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DOSSIER DE PRESSE<br />
CONTACTS<br />
Marie-<strong>France</strong> Bertrand<br />
...................................................<br />
Ligne directe : 03 88 64 62 45<br />
Mobile : 06 24 57 00 22<br />
E-mail : marie-france.bertrand@wurth.fr<br />
Caroline Strauch<br />
...................................................<br />
Ligne directe : 03 88 64 54 65<br />
Mobile : 06 21 06 35 85<br />
E-mail : caroline.strauch@wurth.fr
L’EXPOSITION<br />
L’exposition L’appel de la forêt. Arbres et forêts dans la Collection <strong>Würth</strong> a été<br />
présentée une première fois sous le titre Waldeslust. Bäume und Wald in Bildern<br />
und Skulpturen der Sammlung <strong>Würth</strong> à la Kunsthalle <strong>Würth</strong> à Schwäbisch Hall en<br />
2011, année internationale des forêts. Elle est aujourd’hui adaptée et présentée<br />
par le <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> à <strong>Erstein</strong>.<br />
Pour les artistes, la forêt, et plus largement la nature, est un terrain idéal pour<br />
projeter fantasmes, craintes et espoirs. Reflet de leur culture, de leur histoire,<br />
de la société qui leur est contemporaine, elle est, pour l’historien de l’art<br />
Fabrice Hergott, un « sujet miroir » de l’humanité.<br />
Terre de danger, d’épreuves ou d’aventures, mais aussi refuge où trouver<br />
protection et paix dans l’Antiquité, la forêt devient vite le théâtre des contes pour<br />
enfants dans lequel évoluent sorcières, ogres et autres créatures fantastiques,<br />
incarnations de la violence humaine.<br />
Les romantiques du XIX e siècle ont quant à eux créé une véritable esthétique de la<br />
forêt : leur vision fantasmagorique, désespérée de celle-ci, déteint encore sur son<br />
image actuelle, poétique et à haute valeur méditative.<br />
Après la prise de conscience au XX e siècle du Waldsterben*, le goût pour la forêt<br />
a évolué : face à un monde essentiellement citadin, ordonné, maîtrisé, c’est l’idée<br />
de régénérescence urbaine qui attire plutôt que son aspect sauvage. Elle devient<br />
un élément du cadre de vie urbain. La forêt sombre, obscure, menaçante, laisse<br />
sa place à une promesse de vie plus essentielle, d’harmonie originelle.<br />
La vision de la forêt varie aussi selon chaque culture : la nature anglo-saxonne,<br />
souvent représentée sous la forme naïve d’un jardin, est à l’opposé des forêts<br />
germaniques, icônes de la nation, plus sombres et marquées par l’histoire.<br />
Aujourd’hui, ces critères tendent à s’estomper : la vision de la forêt est plus<br />
universelle, plus globalisée. Elle devient un enjeu de survie, un espace à sauver,<br />
un idéal de vie non urbanisé.<br />
La Collection <strong>Würth</strong> compte un fond unique et vaste d’œuvres ayant pour<br />
thématique la forêt, dont une large sélection est présentée au <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong><br />
<strong>France</strong> <strong>Erstein</strong>. De Ernst Ludwig Kirchner à David Hockney, en passant par Alfred<br />
Sisley, Max Ernst, Georg Baselitz, Gerhard Richter ou Christo, l’exposition explore<br />
les divers aspects de la représentation de la forêt dans l’histoire de l’art moderne<br />
et contemporain.<br />
*Apparu en Allemagne au début des années 1980, ce terme évoque le déclin,<br />
la mort de la forêt. Transposé peu à peu dans d’autres langues, c’est devenu un terme<br />
universel pour évoquer la destruction et l’exploitation de la nature.
Max Ackermann<br />
Donald Baechler<br />
Georg Baselitz<br />
Herbert Brandl<br />
Max Beckmann<br />
Lester Campa<br />
Christo<br />
Lotte Copi<br />
Lovis Corinth<br />
Joan Costa<br />
Richard Deacon/Bill Woodrow<br />
André Derain<br />
Max Ernst<br />
Rainer Fetting<br />
Günter Grass<br />
Hap Grieshaber<br />
David Hockney<br />
Alfred Hrdlicka<br />
Max Gerd Kaminski<br />
Alex Katz<br />
Ernst Ludwig Kirchner<br />
LES ARTISTES<br />
EXPOSÉS<br />
Richard Kissling<br />
František Kupka<br />
Max Liebermann<br />
Robert Longo<br />
Markus Lüpertz<br />
André Masson<br />
Gabriele Münter<br />
Camille Pissarro<br />
Gerhard Richter<br />
Christian Rohlfs<br />
Alexander Rothaug<br />
Hermann Scherer<br />
Bernard Schultze<br />
Alfred Sisley<br />
Carl Spitzweg<br />
Gabi Streile<br />
Norbert Tadeusz<br />
Volker Tannert<br />
Günther Uecker<br />
Ben Willikens<br />
Lambert Maria Wintersberger
CATALOGUE<br />
Catalogue de l’exposition<br />
Waldeslust.<br />
Bäume und Wald in Bildern und Skulpturen der Sammlung <strong>Würth</strong><br />
Accompagné d’un livret de textes traduits en français<br />
L’appel de la forêt.<br />
Arbres et forêts dans la Collection <strong>Würth</strong><br />
Format : 24,5 x 32,5 cm - 320 pages<br />
Ouvrage relié, couverture cartonnée<br />
Livret de traductions : 68 pages<br />
Catalogue édité par Swiridoff Verlag (2011)<br />
Livret de traductions édité par <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> <strong>Erstein</strong> (2012)<br />
Prix : 69,90 €<br />
Avec des contributions de :<br />
Reinhold <strong>Würth</strong><br />
Avant-Propos<br />
C. Sylvia Weber / Beate Elsen Schwedler<br />
L’appel de la forêt… Quel appel !<br />
Comte Christoph Graf Douglas<br />
Ô larges vallées, Ô sommets<br />
Ô belle et verte forêt<br />
Peter-Klaus Schuster<br />
Arbres et forêts<br />
La construction romantique de l’identité allemande<br />
Barbara Gaehtgens<br />
L’appel de la forêt. Les parcs élégants dans la vie des grandes villes<br />
L’espace vert urbain comme phénomène de la « modernité »<br />
Werner Spies<br />
« La forêt sur un plancher d’hôtel »<br />
Réponse à la question de Max Ernst : « Qu’est-ce qu’une forêt ? »
