 2 kg.; son<br />

pouvoir calorique à l'état gazeux est de<br />

30.000 cal. par mètre cube et de 12.000 par<br />

kilogramme. ><br />

Autrement dit, il y a équivalence octre<br />

1 mètre cube de butane gazeux et 6,7 mètres<br />

cubes de gaz à 4.500 cal. et 1 kg. de butane<br />

équivaut à 2,64 N3 à 4.500 cal. Lourd (densité<br />

: 2,04), le butane présente comme avantage<br />

de n'être pas toxique.<br />

Le butane actuellement distribué en France<br />

vient d'Amérique. Il n'en sera pas toujours<br />

ainsi, puisque les licences d'importation et<br />

de raffinage vont mettre en notre territoire<br />

des milliers de tonnes d'huiles brutes américaines,<br />

desquelles le cracking permettra<br />

d'isoler du butane marchand. Pour le moment,<br />

stocké à Petit-Couronné (près de<br />

Rouen) dans de grands réservoirs, il est<br />

liquéfié pour l'expédition et la vente.<br />

Celle-ci se fait par bouteilles de 25 kilos<br />

(poids brut) qui contiennent chacune 13 kg.<br />

de butane, soit l'équivalent de 35 m3 de gaz<br />

à 4.500 cal.<br />

Les postes d'abonnés comportent généralement<br />

deux bouteilles munies chacune d'un<br />

détendeur, l'une d'elles étant en réserve. Le<br />

détendeur a pour effet de régler la pression<br />

du gaz à une valeur constante, un indicateur<br />

de niveau (aiguille solidaire d'un piston<br />

interne) donne à chaque instant et pour chaque<br />

bouteille le volume de gaz restant.<br />

Celui-ci arrive sous une pression de<br />

200 mm. environ aux appareils d'utilisation.<br />

Ceux-ci (réchauds ou cuisinières) ont le<br />

même aspect que les appareils utilisés pour<br />

le gaz de ville. Seuls, les brûlèurs sont différents,<br />

car le butane ayant un pouvoir calofiique<br />

de 30.000 cal. exige pour brûler complètement<br />

31 fois son volume d'air.<br />

Le butane est le gaz de l'avenir pour les<br />

campagnes où le peu de densité des populations<br />

ne justifie pas la création d'un réseau<br />

producteur et distributeur de gaz d'éclairage.<br />

Ailleurs, il préparera à l'emploi de ce dernier,<br />

il en sera, suivant le mot de M. Laurain,<br />

ingénieur de la Société du Gaz de<br />

Paris, le « fourrier ». Il se recommande<br />

également au désir de confort des personnes<br />

pouvant être temporairement isolées (camping<br />

prolongé, yachting, etc.), et désirant<br />

néanmoins bénéficier d'un combustible gazeux.<br />

Histoire naturelle<br />

LE KANGOUROU DOMESTIQUE<br />

OCY a un an. Il est la preuve vivante de<br />

J la domestication possible du kangourou.<br />

Le voici, en effet, qui accompagne, sur le<br />

chemin de l'école, sa maîtresse : la fille d'un<br />

sénateur australien.<br />

A-t-11, dans son petit cerveau, conservé le<br />

souvenir de la poche maternelle dans la-<br />

LE KANGOUROU DOMESTIQUE<br />

quelle, aveugle et ne mesurant que deux<br />

centimètres au plus à sa naissance, il fut<br />

placé aussitôt par sa vigilante procréatrice ?<br />

C'est peu probable.<br />

Mettant les mamelons à portée du museau,<br />

le marsupium, ou poche marsupiale, est une<br />

véritable couveuse artificielle faisant corps<br />

avec la maman kangourou, dont 11 accom-<br />

pagne ainsi tous les déplacements. Le larynx<br />

allongé des petits kangourous remonte dans<br />

les fosses nasales, ce qui leur permet de téter<br />

sans gêne pour leur respiration.<br />

Les sauts successifs qui constituent la<br />

démarche de Jocy, comme de tous les kangourous,<br />

paraissent s'harmoniser assez bien<br />

avec le footing de sa maîtresse.<br />

Le sport au service du public<br />

LA SOCIÉTÉ AIR-BLEU<br />

UIT pilotes éprouvés : MM. Beaujol, Brun,<br />

H Clément, Déglise, Dhé, Llbert, Pomzie,<br />

Richard ; des Caudron « Simoun » à train<br />

d'atterrissage de qualité exceptionnelle (en<br />

raison des escales fréquentes), à hélice à pas<br />

réglable en vol (donnant toujours le meilleur<br />

rendement à la traction : au départ, pour<br />

quitter le sol dans le temps minimum; en vol,<br />

pour obtenir toujours la vitesse la plus efficace,<br />

à radio parfaite), telles sont quelques<br />

données du problème qui s'est résolu par la<br />

création de la Société Air-Bleu : le sport au<br />

service du public.<br />

Une convention, dont le grand animateur<br />

a été M. Mandel, actuel ministre des P. T. T.,<br />

a fait de cette société la collaboratrice de<br />

l'administration pour la création d'un réseau<br />

de communications postales quotidiennes<br />

rapides.<br />

Paris-Lille en 1 h. 50, Paris-Deauville en<br />

1 heure, Paris-La Baule en 1 h. 45, Paris-<br />

REMISE DU COURRIER PARIS-TOULOUSE<br />

Strasbourg en 1 h. 34, Paris-Bordeaux en<br />

2 h. 2, Paris-Toulouse en 2 h. 6, tels sont<br />

les temps que met dorénavant une lettre<br />

jetée dans une boîte - avion de bureau de<br />

poste, de bureau de gare ou de la voie<br />

publique pour parvenir à destination. Encore<br />

comprennent-ils des escales (avec remise et<br />

chargement de sacs) à Arras (Paris-Lille),<br />

Rouen, Le Havre (Paris-Deauville), Le Mans,<br />

Angers, Nantes (Paris-La Baule), Tours,<br />

Poitiers, Angoulême (Paris-Bordeaux), Bourges<br />

et Limoges (Paris-Toulouse), deux à trois<br />

minutes en chaque lieu. Les lettres collectées<br />

entre 9 h. 50 et 10 h. <strong>15</strong>, transportées<br />

par automobiles au Bourget, partent pour<br />

toutes directions à 11 h. 30 et parviennent<br />

au terminus des lignes entre 12 Ta. 20 (Lille)<br />

et 14 h. 6 (Toulouse). De là, de rapides<br />

motocyclettes les amènent à leurs destinataires,<br />

à moins qu'il ne soit nécessaire de les<br />

acheminer sur un au delà, auquel cas elles<br />

empruntent le premier train.<br />

Dans la même journée, chaque équipage<br />

fait le retour dans les mêmes conditions : le<br />

courrier de la province parti éntre <strong>15</strong> h. 40<br />

(Toulouse) et 16 h. 35 (Lille comme Strasbourg)<br />

est rendu entre 17 h. 30 et 18 h. <strong>15</strong><br />

à Paris.<br />

Et il n'en coûte que 2 fr. 50 de supplément<br />

à l'affranchissement normal par 10 gr.,<br />

tandis que le plus laconique et le moins<br />

explicite des télégrammes coûte 3 francs. Il<br />

n'en est pas moins vrai que les équipages<br />

qui assurent quotidiennement ces divers services<br />

aller et retour .totaliseront, au bout de<br />

l'an, un certain nombre de kilomètres, réalisant<br />

ainsi, au service de l'intérêt général,<br />

les performances des meilleurs sportifs de<br />

l'air.<br />

En marge de l'aviation<br />

LE VOL HUMAIN<br />

DE tous temps, l'homme a envié les ailes<br />

de l'oiseau. Les légendes de Hanouman,<br />

du prophète Elie et d'Icare nous sont des<br />

preuves incontestables de la très grande<br />

