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La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne

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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />

mari, mais tout ce qui peut en appe<strong>le</strong>r l’image ; il faut qu’el<strong>le</strong><br />

s’arrange pour ne <strong>le</strong> point apercevoir, ni son portrait, ni ses parents,<br />

pour ne point entendre prononcer son nom ou même lire <strong>le</strong><br />

caractère qui <strong>le</strong> symbolise. Si pareils accidents arrivaient, el<strong>le</strong><br />

devrait à son honneur de rougir ; témoin c<strong>et</strong>te histoire citée <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

Folklore chinois du P. Wieger (5) : Une fiancée ressuscite <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />

cadavre d’une femme mariée ; ce n’est point à <strong>la</strong> vue du mari<br />

étranger qu’el<strong>le</strong> rougit, mais quand accourent <strong>la</strong> visiter <strong>le</strong>s parents<br />

de son prétendu. Et ceux-ci considèrent c<strong>et</strong>te rougeur comme une<br />

preuve d’identité va<strong>la</strong>b<strong>le</strong> en justice.<br />

►Ainsi, si une cad<strong>et</strong>te qui, fréquemment, à <strong>la</strong> mort de l’aînée, est<br />

appelée à épouser son beau-frère devenu veuf, doit toujours<br />

s’abstenir de <strong>le</strong> rencontrer, c’est, sans doute, qu’el<strong>le</strong> est, en tous<br />

cas, obligée de garder <strong>la</strong> conduite qui convient à une fiancée<br />

prédestinée. Ne devons-nous point, dès lors, imaginer que <strong>le</strong><br />

mariage en secondes noces avec <strong>la</strong> sœur de <strong>la</strong> femme défunte, si<br />

fréquent <strong>dans</strong> <strong>la</strong> pratique, a, en principe, un caractère obligatoire ?<br />

Quand un Chinois se marie en secondes noces, s’il n’épouse pas<br />

sa bel<strong>le</strong>-sœur, sa seconde femme n’en est pas moins considérée<br />

comme <strong>la</strong> fil<strong>le</strong> des parents de <strong>la</strong> première épouse : à tel point qu’el<strong>le</strong><br />

porte à <strong>le</strong>ur mort <strong>le</strong> deuil que <strong>le</strong>ur véritab<strong>le</strong> fil<strong>le</strong> eût dû porter (6). De<br />

même, il est d’usage que <strong>le</strong>s enfants de <strong>la</strong> deuxième épouse portent<br />

<strong>le</strong> deuil des parents de <strong>la</strong> première <strong>et</strong> <strong>le</strong>s fassent passer <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s<br />

cérémonies familia<strong>le</strong>s avant <strong>le</strong>urs propres grands-parents (7) ; <strong>le</strong>ur<br />

mère est, en eff<strong>et</strong>, considérée comme entièrement substituée à <strong>la</strong><br />

première épouse, el<strong>le</strong> en apparaît comme une espèce de sœur<br />

adoptive ; pour <strong>le</strong>s parents de <strong>la</strong> défunte, el<strong>le</strong> est comme une fil<strong>le</strong><br />

r<strong>et</strong>rouvée (8).<br />

8

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