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FR - Musée Würth France Erstein

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DOSSIER DE PRESSE<br />

CONTACTS<br />

Marie-<strong>France</strong> Bertrand<br />

...................................................<br />

Ligne directe : 03 88 64 62 45<br />

Mobile : 06 24 57 00 22<br />

E-mail : marie-france.bertrand@wurth.fr<br />

Caroline Strauch<br />

...................................................<br />

Ligne directe : 03 88 64 54 65<br />

Mobile : 06 21 06 35 85<br />

E-mail : caroline.strauch@wurth.fr


L’EXPOSITION<br />

L’exposition L’appel de la forêt. Arbres et forêts dans la Collection <strong>Würth</strong> a été<br />

présentée une première fois sous le titre Waldeslust. Bäume und Wald in Bildern<br />

und Skulpturen der Sammlung <strong>Würth</strong> à la Kunsthalle <strong>Würth</strong> à Schwäbisch Hall en<br />

2011, année internationale des forêts. Elle est aujourd’hui adaptée et présentée<br />

par le <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> à <strong>Erstein</strong>.<br />

Pour les artistes, la forêt, et plus largement la nature, est un terrain idéal pour<br />

projeter fantasmes, craintes et espoirs. Reflet de leur culture, de leur histoire,<br />

de la société qui leur est contemporaine, elle est, pour l’historien de l’art<br />

Fabrice Hergott, un « sujet miroir » de l’humanité.<br />

Terre de danger, d’épreuves ou d’aventures, mais aussi refuge où trouver<br />

protection et paix dans l’Antiquité, la forêt devient vite le théâtre des contes pour<br />

enfants dans lequel évoluent sorcières, ogres et autres créatures fantastiques,<br />

incarnations de la violence humaine.<br />

Les romantiques du XIX e siècle ont quant à eux créé une véritable esthétique de la<br />

forêt : leur vision fantasmagorique, désespérée de celle-ci, déteint encore sur son<br />

image actuelle, poétique et à haute valeur méditative.<br />

Après la prise de conscience au XX e siècle du Waldsterben*, le goût pour la forêt<br />

a évolué : face à un monde essentiellement citadin, ordonné, maîtrisé, c’est l’idée<br />

de régénérescence urbaine qui attire plutôt que son aspect sauvage. Elle devient<br />

un élément du cadre de vie urbain. La forêt sombre, obscure, menaçante, laisse<br />

sa place à une promesse de vie plus essentielle, d’harmonie originelle.<br />

La vision de la forêt varie aussi selon chaque culture : la nature anglo-saxonne,<br />

souvent représentée sous la forme naïve d’un jardin, est à l’opposé des forêts<br />

germaniques, icônes de la nation, plus sombres et marquées par l’histoire.<br />

Aujourd’hui, ces critères tendent à s’estomper : la vision de la forêt est plus<br />

universelle, plus globalisée. Elle devient un enjeu de survie, un espace à sauver,<br />

un idéal de vie non urbanisé.<br />

La Collection <strong>Würth</strong> compte un fond unique et vaste d’œuvres ayant pour<br />

thématique la forêt, dont une large sélection est présentée au <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong><br />

<strong>France</strong> <strong>Erstein</strong>. De Ernst Ludwig Kirchner à David Hockney, en passant par Alfred<br />

Sisley, Max Ernst, Georg Baselitz, Gerhard Richter ou Christo, l’exposition explore<br />

les divers aspects de la représentation de la forêt dans l’histoire de l’art moderne<br />

et contemporain.<br />

*Apparu en Allemagne au début des années 1980, ce terme évoque le déclin,<br />

la mort de la forêt. Transposé peu à peu dans d’autres langues, c’est devenu un terme<br />

universel pour évoquer la destruction et l’exploitation de la nature.


Max Ackermann<br />

Donald Baechler<br />

Georg Baselitz<br />

Herbert Brandl<br />

Max Beckmann<br />

Lester Campa<br />

Christo<br />

Lotte Copi<br />

Lovis Corinth<br />

Joan Costa<br />

Richard Deacon/Bill Woodrow<br />

André Derain<br />

Max Ernst<br />

Rainer Fetting<br />

Günter Grass<br />

Hap Grieshaber<br />

David Hockney<br />

Alfred Hrdlicka<br />

Max Gerd Kaminski<br />

Alex Katz<br />

Ernst Ludwig Kirchner<br />

LES ARTISTES<br />

EXPOSÉS<br />

Richard Kissling<br />

František Kupka<br />

Max Liebermann<br />

Robert Longo<br />

Markus Lüpertz<br />

André Masson<br />

Gabriele Münter<br />

Camille Pissarro<br />

Gerhard Richter<br />

Christian Rohlfs<br />

Alexander Rothaug<br />

Hermann Scherer<br />

Bernard Schultze<br />

Alfred Sisley<br />

Carl Spitzweg<br />

Gabi Streile<br />

Norbert Tadeusz<br />

Volker Tannert<br />

Günther Uecker<br />

Ben Willikens<br />

Lambert Maria Wintersberger


CATALOGUE<br />

Catalogue de l’exposition<br />

Waldeslust.<br />

Bäume und Wald in Bildern und Skulpturen der Sammlung <strong>Würth</strong><br />

Accompagné d’un livret de textes traduits en français<br />

L’appel de la forêt.<br />

Arbres et forêts dans la Collection <strong>Würth</strong><br />

Format : 24,5 x 32,5 cm - 320 pages<br />

Ouvrage relié, couverture cartonnée<br />

Livret de traductions : 68 pages<br />

Catalogue édité par Swiridoff Verlag (2011)<br />

Livret de traductions édité par <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> <strong>Erstein</strong> (2012)<br />

Prix : 69,90 €<br />

Avec des contributions de :<br />

Reinhold <strong>Würth</strong><br />

Avant-Propos<br />

C. Sylvia Weber / Beate Elsen Schwedler<br />

L’appel de la forêt… Quel appel !<br />

Comte Christoph Graf Douglas<br />

Ô larges vallées, Ô sommets<br />

Ô belle et verte forêt<br />

Peter-Klaus Schuster<br />

Arbres et forêts<br />

La construction romantique de l’identité allemande<br />

Barbara Gaehtgens<br />

L’appel de la forêt. Les parcs élégants dans la vie des grandes villes<br />

L’espace vert urbain comme phénomène de la « modernité »<br />

Werner Spies<br />

« La forêt sur un plancher d’hôtel »<br />

Réponse à la question de Max Ernst : « Qu’est-ce qu’une forêt ? »