Fabrice Hergott<br />
Entre enfer et paradis, mémoire et oubli, processus et sujet :<br />
quelques aspects de la forêt dans l’art d’aujourd’hui<br />
Beate Elsen-Schwedler<br />
Toutes les traces mènent en forêt<br />
Harald Unkelbach<br />
Le mythe de la forêt – un malentendu ?<br />
Günter Grass / Olaf Tschimpke<br />
« Est-ce aujourd’hui un crime de ne pas parler des arbres ? »<br />
Michaël Friedrich<br />
Le calendrier dendrochronologique du sud de l’Allemagne<br />
Dater avec précision les 12 650 dernières années grâce aux cernes des arbres<br />
Extraits du texte « Toutes les traces mènent en forêt » de Beate Elsen Schwedler<br />
Péché originel et famille de faunes<br />
Notre exposition aurait pu commencer par L’Arbre de la connaissance ou par<br />
Le Péché (1546) d’Adam et Ève, thème crucial dans les représentations sacrées<br />
du Moyen Âge. Lucas Cranach l’Ancien y présente le Paradis comme une sorte de<br />
locus amoenus, un endroit idéal où les êtres humains vivent en parfaite harmonie<br />
avec la faune et la flore. Le Péché figure en son centre un arbre chargé de fruits.<br />
Un chevreuil alangui et deux perdrix suffisent pour donner l’illusion d’un lieu<br />
paradisiaque à la faune abondante. Œuvre directe du Créateur, le premier couple<br />
de l’humanité est représenté dans une beauté idéale, arborant une carnation<br />
nacrée produite par le buisson sombre et touffu derrière lequel le ciel bleu peine<br />
à filtrer.<br />
L’exposition aurait tout aussi bien pu s’ouvrir sur la Famille de faunes (vers 1530),<br />
autre œuvre de Lucas Cranach l’Ancien appartenant à la Collection <strong>Würth</strong>.<br />
Tout comme Le Péché, elle nous livre une représentation de la nature fondée<br />
à la fois sur l’observation scientifique précise et sur la mythologie enseignée à<br />
l’époque à partir des chroniques et des commentaires sur La Germanie de Tacite.<br />
Cet enseignement s’est peu à peu enrichi des représentations médiévales de<br />
« l’homme sauvage » à l’Âge d’Argent et des illustrations des êtres mystérieux<br />
qui peuplaient les forêts, réalisées d’après les évocations d’auteurs célèbres de<br />
l’Antiquité. Les interprétations allégoriques du sujet ont perduré. C’est ainsi qu’un<br />
personnage masculin armé d’une massue et figuré aux côtés d’un lion exprime la<br />
virtus – la force, la bravoure –, tandis qu’un personnage féminin entouré d’enfants<br />
évoque la caritas – l’amour de Dieu et du prochain.<br />
(...)
De l’Arcadie à l’Élysée<br />
Nous rencontrons d’autres représentations bucoliques ou arcadiennes chez<br />
Alexander Rothaug, par exemple dans Printemps sacré (non daté), évocation fin<br />
de-siècle empreinte de pathos inspirée des cultes antiques, qui ne sont pas sans<br />
nous rappeler la solennité du Bois sacré (1886) d’Arnold Böcklin. La même lecture<br />
peut être faite pour l’étude Trois Nus dans la forêt (1910) de Max Ackermann et<br />
pour le Paysage de forêt avec baigneurs (vers 1905) de Richard Kissling. Ces deux<br />
tableaux figurent, dans un style néoclassique, un groupe de baigneurs debout, à<br />
la fois symboles de l’homme nouveau de l’ère moderne et références aux modèles<br />
antiques d’une humanité idéale. Ces personnages renvoient également à l’image<br />
du corps revendiquée par la culture du corps libre à la fin du XIX e siècle.<br />
Nous retrouvons des emprunts à l’Arcadie, certes sous une forme sublimée,<br />
dans les représentations des Bois de Woldgate de David Hockney. Même s’ils<br />
sont figurés sans présence humaine, les arbres constituent des représentations<br />
animistes de la forêt, notamment dans Totems (2008), rappelant Virgile ou<br />
des scènes de la mythologie grecque. David Hockney ne cesse de souligner le<br />
caractère mystérieux des paysages de sa contrée natale. Un mystère qui ne<br />
trouve pas uniquement son origine dans la réalité de la nature, mais qui se nourrit<br />
également de l’ambiance particulière chargée des lumières de son enfance et de<br />
son adolescence, de souvenirs et d’humeurs retrouvées.<br />
Les représentations de la forêt par David Hockney traduisent d’une manière<br />
fascinante à la fois ce qui a réellement été observé et ce qui relève du ressenti et<br />
du souvenir. Amateur de contrastes, l’artiste associe des arbres abattus, qui<br />
incarnent surtout une vision fonctionnelle et pragmatique de la forêt, à des<br />
couleurs tout droit sorties des contes. C’est ainsi que des troncs bleu turquoise<br />
encerclent une souche rose cyclamen, évoquant en quelque sorte les gardiens du<br />
Graal.<br />
Du sentiment panthéiste de la nature d’inspiration romantique<br />
à l’art du paysage chez les expressionnistes<br />
L’écrivain romantique Ludwig Tieck avait déjà souligné que la vénération de<br />
la forêt dans l’art devait non pas se résumer à une compréhension naturaliste<br />
de la nature mais proposer une illustration et une résolution des problèmes<br />
de la psyché humaine. Aussi n’entendaitil pas décrire les arbres mais évoquer<br />
la sensibilité intérieure. Au XIX e siècle, les mises en scène de la nature, par<br />
Caspar David Friedrich notamment, sont moins des représentations que des<br />
symboles – le reflet des zones de l’âme en quelque sorte, fondé sur un sentiment<br />
profondément panthéiste de la nature où elle apparaît comme un ensemble<br />
de hiéroglyphes visibles du monde de l’esprit. Leur déchiffrage fait moins appel à<br />
la raison qu’aux sentiments. Il ne s’agit pas de jouir des scènes, mais d’être saisi<br />
par elles.<br />
Trois ans plus tard, Carl Spitzweg, l’un des principaux représentants du style<br />