ancienneté de cette hantise.<br />

Léonard de Vinci, ce génie curieux et multiple,<br />

avait imaginé un dispositif qui ressemblait<br />

bien plus à un parachute qu'à des ailes.<br />

Plus tard, Lalande estimait que le vol serait<br />

possible à l'homme, à condition qu'il disposât<br />

d'ailes de 180 pieds de longueur.<br />

Tandis que les théoriciens, auxquels il<br />

convient d'ajouter Marey et Mouillard, recherchaient<br />

dans l'observation du vol des<br />

oiseaux et des insectes les conditions du vol<br />

humain, celui-ci avait ses martyrs, tels : en<br />

1060, Olivier de Malmesbury, bénédictin<br />

anglais ; en 1772, le marquis de Bacqueville,<br />

qui, l'un comme l'autre, se rompirent les<br />

jambes. Au XIX" siècle, les essais furent plus<br />

fréquents, entraînant une plus grande fréquence<br />

des accidents mortels : Leturr à<br />

Londres (1852), de Groof à Crémone (1874),<br />

Otto Lilienthal (dont la vie et la mort ont<br />

été narrés ici), près de Berlin. Mais ces<br />

essais inutiles trouvèrent leur contre-partie<br />

iimrn^.-----fi<br />

M" HÉLÈNE ALBERT FAISANT<br />

UNE DÉMONSTRATION<br />

fiifl<br />

SSlllj:<br />

m<br />

dans la réussite d'Ader avec sa « chauv*»<br />

souris à vapeur »... le premier avion.<br />

Depuis, le formidable essor de l'aviation<br />

et les encourageants résultats du vol à voile<br />

n'ont pas découragé les hommes volants.<br />

Voici qu'on nous annonce d'Allemagne, où<br />

un prix de 5.000 marks, fondé par la Société<br />

Polytechnique, attend le premier vol aller et<br />

retour (entre deux points distants l'un de<br />

l'autre de 500 mètres), qu'à Rebstock (près<br />

de Francfort-sur-le-Mein) un chsf pilote,<br />

M. Duennbeil, a volé en propulsant lui-même<br />

une manière d'avion, à 1 mètre du sol, une<br />

première fois 195 mètres, puis une deuxième<br />

fois 225 mètres.<br />

L'appareil était lancé à l'aide d'un tendeur<br />

en caoutchouc d'une longueur de 20 mètres,<br />

que M. Duennbeil tend et déclenche lui- *<br />

même en dix minutes.<br />

Dans d'autres pays, d'autres audacieux<br />

cherchent pour leur compte la solution du<br />

problème. Voici l'un d'eux, ou - plutôt l'une<br />

d'elles, Mme Hélène Albert (Massachusetts,<br />

Etats-Unis), qui s'est ajustée de3 ailes do<br />

chauve-souris, au moyen desquelles elle démontre<br />

une théorie de vol appelée cosmio<br />

motion et basée sur une loi grecque du mouvement,<br />

tombée, paraît-il, dans l'oubli. On la<br />

voit prenant dédaigneusement son vol sur<br />

le terrain d'Etat d'Anderson, où elle va<br />

s'abattre plusieurs fois, comme un oiseau de<br />

proie sur un champ giboyeux à souhait.<br />

Sports et sportifs<br />

LE CERCLE SPORTIF MESSIN J<br />

L E début de la saison de football 1935-1938<br />

a été marqué par les prouesses du C. S.<br />

Metz (Cercle Sportif Messin), champion de<br />

la division LT (interrégionale) en 1934-1935<br />

et passé, pour cette raison, de haute lutte<br />

en division I (nationale).<br />

Né de la fusion du C. S. Metz et de l'A. S.<br />

Messine, le C. S. Metz a débuté par un coup<br />

de maître en battant (par 5 buts à 3) le<br />

R. C. Paris, classé, l'année dernière, troisième,<br />

derrière Sochaux et Strasbourg. Puis,<br />

le 1" <strong>septembre</strong>, nouvelle surprise : à Metz,<br />

il battait Sochaux, champion de France, par<br />

3 buts à 2.<br />

Mais il n'est / pas de fortune — même<br />

sportive — qui ne comporte quelque revers.<br />

Le C. S. Messin l'a éprouvé le 8 <strong>septembre</strong>,<br />

à Marseille, en subissant un échec qui l'a<br />

rejeté — peut-être temporairement —■ au<br />

quatrième rang du classement général. Nous<br />

verrons par la suite s'il est capable d'en<br />

appeler de ce recul.<br />

De l'avis de tous les idoines, le C. S. Messin<br />

possède cette année une très forte équipe.<br />

Il a notamment reçu comme renfort l'excellent<br />

avant centre Van Canaeghem, de Roubaix,<br />

gagnant de la Coupe de France 1933,<br />

et puis l'Autrichien Hanké, inter gauche, qui<br />

forme, avec l'international Nuic, ailier, une<br />

aile gauche redoutable. Il possède également<br />

l'arrière Zehren, en pleine forme, un des<br />

artisans de la victoire sur Sochaux et futur<br />

international de cette année.<br />

Voici, au demeurant, la composition de<br />

l'équipe (entraîneur : Fabian) ;<br />

But : Kappé ;<br />

Arrières : Hauswirth, Zehren ;<br />

Demis : Hibst, Fosaet, Marchs.1 ;<br />

Avants • Rohrbacher, Gottwald ; Van Canaeghem,<br />

Hanké, Nuic.<br />

Le match contre Sochaux avait passionné<br />

tous les amateurs de sport lorrains, à telle<br />

enseigne que la recette atteignit le chiffre<br />

record de 98.000 francs. L'année dernière,<br />

pour Metz-Rouef 1 ) elle n'avait été que de<br />

65.000 francs.


Juiiimnn DIMANCHE-ILLUSTRÉ uimiiiiiiiiiiiimmimilimmimiiMiim^^ 1S •"


■HCIIIKI» LE <strong>15</strong> SEPTEMBRE 1935 v"rr:T:^nr^^'iiiiv*"*-~^:Tt^~'-Tr~^^'iimTiiiw — )3 ■■UIUUUIIIIUUUIIIUH iimnmim —mmi DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

ENORME ! CHANTAGE<br />

Regarde la photo que ma femme a fait de moi, pendant que je travaillais.<br />

Tu travaillais ? Mais alors, c'est un instantané au 500* de seconde I<br />

(Dessin Inédit de RAFFRAT.)<br />

— Oh là !... tire-moi... je vaia tomber l<br />

— Alors jure que je pourrai aller tranquillement faire ma belote tous les soirs !...<br />

ou je coupe la corde !... CDessin inédit de M. SAUVAYRB.)<br />

EES PETITES ERREURS UN AMI FIDÈLE LE GALANT CHEMINEAU<br />

Voudrais - ru me dire, mon pauvre Eugène,<br />

— Hein, mon brave, la mer n'est pas loin ; on sent<br />

déjà I l'air salin ?<br />

— C'est l'odeur de la poissonnerie... ici on est en<br />

Corrèze !... (Dessin inédit de M. SAUVAYRE.)<br />

i<br />

pourquoi tu racontes à tout le monde que monsieur<br />

*, \ , „<br />

I agent n est pas gentil avec toi... alors que vous êtes<br />

toujours ensemble !...<br />

(Dessin Inédit de HAES.)<br />

A son réveil, M. Portebeau constate<br />

que l'été commence, selon le calendrier,<br />

et que le thermomètre marque<br />

35 degrés<br />

FANTAISIE ESTIVALE<br />

Alors, il essaye son son beau pantalon blanc<br />

beau chapeau de paille et ses souliers idem...<br />

de jeune premier...<br />

(Dessin inédit de LUC-CYL.).<br />

— Vous venez encore pour mendier, vous !<br />

— Madame croyait sans doute que je venais pour<br />

hii demander sa main ? (Dessin inédit de VAN STR^ELEN.)<br />

ainsi que son joli petit<br />

veston à martingale qui<br />

fait si « sport »««<br />

Hélas ! le baromètre n'est pas d'accord<br />

avec le thermomètre et M. Portebeau<br />

apprend qu'il lait un froid de loup et<br />

que le v*ut stfuffle en tempête L.