Fabrice Hergott<br />

Entre enfer et paradis, mémoire et oubli, processus et sujet :<br />

quelques aspects de la forêt dans l’art d’aujourd’hui<br />

Beate Elsen-Schwedler<br />

Toutes les traces mènent en forêt<br />

Harald Unkelbach<br />

Le mythe de la forêt – un malentendu ?<br />

Günter Grass / Olaf Tschimpke<br />

« Est-ce aujourd’hui un crime de ne pas parler des arbres ? »<br />

Michaël Friedrich<br />

Le calendrier dendrochronologique du sud de l’Allemagne<br />

Dater avec précision les 12 650 dernières années grâce aux cernes des arbres<br />

Extraits du texte « Toutes les traces mènent en forêt » de Beate Elsen Schwedler<br />

Péché originel et famille de faunes<br />

Notre exposition aurait pu commencer par L’Arbre de la connaissance ou par<br />

Le Péché (1546) d’Adam et Ève, thème crucial dans les représentations sacrées<br />

du Moyen Âge. Lucas Cranach l’Ancien y présente le Paradis comme une sorte de<br />

locus amoenus, un endroit idéal où les êtres humains vivent en parfaite harmonie<br />

avec la faune et la flore. Le Péché figure en son centre un arbre chargé de fruits.<br />

Un chevreuil alangui et deux perdrix suffisent pour donner l’illusion d’un lieu<br />

paradisiaque à la faune abondante. Œuvre directe du Créateur, le premier couple<br />

de l’humanité est représenté dans une beauté idéale, arborant une carnation<br />

nacrée produite par le buisson sombre et touffu derrière lequel le ciel bleu peine<br />

à filtrer.<br />

L’exposition aurait tout aussi bien pu s’ouvrir sur la Famille de faunes (vers 1530),<br />

autre œuvre de Lucas Cranach l’Ancien appartenant à la Collection <strong>Würth</strong>.<br />

Tout comme Le Péché, elle nous livre une représentation de la nature fondée<br />

à la fois sur l’observation scientifique précise et sur la mythologie enseignée à<br />

l’époque à partir des chroniques et des commentaires sur La Germanie de Tacite.<br />

Cet enseignement s’est peu à peu enrichi des représentations médiévales de<br />

« l’homme sauvage » à l’Âge d’Argent et des illustrations des êtres mystérieux<br />

qui peuplaient les forêts, réalisées d’après les évocations d’auteurs célèbres de<br />

l’Antiquité. Les interprétations allégoriques du sujet ont perduré. C’est ainsi qu’un<br />

personnage masculin armé d’une massue et figuré aux côtés d’un lion exprime la<br />

virtus – la force, la bravoure –, tandis qu’un personnage féminin entouré d’enfants<br />

évoque la caritas – l’amour de Dieu et du prochain.<br />

(...)


De l’Arcadie à l’Élysée<br />

Nous rencontrons d’autres représentations bucoliques ou arcadiennes chez<br />

Alexander Rothaug, par exemple dans Printemps sacré (non daté), évocation fin<br />

de-siècle empreinte de pathos inspirée des cultes antiques, qui ne sont pas sans<br />

nous rappeler la solennité du Bois sacré (1886) d’Arnold Böcklin. La même lecture<br />

peut être faite pour l’étude Trois Nus dans la forêt (1910) de Max Ackermann et<br />

pour le Paysage de forêt avec baigneurs (vers 1905) de Richard Kissling. Ces deux<br />

tableaux figurent, dans un style néoclassique, un groupe de baigneurs debout, à<br />

la fois symboles de l’homme nouveau de l’ère moderne et références aux modèles<br />

antiques d’une humanité idéale. Ces personnages renvoient également à l’image<br />

du corps revendiquée par la culture du corps libre à la fin du XIX e siècle.<br />

Nous retrouvons des emprunts à l’Arcadie, certes sous une forme sublimée,<br />

dans les représentations des Bois de Woldgate de David Hockney. Même s’ils<br />

sont figurés sans présence humaine, les arbres constituent des représentations<br />

animistes de la forêt, notamment dans Totems (2008), rappelant Virgile ou<br />

des scènes de la mythologie grecque. David Hockney ne cesse de souligner le<br />

caractère mystérieux des paysages de sa contrée natale. Un mystère qui ne<br />

trouve pas uniquement son origine dans la réalité de la nature, mais qui se nourrit<br />

également de l’ambiance particulière chargée des lumières de son enfance et de<br />

son adolescence, de souvenirs et d’humeurs retrouvées.<br />

Les représentations de la forêt par David Hockney traduisent d’une manière<br />

fascinante à la fois ce qui a réellement été observé et ce qui relève du ressenti et<br />

du souvenir. Amateur de contrastes, l’artiste associe des arbres abattus, qui<br />

incarnent surtout une vision fonctionnelle et pragmatique de la forêt, à des<br />

couleurs tout droit sorties des contes. C’est ainsi que des troncs bleu turquoise<br />

encerclent une souche rose cyclamen, évoquant en quelque sorte les gardiens du<br />

Graal.<br />

Du sentiment panthéiste de la nature d’inspiration romantique<br />

à l’art du paysage chez les expressionnistes<br />

L’écrivain romantique Ludwig Tieck avait déjà souligné que la vénération de<br />

la forêt dans l’art devait non pas se résumer à une compréhension naturaliste<br />

de la nature mais proposer une illustration et une résolution des problèmes<br />

de la psyché humaine. Aussi n’entendaitil pas décrire les arbres mais évoquer<br />

la sensibilité intérieure. Au XIX e siècle, les mises en scène de la nature, par<br />

Caspar David Friedrich notamment, sont moins des représentations que des<br />

symboles – le reflet des zones de l’âme en quelque sorte, fondé sur un sentiment<br />

profondément panthéiste de la nature où elle apparaît comme un ensemble<br />

de hiéroglyphes visibles du monde de l’esprit. Leur déchiffrage fait moins appel à<br />

la raison qu’aux sentiments. Il ne s’agit pas de jouir des scènes, mais d’être saisi<br />

par elles.<br />

Trois ans plus tard, Carl Spitzweg, l’un des principaux représentants du style<br />