Biedermeier en Allemagne, rompra avec cette représentation de l’âme chargée
de pathos. Son couple d’amoureux assis à l’orée du bois est entouré d’une auréole<br />
rouge doré qui se veut moins l’expression de la grandeur et de l’omnipotence de<br />
la nature qu’un espace de résonance pour le bonheur évident qui transparaît<br />
dans l’œuvre. L’ironie qui se dégage du titre, La Leçon (vers 1845), rompt avec le<br />
sentiment panthéiste de la nature des romantiques, l’artiste préférant évoquer<br />
le bonheur intime d’un premier baiser au crépuscule savouré par un couple au<br />
paradis (terrestre). L’impressionniste Max Liebermann renonce pour sa part<br />
totalement à tout sentimentalisme de ce type, même ironique. Dans Allée dans<br />
le Tiergarten avec promeneurs et voiture (vers 1923), pendant urbain au « dehors<br />
sauvage », des promeneurs déambulent si naturellement entre les troncs droits<br />
des arbres, « sans manières ni protocole », qu’ils semblent se fondre dans<br />
l’environnement. Parallèlement, chez les expressionnistes allemands, une liberté<br />
picturale, une spontanéité et une ardeur impulsive se font jour, chose que l’on<br />
avait pu observer peu de temps auparavant chez les fauvistes français, chez<br />
Maurice de Vlaminck ou André Derain par exemple. Selon les critiques formulées<br />
par les expressionnistes et leurs théoriciens, « l’impressionnisme est la tentative<br />
de ne laisser à l’homme rien d’autre que sa rétine ».<br />
(...) [Une œuvre telle que] Sous-bois avec touches de rose au premier plan<br />
(1913/1920) d’Ernst Ludwig Kirchner montre bien les différentes manières<br />
d’aborder le sujet chez les impressionnistes et chez les expressionnistes. (...)<br />
Ernst Ludwig Kirchner nous emmène jusque dans les zones de la semi-conscience<br />
et des émotions, que l’artiste a davantage ressenties qu’analysées. La peinture<br />
n’a pas besoin d’être figurative : bien souvent, un motif naturel placé au bon<br />
endroit suffit pour suggérer au spectateur le sens qu’il doit donner aux formes et<br />
aux couleurs. De même, Soleil dans une forêt de hêtres (1917) de Lovis Corinth<br />
– pourtant un instantané impressionniste de l’effet produit par la nature – est<br />
un tableau porteur d’expressions révélées par l’application libre de couleurs<br />
expressives, dans lequel transparaît à la fois toute une subjectivité et le simple<br />
plaisir des sens que procure la peinture. L’œuvre de Lovis Corinth est ainsi plus<br />
proche de Sous-bois avec touches de rose au premier plan d’Ernst Ludwig Kirchner<br />
que du Coucher de soleil à Moret post-impressionniste (1892) d’Alfred Sisley.<br />
La peinture pour elle-même<br />
Cette évolution vers l’autonomie de la peinture, certains artistes la poursuivent<br />
aujourd’hui encore. C’est le cas par exemple de Georg Baselitz qui, en « faisant<br />
pivoter » son [motif] relègue au second plan le sujet présenté de façon toute<br />
tachiste. Son sujet inversé Retour à l’école (2005) évoque non seulement un<br />
souvenir d’enfance suggéré dans le titre mais renvoie aussi très clairement à la<br />
liberté d’aborder des aspects purement picturaux. Son tout premier tableau<br />
renversé est d’ailleurs un paysage de forêt. S’il n’exclut pas, vis-à-vis de tous les<br />
objets de ses tableaux, son lien personnel avec le modèle, cette relation n’a,<br />
selon ses propres dires, rien à voir avec son intérêt exclusif pour la peinture ; et<br />
elle n’est donc pas significative pour le spectateur.<br />
Quoi qu’il en soit, nous retrouvons dans son évocation de ses années d’école des<br />
références claires à la Forêt de Wermsdorf de Ferdinand Ludwig Von Rayski (1859),
un tableau dont une reproduction était affichée dans le hall de l’école de Georg<br />
Baselitz et qui a visiblement produit une grande impression sur l’artiste. Selon<br />
Peter-Klaus Schuster, les touches de peinture rouge vif apparaissant sur le sol de<br />
la forêt de Baselitz font écho aux curieuses successions de coups de pinceaux<br />
observées dans le coin inférieur droit du tableau de Ferdinand Ludwig Von Rayski.<br />
Ces coups de pinceaux évoquent, comme dans un tableau plus tardif, Société<br />
de chasse dans la forêt de Wermsdorf, l’endroit où le gibier abattu a été<br />
entreposé. « Les touches de peinture rouge vif ne sont rien d’autre que le sang du<br />
gibier abattu. »<br />
Introduire des valeurs purement picturales dans le tableau reste l’objectif<br />
suprême de l’art de Georg Baselitz. Ce qu’il renverse, ce n’est pas le tableau, mais<br />
le sujet. L’Autrichien Herbert Brandl adopte un peu la même démarche : malgré<br />
des compositions figuratives, il n’entend pas être jugé à l’aune de la réalité, mais<br />
plutôt attirer l’attention sur l’utilisation virtuose de la matière par le biais d’une<br />
touche très visible, faisant la part belle aux coulures et aux coups de pinceaux<br />
apparents. Il ne puise pas son inspiration dans la nature, mais dans la peinture<br />
elle-même : « Je crée de la couleur à partir de la couleur et non à partir de la<br />
forme. Ma peinture se caractérise par des taches ou des nuages de couleur,<br />
dont découle une couleur principale qui finit par tout envahir. (...) Si tu veux<br />
peindre une montagne, ne te perds pas dans les détails. Si tu veux représenter<br />
une forêt, ne te limite pas aux branches et au feuillage. Si tu veux peindre un<br />
coucher de soleil, associe-le au rouge du crépuscule ou au brouillard naissant<br />
afin de donner avec peu de couleur une impression encore plus grande que celle<br />
produite dans la réalité ». Herbert Brandl ne se laisse pas distraire, ne donne pas<br />