ut»»»»! DIMANCHE-ILLUSTRÉ •»» 1 1 " I, " mi "" 1 IIIIHIIIItHIIIIIIIIIIIMIIIItlIII 14 iiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiHiiiiiiiiiuniiiiiiiiiiiiiinmtMiiiiiiiHiiitiiiiiiiiiiiiiii LE <strong>15</strong> SEPTEMBRE 1935 HHHH<br />

LES BANANES AU GAZ<br />

C<br />

B R l C - A - B R A C<br />

INFORMATIONS DU MONDE ENTIER<br />

HAQUE semaine, environ 10.000 régimes de<br />

bananes parviennent à maturité sous l'in-<br />

fluence du gaz, à Birmingham. Quarante salles<br />

sont affectées à cet usage dans l'un des vastes<br />

entrepôts voisins de la gare. C'est une<br />

courroie convoyeuse qui amené directement<br />

des wagons aux salles chauffées les régimes<br />

de bananes vertes.<br />

La température de ces salles est maintenue<br />

entre 60 et 65. degrés Fahrenheit et la chaleur<br />

émane de becs de gaz réglés par un thermostat<br />

extrêmement sensible. Au bout d'une semaine<br />

environ, les bananes sont parfaitement<br />

mûres, elles sont ensuite sélectionnées par<br />

qualité et dimensions et emballées à raison<br />

d'une centaine par caisse.<br />

Le Petit Journal.<br />

que d'équilibre et tombe. Souvent il se tue.<br />

Ce sont Jes inconvénients d'un métier qui permet<br />

parfois à celui qui l'exerce de faire une<br />

petite fortune en quelques années.<br />

Fait à noter : c'est aussi un métier qui ne<br />

comporte jamais de chômage.<br />

L'Ami du Peuple.<br />

LES ÉMERAUDES DE L'OURAL<br />

L y a une centaine d'années, un paysan de<br />

I Sverdlovsk trouvait dans un champ plusieurs<br />

pierres vertes qu'il ramassa et fit examiner<br />

par un expert, lequel constata qu'il<br />

s'agissait d'authentiques émeraudes. La nouvelle<br />

fut communiquée à Saint-Pétersbourg,<br />

où le ministre compétent décida d'exploiter<br />

sans délai ces mines.<br />

Vint la guerre, puis la révolution. Les mines<br />

demeurèrent abandonnées jusqu'en 1925,<br />

date à laquelle on reprit l'exploitation selon<br />

une méthode rationnelle.<br />

Le directeur de l'entreprise a déclaré que,<br />

jusqu'à présent, des milliers d'émeraudes dun<br />

poids variant de 200 à 1.300 grammes ont été<br />

extraites. Les mines s'étendent sur près de<br />

17 kilomètres.<br />

La Tribune des Nations.<br />

des viticulteurs de Porto avaient exposé de<br />

ces vins historiques : il y en avait qui remontaient<br />

à trois bons siècles, plus vieux encore<br />

que ceux de Poukere qu'on dispense en ce moment.<br />

Ils furent d'ailleurs primés. Les exposants<br />

eurent une aimable et fort originale pensée.<br />

L'Exposition terminée, ils formèrent des<br />

caisses de ce qu'ils appelèrent les vins de la<br />

Révolution de 1789, 1790, 1791, 1792, 1793, et<br />

jusqu'en 1800, et ils offrirent gracieusement<br />

une de ces caisses à certaines personnalités<br />

qui leur étaient sympathiques. Ce n'était pas<br />

une idée banale : elle était bien dans le caractère<br />

portugais. C'était Magalaes Lima, le<br />

grand orateur, qui avait dressé la liste. Jules<br />

Claretie, Maurice Barrés, Marcel Prévost, le<br />

sculpteur Rodin, Raymond Poincaré reçurent<br />

ce présent et on voulut bien me comprendre<br />

dans la distribution, écrit Jean Bernard.<br />

Journal des Cafetiers et Restaurateurs<br />

de la Suisse Romande.<br />

PROBLEMES DE MOTS CROISÉS<br />

Dotés de prix en espèces<br />

incommoder tous les voisins par ces émanations<br />

malodorantes.<br />

Un professeur d'université, M. C.-H. Myers,<br />

a trouvé moyen de produire des choux sans<br />

odeur. Pour mener à bien cette expérience<br />

agricole, dans les énormes jardins de l'Université<br />

Cornell, il lui a fallu 4.000 choux et six<br />

ans d'efforts. Il vient enfin de réussir et il ne<br />

trouve pas qu'il a perdu son temps. Bien des<br />

ménagères vont 6e réjouir du résultat de cea<br />

savants travaux<br />

New-York Herald Tribune.<br />

L'INDE SE MODERNISE<br />

PLANTES FRAICHES<br />

ES douzaines de variétés de rosiers conser-<br />

L vées dans de la cire sont expédiées, en<br />

L'ASCENSEUR A POISSONS<br />

colis élégamment présentés, de tous les coins<br />

E des Etats-Unis. Les pépiniéristes se sont avi-<br />

barrage de Kembs, sur le Rhin, ayant<br />

sés d'une nouvelle méthode d'emballage qui a<br />

L 11 m. 65 de hauteur, il avait été nécessaire<br />

chance de se répandre bien au delà des fron-<br />

d'y construire une échelle pour permettre aux<br />

tières américaines. Ses plantes sont taillées de<br />

poissons migrateurs (saumons, par exemple)<br />

manière à trouver place dans un cache-pot de<br />

d'en remonter le cours. On vient d'adjoindre à<br />

taille moyenne ; les racines, sans contact<br />

cet échelle, qui est d'un type connu, un ascen-<br />

avec la paraffine, sont enveloppées dans de la VINS MILLÉNAIRES<br />

seur (sorte de corbeille) qui remonte les pois-<br />

mousse humide et la partie de la boîte qui les<br />

sons à sec, l'ascension étant faite assez rapi-<br />

N<br />

contient est recouverte de goudron pour con-<br />

a vendu il y a quelques mois, en Pologne, dement pour ne pas nuire au poisson. Cet<br />

O server à la mousse son humidité.<br />

des caves célèbres, celle de Poukere, conte- ascenseur, qui fonctionne au moyen du cou-<br />

Le succès extraordinaire qui a salué l'apnant<br />

les vins les plU3 vieux d'Europe, des vins rant électrique produit par l'usine, a un grand<br />

>arition des roses « de conserve » n'est que<br />

qui datent de 1650. On les prise fort et on débit et son installation est peu coûteuse.<br />

Î e prélude d'une industrie qui promet de pren- parle de 2.000 bouteilles qui atteindront des<br />

dre une énorme extension. Des rosiers, on<br />

Drix fantastiques. Des amateurs sont venus de<br />

Les Echos.<br />

passera à des plantes rares et délicates qu'il<br />

tous les coins d'Europe. Ce sont des originaux<br />

est actuellement impossible d'expédier au loin.<br />

qui ne savent à quoi employer leur fortune. CHOUX DÉSODORISÉS<br />

Il y. en a de cette catégorie. Ces fameux vins 'UN des grands reproches faits au choux,<br />

Scientific American. de Poukere sont, paraît-il, étonnants après L légume par ailleurs plein de qualités pour<br />

presque trois siècles d'existence, et ce sera un qui peut le digérer, est son odeur par trop<br />

ICEBERGS CHAUFFÉS<br />

plaisir de gros financier d'en offrir un verre à accusée. Impossible dans un immeuble, nous<br />

ses amis.<br />

ES icebergs ne sont pas chauffés pour être<br />

ne disons même pas un appartement, de faire<br />

L habités, mais pour être détruits.<br />

A l'Exposition universelle de 1900, à Paris, cuire une agréable plâtrée de choux sans<br />