Biedermeier en Allemagne, rompra avec cette représentation de l’âme chargée


de pathos. Son couple d’amoureux assis à l’orée du bois est entouré d’une auréole<br />

rouge doré qui se veut moins l’expression de la grandeur et de l’omnipotence de<br />

la nature qu’un espace de résonance pour le bonheur évident qui transparaît<br />

dans l’œuvre. L’ironie qui se dégage du titre, La Leçon (vers 1845), rompt avec le<br />

sentiment panthéiste de la nature des romantiques, l’artiste préférant évoquer<br />

le bonheur intime d’un premier baiser au crépuscule savouré par un couple au<br />

paradis (terrestre). L’impressionniste Max Liebermann renonce pour sa part<br />

totalement à tout sentimentalisme de ce type, même ironique. Dans Allée dans<br />

le Tiergarten avec promeneurs et voiture (vers 1923), pendant urbain au « dehors<br />

sauvage », des promeneurs déambulent si naturellement entre les troncs droits<br />

des arbres, « sans manières ni protocole », qu’ils semblent se fondre dans<br />

l’environnement. Parallèlement, chez les expressionnistes allemands, une liberté<br />

picturale, une spontanéité et une ardeur impulsive se font jour, chose que l’on<br />

avait pu observer peu de temps auparavant chez les fauvistes français, chez<br />

Maurice de Vlaminck ou André Derain par exemple. Selon les critiques formulées<br />

par les expressionnistes et leurs théoriciens, « l’impressionnisme est la tentative<br />

de ne laisser à l’homme rien d’autre que sa rétine ».<br />

(...) [Une œuvre telle que] Sous-bois avec touches de rose au premier plan<br />

(1913/1920) d’Ernst Ludwig Kirchner montre bien les différentes manières<br />

d’aborder le sujet chez les impressionnistes et chez les expressionnistes. (...)<br />

Ernst Ludwig Kirchner nous emmène jusque dans les zones de la semi-conscience<br />

et des émotions, que l’artiste a davantage ressenties qu’analysées. La peinture<br />

n’a pas besoin d’être figurative : bien souvent, un motif naturel placé au bon<br />

endroit suffit pour suggérer au spectateur le sens qu’il doit donner aux formes et<br />

aux couleurs. De même, Soleil dans une forêt de hêtres (1917) de Lovis Corinth<br />

– pourtant un instantané impressionniste de l’effet produit par la nature – est<br />

un tableau porteur d’expressions révélées par l’application libre de couleurs<br />

expressives, dans lequel transparaît à la fois toute une subjectivité et le simple<br />

plaisir des sens que procure la peinture. L’œuvre de Lovis Corinth est ainsi plus<br />

proche de Sous-bois avec touches de rose au premier plan d’Ernst Ludwig Kirchner<br />

que du Coucher de soleil à Moret post-impressionniste (1892) d’Alfred Sisley.<br />

La peinture pour elle-même<br />

Cette évolution vers l’autonomie de la peinture, certains artistes la poursuivent<br />

aujourd’hui encore. C’est le cas par exemple de Georg Baselitz qui, en « faisant<br />

pivoter » son [motif] relègue au second plan le sujet présenté de façon toute<br />

tachiste. Son sujet inversé Retour à l’école (2005) évoque non seulement un<br />

souvenir d’enfance suggéré dans le titre mais renvoie aussi très clairement à la<br />

liberté d’aborder des aspects purement picturaux. Son tout premier tableau<br />

renversé est d’ailleurs un paysage de forêt. S’il n’exclut pas, vis-à-vis de tous les<br />

objets de ses tableaux, son lien personnel avec le modèle, cette relation n’a,<br />

selon ses propres dires, rien à voir avec son intérêt exclusif pour la peinture ; et<br />

elle n’est donc pas significative pour le spectateur.<br />

Quoi qu’il en soit, nous retrouvons dans son évocation de ses années d’école des<br />

références claires à la Forêt de Wermsdorf de Ferdinand Ludwig Von Rayski (1859),


un tableau dont une reproduction était affichée dans le hall de l’école de Georg<br />

Baselitz et qui a visiblement produit une grande impression sur l’artiste. Selon<br />

Peter-Klaus Schuster, les touches de peinture rouge vif apparaissant sur le sol de<br />

la forêt de Baselitz font écho aux curieuses successions de coups de pinceaux<br />

observées dans le coin inférieur droit du tableau de Ferdinand Ludwig Von Rayski.<br />

Ces coups de pinceaux évoquent, comme dans un tableau plus tardif, Société<br />

de chasse dans la forêt de Wermsdorf, l’endroit où le gibier abattu a été<br />

entreposé. « Les touches de peinture rouge vif ne sont rien d’autre que le sang du<br />

gibier abattu. »<br />

Introduire des valeurs purement picturales dans le tableau reste l’objectif<br />

suprême de l’art de Georg Baselitz. Ce qu’il renverse, ce n’est pas le tableau, mais<br />

le sujet. L’Autrichien Herbert Brandl adopte un peu la même démarche : malgré<br />

des compositions figuratives, il n’entend pas être jugé à l’aune de la réalité, mais<br />

plutôt attirer l’attention sur l’utilisation virtuose de la matière par le biais d’une<br />

touche très visible, faisant la part belle aux coulures et aux coups de pinceaux<br />

apparents. Il ne puise pas son inspiration dans la nature, mais dans la peinture<br />

elle-même : « Je crée de la couleur à partir de la couleur et non à partir de la<br />

forme. Ma peinture se caractérise par des taches ou des nuages de couleur,<br />

dont découle une couleur principale qui finit par tout envahir. (...) Si tu veux<br />

peindre une montagne, ne te perds pas dans les détails. Si tu veux représenter<br />

une forêt, ne te limite pas aux branches et au feuillage. Si tu veux peindre un<br />

coucher de soleil, associe-le au rouge du crépuscule ou au brouillard naissant<br />

afin de donner avec peu de couleur une impression encore plus grande que celle<br />

produite dans la réalité ». Herbert Brandl ne se laisse pas distraire, ne donne pas<br />

de détails qui plairaient aux promeneurs ou aux gardes forestiers. À ses yeux,<br />

la forêt n’est pas un ensemble de troncs et de branches, mais l’expression de<br />

l’opinion collective sur son existence.<br />

(...)<br />

Du fantasme de la mémoire du tableau aux événements en surface<br />

Donner la possibilité de s’approprier ce qui appartient à la nature semble être,<br />

pour certains peintres et sculpteurs, une qualité essentielle de la forêt. Dans la<br />

mesure où elle échappe à l’homme, plus encore que tout autre domaine de la<br />

réalité extérieure – pensons à la réalité virtuelle –, la nature à l’état « naturel »<br />

n’est quasiment plus jamais considérée comme une source d’identification. Elle<br />

redevient dans une large mesure, de la fiction. Si autrefois l’homme se tenait<br />