de détails qui plairaient aux promeneurs ou aux gardes forestiers. À ses yeux,<br />
la forêt n’est pas un ensemble de troncs et de branches, mais l’expression de<br />
l’opinion collective sur son existence.<br />
(...)<br />
Du fantasme de la mémoire du tableau aux événements en surface<br />
Donner la possibilité de s’approprier ce qui appartient à la nature semble être,<br />
pour certains peintres et sculpteurs, une qualité essentielle de la forêt. Dans la<br />
mesure où elle échappe à l’homme, plus encore que tout autre domaine de la<br />
réalité extérieure – pensons à la réalité virtuelle –, la nature à l’état « naturel »<br />
n’est quasiment plus jamais considérée comme une source d’identification. Elle<br />
redevient dans une large mesure, de la fiction. Si autrefois l’homme se tenait<br />
éloigné de la forêt, perçue comme inhospitalière, par crainte de s’égarer et par<br />
crainte des dangers qu’elle était susceptible de receler, son rythme de vie se<br />
trouve aujourd’hui en dissonance avec les évolutions saisonnières de la forêt.<br />
Le philosophe Gernot Böhme souligne à juste titre que même en ville, nous<br />
vivons dans la nature, au sens où « le matin, il fait jour et le soir, il fait sombre...<br />
La différence, c’est que lorsque le ciel s’assombrit, nous allumons la lumière...<br />
court-circuitant le crépuscule. Du fait de la disponibilité quasi illimitée de la<br />
lumière, nous avons perdu le contact avec le champ expérimental que constitue<br />
le crépuscule ». L’existence moderne ou, plus généralement, urbaine s’inscrit
ainsi moins dans le cours des événements naturels. Il fut un temps où la mise au<br />
repos de la nature coïncidait avec le repos nocturne de l’être humain, un temps<br />
où le crépuscule enveloppant faisait office de maison ou de chambre.<br />
Les œuvres de Robert Longo s’inscrivent dans cette densité atmosphérique<br />
saisissante, exprimant à la fois le sublime et la grisaille du quotidien. Il n’est<br />
pas rare que Robert Longo se réfère pour ses compositions monumentales<br />
aux fantasmes exprimés dans les films devenus cultes. S’inspirant de scènes<br />
conservées au fond de sa mémoire depuis les années 1970, il construit ses<br />
tableaux comme une sorte de transition mouvante entre réalité et fiction.<br />
Rien ne nous permet de distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. Mais<br />
comme l’a formulé très justement Werner Spies, là où « Hollywood prend la<br />
place des Métamorphoses d’Ovide », ce ne sont plus seulement les conventions<br />
de l’Antiquité qui s’appliquent, mais aussi celles de la profusion des images<br />
produites par les médias, dont il faut (inter)rompre le pouvoir. Robert Longo y<br />
parvient, non pas en occultant le pouvoir des images mais en choisissant<br />
d’évoluer dans leur vaste univers. Outre le « secret » inspirant qui entoure ses<br />
tableaux, c’est la perfection technique éprouvée dans ses délicieuses horreurs<br />
qui fascine. C’est cette maîtrise qui rend la surface [de ses œuvres] si « belle »,<br />
si séduisante, qui lui confère la qualité que doit posséder un tableau aujourd’hui<br />
pour concurrencer les images des médias, dont la surface n’a plus rien de vrai,<br />
tant elle a été transformée.<br />
Nous rencontrons cette superficialité tout à la fois stupéfiante et parfaite chez<br />
Alex Katz également, avec une autre connotation toutefois. Tandis que Robert<br />
Longo entraîne les observateurs de ses œuvres dans les profondeurs de l’illusion,<br />
la banalité n’est jamais assez banale pour Alex Katz lorsqu’il s’agit d’ôter aux<br />
tableaux le poids du sens nécessaire à leur interprétation. Cela l’amène à réduire<br />
les formes au strict minimum, à éliminer tout ce qui est superflu ou purement<br />
décoratif. Au travers de sa peinture, qui ne pourrait être plus plane, il ne<br />
veut effleurer rien d’autre que la surface des choses. Aucune profondeur n’est<br />
suggérée ; l’accent est mis sur la surface. Comme si Alex Katz voulait contester,<br />
une bonne fois pour toutes, le reproche qui est fait à la peinture de n’être<br />
qu’illusion.<br />
La forêt, empreinte de la mémoire (collective)<br />
(...)<br />
Markus Lüpertz s’intéresse quant à lui à l’histoire allemande et à ses zones<br />
d’ombres d’une manière très inhabituelle. Lui non plus ne croit pas au caractère<br />
purement représentatif de l’art. Il est à la recherche de l’image possible, comme<br />
dans ses Seelower Höhen (2009), qui visent à faire entrer dans l’histoire la plus<br />
grande et la plus mortelle bataille qui ait jamais eu lieu sur le sol allemand,<br />
en 1945. S’il la replace dans un contexte géographique approprié constitué<br />
de champs, de prairies, de forêts mixtes, de sentiers et de routes, les sentiers<br />
sont barrés par la végétation et les voies ferrées ne mènent nulle part. Nous<br />
ne voyons pas des scènes de guerre, entrées depuis longtemps dans l’histoire,<br />
mais des symboles allemands de souveraineté chargés d’émotions – un casque
en acier, par exemple, motif qui intéressait déjà Markus Lüpertz dans les années<br />
1970. Markus Lüpertz n’a pas pour objectif d’illustrer l’histoire, mais plutôt de<br />
l’interpréter en tant qu’artiste libre. Comme Henri Matisse, il pourrait déclarer :<br />
« Les détails, […] le peintre n’a plus à s’en préoccuper, la photographie est là<br />
pour rendre cent fois mieux et plus vite la multitude des détails. […] L’objet<br />
de la peinture n’est plus de décrire l’histoire, puisqu’elle est dans les livres.<br />
Nous en avons une conception plus haute. Par elle, l’artiste exprime ses visions<br />
intérieures » (Dominique Fourcade, Henri Matisse. Écrits et propos sur l’art,<br />