On sait de quelles catastrophes maritimes<br />

ils peuvent être cause, notamment dans l'Atlantique<br />

nord qu'endeuilla le drame inoublia-<br />

O<br />

ble du Titanic.<br />

Or, un produit, la thermite. qui produit une<br />

chaleur de plus de 3.000 degrés centigrades,<br />

est employée par les « chasseurs d'icebergs »<br />

américains.<br />

Grâce à ce produit, l'iceberg saute et se<br />

volatilise.<br />

Verrons-nous, un jour, employer ce procédé<br />

par les explorateurs polaires ? Il est vrai qu'il<br />

leur faudrait emporter de bien formidables<br />

*M1VIprovisions<br />

de thermite.<br />

Le Quotidien.<br />

RÈGLEMENT<br />

PROBLÈME N° 17<br />

1* Chaque SAMEDI paraîtra dans ce<br />

A 3.000 PIEDS SOUS LES MERS<br />

journal un problème de mots croisés doté<br />

E docteur Beebe est ce savant américain proportionnellement au nombre de partici-<br />

L qui ne cesse de poursuivre avec ténacité<br />

d impressionnantes et périlleuses expériences pants de nombreux prix en espèces :<br />

dans la bathysphère^ c'est-à-dire dans les ré- 2° Le montant total des prix sera partagé<br />

gions liquides avolsinant un demi-mille sous entre les concurrents ayant envoyé une ré-<br />

l'eau. Sa « nacelle bathysphérique » est une ponse conforme à la solution type. La somme<br />

boule de métal juste assez grande pour contenir<br />

deux personnes avec les instruments de revenant aux intéressés leur sera réglée, par<br />

bord. Quelques petites lucarnes de quartz, mandat - carie, dans la semaine suivant la<br />

dont l'une sert de phare sous-marin, y ont publication de la solution type ;<br />

été percées, capables de supporter dix-neuf 3° Les seules solutions admises seront cel-<br />

tonnes de pression. Au cours de la dernière<br />

les Identiques à la solution type déposée a<br />

plongée qu'il a faite, le docteur Beebe a constaté<br />

notamment que l'eau est d'un bleu noirâ- la direction de Dimanche-Illustré sous pli<br />

tre à 300 mètres, et qu'elle devient complète- cacheté avant la publication du concours. La<br />

ment noire à 600 mètres. Des éclairs émanant solution type sera publiée dans Dimanched'organismes<br />

inconnus la sillonnent de toutes Illustré la quinzaine suivante. Tous les mots<br />

parts. Le savant a pu percevoir, en outre, des<br />

monstres aquatiques aux formes les plus utilisés figurent dans le Petit Larousse illustré,<br />

étranges, entre autres des dragons de mer à la dernière édition. Les lettres isolées des mots<br />

queue dorée évoluant avec une rapidité in- définis t articles, notes de musique, particisoupçonnable.pes,<br />

symboles, abréviations et quelques let-<br />

Le Journal de Genève.<br />

tres d'un mot. ne donnent pas lieu à des<br />

POLITESSE CHINOISE<br />

ANS certaines parties de la Chine 11<br />

D convient, si vous êtes Invite dans la maison<br />

d'un homme riche, de jeter les os de<br />

poulet et les noyaux d'olive par-dessus votre<br />

épaule. Si vous les rangiez bien proprement<br />

sur le bord de votre assiette, vous passeriez<br />

pour un malappris, ou, tout le moins, pour un<br />

homme élevé dans un très pauvre intérieur.<br />

En jonchant le sol et les tapis des débris de<br />

votre repas, vous montrez que vous vous faites<br />

une idée exacte de l'opulence de votre hôte.<br />

Vous avez estimé le nombre et l'importance de<br />

son état-major domestique. Vous savez que<br />

dès votre départ la salle verra entrer une<br />

masse de servantes qui nettoieront les dégâts<br />

commis par des Invités fastueux.<br />

Public Speeking.<br />

LES « CUEILLEURS » DE DATTES<br />

ux îles Hawaï existe une profession unique<br />

A au monde. C'est celle des « cueilleurs de<br />

dattes ». C'est une profession qui exige une<br />

rande souplesse de mouvements, un sens par-<br />

fait de l'équilibre, un sang-froid impeccable et<br />

un système nerveux irréprochable. Les autochtones<br />

sujets au vertige sont invités à<br />

choisir une autre carrière.<br />

Les cueilleurs de dattes grimpent à quatre<br />

pattes et à la queue-leu-leu le long de la bran<br />

che souple et étroite et vont détacher les dat<br />

tes au sommet rte ladite branche. Leur salaire<br />

est un des plus élevés qui soient alloués à des<br />

travailleurs aux îles Hawaï dont le commerce<br />

des dattes constitue une des ressources les<br />

plus importantes. En outre, celui qui cueille<br />

la plus grande quantité de dattes dans un panier<br />

reçoit une prime et est particulièrement<br />

honore par les pouvoirs publics.<br />

Quelquefois un de ces « cueilleurs » ma<br />

Un Préjugé de moins<br />

Que de personnes, pensant ne Jamais guérir,<br />

continuent à souffrir des bronches et des poumons!<br />

Il suffit cependant, pour éprouver un soulagement<br />

Immédiat et guérir progressivement, de faire usage<br />

de cette merveilleuse Poudre Legras, qui calme<br />

instantanément les plus violents accès d'asthme,<br />

catarrhe, essoufflement, toux de bronchites chroniques.<br />

Boîte : 5 fr. 25. imp. compr. Ttes pharmacies.<br />

ENCORE UN DISCOURS !<br />

Mais combien bref et profitable ! Il tient en ces<br />

dix mots : « Le Diable » enlève les cors en six<br />

jours pour toujours. Mars, attention !... exigez<br />

« Le Diable ». 3 fr 95. toutes pharmacies et à<br />

lipernay, Pharmacie Weinmann.<br />

variantes ;<br />

4" Les lecteurs pourront adresser autant<br />

HORIZONTALEMENT<br />

de solutions qu'ils le désireront sous le même 1. Animaux à corps mou. — Répété: personne<br />

pli en se conformant au règlement ci-dessous. à la page.<br />

Indiquer les noms et adresses au verso de 2. Fabrication du sucre.<br />

l'enveloppe i<br />

3. Deux consonnes. — Début de Sébastien.<br />

5" Chaque solution doit être accompagnée 4. Initiales du peintre Lemaire. — Possessif<br />

en latin (pages roses).<br />

d'un droit de participation de 5 francs (man-<br />

5. Plantes. — Symbole chimique.<br />

dat, chèque ou chèque postal C.C. Paris<br />

6. Lac du Soudan.<br />

1685-08), et exceptionnellement timbres-poste,<br />

7. Troisième note de la gamme. — A fait<br />

ainsi que d'une feuille portant les nom. entendre un bruit sec<br />

prénom, adresse et le mode de règle- 8. Hideux — Rivière de Suisse. — Termiment<br />

utilisé pour l'envoi des 5 francs. naison d'innnitif.<br />

Les pseudonymes sont interdits. On peut em- 9. En marine, faire glisser.<br />

ployer les grilles du journal ou toute autre 10. Département. — Embarcation.<br />

grille et obligatoirement une grille par<br />

solution ( 1 ). On doit écrire les solutions à l'en-<br />

VERTICALEMENT<br />

cre, sans rature, et en lettres majuscules. Le<br />

1. Faux brave.<br />

récépissé des chèques postaux doit être joint<br />

2. Fleuve de France. — Impérial et Royal.<br />

a la solution.<br />

3. Diphtongue. — Trois lettres de chant. —<br />

La participation de 5 francs pour chaque Difficile à entamer.<br />

solution adressée permet de tèpartir entre les 4. Connu3. — Avec un T chacun l'attend.<br />

solutions exactes des sommes plus impor- 6. Sert à fabriquer des vernis. — Prend<br />

tantes :<br />

trop de place sur les routes.<br />

6" Adresser les envois à Paris Mots-Croi- 6. Du verbe sabler. — Qui n'est pas ecclésés,<br />