éloigné de la forêt, perçue comme inhospitalière, par crainte de s’égarer et par<br />

crainte des dangers qu’elle était susceptible de receler, son rythme de vie se<br />

trouve aujourd’hui en dissonance avec les évolutions saisonnières de la forêt.<br />

Le philosophe Gernot Böhme souligne à juste titre que même en ville, nous<br />

vivons dans la nature, au sens où « le matin, il fait jour et le soir, il fait sombre...<br />

La différence, c’est que lorsque le ciel s’assombrit, nous allumons la lumière...<br />

court-circuitant le crépuscule. Du fait de la disponibilité quasi illimitée de la<br />

lumière, nous avons perdu le contact avec le champ expérimental que constitue<br />

le crépuscule ». L’existence moderne ou, plus généralement, urbaine s’inscrit


ainsi moins dans le cours des événements naturels. Il fut un temps où la mise au<br />

repos de la nature coïncidait avec le repos nocturne de l’être humain, un temps<br />

où le crépuscule enveloppant faisait office de maison ou de chambre.<br />

Les œuvres de Robert Longo s’inscrivent dans cette densité atmosphérique<br />

saisissante, exprimant à la fois le sublime et la grisaille du quotidien. Il n’est<br />

pas rare que Robert Longo se réfère pour ses compositions monumentales<br />

aux fantasmes exprimés dans les films devenus cultes. S’inspirant de scènes<br />

conservées au fond de sa mémoire depuis les années 1970, il construit ses<br />

tableaux comme une sorte de transition mouvante entre réalité et fiction.<br />

Rien ne nous permet de distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. Mais<br />

comme l’a formulé très justement Werner Spies, là où « Hollywood prend la<br />

place des Métamorphoses d’Ovide », ce ne sont plus seulement les conventions<br />

de l’Antiquité qui s’appliquent, mais aussi celles de la profusion des images<br />

produites par les médias, dont il faut (inter)rompre le pouvoir. Robert Longo y<br />

parvient, non pas en occultant le pouvoir des images mais en choisissant<br />

d’évoluer dans leur vaste univers. Outre le « secret » inspirant qui entoure ses<br />

tableaux, c’est la perfection technique éprouvée dans ses délicieuses horreurs<br />

qui fascine. C’est cette maîtrise qui rend la surface [de ses œuvres] si « belle »,<br />

si séduisante, qui lui confère la qualité que doit posséder un tableau aujourd’hui<br />

pour concurrencer les images des médias, dont la surface n’a plus rien de vrai,<br />

tant elle a été transformée.<br />

Nous rencontrons cette superficialité tout à la fois stupéfiante et parfaite chez<br />

Alex Katz également, avec une autre connotation toutefois. Tandis que Robert<br />

Longo entraîne les observateurs de ses œuvres dans les profondeurs de l’illusion,<br />

la banalité n’est jamais assez banale pour Alex Katz lorsqu’il s’agit d’ôter aux<br />

tableaux le poids du sens nécessaire à leur interprétation. Cela l’amène à réduire<br />

les formes au strict minimum, à éliminer tout ce qui est superflu ou purement<br />

décoratif. Au travers de sa peinture, qui ne pourrait être plus plane, il ne<br />

veut effleurer rien d’autre que la surface des choses. Aucune profondeur n’est<br />

suggérée ; l’accent est mis sur la surface. Comme si Alex Katz voulait contester,<br />

une bonne fois pour toutes, le reproche qui est fait à la peinture de n’être<br />

qu’illusion.<br />

La forêt, empreinte de la mémoire (collective)<br />

(...)<br />

Markus Lüpertz s’intéresse quant à lui à l’histoire allemande et à ses zones<br />

d’ombres d’une manière très inhabituelle. Lui non plus ne croit pas au caractère<br />

purement représentatif de l’art. Il est à la recherche de l’image possible, comme<br />

dans ses Seelower Höhen (2009), qui visent à faire entrer dans l’histoire la plus<br />

grande et la plus mortelle bataille qui ait jamais eu lieu sur le sol allemand,<br />

en 1945. S’il la replace dans un contexte géographique approprié constitué<br />

de champs, de prairies, de forêts mixtes, de sentiers et de routes, les sentiers<br />

sont barrés par la végétation et les voies ferrées ne mènent nulle part. Nous<br />

ne voyons pas des scènes de guerre, entrées depuis longtemps dans l’histoire,<br />

mais des symboles allemands de souveraineté chargés d’émotions – un casque


en acier, par exemple, motif qui intéressait déjà Markus Lüpertz dans les années<br />

1970. Markus Lüpertz n’a pas pour objectif d’illustrer l’histoire, mais plutôt de<br />

l’interpréter en tant qu’artiste libre. Comme Henri Matisse, il pourrait déclarer :<br />

« Les détails, […] le peintre n’a plus à s’en préoccuper, la photographie est là<br />

pour rendre cent fois mieux et plus vite la multitude des détails. […] L’objet<br />

de la peinture n’est plus de décrire l’histoire, puisqu’elle est dans les livres.<br />

Nous en avons une conception plus haute. Par elle, l’artiste exprime ses visions<br />

intérieures » (Dominique Fourcade, Henri Matisse. Écrits et propos sur l’art,<br />

