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8 3IACHIN<strong>ES</strong> A VAPEUR<br />
fières d'appliquer la force du cheval ; cet animal<br />
ne fournit pas la même quantité d'action<br />
employé à tourner dans un manége , attelé à<br />
une voiture chargée sur son dos, allant au pas<br />
ou au trot; et quand on assigne une valeur à<br />
sa force, il faut énoncer soigneusement à laquelle<br />
de ces diverses manières d'agir on la rapporte :c'est<br />
ce que n'ont pas toujours fait les mécaniciens<br />
qui ont tenté de résoudre le problème.-<br />
(r6). Le travail du cheval dans un manége est ce-lui<br />
auquel il paraît le plus convenable de rapporter<br />
l'effet des machines à feu; M. Navier, en combinant<br />
ensemble les résultats les plus dignes de confiance,<br />
a trouvé qu'on pouvait représenter la puis-sance<br />
mécanique d'un cheval attelé à un manége,<br />
marchant au pas, et. travaillant huit heures sur<br />
vingt-quatre, par l'élévation , dans une seconde<br />
de temps, d'un poids de 4o kilogrammes à r<br />
mètre de hauteur; cette quantité d'action, évaluée<br />
pour la durée d'une seconde, étant rapportée.<br />
à la durée -de-huit,heures , ou 28800", c'estàdire<br />
à la journée u cheval, donne un poids de.<br />
1166400 kilogrammes élevés à un mètre de hauteur:<br />
c'est ce qu'on appelle la quantité journalière<br />
d'action du cheval attelé à un manége.:.( Voyez<br />
le I er vol. de Arch. hydraul. de Belidoredition<br />
de Navier, page 596.).<br />
(17). La conséquence de tout ce qui précède<br />
est que ce type de mesure de/force désigné. par<br />
la dénomination vague de cheval, n'ayant point<br />
de fixation, soit légale, soit généralement convenue,<br />
devrait être exactement déterminé, défini<br />
dans les transactions entre les vendeurs et les<br />
acquéreurs de machines à feu : cette précaution<br />
n'a point été prise dans les traités passés entre<br />
DU GROS-CAILLOU. 9<br />
MM. Edwards et Lecour, , et j'aurais voulu, au<br />
moins, trouver dans les pièces et renseignemens<br />
qui m'ont été fournis à l'occasion de mon expertise,<br />
quelque détermination sur laquelle ils fussent<br />
d'accord tous deux, et dont l'emploi, dans<br />
la discussion de leur affaire particulière, ne serait,<br />
par conséquent, sujette à aucune difficulté; mais<br />
en parcourant ces pièces , j'ai trouvé, à mon<br />
grand étonnement, que cette base fondamentale<br />
de calcul, appelée cheval, y est, ainsi que le lecteur<br />
en a été prévenu ci-dessus, prise tantôt<br />
avec une valeur, tantôt avec une autre.<br />
(i8). M. Edwards a désiré que ses inventions<br />
fussent connues et appréciées par la Société d'encouragement<br />
de Paris , qui s'en est fait rendre<br />
compte par ceux de ses membres dont les connaissances<br />
en mécanique inspirent le plus de<br />
confiance; il a dû leur faire part des bases de calcul<br />
d'après lesquelles il évaluait la force de ses<br />
machines à vapeur, car on lit dans un extrait<br />
du Bulletin:de la Société, du mois de juin 1818,<br />
imprimé séparément et joint aux documens qui<br />
m'ont été remis , les paroles suivantes : « M. Edwards<br />
entend par fbrce d'un cheval celle qui<br />
donnerait à une masse de 15o livres ( avoir du<br />
poids ) la vitesseEde 220 -pieds anglais par<br />
minute. »<br />
Je remarque que 156 livres élevées à 220 pieds<br />
pendant une minute, équivalant à 220 fois I 5o livres<br />
ou 33000 livres élevées à un pied pendant<br />
le même temps, c'est l'évaluation anglaise, qu'on<br />
appelle routinière et qu'on trouve citée dans<br />
l'Encyclopédie britannique, à.l'article Steanz-engine<br />
, dont l'auteur est le célèbre Watt, article<br />
qui a été réimprimé dans le illechanical philoso-<br />
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