Hermann, Paris, 1992).<br />
Max Beckmann exprime lui aussi sa vision interne, ses peurs et ses doutes dans<br />
un tableau au sujet à première vue banal. Réalisé en exil à Amsterdam, où il<br />
connaît la précarité et la solitude et se voit privé de la reconnaissance sociale<br />
et artistique, Le chemin du parc (1943) semble évoquer la détente insouciante<br />
procurée par une promenade dans un parc. Les moyens picturaux utilisés<br />
renvoient cependant à tout autre chose : le champ est restreint par la verticalité<br />
du format, le sentier et les cyclistes évoquent une sorte de train-train dont il<br />
est impossible de s’extirper, tandis qu’au centre du tableau, un imposant feuillu<br />
vert foncé masque le reste de la scène. Dans cette représentation du parc, Max<br />
Beckmann ne dépeint pas la scène prétendument idyllique qu’offre un sujet<br />
propice à l’harmonie, mais la contradiction, la soif de liberté que nous retrouvons<br />
dans ses imposantes scènes mythologiques de la même époque.<br />
Les traces des échecs de l’homme<br />
(...)<br />
[L’œuvre] Ceiba (2005), une représentation à la fois idyllique, fantastique et<br />
réaliste d’un parc par le Cubain Lester Campa, [a] quelque chose de déroutant.<br />
Ceiba figure en son centre un énorme arbre à kapok, derrière lequel on devine, au<br />
loin, une mégalopole. Considéré comme sacré par les Mayas, cet arbre symbolise<br />
l’axe du monde, mettant en communication les trois niveaux du cosmos : le<br />
souterrain par ses racines, la surface de la terre par son tronc et les hauteurs par<br />
ses branches supérieures et sa cime. Les enfants d’Amérique latine continuent de<br />
croire que des petits êtres vivent dans ses creux.<br />
(...)<br />
Landscape into Art – ou comment faire de l’art à partir d’un arbre<br />
Une fois de plus, Christo prouve qu’il est possible de s’intéresser aux secrets de<br />
la forêt et des arbres, ainsi qu’à la force de vie générée entre les racines et la<br />
cime des arbres sans les moyens traditionnels de la peinture et de la sculpture.<br />
L’œuvre enveloppée réalisée spécifiquement pour cette exposition élève au<br />
rang d’art un arbre ayant grandi de façon naturelle. L’essence de cet art est la<br />
métamorphose non pas de l’objet en lui-même, mais de la conscience que nous<br />
en avons.
VISUELS<br />
Les visuels HD sont disponibles en téléchargement à l’adresse<br />
http://www.musee-wurth.fr/presse/<br />
Login : pressemwfe - Mot de passe : foret2012<br />
Camille PISSARRO<br />
Route de Berneval-le-Petit, 1900<br />
Huile sur toile<br />
64,8 x 54,6 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 3430<br />
Photo : Philippe Schönborn, Munich<br />
Ernst Ludwig KIRCHNER<br />
Sous-bois avec touches de rose au premier plan<br />
Waldinneres mit rosa Vordergrung, 1913/1920<br />
Huile sur toile<br />
121 x 91,5 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 4393<br />
Photo : Volker Naumann, Schönaich<br />
Gabriele MÜNTER<br />
Jardin d’acacias<br />
Garten mit Akazien, 1924<br />
Huile sur carton<br />
32,9 x 40,8 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 5762<br />
© ADAGP, Paris 2012<br />
Photo : Volker Naumann, Schönaich<br />
Max ERNST<br />
La forêt du somnambule, 1934<br />
Huile, gouache, frottage sur papier,<br />
marouflés sur toile<br />
36 x 25,5 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 4528<br />
© ADAGP, Paris 2012<br />
Photo : Volker Naumann, Schönaich
Max BECKMANN<br />
Terrain de golf à Baden-Baden<br />
Golfplatz Baden-Baden, 1937<br />
Huile sur toile<br />
110 x 65 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 10632<br />
© ADAGP, Paris 2012<br />
Photo : Ivan Baschang, Paris/Munich<br />
HAP GRIESHABER<br />
Bourgeon - Couple bleu<br />
Baumblüte - Das blaue Paar, 1963<br />
Gravure sur bois sur vélin<br />
70 x 69,5 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 11714<br />
© ADAGP, Paris 2012<br />
Photo : Ralph Feiner, Malans<br />
Markus LÜPERTZ<br />
Tronc d’arbre - dithyrambique<br />
Baumstamm – dithyrambisch, 1966<br />
Détrempe sur toile<br />
305 x 115 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 3468<br />
© Markus Lüpertz<br />
Photo : Joachim Littkemann, Berlin<br />
CHRISTO<br />
Wrapped Tree, Project for the Museum <strong>Würth</strong>,<br />
Germany, 1994<br />
Collage : crayon, tissu, ficelle, polyéthylène,<br />
pastel, fusain, peinture à l’émail, carton gris<br />
et brun<br />
67,5 x 78,5 x 5,5 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 2601<br />
© Christo<br />
Photo : André Grossmann, New York
Rainer FETTING<br />
Paysage nordique (Paysage danois)<br />
Nordische Landschaft (Dänische Landschaft), 1997<br />
Huile sur toile<br />
200 x 302 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 5177<br />
© Rainer Fetting<br />
Photo : Kerstin Müller/Carmen Hoffmann<br />
Georg BASELITZ<br />
Retour à l’école<br />
Zurück in die Schulzeit, 2005<br />
Huile sur toile<br />
250 x 200 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 8578<br />
© Georg Baselitz<br />
Photo : Joachim Littkemann, Berlin<br />
Lester CAMPA<br />
Ceiba, 2005<br />
Acrylique sur toile<br />
85,5 x 115,5 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 14104<br />
© Lester Campa<br />
Photo : Andi Schmid, Munich<br />
Alex KATZ<br />
Meadow 2, 2007<br />
Huile sur toile<br />
305 x 610 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 14502<br />
© Alex Katz / ADAGP, Paris 2012<br />
Photo : Paul Takeuchi
David HOCKNEY<br />
The Road to Thwing, Late Spring, 2006<br />
Huile sur toile<br />
186 x 370,5 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 11286<br />
© David Hockney<br />
