Bibliothèque / Bibliotheek - Centre for Historical Research and ...
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<strong>Bibliotheek</strong> / <strong>Bibliothèque</strong><br />
een boodschap (de ‘heteronome’ invulling<br />
van het begrip literatuur) en literatuur<br />
als een eigen, autonome taalcreatie (de<br />
‘autonome’ invulling van het begrip<br />
literatuur). Tot slot wordt hier de weg<br />
geba<strong>and</strong> naar een meer omvattende,<br />
doelbewust polyfone benadering van<br />
de literatuur tijdens het interbellum, in<br />
haar relatie tot ideologie en politiek. Het<br />
blijft afwachten in hoe verre dit team van<br />
onderzoekers die gigan tische ambitie ten<br />
volle zal waarmaken.<br />
VII. Histoire coloniale /<br />
Koloniale geschiedenis<br />
Dirk De Geest<br />
michel dumoulin<br />
«Léopold II. Un roi génocidaire ?»<br />
Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2006, 122 p.<br />
Au printemps 2004, la RTBF et la VRT<br />
diffusaient à quelques jours d’intervalle<br />
un film du réalisateur Peter Bate intitulé<br />
Le roi blanc, le caoutchouc rouge et la mort<br />
noire. Ce documentaire produit par la BBC<br />
et plusieurs autres télévisions européennes<br />
dont les deux gr<strong>and</strong>es chaînes publiques<br />
belges, relança la polémique sur les exactions<br />
commises au Congo sous l’administration<br />
de Léopold II. Faits d’époque,<br />
dérives sanglantes du système ou tout<br />
simplement erreur d’appréciation, le débat<br />
fit rage et provoqua de multiples réactions<br />
dans les médias. La famille royale réagit<br />
vivement aux thèses défendues par le film<br />
qu’elle qualifia d’outrancières à son égard.<br />
Le communiqué diffusé par les services<br />
du Palais dressa l’image d’un “pamphlet<br />
scan daleux émaillé d’erreurs historiques<br />
qui jettent le discrédit sur notre deuxième<br />
roi mais aussi sur la Belgique dans son<br />
ensem ble”. Louis Michel, alors ministre<br />
des Affai res étrangères, se dit également<br />
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“atterré” par le contenu du documentaire.<br />
“Il y a quelque chose de troublant dans la<br />
ma nière dont ce film entend présenter une<br />
image négationniste de notre pays alors<br />
que nous sommes probablement, de toutes<br />
les anciennes nations coloniales, celle qui a<br />
accepté de la manière la plus transparente<br />
de faire la lumière, sans concessions ni<br />
ta bous, sur son passé africain”. Enfin, le<br />
mi lieu associatif des anciens coloniaux a<br />
<strong>for</strong> te ment exprimé son mécontentement<br />
au travers d’une abondante correspondance<br />
adressée tant aux responsables<br />
des chaînes qu’aux hommes politiques<br />
con cernés.<br />
Ce qui ébranla la sensibilité de chacun des<br />
détracteurs du film, c’est avant tout la mise<br />
en scène opérée par Peter Bate. Inscrit dans<br />
la droite ligne des critiques anglosaxonnes<br />
à l’égard du régime colonial belge depuis la<br />
fin du 19 e siècle, le film semble manquer<br />
de sérieux et de base solide à son réquisitoire.<br />
En outre, le scénario fait référence<br />
plusieurs fois à l’ouvrage publié par Adam<br />
Hoschild en 1996 pour qui le roi Léopold<br />
II occupe une place de choix aux côtés de<br />
gr<strong>and</strong>s dictateurs tels que Staline, Hitler ou<br />
Pol Pot. L’écrivain britannique main tient<br />
notamment que les exactions commi ses<br />
sous le règne de Léopold II auraient réduit<br />
la population de l’État indépendant du<br />
Congo de moitié en près de quarante ans.<br />
Mis en cause en Angleterre et aux États<br />
Unis au début du 20 e siècle, le sys tème<br />
appliqué par le souverain belge dans ses<br />
territoires africains fit l’objet de plu sieurs<br />
commissions qui amenèrent finale ment à<br />
la cession du Congo à la Belgique en 1908.<br />
Un siècle après la fin du règne de Léopold<br />
II et près de 50 ans après l’indépendance<br />
de l’ancienne colonie belge, la question