Hermann, Paris, 1992).<br />

Max Beckmann exprime lui aussi sa vision interne, ses peurs et ses doutes dans<br />

un tableau au sujet à première vue banal. Réalisé en exil à Amsterdam, où il<br />

connaît la précarité et la solitude et se voit privé de la reconnaissance sociale<br />

et artistique, Le chemin du parc (1943) semble évoquer la détente insouciante<br />

procurée par une promenade dans un parc. Les moyens picturaux utilisés<br />

renvoient cependant à tout autre chose : le champ est restreint par la verticalité<br />

du format, le sentier et les cyclistes évoquent une sorte de train-train dont il<br />

est impossible de s’extirper, tandis qu’au centre du tableau, un imposant feuillu<br />

vert foncé masque le reste de la scène. Dans cette représentation du parc, Max<br />

Beckmann ne dépeint pas la scène prétendument idyllique qu’offre un sujet<br />

propice à l’harmonie, mais la contradiction, la soif de liberté que nous retrouvons<br />

dans ses imposantes scènes mythologiques de la même époque.<br />

Les traces des échecs de l’homme<br />

(...)<br />

[L’œuvre] Ceiba (2005), une représentation à la fois idyllique, fantastique et<br />

réaliste d’un parc par le Cubain Lester Campa, [a] quelque chose de déroutant.<br />

Ceiba figure en son centre un énorme arbre à kapok, derrière lequel on devine, au<br />

loin, une mégalopole. Considéré comme sacré par les Mayas, cet arbre symbolise<br />

l’axe du monde, mettant en communication les trois niveaux du cosmos : le<br />

souterrain par ses racines, la surface de la terre par son tronc et les hauteurs par<br />

ses branches supérieures et sa cime. Les enfants d’Amérique latine continuent de<br />

croire que des petits êtres vivent dans ses creux.<br />

(...)<br />

Landscape into Art – ou comment faire de l’art à partir d’un arbre<br />

Une fois de plus, Christo prouve qu’il est possible de s’intéresser aux secrets de<br />

la forêt et des arbres, ainsi qu’à la force de vie générée entre les racines et la<br />

cime des arbres sans les moyens traditionnels de la peinture et de la sculpture.<br />

L’œuvre enveloppée réalisée spécifiquement pour cette exposition élève au<br />

rang d’art un arbre ayant grandi de façon naturelle. L’essence de cet art est la<br />

métamorphose non pas de l’objet en lui-même, mais de la conscience que nous<br />

en avons.


VISUELS<br />

Les visuels HD sont disponibles en téléchargement à l’adresse<br />

http://www.musee-wurth.fr/presse/<br />

Login : pressemwfe - Mot de passe : foret2012<br />

Camille PISSARRO<br />

Route de Berneval-le-Petit, 1900<br />

Huile sur toile<br />

64,8 x 54,6 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 3430<br />

Photo : Philippe Schönborn, Munich<br />

Ernst Ludwig KIRCHNER<br />

Sous-bois avec touches de rose au premier plan<br />

Waldinneres mit rosa Vordergrung, 1913/1920<br />

Huile sur toile<br />

121 x 91,5 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 4393<br />

Photo : Volker Naumann, Schönaich<br />

Gabriele MÜNTER<br />

Jardin d’acacias<br />

Garten mit Akazien, 1924<br />

Huile sur carton<br />

32,9 x 40,8 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 5762<br />

© ADAGP, Paris 2012<br />

Photo : Volker Naumann, Schönaich<br />

Max ERNST<br />

La forêt du somnambule, 1934<br />

Huile, gouache, frottage sur papier,<br />

marouflés sur toile<br />

36 x 25,5 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 4528<br />

© ADAGP, Paris 2012<br />

Photo : Volker Naumann, Schönaich


Max BECKMANN<br />

Terrain de golf à Baden-Baden<br />

Golfplatz Baden-Baden, 1937<br />

Huile sur toile<br />

110 x 65 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 10632<br />

© ADAGP, Paris 2012<br />

Photo : Ivan Baschang, Paris/Munich<br />

HAP GRIESHABER<br />

Bourgeon - Couple bleu<br />

Baumblüte - Das blaue Paar, 1963<br />

Gravure sur bois sur vélin<br />

70 x 69,5 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 11714<br />

© ADAGP, Paris 2012<br />

Photo : Ralph Feiner, Malans<br />

Markus LÜPERTZ<br />

Tronc d’arbre - dithyrambique<br />

Baumstamm – dithyrambisch, 1966<br />

Détrempe sur toile<br />

305 x 115 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 3468<br />

© Markus Lüpertz<br />

Photo : Joachim Littkemann, Berlin<br />

CHRISTO<br />

Wrapped Tree, Project for the Museum <strong>Würth</strong>,<br />

Germany, 1994<br />

Collage : crayon, tissu, ficelle, polyéthylène,<br />

pastel, fusain, peinture à l’émail, carton gris<br />

et brun<br />

67,5 x 78,5 x 5,5 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 2601<br />

© Christo<br />

Photo : André Grossmann, New York


Rainer FETTING<br />

Paysage nordique (Paysage danois)<br />

Nordische Landschaft (Dänische Landschaft), 1997<br />

Huile sur toile<br />

200 x 302 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 5177<br />

© Rainer Fetting<br />

Photo : Kerstin Müller/Carmen Hoffmann<br />

Georg BASELITZ<br />

Retour à l’école<br />

Zurück in die Schulzeit, 2005<br />

Huile sur toile<br />

250 x 200 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 8578<br />

© Georg Baselitz<br />

Photo : Joachim Littkemann, Berlin<br />

Lester CAMPA<br />

Ceiba, 2005<br />

Acrylique sur toile<br />

85,5 x 115,5 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 14104<br />

© Lester Campa<br />

Photo : Andi Schmid, Munich<br />

Alex KATZ<br />

Meadow 2, 2007<br />

Huile sur toile<br />

305 x 610 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 14502<br />

© Alex Katz / ADAGP, Paris 2012<br />

Photo : Paul Takeuchi


David HOCKNEY<br />

The Road to Thwing, Late Spring, 2006<br />

Huile sur toile<br />

186 x 370,5 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 11286<br />

© David Hockney<br />

Photo : Richard Schmidt<br />

Robert LONGO<br />

Untitled (Fairmount Forest), 2011<br />

Graphite et fusain sur papier marouflé<br />

176 x 300 cm<br />

Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 15015<br />

© ADAGP, Paris 2012<br />

Photo : Galerie Thaddaeus Ropac<br />

Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le<br />

droit d’auteur. Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux<br />

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demande d’autorisation auprès du Service Presse de l’ADAGP ;<br />

> Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de<br />

l’auteur, titre et date de l’œuvre suivie de © ADAGP, Paris 2012, et ce quelle<br />

que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre.<br />

> Pour l’œuvre d’Alex Katz, mention obligatoire du copyright suivant :<br />

© Alex Katz / ADAGP, Paris 2012<br />

> Pour l’œuvre de Max Ernst, toute reproduction de détail est interdite.<br />

Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en<br />

ligne étant entendu que pour les publications de presse en ligne, la définition des<br />

fichiers est limitée à 400 x 400 pixels et la résolution ne doit pas dépasser 72 dpi.