Photo : Richard Schmidt<br />
Robert LONGO<br />
Untitled (Fairmount Forest), 2011<br />
Graphite et fusain sur papier marouflé<br />
176 x 300 cm<br />
Collection <strong>Würth</strong>, Inv. 15015<br />
© ADAGP, Paris 2012<br />
Photo : Galerie Thaddaeus Ropac<br />
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© Alex Katz / ADAGP, Paris 2012<br />
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PROGRAMMATION<br />
CULTURELLE<br />
DANSE : Mardi 2 octobre à 20h<br />
GIGS - Danse & Musique<br />
Compagnie SomeBody, dans le cadre de la 3 e édition du festival IMPRéVU<br />
Succession d’improvisations courtes mêlant danse et musique qui s’enchaînent<br />
comme dans un concert, la seule contrainte énoncée juste avant l’entrée sur<br />
scène étant la durée de chaque pièce et le nombre de personnes y participant.<br />
Avec : Marjorie Burger-Chassignet, Agostina D’Alessandro, Paolo Cingolani, Boris<br />
Cossio, Christophe Dozzi, Aurélie Gandit, Julyen Hamilton, Billie Hanne, Ana<br />
Iommi, Galaad Le Goaster, Barbara Pereyra, Theodossia Stathi + Vincent Peter,<br />
Vincent Posty, <strong>France</strong>sco Rees<br />
Pour en savoir plus : www.cie-somebody.com<br />
CONCERTS ET DÉGUSTATIONS DE VINS :<br />
Samedi 27 et dimanche 28 octobre<br />
Le <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> fête le piano<br />
Tout au long d’un week-end, le musée propose de fêter le piano. Quatre pianistes<br />
se sont prêtés au jeu pour composer 3 programmes variés : jazz, œuvres à<br />
4 mains et récital solo. Dans une atmosphère conviviale, les spectacteurs<br />
peuvent, en un même week-end, écouter 3 concerts, faire des visites guidées de<br />
l’exposition et déguster des vins (les dégustations sont proposées par Le Cellier<br />
Mobile, <strong>Erstein</strong>).<br />
Samedi 27 octobre à 20h<br />
Ragn’Boogie - Sébastien Troendlé<br />
Sébastien Troendlé, formé à l’Ecole de Jazz de Bâle aussi bien qu’à l’école<br />
de la route, part sur les traces du son des origines du jazz. Rag’n Boogie,<br />
est un spectacle émaillé d’anecdotes et de cascades de notes, débordant<br />
de rythme et de mélodies, de drôlerie et de nostalgie. Il délivre les plus<br />
belles pages du ragtime et du boogie-woogie, deux styles qui ont fait<br />
fureur dans le Sud des États-Unis voici un siècle. Composés par des Noirs<br />
à la vie jamais facile, joués devant un public frénétique, ces morceaux<br />
entêtants ont traversé les âges avec une fraîcheur intacte, cent ans<br />
après avoir déterminé l’éclosion du jazz et irrigué l’histoire des musiques<br />
populaires du XX e siècle.
Dimanche 28 octobre à 15h<br />
Promenade dans le répertoire français - Lara Erbès et Luc Benoît<br />
Ce programme est tissé d’un choix d’œuvres issues du riche répertoire<br />
de la musique française pour piano à 4 mains de la fin du XIX e et du XX e<br />
siècle. Il permet de découvrir toute l’étendue du « style français » entre<br />
légèreté et profondeur, gravité et humour... de l’énergie rythmique d’une<br />
« rhapsodie » à la souplesse rêveuse de « l’après-midi d’un faune », du<br />
piano de salon au piano orchestral. Au programme du concert : Ravel,<br />
Satie, Bizet, Fauré et Chabrier.<br />
Dimanche 28 octobre à 18h<br />
Trois Sonates de Beethoven - Daniela Tsekova<br />
Les Sonates pour piano de Beethoven, ensemble considéré comme l’un<br />
des monuments dédiés à l’instrument, témoignent du cheminement<br />
stylistique du compositeur. Dans les 3 sonates au programme, l’opus<br />
81a dite « Les Adieux », l’opus 110 et l’opus 111, les difficultés techniques<br />
mettent en jeu les possibilités physiques de l’interprète comme celles de<br />
l’instrument, et exigent une attention soutenue de la part de l’auditeur.<br />
Ces sonates font partie du groupe dit de la « dernière manière ». Ce<br />
terme désigne un aboutissement stylistique de Beethoven, dans lequel<br />
le compositeur, désormais totalement sourd et possédant toutes les<br />
difficultés techniques de la composition, délaisse toutes considérations<br />
formelles pour ne s’attacher qu’à l’invention et à la découverte de<br />
nouveaux territoires sonores.<br />
CONCERT : Dimanche 18 novembre à 17h<br />
Récital violoncelle et piano - En partenariat avec l’AJAM<br />
Maxime Ganz (violoncelle), Jonathan Bénichou (piano)<br />
Solistes de la nouvelle génération, le violoncelliste strasbourgeois Maxime<br />
Ganz et le pianiste Jonathan Bénichou se rencontrent en 2011 à Strasbourg.<br />
La résonance entre les deux musiciens est immédiate et le désir d’interpréter<br />
l’immense et riche répertoire du duo violoncelle et piano tient de l’évidence. Le<br />
projet se concrétise très rapidement et, bientôt, on peut les entendre dans des<br />
lieux et des festivals prestigieux tels que l’Auditorium Paul Klee à Berne (Suisse),<br />
l’hôtel Negresco de Nice ou encore le Festival Piano Folie au Touquet.<br />
Pour leur tournée en Alsace, les deux musiciens nous proposent trois maîtres de<br />
la sonate romantique pour violoncelle : Beethoven, Grieg et Rachmaninov.<br />
CONCERT : Dimanche 25 novembre à 17h<br />
Visions : 4 générations de compositeurs italiens<br />
En partenariat avec l’Institut Culturel Italien de Strasbourg<br />
Ruggero Marchesi (violon), Alessandro Maccione (violoncelle),<br />
Fabio Menchetti (piano)<br />
Ce concert s’inscrit dans le cadre de la manifestation franco-italienne « Suona<br />
italiano 2012 », projet de promotion et de diffusion de la musique italienne en<br />
<strong>France</strong>, organisé par La Fondazione Musica per Roma.Au programme, des œuvres<br />
de Lupi, Ghedini, Zangelmi, Nicoli, Maccione, compositeurs italiens du XX e siècle.