Service D. /.. 46. avenue Bosquet. Pasiastique.ns (T). Les envois peuvent être postés jus- 7. Indes anglaises. — Chirurgien Italien.<br />

qu'au vendredi soir. Les résultat} sont publiés<br />

8. Armature du<br />

corps, — Préposi-<br />

dans la quinzaine ;<br />

tion.<br />

7° Tout envoi non conforme aux règles DHE ® I 9. Marque l'ad-<br />

indiquées est considéré comme nul. Le seul<br />

miration. — Usages.<br />

— Quatre let-<br />

fait de participer an concours comporte l'actres<br />

de recoupage.<br />

ceptation du présent règlement.<br />

10. Obstruer.<br />

SEÊÊM BHI<br />

(1) Paris-Mots Croises peut fournir sur de- mwa LnaffiB mande de3 grilles au prix de 3 tr. la pochette<br />

de 60.<br />

§H BEHGBE<br />

n<br />

Le résultat du<br />

Concours N° 16<br />

Les gagnants du concours n° <strong>15</strong><br />

sera publié<br />

recevront, cette semaine, par man- B - MB HE<br />

dat-carte à domicile, la somme<br />

dans le N" du<br />

de 61 francs.<br />

Solution du N° <strong>15</strong> 22 <strong>septembre</strong>.<br />

Tous les concurrents gagnants à partir du N" 11 ainsi que ceux n'ayant<br />

qu'une seule faute recevront gratuitement, contre envoi d'une enveloppe<br />

timbrée à leur adresse, un bon de participation leur permettant<br />

de gagner jusqu'à TRENTE MILLE FRANCS au Sweepstake français<br />

devant se courir au début d'octobre.<br />

1<br />

ES pauvres maris hindous qui étaient si<br />

L tranquilles, les voilà bientôt aussi embarrassés<br />

que Panurge. Leurs femmes étaient<br />

soumises comme brebis, douces comme colombes,<br />

éternellement fidèles. Rien ne séparait<br />

les époux, la mort ne relevait pas de ses<br />

devoirs la veuve hindoue : depuis que les lois<br />

anglaises empêchaient qu'on la brûle vive,<br />

elle vivait éternellement solitaire et honteuse,<br />

réduite au rang de servante.<br />

Tout ce passé croule.<br />

Mme Patwardhan de Baroda vient de demander<br />

le divorce. Elle s'appuie sur une loi<br />

récemment promulguée qui permet la dissolution<br />

du mariage.<br />

Les Indes sont bouleversées. Il est vrai que<br />

ce n'est pas seulement une servitude féminine<br />

qui disparaît, mais un idéal spirituel. Il y<br />

avait quelque chose de beau dans ce lien<br />

éternel. Et le cas Patwardhan révolte d'autant<br />

plus les consciences, là-bas, que le mari de la<br />

divorcée était un yogi, un saint homme voué<br />

a la prière, qui négligeait, il est vrai, sa femme<br />

pour servir la jalouse sagesse ; mais qu'elle<br />

aurait dû à son tour servir et révérer d'autant<br />

plus si elle avait été fidèle aux traditions<br />

de sa race.<br />

Courrier des Etats-Unis.<br />

UNE CAPITALE CHAMPIGNON<br />

N inaugure solennellement ces jours-ci la<br />

_ nouvelle capitale de la Rhodésie britannique,<br />

Lusaka, vaste cité bâtie sur le territoire<br />

de la jungle. Il y a seulement quatre ans, les<br />

fauves fréquentaient le site ou maintenant<br />

s'érigent les maisons. La première pierre de<br />

Lusaka fut posée en 1931 ; aujourd'hui la ville<br />

compte vingt kilomètres de vastes avenues<br />

macadamisées, quinze kilomètres de lignes<br />

électriques et six kilomètres de conduites<br />

d'eau. Le choix de la nouvelle capitale réside<br />

dans cette simple raison que Livingstone était<br />

située trop au sud de la colonie. L'an dernier,<br />

au cours de son voyage en Afrique du Sud, le<br />

prince George — devenu duc de Kent —<br />

visita les fondations de cette cité de la<br />

jungle.<br />

Marseille-Libre.<br />

DÉCORATIONS FLORALES<br />

us fleurs font partie Intégrante de la déco-<br />

L ration des appartements. Il est impossible<br />

de se représenter une pièce agréable et vivante<br />

sans la beauté colorée de quelques bouquets.<br />

Mais les anciens mêlaient les fleurs et les par<br />

fums plus intimement encore que nous ne le<br />

faisons à l'existence de tous les jours.<br />

Cléopâtre faisait couvrir la salle où elle<br />

offrait un banquet de vingt à trente centimètres<br />

de pétales de roses et ses matelas ne<br />

connaissaient pas d'autre rembourrage.<br />

Néron recevait ses invités dans des pièces<br />

aux parquets semés de fleurs où l'on s'enfonçait<br />

jusqu'aux chevilles. Des vapeurs et des<br />

jets de parfum partaient du plafond et s'épandaient<br />

autour des dineurs, imprégnant leurs<br />

cheveux et leurs vêtements.<br />

The Reader's Digest.<br />

PROBLÈME<br />

N sait quels paradoxaux examens Edison<br />

O faisait passer aux jeunes ingénieurs qui<br />

lui demandaient une place dans ses entreprises,<br />

M. André Citroën s'amusait parfois à imiter<br />

le grand inventeur américain. Parmi les<br />

petits problèmes qu'il posa le plus souvent,<br />

celui-ci mérite une mention particulière :<br />

— Supposez, demandait le constructeur, supposez<br />

un lévrier idéal, doué d'une vitesse illimitée.<br />

On attache à la queue de ce chien une<br />

casserole. Le chien s'enfuit et entendant derrière<br />

lui le bruit de la casserole, augmente<br />

progressivement la rapidité de sa course pour<br />

y échapper. Quelle vitesse maxima atteindrat-il<br />

?<br />

Presque toujours, les candidats se perdaient<br />

dans les calculs les plus compliqués sans parvenir<br />

à trouver une solution satisfaisante. Finalement,<br />

M. Citroën leur donnait le mot de<br />

l'énigme :<br />

— La vitesse à laquelle devra atteindre le<br />

chien est de 340 mètres à la seconde, c'est-àdire<br />

la vitesse du son. Lorsque, en effet, le lévrier<br />

ira aussi vite que le son. il n'entendra<br />

plus la casserole, et par conséquent il s'arrêtera.<br />

La Dépêche de l'Est.<br />

PLANTES SAUVAGES<br />

E conseil exécutif du canton de Berne vient<br />

L d'édicter une ordonnance relative à la protection<br />

des plantes sauvages et de laquelle<br />

nous extrayons les principaux points suivants :<br />

ARTICLE PREMIER. — Il est interdit d'offrir<br />

en vente, d'acheter, de vendre, ainsi que de<br />

cueillir en grande quantité, enlever avec leurs<br />

racines et expédier les plantes sauvages claprès<br />

spécifiées :<br />

a) Les plantes alpines, des marais et aquatiques<br />

;<br />

b) Les plantes à oignon et à tubercule (en<br />

particulier les orchis) du Plateau et du Jura ;<br />

c) Les chatons de saule ;<br />

d) Toutes les espèces de plantes menacées<br />

dans leur habitat naturel...<br />

Tous les amis de la nature se réjouiront des<br />

mesures prises par le gouvernement. Il faut<br />

espérer que la cueillette inconsidérée des plantes<br />

sauvages, ornement de nos prés et de nos<br />

bois, cessera ou du moins diminuera dans de<br />

notables proportions. On connaît d'ailleurs le<br />

sort de ces gerbes ou de ces bouquets de fleurs<br />

qu'on jette très vite à la poubelle. Admirons<br />

les plantes dans leur habitat, aimons-les dana<br />

leur milieu naturel.<br />

Le Courrier de la Vallée.