PROGRAMMATION<br />

CULTURELLE<br />

DANSE : Mardi 2 octobre à 20h<br />

GIGS - Danse & Musique<br />

Compagnie SomeBody, dans le cadre de la 3 e édition du festival IMPRéVU<br />

Succession d’improvisations courtes mêlant danse et musique qui s’enchaînent<br />

comme dans un concert, la seule contrainte énoncée juste avant l’entrée sur<br />

scène étant la durée de chaque pièce et le nombre de personnes y participant.<br />

Avec : Marjorie Burger-Chassignet, Agostina D’Alessandro, Paolo Cingolani, Boris<br />

Cossio, Christophe Dozzi, Aurélie Gandit, Julyen Hamilton, Billie Hanne, Ana<br />

Iommi, Galaad Le Goaster, Barbara Pereyra, Theodossia Stathi + Vincent Peter,<br />

Vincent Posty, <strong>France</strong>sco Rees<br />

Pour en savoir plus : www.cie-somebody.com<br />

CONCERTS ET DÉGUSTATIONS DE VINS :<br />

Samedi 27 et dimanche 28 octobre<br />

Le <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> fête le piano<br />

Tout au long d’un week-end, le musée propose de fêter le piano. Quatre pianistes<br />

se sont prêtés au jeu pour composer 3 programmes variés : jazz, œuvres à<br />

4 mains et récital solo. Dans une atmosphère conviviale, les spectacteurs<br />

peuvent, en un même week-end, écouter 3 concerts, faire des visites guidées de<br />

l’exposition et déguster des vins (les dégustations sont proposées par Le Cellier<br />

Mobile, <strong>Erstein</strong>).<br />

Samedi 27 octobre à 20h<br />

Ragn’Boogie - Sébastien Troendlé<br />

Sébastien Troendlé, formé à l’Ecole de Jazz de Bâle aussi bien qu’à l’école<br />

de la route, part sur les traces du son des origines du jazz. Rag’n Boogie,<br />

est un spectacle émaillé d’anecdotes et de cascades de notes, débordant<br />

de rythme et de mélodies, de drôlerie et de nostalgie. Il délivre les plus<br />

belles pages du ragtime et du boogie-woogie, deux styles qui ont fait<br />

fureur dans le Sud des États-Unis voici un siècle. Composés par des Noirs<br />

à la vie jamais facile, joués devant un public frénétique, ces morceaux<br />

entêtants ont traversé les âges avec une fraîcheur intacte, cent ans<br />

après avoir déterminé l’éclosion du jazz et irrigué l’histoire des musiques<br />

populaires du XX e siècle.


Dimanche 28 octobre à 15h<br />

Promenade dans le répertoire français - Lara Erbès et Luc Benoît<br />

Ce programme est tissé d’un choix d’œuvres issues du riche répertoire<br />

de la musique française pour piano à 4 mains de la fin du XIX e et du XX e<br />

siècle. Il permet de découvrir toute l’étendue du « style français » entre<br />

légèreté et profondeur, gravité et humour... de l’énergie rythmique d’une<br />

« rhapsodie » à la souplesse rêveuse de « l’après-midi d’un faune », du<br />

piano de salon au piano orchestral. Au programme du concert : Ravel,<br />

Satie, Bizet, Fauré et Chabrier.<br />

Dimanche 28 octobre à 18h<br />

Trois Sonates de Beethoven - Daniela Tsekova<br />

Les Sonates pour piano de Beethoven, ensemble considéré comme l’un<br />

des monuments dédiés à l’instrument, témoignent du cheminement<br />

stylistique du compositeur. Dans les 3 sonates au programme, l’opus<br />

81a dite « Les Adieux », l’opus 110 et l’opus 111, les difficultés techniques<br />

mettent en jeu les possibilités physiques de l’interprète comme celles de<br />

l’instrument, et exigent une attention soutenue de la part de l’auditeur.<br />

Ces sonates font partie du groupe dit de la « dernière manière ». Ce<br />

terme désigne un aboutissement stylistique de Beethoven, dans lequel<br />

le compositeur, désormais totalement sourd et possédant toutes les<br />

difficultés techniques de la composition, délaisse toutes considérations<br />

formelles pour ne s’attacher qu’à l’invention et à la découverte de<br />

nouveaux territoires sonores.<br />

CONCERT : Dimanche 18 novembre à 17h<br />

Récital violoncelle et piano - En partenariat avec l’AJAM<br />

Maxime Ganz (violoncelle), Jonathan Bénichou (piano)<br />

Solistes de la nouvelle génération, le violoncelliste strasbourgeois Maxime<br />

Ganz et le pianiste Jonathan Bénichou se rencontrent en 2011 à Strasbourg.<br />

La résonance entre les deux musiciens est immédiate et le désir d’interpréter<br />

l’immense et riche répertoire du duo violoncelle et piano tient de l’évidence. Le<br />

projet se concrétise très rapidement et, bientôt, on peut les entendre dans des<br />

lieux et des festivals prestigieux tels que l’Auditorium Paul Klee à Berne (Suisse),<br />

l’hôtel Negresco de Nice ou encore le Festival Piano Folie au Touquet.<br />

Pour leur tournée en Alsace, les deux musiciens nous proposent trois maîtres de<br />

la sonate romantique pour violoncelle : Beethoven, Grieg et Rachmaninov.<br />

CONCERT : Dimanche 25 novembre à 17h<br />

Visions : 4 générations de compositeurs italiens<br />

En partenariat avec l’Institut Culturel Italien de Strasbourg<br />

Ruggero Marchesi (violon), Alessandro Maccione (violoncelle),<br />

Fabio Menchetti (piano)<br />

Ce concert s’inscrit dans le cadre de la manifestation franco-italienne « Suona<br />

italiano 2012 », projet de promotion et de diffusion de la musique italienne en<br />

<strong>France</strong>, organisé par La Fondazione Musica per Roma.Au programme, des œuvres<br />

de Lupi, Ghedini, Zangelmi, Nicoli, Maccione, compositeurs italiens du XX e siècle.