THÉÂTRE : Jeudi 29 novembre à 20h30<br />
Récit de lit - Dans le cadre de la saison du Relais Culturel d’<strong>Erstein</strong><br />
Compagnie Hors Cadre<br />
Récit de lit est un spectacle qui se nourrit de ce moment particulier où l’on se<br />
découvre, en pudeur, en tension, en question. Un corps à corps écrit à deux<br />
plumes, rédigé au creux d’un lit. De la 1ère nuit à la 18 250ème : lit à aimer, à<br />
mourir, à rêver, entre Elle et Lui, tous ces lits à travers ...<br />
CONCERT : Dimanche 2 décembre à 17h<br />
Sonates pour piano de Mozart<br />
Amy Lin<br />
Le répertoire de la pianiste d’origine taïwanaise Amy Lin est très important et<br />
riche. Elle excelle en particulier dans l’interprétation des œuvres de la tradition<br />
viennoise de Schubert, Beethoven et Mozart. Elle propose dans le programme<br />
de ce concert un parcours dans les sonates pour piano de Mozart qu’elle a<br />
récemment enregistrées sur le piano de l’auditorium du <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong>.<br />
THÉÂTRE LYRIQUE : Mardi 15 janvier à 20h<br />
Offenbach et la Diva Hortense<br />
Compagnie Villatheatre : Mélanie Moussay (soprano) et Cécile Steffanus (piano)<br />
À travers le personnage de la cantatrice Hortense Schneider, ce récital lyrique<br />
amène le public à découvrir la musique, pétillante, revigorante et ingénieuse de<br />
Jacques Offenbach. Dans ce récital, la musique respire, inspire et transpire le<br />
théâtre, tout en laissant au chant sa place principale.<br />
CONCERT ROCK : Mardi 22 janvier à 20h<br />
La Lune jaune<br />
Flash Compagnie<br />
Des grands textes introspectifs de Michaux, Tardieu, Apollinaire, Louise Labé,<br />
Baudelaire, Pessoa… accompagnés par des compositions originales aux accents<br />
résolument rock… Poèmes du XVI e au XX e siècle et guitare électrique : voilà qui<br />
peut paraître paradoxal, voire choquant. Or, c’est le contraire. Quelque chose se<br />
passe dans la confrontation entre poésie et musique rock, qui sert le texte, qui<br />
l’actualise mais jamais ne l’anecdotise. « Un grand texte résiste à tout », dit-on ;<br />
mais c’est plus que cela : un grand texte se régénère, reprend du souffle, si on<br />
lui offre le souffle et les intonations d’aujourd’hui. La Lune jaune est également<br />
l’occasion pour Corine Linden d’exécuter en direct des peintures Tch’an à l’encre<br />
de Chine sur un grand panneau tendu de papier Whenzou.<br />
CONCERT JEUNE PUBLIC : Dimanche 3 février à 16h<br />
Stockhausen raconté aux enfants<br />
Ensemble Linea & Compagnie Flash Marionnettes<br />
Stockhausen raconté aux enfants met en scène une rencontre fictive entre le<br />
compositeur allemand Karl-Heinz Stockhausen et une musicienne japonaise<br />
admiratrice de son œuvre... Tentant d’abord de communiquer dans les langues<br />
qu’ils connaissent, ils parviennent finalement à dialoguer avec leurs instruments.<br />
L’intrigue cède alors la place à un voyage musical et coloré, riches en surprises,
dans l’univers de Stockhausen. Ce spectacle est une initiation ludique et<br />
poétique, pour petits et grands, à la musique d’aujourd’hui.<br />
MARIONNETTES : Dimanche 17 février à 11h et à 16h<br />
Contes de l’Arbre-Monde<br />
Compagnie Aboudbras<br />
On dit que c’est un arbre qui tient le monde. Un arbre aux racines profondes<br />
qui s’enfoncent dans le ventre de la terre. Un arbre aux branches si hautes, si<br />
élancées, qu’elles touchent le ciel. On dit que c’est un arbre qui relie la terre au<br />
ciel. On l’appelle « l’arbre-monde ». On dit aussi que quand on vient sous l’arbremonde,<br />
quand on prend vraiment le temps d’écouter, alors il nous livre ses<br />
histoires. Ce sont des histoires qui nous parlent du monde des arbres. Car les<br />
arbres savent parler, pourvu qu’on sache un peu les écouter ! Et si finalement les<br />
arbres nous parlaient de nous ?<br />
WEEK-END DE L’ART CONTEMPORAIN<br />
Samedi 16 et dimanche 17 mars<br />
Programme à définir<br />
CONCERT ÉLECTROACOUSTIQUE : Mardi 26 mars à 20h<br />
Métamorphoses<br />
Nightingale - Corinne Chatel<br />
Corinne Chatel, avec la complicité de l’ingénieur du son Benoît Burger, explore<br />
les aptitudes infinies de la voix humaine, en consacrant ses recherches à<br />
l’improvisation vocale. La poésie sonore se glisse à travers les barrières<br />
linguistiques. Elle est compréhensible par tous, elle suscite des émotions, elle<br />
crée des atmosphères, c’est une invitation au voyage, à l’imaginaire, au souvenir,<br />
au partage. Le monde infini du son - archaïque, végétal, animal, primordial et<br />
spirituel - s’enracine dans notre passé, fait résonner notre mémoire collective et<br />
vibrer notre corps dans l’instant. Dans cet état de présence ici et maintenant,<br />
Corinne Chatel collecte les bruits urbains, les rythmes du quotidien, la musique<br />
des voix, les images sonores et colorées du monde. Inspirée par ce mouvement<br />
dansant entre le passé et le présent, sa voix s’inscrit dans l’espace contemporain,<br />
lieu de liberté et d’innovation. »<br />
CONCERT : Dimanche 7 avril à 16h<br />