**""""" I-E <strong>15</strong> SEPTEIYI&IvE 1035 ■■iiiiiiiiiiiiiijiiMiiiiiiiiiiiiuiiiiiu*itiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiintiiiiiiiiiiiiiiiii(iHuiiiii 13 »"M"ii"ii"iii"iiiiuiiiitiiMHiitHiiitiiniiiMiiiiiiiitiiiiiiiniiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiii niMiiiMiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

S(<br />

Suite de la page 5<br />

BONAPARTE<br />

Bonaparte, autre personnage de rêve<br />

fabule ux, passe hâtivement dans les rangs et<br />

laisse tomber sur ses légionnaires des paroles<br />

qui s'ajoutent aux mots les plus célèbres des<br />

Césars :<br />

— Soldats ! Songez que, du haut de<br />

ces Pyramides, quarante siècles vous regardent<br />

!<br />

Des cris de victoire répondent à cette<br />

phrase et les cinq divisions se forment en<br />

carrés, par échelon. Déjà les magnifiques<br />

Mameluks se lancent avec impétuosité<br />

contre notre centre formé par les divisions<br />

Desaix et Reynier, remparts de baïonnettes,<br />

d'où s'échappe bientôt un feu meurtrier.<br />

Malgré leoir héroïsme, les cavaliers, revenant<br />

à l'assaut sans cesse, ne parviennent pas jusqu'à<br />

portée de sabre. Les survivants, à la<br />

tête desquels se trouve Mourad-Bey, cherchent<br />

enfin à se retrancher dans un bois de<br />

palmiers. Ils en sont délogés par des tirailleurs<br />

et doivent fuir vers "la Haute-Egypte.<br />

Cependant les divisions'Bon et Menou se<br />

sont avancées vers le village retranché<br />

d'Embabeh, au pas de charge. Assaillies par<br />

des Mameluks qui n'attendent pas notre<br />

assaut, elles cernent l'ennemi qui refuse de<br />

se rendre et se laissse tuer sur place.<br />

Le champ de bataille est entièrement à<br />

nous. L armée reprend sa marche sans tirer<br />

un coup de fusil, jusqu'à Gizeh, ciu'elle<br />

atteint à la nuit. Elle avance, on se bat depuis<br />

dix-neuf heures.<br />

Mais quelle joie dans ce.Gizeh ! les riches<br />

habitants du Caire, rassurés par les paroles<br />

de paix que leur a fait transmettre aussitôt<br />

Bonaparte, apportent une quantité prodigieuse<br />

de vivres frais. La ripaille, après tant<br />

de privations.<br />

Puis, sur tous les cadavres de Mameluks,<br />

les vainqueurs ont trouvé des bourses remplies<br />

de pièces d'or. Les armes des morts, les<br />

harnachements de leurs chevaux constituent<br />

aussi un riche butin. Les incrustations d'or<br />

et de pierres précieuses leur donnent en effet<br />

une grande valeur.<br />

Enfin, autre grand motif de joie : jamais<br />

encore une victoire n a coûté aussi peu de<br />

pertes. On ne compte dans cette bataille que<br />

dix Français tués et trente blessés.<br />

Bonaparte, qui reçoit à Gizeh les notables<br />

du Caire, venus pour lui remettre les clefs<br />

de la ville, affirme que les Français veulent<br />

être amis du peuple égyptien et de la Porte<br />

Ottomane et se montreront en toutes occasions<br />

respectueux des usages et de la religion<br />

des habitants du pays.<br />

Trois jours après la bataille des Pyramides,<br />

le général Bonaparte, à la tête de ses<br />

troupes, entre solennellement au Caire.<br />

H. DE FELS.<br />

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHuiiiiiiiiiniiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiin<br />

E<br />

i<br />

NOTRE VOYAGE A BRUXELLES<br />

du 29 <strong>septembre</strong><br />

| Notre « Train-Radio » a remporté un immense succès I<br />

| Toutes les places disponibles pour ce voyage étant souscrites, nous avons dû<br />

| interrompre l'inscription des demandes. -<br />

E Mais nous organisons un second voyage dans les mêmes conditions (80 francs,<br />

| comprenant le voyage, les deux repas, le car pour la visite de Bruxelles et l'entrée à<br />

I l'Exposition) pour le 13 octobre. Les inscriptions seront closes le 24 <strong>septembre</strong>.<br />

| Les lecteurs qui n'ont pas été prévenus que leur inscription serait, à leur choix,<br />

| différée ou remboursée, participeront donc au premier voyage et recevront, avant le<br />

ï 22 <strong>septembre</strong>, leurs billets.<br />

Départ de Paris-Nord (voie <strong>15</strong>) : 6 h. 35.<br />

Arrivée à Bruxelles-Midi : 11 h. 7.<br />

HORAIRE<br />

Départ de Bruxelles-Midi : 18 h. 32.<br />

Arrivée à Paris-Nord ; 23 h. 50. t 1<br />

Un wagon-buffet-bar sera attelé au train aller et retour et où les voyageurs I<br />

pourront, à leurs frais, prendre le petit déjeuner du matin et des consommations variées, i<br />

PASSEPORTS<br />

Le passeport, pour la Belgique, n'est pas exigé. Mais il doit être remplacé par une I<br />

des pièces suivantes, au choix : \<br />

Carte d'identité officielle avec photographie oblitérée d'un sceau officiel ;<br />

Livret militaire avec photographie certifiée par l'autorité militaire ;<br />

Carte de service (avec photo) dont sont porteurs certains fonctionnaires ; 1<br />

Carte de surclassement des officiers de réserve. |<br />

En outre, seront également considérées comme suffisantes les pièces qui, se complé- i<br />

tant l'une l'autre, réunissent les conditions ou validité exigées. Exemple : carte d'abon- i<br />

nement de chemin de fer portant une photographie accompagnée d'une carte d'élec- Ë<br />

teur ou d'un livret militaire. I<br />

Les pièces suivantes ne sont pas admises : carte d'identité délivrée par la poste ; Ë<br />

livret de famille ; extrait d'acte de naissance ; feuille de contribution, etc.<br />

Les parents voyageant avec des enfants de moins de quinze ans devront produire, \<br />

pour ceux-ci, une pièce constatant leur parenté : livret de mariage, extrait d'acte de ï<br />

naissance, etc. Les étrangers doivent être munis d'un passeport. Ë<br />

NOUS CONSEILLONS à nos lecteurs qui ne possèdent pas de pièces d'identité Ë<br />

suffisantes de faire établir une cartî à leur nom, moyennant le prix de 2 fr. 90, en ï<br />

s'adressant « personnellement » à la Société des Chemins de fer belges, 14, rue du Ë<br />

4-Septembre, à Paris, qui établira séance tenante ladite carte sur le vu de pièces attes- \<br />

tant leurs noms, adresse et qualités. |<br />

CHANGE |<br />

Les voyageurs pourront se procurer de la monnaie belge soit au bureau de change Ë<br />

officiel dans l'Exposition, soit au restaurant du Centenaire, où les repas seront servis. Ë<br />

Au retour, le change en monnaie française pourra être fait au bureau spécial de la ï<br />

gare Bruxelles-Midi. I<br />

iniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiinii utiitiinHHÎ n HIIIUIIIIIIIIIIII immiiii muni: un iimmiiiiiiiiiïimiHniiiiiuiiiiHf<br />

llllllinillllllllllllllllllMIIIIIIIIlllllllllllMIMIIIIIIIIIIIIIItlIHIIIItlIllllllllll ' ^ *<br />