THÉÂTRE : Jeudi 29 novembre à 20h30<br />

Récit de lit - Dans le cadre de la saison du Relais Culturel d’<strong>Erstein</strong><br />

Compagnie Hors Cadre<br />

Récit de lit est un spectacle qui se nourrit de ce moment particulier où l’on se<br />

découvre, en pudeur, en tension, en question. Un corps à corps écrit à deux<br />

plumes, rédigé au creux d’un lit. De la 1ère nuit à la 18 250ème : lit à aimer, à<br />

mourir, à rêver, entre Elle et Lui, tous ces lits à travers ...<br />

CONCERT : Dimanche 2 décembre à 17h<br />

Sonates pour piano de Mozart<br />

Amy Lin<br />

Le répertoire de la pianiste d’origine taïwanaise Amy Lin est très important et<br />

riche. Elle excelle en particulier dans l’interprétation des œuvres de la tradition<br />

viennoise de Schubert, Beethoven et Mozart. Elle propose dans le programme<br />

de ce concert un parcours dans les sonates pour piano de Mozart qu’elle a<br />

récemment enregistrées sur le piano de l’auditorium du <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong>.<br />

THÉÂTRE LYRIQUE : Mardi 15 janvier à 20h<br />

Offenbach et la Diva Hortense<br />

Compagnie Villatheatre : Mélanie Moussay (soprano) et Cécile Steffanus (piano)<br />

À travers le personnage de la cantatrice Hortense Schneider, ce récital lyrique<br />

amène le public à découvrir la musique, pétillante, revigorante et ingénieuse de<br />

Jacques Offenbach. Dans ce récital, la musique respire, inspire et transpire le<br />

théâtre, tout en laissant au chant sa place principale.<br />

CONCERT ROCK : Mardi 22 janvier à 20h<br />

La Lune jaune<br />

Flash Compagnie<br />

Des grands textes introspectifs de Michaux, Tardieu, Apollinaire, Louise Labé,<br />

Baudelaire, Pessoa… accompagnés par des compositions originales aux accents<br />

résolument rock… Poèmes du XVI e au XX e siècle et guitare électrique : voilà qui<br />

peut paraître paradoxal, voire choquant. Or, c’est le contraire. Quelque chose se<br />

passe dans la confrontation entre poésie et musique rock, qui sert le texte, qui<br />

l’actualise mais jamais ne l’anecdotise. « Un grand texte résiste à tout », dit-on ;<br />

mais c’est plus que cela : un grand texte se régénère, reprend du souffle, si on<br />

lui offre le souffle et les intonations d’aujourd’hui. La Lune jaune est également<br />

l’occasion pour Corine Linden d’exécuter en direct des peintures Tch’an à l’encre<br />

de Chine sur un grand panneau tendu de papier Whenzou.<br />

CONCERT JEUNE PUBLIC : Dimanche 3 février à 16h<br />

Stockhausen raconté aux enfants<br />

Ensemble Linea & Compagnie Flash Marionnettes<br />

Stockhausen raconté aux enfants met en scène une rencontre fictive entre le<br />

compositeur allemand Karl-Heinz Stockhausen et une musicienne japonaise<br />

admiratrice de son œuvre... Tentant d’abord de communiquer dans les langues<br />

qu’ils connaissent, ils parviennent finalement à dialoguer avec leurs instruments.<br />

L’intrigue cède alors la place à un voyage musical et coloré, riches en surprises,


dans l’univers de Stockhausen. Ce spectacle est une initiation ludique et<br />

poétique, pour petits et grands, à la musique d’aujourd’hui.<br />

MARIONNETTES : Dimanche 17 février à 11h et à 16h<br />

Contes de l’Arbre-Monde<br />

Compagnie Aboudbras<br />

On dit que c’est un arbre qui tient le monde. Un arbre aux racines profondes<br />

qui s’enfoncent dans le ventre de la terre. Un arbre aux branches si hautes, si<br />

élancées, qu’elles touchent le ciel. On dit que c’est un arbre qui relie la terre au<br />

ciel. On l’appelle « l’arbre-monde ». On dit aussi que quand on vient sous l’arbremonde,<br />

quand on prend vraiment le temps d’écouter, alors il nous livre ses<br />

histoires. Ce sont des histoires qui nous parlent du monde des arbres. Car les<br />

arbres savent parler, pourvu qu’on sache un peu les écouter ! Et si finalement les<br />

arbres nous parlaient de nous ?<br />

WEEK-END DE L’ART CONTEMPORAIN<br />

Samedi 16 et dimanche 17 mars<br />

Programme à définir<br />

CONCERT ÉLECTROACOUSTIQUE : Mardi 26 mars à 20h<br />

Métamorphoses<br />

Nightingale - Corinne Chatel<br />

Corinne Chatel, avec la complicité de l’ingénieur du son Benoît Burger, explore<br />

les aptitudes infinies de la voix humaine, en consacrant ses recherches à<br />

l’improvisation vocale. La poésie sonore se glisse à travers les barrières<br />

linguistiques. Elle est compréhensible par tous, elle suscite des émotions, elle<br />

crée des atmosphères, c’est une invitation au voyage, à l’imaginaire, au souvenir,<br />

au partage. Le monde infini du son - archaïque, végétal, animal, primordial et<br />

spirituel - s’enracine dans notre passé, fait résonner notre mémoire collective et<br />

vibrer notre corps dans l’instant. Dans cet état de présence ici et maintenant,<br />

