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320 ANALYSES moniaqueen excès, tout le mercure se précipite à l'état de sulfure: J'ai rendu ensuite la liqueur acide par l'acide hydrochlorique, et je l'ai chauffée pour chasser l'hydrogène sulfuré; j'ai recueilli le sulfure de sélénium qui s'est .déposé, je l'ai dissous dans l'eau régale, et j'ai mêlé la dissolution à la liqueur de laquelle le sulfure s'était précipité; enfin j'ai réduit le sélénium par le sulfite d'ammoniaque. Outre ces minéraux, il y en a d'autres qui contiennent du sélénium, du plomb, du cuivre et beaucoup d'argent; mais je n'ai pas eu des échantillons assez purs pour en faire l'analyse. 57. Sur la composition des minerais de PLOMB PHOSPHATÉ et ARSÉNIATE; par M. Waler. Klaproth a trouvé de l'acide muriatique dans toutes les variétés de plomb phosphaté et arséniate qu'il a analysées. J'en ai examiné un grand nombre, dans lesquelles j'ai aussi toujours rencontré cet acide. L'épreuve en est facile à faire au chalumeau : il suffit d'introduire un petit morceau de minéral dans un bouton de sel de phos- phore,. et de fondre de nouveau; l'acide se dégage immédiatement avec bouillonnement, et se fait reconnaître par son odeur ; si on y ajoute un peu d'oxide de cuivre, la flamme se colore très- 1 fortement en bleu. J'ai analysé le plomb phosphaté vert de Schop. pau, une autre variété blanche provenant du Cabinet de Berlin, et le plomb arséniate de Johan- Georgenstadt. Pour cela, j'ai fait dissoudre une portion du minéral dans l'acide nitrique pur, et j'ai précipité l'acide inuriatique par le nitrate d'argent: puis j'en ai dissous une autre portion ; j'ai précipité la dissolution par l'ammoniaque, et DE SUBSTANCES MINÉRALES. 321 j'y ai ajouté ensuite de l'hydrosulfate d'ammoniaque en excès; j'ai recueilli le dépôt, et j'y ai recherché le plomb et le fer ; j'ai ensuite sursaturé la liqueur d'acide muriatique , tout l'arséniate s'est précipité à l'état d'orpiment, que j'ai décomposé par l'eau régale pour doser le soufre, et j'ai déterminé le poids de l'arsenic par différence. Ayant foxide de plomb, l'acide muriatique et l'acide arséniaque , la perte donne l'acide phosphorique. J'ai eu les résultats suivans Schoppau. blanc. Georgenstadt. Oxide de plomb.. . 0,82287-0,8155-0,7559 . Acide phosphorique.. 0,15727-0,1416-0,0132 Acide arsénique 0,0000o-0,0230-0,2120 Acide muriatique . 0,01986-0,0199-0,0189 Il résulte de ces analyses que les minéraux que l'on comprend sous les noms de plomb vert et de plomb brun, sont composés de j atome de chlorure de plomb uni à 3 atomes de sous-phosphate ou de sous-arséniate de plomb PA qui se suppléent.réciproquement en toutes sortes de proportions. On peut exprimer la composition de ces minéraux par la formule Pb Cie -F- A', dans laquelle A signifie l'acide phosphorique ,ou l'acide arsénique, ou un mélange des deux. 57. SÉLE NIURE D'ARGENT à Tasco (Mexique); par MM. André del Rio et Mendez. ( An. de ch., t. 29, P. 147-) Nous avons trouvé, en 1823, parmi les minéraux de Tasco, du biséliniure d'argent en petites tables hexagonales, ayant les bords et les angles arrondis, comme si elles avaient été fondues, elles étaient d'un gris de plomb et très-ductiles. Tome XII, 2e. livr. 2F

ANALYSES 58. Note sur l'existence de l'IODE dans le règne minéral; par M. Vauquelin. (An. de ch., t. 29 , p. 99.) Le minéral dans lequel j'ai découvert l'iode vient des environs de Mexico; il a été apporté à Paris par M. Joseph Tabary. Ce Minéral est blanchâtre : sa cassure est lamelleuse, d'un vert jaunâtre ; il présente quelques parties noires et de l'argent métallique. Lorsqu'on le traite par l'acide nitrique, il y a effervescence, et le liquide tient en suspension deux substances différentes, et quel'on peut aisément séparer, l'une légère et brune, et l'autre pesante et jaunâtre. La substance légère contient du soufre, du sulfure de plomb et de l'oxide de fer. La substance pesante se fond aisément au chalumeau en répandant une flamme purpurine ; au bout d'un certain temps, il paraît un globule d'argent au milieu d'une matière fondue, et les bords du charbon sont enduits d'une poudre jaune. Traitée par l'acide muriatique bouillant, elle se colore en brun; il se développe une belle vapeur violette qui a l'odeur du chlore. La liqueur colore en bleu la dissolution d'amidon. Si l'on fait bouillir le résidu avec de l'alcool, celui-ci se colore d'une manière intense, et forme aussi une combinaison bleue avec l'amidon. La dissolution muriatique donne de l'iode à la distillation. 5g du minéral ont été fondus avec 2g. de potasse caustique, puis délayés dans l'eau. La lessive alcaline, saturée d'acide nitrique , devenait bleue par l'addition de l'amidon et de quelques gouttes de chlore, précipitait en brun noirâtre DE SUBSTANCES MINÉRALES. 523 par l'acide nitreux, et en rouge par le nitrate de mercure. Le résidu insoluble était d'un jaune sale .: traité par l'acide nitrique, il se dissolvait en partie. avec effervescence : il restait une substance jaunâtre, ressemblant au -chlorure d'argent, et qui était de l'iodure. Ayant saturé d'acide sulfurique la liqueur alcaline dont il a été parlé plus haut, on l'a évaporée à siccité, et on a traité le résidu par l'alcool à 3o°; on a chassé ensuite l'alcool, et l'eaumère, abandonnée à une évaporation spontanée, a fourni des prismes carés, qui avaient toutes les propriétés de Phydriodate de potasse. On devra donc désormais regarder l'iode comme un des élémens des minéraux. Il entre pour environ oo 8 dans celui du Mexique. Dans ce minéral il paraît que l'iode est combiné avec de l'argent, et qu'il contient en outre un mélange de sulfure de plomb, d'argent natif et de chaux carbonatée. L'ammoniaque en enlève une certaine quantité d'iodure d'argent. 59. Analyse d'un ALLIAGE D'OR ET DE RFIODIUM de la maison de départ de Mexico; par M. André del Rio, professeur au collége des mines, et Membre de l'Institut de Mexico. (An. de ch., t. 29,p. 137.) Cet alliage contient des proportions de rhodium très-variables; la moyenne est o,34. Il se dissout bien dans l'eau régale. L'éther précipite les deux métaux de la dissolution; en neutralisant celle- ci par l'ammoniaque, l'or s'en précipite à l'état d'aurure pur ; l'or en est aussi précipité sans mélange de rhodium par le proto- 2 I .