NOS CONSULTATIONS !'l<br />

ï VERBALES GRATUITES<br />

| Ces consultations sont réservées à nos leo<br />

I teurs ou abonnés qui se présentent 1<br />

1<br />

il<br />

I dans nos bureaux, 13, rue d'Enghien, Ë<br />

I Paris (10'), avec leur bande d'abonné- Ë<br />

E ment ou un bon de consultation dé- Ë<br />

: coupé dans un de nos numéros. i<br />

| Questions militaires. — Nos consultations ï<br />

i ont lieu tous les samedis, de 14 heures Ë<br />

| à <strong>15</strong> heures E<br />

i Questions juridiques. — Nos consultations Ë '<br />

s ont lieu tous les samedis de <strong>15</strong> heures à Ë I<br />

I 16 heures. \<br />

I Questions d'enseignement et orientation \ |<br />

E professionnelle. — Nos consultations S.|<br />

I ont lieu tous les jeudis de 17 heures à Ë : I<br />

I 18 heures. : I .<br />

I Prévoyance, hygiène sociale et assistance. \ . I<br />

i — Par consultations écrites exclusive- i 1<br />

Ë ment E<br />

Ë Les consultations n'ont pas lieu les veilles E I _<br />

DIMANCHE ILLUSTRÉ<br />

| de fêtes légales et {ours fériés. !_____ — _ _ — _ _ J<br />

riimMiiiiiiimiimtitiiiiMtiitiMi<br />

iiimiiiiiiiini iiiMiiiitiiiiiniiiiin<br />

Toute demande de changement d adresse<br />

doit être accompagnée de la dernière bande<br />

et de 1 franc en timbrés-poste.<br />

BON A DETACHER.<br />

Le Gérant : G. ETIENNS.<br />

MAURICE BERNARD, imp.. 18, rue d'Enghien, Parla.<br />

Suite de la page 4<br />

NUIT MALÉFIQUE !...<br />

A plat ventre, les mains collées au sol,<br />

John ne pense plus à s'enfuir.<br />

Le dialecte polynésien lui est familier et<br />

la voix de la reine fuse dans un ^ilencc<br />

absolu : il n'a pas perdu un mot. Un vieillard<br />

se lève alors et jette aux dieux quelques<br />

phrases sur un ton criard. Un violent frémissement<br />

secoue le corps du jeune homme,<br />

il vient enfin de comprendre le sens du sinistre<br />

rassemblement. Le village consulte les<br />

Tii, leur donne une heure pour se prononcer.<br />

Si, au bout de ce délai, ils n'ont pas fait<br />

connaître leur réponse, on interprétera leur<br />

silence comme une preuve de courroux et la<br />

Vahiné coupable envers eux se tuera sous les<br />

yeux de tous. La sentence rendue, le village<br />

entier s'accroupit en cercle, muet. Il ne reste<br />

plus qu'à laisser passer l'heure de grâce. Plus<br />

un son ne s'élève. Seul, le ressac chante au<br />

loin sur les récifs de corail.<br />

approuvé par<br />

l'Académie de Médecine<br />

VIN TONIQUE<br />

Apéritif - Digestif<br />

Fébrifuge<br />

Le temps coule. Quelques indigènes n'ont<br />

as résisté au sommeil. D'autres prêtent<br />

Foreille : il leur semble que la vague clapote<br />

plus fort sur la plage. Mais bientôt la longue<br />

attente lasse leur patience et leur tête<br />

retombe sur leur poitrine. Prostrée de tout<br />

son lonq sur le sol, à quoi songe Tanitoa<br />

Vahiné /<br />

Ubout 25 fr La 1/2 bout 14 fr.<br />

Maison FRÈRE<br />

19. Ru» Jacob, 19 - PARIS<br />

et toutes les bonnes pharmacies<br />

Les torches rougissent faiblement le socle d'où ils sont venus. Plus d'un soupire dt<br />

des Tii. Eux, le front dans l'ombre, grima- soulagement et se dit :<br />

cent, moqueurs. Il fait plus frais. L'aube se — Ma foi, on s'en tire à bon compte.<br />

hâte de l'autre côté du monde.<br />

Dès que John avait compris ce qui mena-<br />

* Et tout à coup, le ciel s'embrase derrière çait la Vahiné, il avait regagné le Valencia<br />

les Tii. Des flammes violettes sortent du dare-dare et alerté tout le bord. Au capi-<br />

corps du dieu femelle, une nuée safran illutaine, la situation parut fort sombre. Tanimine<br />

le mâle. Tous les indigènes qui ne se toa morte, le crime consommé, les fanatiques<br />

sont pas jetés la face contre terre restent s'en prendraient peut-être à ses matelots. Les<br />

figés de terreur devant l'auréole fulgurante temps du cannibalisme n'étaient pas si loin-<br />

qui nimbe les mastodontes.<br />

tains. Et l'île avait été d'un calme suspect<br />

Les deux feux s'élancent l'un vers l'autre, toute la journée. Mais que tenter, à quinze<br />

se joignent, se fondent ; cela fait une lueur contre cent cinquante ?<br />

malsaine, effrayante, échappée des trous in- On tint conseil. C'est alors que John avait<br />

fernaux. A cette clarté, les assistants ont l'air eu l'inspiration merveilleuse de faire le dieu.<br />

de larves pâles se traînant sur un sol nécrosé — Je me posterai derrière les Tii, à che-<br />

et les dieux, grossis, déformés, prennent une val sur les épaules de Garric qui est si<br />

vie fantastique.<br />

grand. Ces gens - là sont dans un tel état<br />

Te! un arbre foudroyé, le village entier d'exaltation (d'ailleurs, ils ont dû boire),<br />

chancelle. Des femmes trépignent en hurlant; u'ils croiront entendre la réponse de l'au-<br />

elles augmentent le désordre. Des enfants elà.<br />

fuient dans la direction des paillotes, comme Après un bref débat, le capitaine se laissa<br />

si les dieux allaient se lever pour les pour- convaincre : c'était une chance — la seule !<br />

suivre sur leurs gros pieds qui n'ont jamais à courir. On partit à la nage ; sur la plage,<br />

touché terre. Mais les hommes sont restés les points rougeoyants des torches signa-<br />

assis, cloués sur .place, et l'éventail sulfulaient la position des indigènes, pour la plureux<br />

et violacé qui se déploie derrière les Tii part assoupis par la veillée. On rampa en<br />

se reflète dans leurs yeux béants. Ils n'osent demi-cercle vers eux ; puis le capitaine et<br />

bouger de crainte d accroître le courroux des cinq hommes s'arrêtèrent, et John, le calfat<br />

dieux.<br />

Garric et le « coq », mince et fluet, se cou-<br />

Un crépitement sort du ventre de ceux-ci. lèrent dans les hautes herbes. Le « coq », le<br />

Les Tii s éveillent.<br />

plus exposé des trois, arriva à deux doigts<br />

— O Manihi ! O Varaé ! crie une femme. des indigènes ; il se blottit contre un Tii et<br />

Sa supplication s achève en râle ; le vent<br />

n'alluma son feu jaune qu'au moment où il<br />

rabat des fumées âcres qui suffoquent les<br />

entendit crépiter le feu violet; John, lui,<br />

indigènes.<br />

juché sur Garric, arrivait au niveau des<br />

oreilles rugueuses de l'autre Tii. Les cla-<br />

Alors une voix irréelle tombe de la grosse<br />

meurs des indigènes lui apprirent que la<br />

Tii, coule le long de ses géantes épaules jus- flambée magique faisait son effet et que son<br />

qu'à ses genoux cagneux, s infiltre dans les tour d'action approchait. Alors, au moment<br />

oreilles de tous ceux qui, prosternés, igno- de lancer les mots très simples qui passerent<br />

s'ils doivent fuir ou rester.<br />

raient pour la réponse des dieux, une peur<br />

— Tahiti...<br />

sans nom étrangla son gosier. Voilà pour-<br />

Un long soupir de nostalgie ruisselle des quoi il en sortit ce timbre inhumain, bizarre,<br />

flancs de la statue. Autour d'elle la gloire que le capitaine ne reconnut pas et qui<br />

pourpre s'atténue. Seule, une buée mauve convainquit la foule d'une intervention<br />

s attarde, comme un halo d'outre-tombe, der- inouïe.<br />

rière la silhouette trapue. Un dernier éclair — Tout va bien, fistot, chuchota le calfat<br />

safran fait pointer les oreilles du mâle. Et en désarmant son revolver. Il ne manquait<br />

puis, tout s'éteint, tout s'apaise. Mais quand pas d'hommes résolus, sur le plateau, ce soir-<br />

meurt le dernier reflet, une galopœde ébranle là, à empêcher le meurtre d'une femme et à<br />

le sol.<br />

vendre chèrement leur vie.<br />

— Les Tii ont parlé... Les Tii vont peut- Le lendemain, le déménagement des Tii<br />

