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SUR L<strong>ES</strong> ROU<strong>ES</strong> -<br />
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convenable de mettre les 'extrémités g h' des<br />
liteaux dans le prolongement des jours du coursier,<br />
et de les terminer par des portions arrondies,<br />
pour éviter la contraction. Quelques essais<br />
faits ultérieurement nous ont effectivement appris<br />
que, par ces<br />
dispositions très-simples , on<br />
atteignait avec avantage le but proposé, l'eau<br />
sortant du réservoir en nappe très-régulière, et<br />
présentant en profil une ligne droite parallèle<br />
au fond du coursier. Ainsi 'donc il ne faudra<br />
jamais manquer d'adopter ces dispositions dans<br />
la pratique, si Von tient à éviter les inconvéniens<br />
que présentent les vannes inclinées.<br />
19.. Au surplus, ne pouvant disposer que peur<br />
peu de temps du ruisseau où la roue- était placée,<br />
parce qu'il n'était alimenté que par l'eau qui<br />
s'échappait accidentellement d'une construction<br />
hydraulique faite dans la partie supérieure, on<br />
se contenta d'avoir apporté un remède prompt à<br />
un inconvénient. qui paraissait d'abord très-grave ;<br />
et sans s'arrêter pour le moment à chercher des<br />
moyens plus convenables de disposer la vanne<br />
de retenue, on entreprit de suite les expériences<br />
nécessaires pour évaluer, les quantités d'action<br />
fournies par la roue, objet essentiel des recherches<br />
qu'on avait en vue ; on remit d'ailleurs à<br />
une autre époque les expériences, qui pouvaient<br />
servir à déterminer rigoureusement les effets de<br />
l'appareil dont on se servait, c'est-à-dire la perte<br />
de vitesse qui en résulterait pour l'eau à l'endroit<br />
où elle agit sur la roue.<br />
20. On sait que pour estimer la quantité d'action<br />
fournie par une roue<br />
hydraulique, le moyen<br />
le plus simple est de lui faire élever un poids à<br />
ficelle passant sur une<br />
l'aide d'une corde ou<br />
'HYDRAULIQU<strong>ES</strong>. 469<br />
poulie et s'enroulant, par son autre extrémité,<br />
sur l'arbre de la roue; cette quantité d'action a<br />
en effet pour valeur le produit du poids soulevé,<br />
augmenté des résistances passives, par la hauteur<br />
à laquelle il a été élevé dans l'unité de temps.<br />
L'élévation de la poulie au-dessus de la roue<br />
était d'environ 8 mètres; cette poulie elle-même<br />
avait 9 centimètres de diamètre, et se trouvait<br />
placée à-peu-près verticalement au - dessus de<br />
l'arbre de la roue, sur lequel s'enroulait la ficelle,<br />
qui avait 2 ou 5 millimètres de diamètre. Le<br />
poids était reçu dans un petit sac de toile qu'on<br />
avait pesé préalablement.<br />
La première chose faire était d'évaluer approximativement<br />
la résistance due à l'air et à la<br />
roideur de la ficelle ,- ainsi qu'au frottement 'des<br />
tourillons, pour les différentes vitesses dé la roue :<br />
en conséquence, on boucha hermétiquement la<br />
vanne, et après avoir placé successivement différens<br />
poids dans le sac, on élevait celui-ci à la<br />
plus grande hauteur possible, en enroulant la<br />
ficelle autour de l'arbre de la roue, de manière<br />
que le poids, en descendant, faisait tourner cette<br />
roue dans le même sens que lorsqu'elle était<br />
mue simplement par On laissait ensuite<br />
faire dix tours entiers à la roue avant de compter,<br />
afin qu'elle eût à-peu-près acquis un mouvement<br />
sous l'action du poids; le commencement<br />
et la fin de chaque tour étaient trèsexactement<br />
indiqués par une aiguille fixée au<br />
tourillon de l'arbre.<br />
Cela posé, on comptait à plusieurs reprises le<br />
temps employé par-la roue pour décrire exactement<br />
un certain nombre de tours, qui a été généralement<br />
de 20 ou 25. On s'est ainsi formé.