Concert-Collage - Concert organisé par le Cercle des amis de Marcelle Cahn<br />
Avec les professeurs et les élèves du Centre Musical de la Krutenau, Strasbourg<br />
Le concert s’inscrit dans une saison de petits événements, autour de l’œuvre de<br />
Marcelle Cahn, qui s’égrènent de mars 2012 à mai 2013. Le programme du concert<br />
est construit autour des goûts musicaux de Marcelle Cahn et de Paul Arma, ami<br />
de l’artiste, musicien, compositeur et plasticien.<br />
Entrée libre, plateau en faveur de l’association « Tôt ou t’Art ».<br />
Pour en savoir plus : voir le site de l’association www.marcelle-cahn.fr
CONCERT : Dimanche 14 avril à 17h<br />
Mozart, Schumann, Magnard - En partenariat avec l’AJAM<br />
Quatuor Varèse : François Galichet et Jean-Louis Constant (violons), Sylvain<br />
Séailles (alto), Thomas Ravez (violoncelle)<br />
Le Quatuor Varèse fait ses débuts en 2006 au Conservatoire National Supérieur<br />
de Musique et de Danse de Lyon auprès de Zoltan Toth et Reiko Kitahama du<br />
Quatuor Ravel avant de se former auprès du Quatuor Ysaÿe pendant<br />
quatre ans. Tout en étudiant de façon régulière avec Marc Danel et le Quatuor<br />
Debussy, il suit l’enseignement de Miguel Da Silva à la Haute Ecole de Musique de<br />
Genève (HEM) depuis octobre 2011. Maintes fois primé, boursier de la Fondation<br />
d’entreprise Banque Populaire depuis cette année, le Quatuor Varèse se produit<br />
très régulièrement en <strong>France</strong> et à l’étranger (Allemagne, Algérie, Irlande, Italie,<br />
Québec, Japon). On a pu l’entendre en direct sur les ondes de Radio-<strong>France</strong> et<br />
dans les émissions de Gaëlle Le Gallic, Jean-Pierre Derrien, Arnaud Laporte et<br />
Frédéric Lodéon.<br />
CONCERT : Dimanche 28 avril à 17h<br />
Au Salon romantique : piano et cordes<br />
Quatuor Florestan et Eveline Rudolf (piano)<br />
Le Quatur Florestan et la pianiste Eveline Rudolf proposent un programme<br />
romantique : Robert Schumann, Première Sonate piano et violon, opus 105 en la<br />
mineur ( 1851), Gustav Mahler, Quatuor en la mineur ( 1876) et Johannes Brahms,<br />
Quatuor pour piano et cordes opus 25 en sol mineur ( 1863).<br />
La pièce de Gustav Mahler constitue l’unique incursion du compositeur dans le<br />
domaine de la musique de chambre. Œuvre de jeunesse, composée pendant<br />
les années d’étude au Conservatoire de Vienne, ce quatuor fut retrouvé aux<br />
États-Unis et donné en concert près d’un siècle plus tard en 1973. Une œuvre de<br />
jeunesse, certes, mais aussi une pièce délicieuse à découvrir.<br />
THÉÂTRE : Dimanche 12 mai à 17h<br />
Trois fois trois vœux<br />
Compagnie l’Apostrophe<br />
Empruntant la forme traditionnelle du conte de fée, Jacques Jouet, auteur<br />
dramatique et poète oulipien nous offre une fable ontologique irrévérencieuse,<br />
un divertissement étincelant d’intelligence et d’humour, accessible à tous les<br />
publics. Imaginez que Dieu, déçu par sa création, décide de s’incarner sous<br />
diverses formes (lépreux, huppe, crapaud) pour proposer à ses créatures une<br />
chance d’améliorer leur condition, celles-ci sauraient-elles la saisir ? Pour sa part,<br />
Dieu paraît bien pessimiste...<br />
Le spectacle aura lieu dans le parc du musée, en plein air.<br />
NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES : Samedi 18 mai de 18h à minuit<br />
Programme à définir
AUTRES ACTIVITÉS<br />
Si la forêt m’était contée...<br />
Tous les 1 ers dimanches du mois à 11 heures, découvrez ou redécouvrez en famille<br />
les contes traditionnels qui ont pour décor la forêt (Le Petit Chaperon Rouge,<br />
Hansel et Gretel, Le Petit Poucet…).<br />
> Tarif d’entrée du musée<br />
Ateliers plastiques pour les enfants<br />
Pendant les vacances scolaires (Toussaint, février, printemps), le musée organise<br />
des cycles d’ateliers plastiques en lien avec les œuvres de l’exposition, pour les<br />
enfants de 6 à 12 ans.<br />
> 10 € les 2 séances d’1h30<br />
Visites guidées gratuites (en individuel)<br />
• Français : tous les dimanches à 14h30<br />
• Allemand : tous les 3 èmes dimanches du mois à 11h<br />
> Tarif d’entrée du musée, sans réservation
INFORMATIONS<br />
<strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> <strong>Erstein</strong><br />
Z.I. ouest / rue Georges Besse / BP 40013<br />
F – 67158 <strong>Erstein</strong> cedex<br />
Tél. : + 33 (0) 3 88 64 74 84<br />
Fax : + 33 (0) 3 88 64 74 88<br />
www.musee-wurth.fr<br />
mwfe.info@wurth.fr<br />
Horaires<br />
Du mardi au dimanche de 11h à 18h<br />
PRATIQUES<br />
Tarifs d’entrée du musée<br />
• Normal : 6 €<br />
• Réduit : 4 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam)<br />
• Gratuit : Pass <strong>Musée</strong>s, handicapés, scolaires (uniquement sur réservation)<br />
• Gratuit pour tous le samedi<br />
Tarifs programmation culturelle<br />
• Normal : 12 €<br />
• Réduit : 10 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam, Pass <strong>Musée</strong>s, Accent 4)<br />
• Spectacles jeune public : 5 € (enfants) et 8 € (adultes)<br />
Visites guidées pour les groupes<br />
Renseignements et réservation au 03 88 64 79 10<br />
ou par e-mail mwfe.info@wurth.fr