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moniaqueen excès, tout le mercure se précipite<br />

à l'état de sulfure: J'ai rendu ensuite la liqueur<br />

acide par l'acide hydrochlorique, et je l'ai chauffée<br />

pour chasser l'hydrogène sulfuré; j'ai recueilli<br />

le sulfure de sélénium qui s'est .déposé, je<br />

l'ai dissous dans l'eau régale, et j'ai mêlé la dissolution<br />

à la liqueur de laquelle le sulfure s'était<br />

précipité; enfin j'ai réduit le sélénium par le sulfite<br />

d'ammoniaque.<br />

Outre ces minéraux, il y en a d'autres qui contiennent<br />

du sélénium, du plomb, du cuivre et<br />

beaucoup d'argent; mais je n'ai pas eu des échantillons<br />

assez purs pour en faire l'analyse.<br />

57. Sur la composition des minerais<br />

de PLOMB<br />

PHOSPHATÉ et ARSÉNIATE; par M. Waler.<br />

Klaproth a trouvé de l'acide muriatique dans<br />

toutes les variétés de plomb phosphaté et arséniate<br />

qu'il a analysées. J'en ai examiné un grand<br />

nombre, dans lesquelles j'ai aussi toujours rencontré<br />

cet acide. L'épreuve en est facile à faire au<br />

chalumeau : il suffit d'introduire un petit morceau<br />

de minéral dans un bouton de sel de phos-<br />

phore,. et de fondre de nouveau; l'acide se dégage<br />

immédiatement avec bouillonnement, et se<br />

fait reconnaître par son odeur ; si on y ajoute un<br />

peu d'oxide de cuivre, la flamme se colore très-<br />

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fortement en bleu.<br />

J'ai analysé le plomb phosphaté vert de Schop.<br />

pau, une autre variété blanche provenant du Cabinet<br />

de Berlin, et le plomb arséniate de Johan-<br />

Georgenstadt. Pour cela, j'ai fait dissoudre une<br />

portion du minéral dans l'acide nitrique pur, et<br />

j'ai précipité l'acide inuriatique par le nitrate<br />

d'argent: puis j'en ai dissous une autre portion ;<br />

j'ai précipité la dissolution par l'ammoniaque, et<br />

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j'y ai ajouté ensuite de l'hydrosulfate d'ammoniaque<br />

en excès; j'ai recueilli le dépôt, et j'y ai<br />

recherché le plomb et le fer ; j'ai ensuite sursaturé<br />

la liqueur d'acide muriatique , tout l'arséniate<br />

s'est précipité à l'état d'orpiment, que j'ai<br />

décomposé par l'eau régale pour doser le soufre,<br />

et j'ai déterminé le poids de l'arsenic par différence.<br />

Ayant foxide de plomb, l'acide muriatique<br />

et l'acide arséniaque , la perte donne l'acide<br />

phosphorique. J'ai eu les résultats suivans<br />

Schoppau. blanc. Georgenstadt.<br />

Oxide de plomb.. . 0,82287-0,8155-0,7559 .<br />

Acide phosphorique.. 0,15727-0,1416-0,0132<br />

Acide arsénique 0,0000o-0,0230-0,2120<br />

Acide muriatique . 0,01986-0,0199-0,0189<br />

Il résulte de ces analyses que les minéraux<br />

que l'on comprend sous les noms de plomb vert<br />

et de plomb brun, sont composés de j atome de<br />

chlorure de plomb uni à 3 atomes de sous-phosphate<br />

ou de sous-arséniate de plomb PA qui<br />

se suppléent.réciproquement en toutes sortes de<br />

proportions. On peut exprimer la composition<br />

de ces minéraux par la formule Pb Cie -F-<br />

A', dans laquelle A signifie l'acide phosphorique<br />

,ou l'acide arsénique, ou un mélange des deux.<br />

57. SÉLE NIURE D'ARGENT à Tasco (Mexique); par<br />

MM. André del Rio et Mendez. ( An. de ch.,<br />

t. 29, P. 147-)<br />

Nous avons trouvé, en 1823, parmi les minéraux<br />

de Tasco, du biséliniure d'argent en petites<br />

tables hexagonales, ayant les bords et les angles<br />

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elles étaient d'un gris de plomb et très-ductiles.<br />

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