Corinne Chatel collecte les bruits urbains, les rythmes du quotidien, la musique<br />

des voix, les images sonores et colorées du monde. Inspirée par ce mouvement<br />

dansant entre le passé et le présent, sa voix s’inscrit dans l’espace contemporain,<br />

lieu de liberté et d’innovation. »<br />

CONCERT : Dimanche 7 avril à 16h<br />

Concert-Collage - Concert organisé par le Cercle des amis de Marcelle Cahn<br />

Avec les professeurs et les élèves du Centre Musical de la Krutenau, Strasbourg<br />

Le concert s’inscrit dans une saison de petits événements, autour de l’œuvre de<br />

Marcelle Cahn, qui s’égrènent de mars 2012 à mai 2013. Le programme du concert<br />

est construit autour des goûts musicaux de Marcelle Cahn et de Paul Arma, ami<br />

de l’artiste, musicien, compositeur et plasticien.<br />

Entrée libre, plateau en faveur de l’association « Tôt ou t’Art ».<br />

Pour en savoir plus : voir le site de l’association www.marcelle-cahn.fr


CONCERT : Dimanche 14 avril à 17h<br />

Mozart, Schumann, Magnard - En partenariat avec l’AJAM<br />

Quatuor Varèse : François Galichet et Jean-Louis Constant (violons), Sylvain<br />

Séailles (alto), Thomas Ravez (violoncelle)<br />

Le Quatuor Varèse fait ses débuts en 2006 au Conservatoire National Supérieur<br />

de Musique et de Danse de Lyon auprès de Zoltan Toth et Reiko Kitahama du<br />

Quatuor Ravel avant de se former auprès du Quatuor Ysaÿe pendant<br />

quatre ans. Tout en étudiant de façon régulière avec Marc Danel et le Quatuor<br />

Debussy, il suit l’enseignement de Miguel Da Silva à la Haute Ecole de Musique de<br />

Genève (HEM) depuis octobre 2011. Maintes fois primé, boursier de la Fondation<br />

d’entreprise Banque Populaire depuis cette année, le Quatuor Varèse se produit<br />

très régulièrement en <strong>France</strong> et à l’étranger (Allemagne, Algérie, Irlande, Italie,<br />

Québec, Japon). On a pu l’entendre en direct sur les ondes de Radio-<strong>France</strong> et<br />

dans les émissions de Gaëlle Le Gallic, Jean-Pierre Derrien, Arnaud Laporte et<br />

Frédéric Lodéon.<br />

CONCERT : Dimanche 28 avril à 17h<br />

Au Salon romantique : piano et cordes<br />

Quatuor Florestan et Eveline Rudolf (piano)<br />

Le Quatur Florestan et la pianiste Eveline Rudolf proposent un programme<br />

romantique : Robert Schumann, Première Sonate piano et violon, opus 105 en la<br />

mineur ( 1851), Gustav Mahler, Quatuor en la mineur ( 1876) et Johannes Brahms,<br />

Quatuor pour piano et cordes opus 25 en sol mineur ( 1863).<br />

La pièce de Gustav Mahler constitue l’unique incursion du compositeur dans le<br />

domaine de la musique de chambre. Œuvre de jeunesse, composée pendant<br />

les années d’étude au Conservatoire de Vienne, ce quatuor fut retrouvé aux<br />

États-Unis et donné en concert près d’un siècle plus tard en 1973. Une œuvre de<br />

jeunesse, certes, mais aussi une pièce délicieuse à découvrir.<br />

THÉÂTRE : Dimanche 12 mai à 17h<br />

Trois fois trois vœux<br />

Compagnie l’Apostrophe<br />

Empruntant la forme traditionnelle du conte de fée, Jacques Jouet, auteur<br />

dramatique et poète oulipien nous offre une fable ontologique irrévérencieuse,<br />

un divertissement étincelant d’intelligence et d’humour, accessible à tous les<br />

publics. Imaginez que Dieu, déçu par sa création, décide de s’incarner sous<br />

diverses formes (lépreux, huppe, crapaud) pour proposer à ses créatures une<br />

chance d’améliorer leur condition, celles-ci sauraient-elles la saisir ? Pour sa part,<br />

Dieu paraît bien pessimiste...<br />

Le spectacle aura lieu dans le parc du musée, en plein air.<br />

NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES : Samedi 18 mai de 18h à minuit<br />

Programme à définir


AUTRES ACTIVITÉS<br />

Si la forêt m’était contée...<br />

Tous les 1 ers dimanches du mois à 11 heures, découvrez ou redécouvrez en famille<br />

les contes traditionnels qui ont pour décor la forêt (Le Petit Chaperon Rouge,<br />

Hansel et Gretel, Le Petit Poucet…).<br />

> Tarif d’entrée du musée<br />

Ateliers plastiques pour les enfants<br />

Pendant les vacances scolaires (Toussaint, février, printemps), le musée organise<br />

des cycles d’ateliers plastiques en lien avec les œuvres de l’exposition, pour les<br />

enfants de 6 à 12 ans.<br />

> 10 € les 2 séances d’1h30<br />

Visites guidées gratuites (en individuel)<br />

• Français : tous les dimanches à 14h30<br />

• Allemand : tous les 3 èmes dimanches du mois à 11h<br />

> Tarif d’entrée du musée, sans réservation


INFORMATIONS<br />

<strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> <strong>Erstein</strong><br />

Z.I. ouest / rue Georges Besse / BP 40013<br />

F – 67158 <strong>Erstein</strong> cedex<br />

Tél. : + 33 (0) 3 88 64 74 84<br />

Fax : + 33 (0) 3 88 64 74 88<br />

www.musee-wurth.fr<br />

mwfe.info@wurth.fr<br />

Horaires<br />

Du mardi au dimanche de 11h à 18h<br />

PRATIQUES<br />

Tarifs d’entrée du musée<br />

• Normal : 6 €<br />

• Réduit : 4 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam)<br />

• Gratuit : Pass <strong>Musée</strong>s, handicapés, scolaires (uniquement sur réservation)<br />

• Gratuit pour tous le samedi<br />

Tarifs programmation culturelle<br />

• Normal : 12 €<br />

• Réduit : 10 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam, Pass <strong>Musée</strong>s, Accent 4)<br />

• Spectacles jeune public : 5 € (enfants) et 8 € (adultes)<br />

Visites guidées pour les groupes<br />

Renseignements et réservation au 03 88 64 79 10<br />

ou par e-mail mwfe.info@wurth.fr

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