être nous punir!...<br />

s'opéra sans aucun incident. Les naturels,<br />

Les indigènes se débandent en masses souriants, rôdèrent bien dans les palmiers,<br />

confuses. Ils avaient méconnu les désirs des mais ils n'approchèrent pas. Une fois les<br />

dieux. Les dieux préfèrent Tahiti, la douce deux mastodontes hissés, non sans peine, à<br />

la belle, la Perle du Tropique, à l'insigni- bord du Valencia, on déferla les voiles. Par<br />

fiante Raevavae. Qui osera s'y opposer " bon vent, la goélette vira, ouvrit ses ailes,<br />

Qu'importe même le ressentiment des aïeux ? s'élança. Alors le capitaine Higgins appela<br />

Personne ne retiendra les Tii.<br />

son fils auprès de lui sur la passerelle.<br />

Des femmes trébuchent dans les lianes<br />

•— Regarde, lui dit-il.<br />

des hommes croient avoir affaire à des enne- Les indigènes, en cortège, venaient vers<br />

mis inconnus, ils entrent en lutte avec des la plage au son des guitares. A mesure que<br />

arbres ; la panique règne. Seule, Tanitoa le bateau s'éloignait, ils entraient dans la<br />

Vahiné fuit droit devant elle, portée par sa mer, quelques-uns jusqu'à mi-corps, comme<br />

joie. Elle ne mourra pas, puisque les grosses s'ils voulaient l'escorter. Ils jetaient des guir-<br />

masses de pierre ont fait connaître leur landes de fleurs dans l'eau et leurs chants<br />

désir.<br />

d'allégresse s'élevaient dans le ciel bleu. Au<br />

Sur le plateau, les Tii ricanent. Ils se piemier rang de la foule se tenait Tanitoa<br />

croient seuls.<br />

Vahiné.<br />

Pourtant, derrière eux, il y a un espace C'était la reine de Raevavae et son peuple<br />

d'herbes foulées, et, sur le sol, deux petits qui souhaitaient bon voyage aux Tii !<br />

cylindres fumants, plus qu'à demi -consumés :<br />

LUCIEN MARVIEL.<br />

des enveloppes de feux de Bengale.<br />

— Ramasse-les, ]ohn, fait une voix<br />

**1M<br />

sourde.<br />

— Sont-ils tous partis 1<br />

— Oui, tous.<br />

— Bien. On file.<br />

DIMANCHE ILLUSTRÉ<br />

Alors, des ombres se dressent de la brousse<br />

où elles se tenaient tapies. Il y a là six<br />

blancs, revolver au poing : une partie de<br />

l'équipage du Valencia. On se rejoint.<br />

<strong>15</strong> SEPTEMBRE 1935<br />

BON<br />

— Fameux ! apprécie le « coq » briève<br />

ment ; il n'y a que ce maudit feu jaune qui ne<br />

voulait plus s'allumer. J'ai cm que tout<br />

allait rater par sa faute.<br />

— Bien joué quand même, fait la voix<br />

sèche du capitaine Higgins.<br />

Sans mot dire, en se courbant au ras des<br />

buissons, ils regagnent tous à la hâte la m«t<br />

à joindre à toute demande<br />

pour une consultation gratuite<br />

ou une réponse<br />

dans la page<br />

Je voudrais bien savoir


MALTE, BASE NAVALE ANGLAISE<br />

Le gouvernement anglais a décidé d'envoyer à Malte plusieurs'navires de<br />

guerre. Voici un aspect d'une des forteresses construites en vue de protéger<br />

la grande base navale britannique, dont la densité de population — 752<br />

habitants par kilomètre carré — est la plus forte du monde. Située en<br />

Méditerranée, au sud de la Sicile, l'île est une importante place fortifiée.<br />

U N<br />

LES AÉROPORTS FLOTTANTS<br />

Les centres de navigation aérienne sont pour' la plupart assez<br />

éloignés des grandes métropoles. M. Lëroi-Pelletier, de Détroit<br />

(Etats-Unis), a réalisé un intéressant projet concernant les villes<br />

proches d'une rivière. L'aéroport prévu pour Chicago, dont voici le<br />

plan, permettra des atterrissages, même lorsque l'eau sera gelée.<br />

AMUSANT CONCOURS<br />

A LA RECHERCHE DES VEDETTES<br />

G. CARPENTIER<br />

L. DAUDET<br />

ALFRED SAVOIR<br />

Illustration N° 5<br />

MAURRAS<br />

MISTINGUETT<br />

P. LAVAL<br />

( 6 mo série)<br />

Chaque illustration publiée dans ce nos bureaux seront annulées, et les envois.<br />

concours comporte des. paroles prononcées $par lettres recommandées seront refusés.<br />

par des personnages qui y sont dessinés ou<br />

des inscriptions. C'est à l'aide de ces pa-<br />

EX-iEQUO<br />

roles ou de ces .^inscriptions que le lecteur Afin de départager les ex-sequo, chaque<br />

devra composer fe nom qu'il s'agit de devi- concurrent est tenu de répondre à une quesner<br />

en le choisissant dans la liste figurant tion accessoire qui, pour cette sixième série,<br />

sous chaque illustration. Ainsi, dans une est la suivante :<br />

image précédente, on pouvait former le mot<br />

« Chautemps » avec les mots « Chaud » Combien sera-t-ll enregistré de naissances:<br />

et « Tant ».<br />

1° de sexe masculin ; 2° de sexe féminin,<br />

dans les deux premières décades d'octobre,<br />

REGLEMENT<br />

dans les vingt arrondissements de Paris ?<br />

A titre d'indication, 11 a été enregistré,<br />

dans les mêmes décades, en 1934, dans les<br />

vingt arrondissements de Paris, 1.781 naissances<br />

des deux sexes.<br />

La sixième série de ce concours paraîtra<br />

dans les numéros des 1", 8, <strong>15</strong>, 22 et 29 <strong>septembre</strong>.<br />

Elle comportera un classement par<br />

points, chaque solution juste bénéficiant d'un<br />

point.<br />

Les lecteurs seront classés par nombre<br />

de points obtenus dans la totalisation de<br />

toutes les illustrations de la sérié. Les solutions<br />

de la série entière du mois devront<br />

être mises à la poste, en bloc et sous la<br />

même enveloppe, seulement à partir du<br />

<strong>dimanche</strong> 29 <strong>septembre</strong> et jusqu'au 6 octobre<br />

au plus tard, pour Paris et les départements<br />

; jusqu'au 12 octobre pour les pay3<br />

éloignés et la Corse, l'Algérie, la Tunisie<br />

et le Maroc. A chaque envoi devront être<br />

joints trois des bons de concours publiés à<br />

cet effet dans Dimanche-Illustré. Les réponses<br />

qui seront déposées à la main dans<br />

PRIX<br />

Pour cette série, il sera décerné lej prix<br />

suivants :<br />

1 er prix : 1.000 fr. en espèces<br />

2« — 600 «r. — .<br />

3' — 400 fr. —<br />

5 prix de 400 fr. en marchandises<br />

10 — 300 fr. —<br />

<strong>15</strong> — 200 fr. —<br />

20 — 100 fr. —<br />

Soit, au total, 2.000 francs dé prix en espèces<br />

et 10.000 francs de prix valeur en marchandises.<br />

« - -<br />

Illustration N° 6<br />

rm?>S orff tti/E. il F»<br />

SACHA GUITRY<br />

MARCEL THIL<br />

SCHERENS<br />

C. SOREL<br />

LYS GAUTY<br />

COLETTE

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